
et de marchands au détail. Le pont,
les places et les rues avoisinantes
sont constamment animés d’une
foule de gens du peuple dont la
plupart semblent n’avoir d’autre
but que la récréation. Aussi les
enfants accourent-ils par bandes
pour se divertir sur le pont ou pour
se livrer plus loin à leurs jeux, sans
crainte de gêner la circulation ni
d etre inquiétés par les passants.
Il n'v a pas moins de quatre
ponts gigantesques jetés d’une rive
à l’autre de l’Ogawa, laissant entre
eux un intervalle à peu près régulier
de vingt à trente minutes de
marche; et les places sur lesquelles
ils débouchent, du côté du Hondjo
comme du côté de Yédo, sont
presque toutes également spacieuses.
En remontant le fleuve au nord
du Yétaï-bassi, l'on rencontre en
premier lieu le Grand-Pont, l’O-
bassi, ainsi nommé parce qu’il est
le plus considérable des quatre. Il
l mesure cent soixante nattes japonaises,
c’est-à-dire trois cent vingt
mètres environ. Le troisième et le
quatrième, savoir les ponts de
Riogokou et d’Adsouma, ne le
cèdent que de quelques mètres au
précédent, lis sont posés sur une
vingtaine de chevalets, ayant chacun
trois piliers espacés dans le sens de
la largeur du pont et reliés entre eux
par des pièces transversales. Au-
desSus de l’Adsouma-bassi, le fleuve
prend le nom de Sumida-gawa.
Ses*éaux,limpides forment l’extrême
limite -des quartiers situas au nord