S1N-Y0SIWARA. 287
Nos moeurs publiques recouvrent des voiles du mystère le mal qu’elles tolèrent et
condamnent à la fois. L’observation des formes Conventionnelles de la décence nous
louche plus que les intérêts de la justice et de l’humanité.
L’esclavage féminin, même dans les pays où il affecte les dehors d’une servitude
volontaire, n’est, à tout prendre, que la plus odieuse des oppressions.
Une législation qui ne la rend pas impossible ne mérite pas d’être proclamée l’organe
des grands principes dont notre siècle s’honore.
S’ils étaient véritablement mis en pratique dans toutes leurs conséquences, le spectacle
des gankiros japonais ne provoquerait pas des comparaisons plus ou moins flatteuses
pour la civilisation occidentale : celle-ci ne nous offrirait à l’égard de pareils établissements
aucun terme de comparaison.
GIGOKOÔ, I.A DAME DES ENFERS.