
Marco Polo, qui vivait en 1280 au milieu des Tartares, signale dès les premières
lignes de sa description de l’île de Zipangu (lë Japon), lè trait caractéristique qui distingue
les Japonais des Mongols : « Les habitants de Zipangu, » dit-il, « sont blancs et
ont de belles manières. »
M. le colonel Du Pin, partant de la même observation, taille militairement dans les controverses
ethnographiques. Voici son raisonnement :
« La race japonaise n’a aucun rapport avec les races tartares ou chinoisés. Le teint,
très-brun, se rapproche de celui des Espagnols. La barbe, très-noire et abondante,
ANCIEN GUERRIER. ANCIEN ARCHER.
pousse dès la jeunesse. Le Chinois a le teint jaune ou verdâtre,, suivant qu’il est des provinces
du Sud ou de celles du Nord; il a la barbe rare et elle ne pousse que dans l’âge
avancé. Le Japonais rase complètement sa barbe ; quant à sa chevelure, qui est très-
fournie, il én rase la partie conservée par le Chinois, qui en forme cette longue queue à
laquelle il attache un si grand prix; il conserve, au. contraire, la partie que rase son
voisin ; ces chevaux, devenant fort longs, sont.ramenés avec soin et attachés au sommet
du crâne. »,
Pour les juges les plus difficiles en matière d’ethnographie, si quelque chose peu (faire
autorité, ce sont les résultats obtenus par de sérieuses recherches linguistiques. A ce