
ORDRE
CHRONOLOGIQUE
NOMS DES SIOGOUNS
ANNÉES
DE RÈGlffe
ORIGINE
ET AUTRES OBSERVATIONS
XXIX Toïodomi Fidé-Yosi. Taîkosama.. . 1586— 1591 F ils d ’u n paysan.
XXX — Fidé-Tsougou. . 1591— 1593 Neveu de T aïko, règne nominal,
sous la, régence d ’Iyéyas.
XXXI — Fidé-Yori. . : w . . . 159-3 Fils de T a ïk o , règne n om in a l,
sous la régence d'Tyéyas.
XXXII Minamoto no Iyéyasu. Gonghensama. 1593— 1606 Chef de la dynastie des Tokoungawa.
XXXIII — Fid é-T ad a. ! . . . 1606— 1623 3° fils d ’Iyéyas.
XXXIV Iy ém itz u .. . . . . . . . •1623— 1650 F ils de Fidé-Tada.
XXXV — ïy étsouna............................ 1650— 1680 F ils d ’Iyémitz.
XXXVI — Tsouna-Yosi ..................... 1681— 1709 —
XXXVII ggfitoHaJfe ly é -N o b o u ......................... 1709— 1713 F ils de Tsouna.
XXXVIII — Iyé-Tsougou...................... 1713— 1716 F ils de Nobou.
XXXIX — Yosi-Mouné. . . . . . . 1716— 1745 E lu p a rm i les Gosankés, branche
de Ksiou.
XL — Îyé-Sighé................ . . 1745— 1762 — •
IXLI — , Iyé-Farou. .................... ... 1762— 1787 —
XLII — ’- r Iy é -N o ri.. . . . , . /V ; 1787— 1838 —
XL1II — Iyé-Yoshi............................ 1838—1854 Pro b ab lem en t assassiné, à l ’bc-
casion de la sig n a tu re d u tra ité
. améric ain .
XLIV — Iyésada. . 1854— 1858 Meurt à l ’arrivée de l ’ambassade
anglaise, e t sans laisser d ’en-
. fants.
XLV — Iyémotsi. . . . . . . . . 1858— 1866 E lu p a rm i les Gosankés, et encore
dans la b ran c h e Ksiou.
Meurt en c ampagne, à Osaka,
sans enfants.
|L V I Hi-Stotsbashi, prince Gosankio.. . . . 1866— 1868 E lu p a rm i les Gosankés, do n t il
é ta it devenu m em b r e , p a r
adoption ; b ran ch e de Mito.
Abdique en tre les m ains d u Mi?-
kado, q u i supprim e sa charge.
E n ré sum é , 46 Siogouns o n t gouverné le Jap o n pendan u n e période de 683 a n s , de
l ’a n 1185 à l ’an 1868, sans au tre in te rru p tio n q u ’u n in te rrèg n e de tro is ans (1446-1449).
Les 15 de rn iers Siogouns o n t to u s a p p a rten u à la famille d e Tokoungawa.
11 n’est peut-être pas superflu d’ajouter une observation aux tableaux qui précèdent.
Je sais qu’ils ne sont pas à l’abri de toute critique, mais c’est toujours après mûre
réflexion que je me suis décidé pour le texte dont j ’ai fait choix parmi les variantes.
La discussion ne porte d’ailleurs que sur des points de détail ; elle n ’invalide en rien
la valeur du document dans son ensemble.
Ainsi, l’on peut admettre une version quelque peu différente de celle que je donne,
quant au nombre des îles dont se compose le Japon, ou quant à leur superficie en milles
carrés, sans que l’effet général du tableau en soit affaibli.
De même, il importe assez peu, pour le moment, de trancher la question de savoir
si le prince de Satsouma est roi ou vice-roi des îles Liou-Kiou, c’est-à-dire s’il les possède
souverainement ou sous la suzeraineté du Mikado. Dans la première alternative,
l’archipel des îles Liou-Kiou serait en dehors de la confédération japonaise ; et c’est bien
ainsi que l’entend le prince lui-même.
Les dynastes féodaux du Japon s’accordent à revendiquer, chacun pour soi, la plus
grande somme d’indépendance possible.
Cette tendance, très-ancienne, reçoit un nouvel aliment de la circonstance que le
Mikado paraît ne plus vouloir rétablir la charge de Siogoun.
. Tout indique qu’il sera très-difficile à la confédération japonaise de constituer un
gouvernement, stable et digne de la grandeur de l’Empire.
Mais ce n’est pas de ces changements de régime politique que l’on doit attendre la
transformation de la société japonaise. Il faut qu’elle s’opère au sein du peuple même, à
commencer par les classes qui sont en contact journalier avec le commerce de l’tlccidenl.
Si cette appréciation n’est pas erronée, on comprendra que j ’attache une très-grande
importance à l’étude approfondie de la bourgeoisie japonaise, et que je donne à ce sujet la
plus grande place dans la seconde partie dé cet ouvrage.