
Les fonctionnaires du Taïkoun portent un surtout de gaze de soie, s’étalant sur les épaules
sous la forme de deux ailerons fortemént empesés.
Toute l’assemblée, divisée en groupes distincts, s’accroupit en silence avant l’arrivée
du Taïkoun, sur les épaisses nattes de bambou qui recouvrent le plancher; puis elle se
prosterne devant son souverain aussitôt que celui-ci paraît et jusqu’à ce que, s’étant installé
sur son trône, il ait enjoint à ses ministres de recevoir les communications mises à l'ordre
du jour de 1’aüdience.
Chaque orateur ou rapporteur se prosterne de nouveau en s’approchant du trône,
lorsqu’il est invité à prendre la parole.
Le costume du Taïkoun se compose d’un vêtement de brocart à larges manches, serré
au mdieu du corps par des cordons de soie, et d’un ample pantalon bouffant, qui recouvre
les bottines de velours dont il est chaussé. Il porte, fixé sur le sommet de la fête, une toque
d’or, qui rappelle le bonnet des doges.
Quelle décoration jdus splendide et plus majestueuse aurait-il pu donner à sa salle du
Irène, que cette vivante galerie des gloires du Japon, cette auguste assemblée de princes,
de seigneurs et de hauts fonctionnaires, personnifiant la richesse, l’illustration, la puissance
de l’Empire ?