
Les trois principaux Daïmios du Japon habitent en dehors du Soto-Siro : les princes
de Kanga et de Shendaï ont leurs résidences dans les quartiers du Nord ; le prince de
Satsouma, dans ceux du Midi.
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I . Le prince de Kanga. 2. Le prinoe de Satsouma, S. Le prince de Shendaï.
vice-roi des îles Liou-Kiou.
On me fit remarquer la résidence de Chosiou, prince de Nagato, ce belliqueux Daïmio
qui en vint, à la fois, à prendre les armes contre le Taïkoun et à provoquer la marine de
la France, de la Hollande et des États-Unis. Son palais fut rasé en 1865, par ordre du
Taïkoun.
On reconnaît les palais de première classe, dans le plan de Yédo, aux armes des
familles auxquelles ils appartiennent et aux noms des personnages qui les habitent.
Les armes sont invariables, les noms changent selon les mutations qui surviennent
dans le personnel ou dans les titres des nobles tenanciers.
Chaque nouvelle édition du plan de Yédo tient compte de ces variations. A cet égard,
la statistique des arrondissements de la noblesse n ’est rien moins que stable.
Je dois à l’obligeance de M. le docteur J. J. Hoffmann, professeur à l’Université de
Leyde, une traduction des noms qui figurent dans les quartiers du Soto-Siro, d’après
le plan de 1860. Je regrette de ne pouvoir faire entrer ce savant travail dans le cadre
restreint de mon ouvrage. Mais j ’exprime, à cette occasion, le désir qu’il se fasse un
jour une publication spéciale, en français ou en anglais, du plan complet de Yédo. Il
en existe, en librairie, au Japon, une fort belle édition, en trente feuilles détachées et coloriées,
dont chacune reproduit un arrondissement. C’est sous cette forme, et en y
joignant une carte d’ensemble, qu’il faudrait élaborer une statistique choisie, élaguée
de tout détail superflu, de la ville de Yédo étudiée à l’usage des Européens. Cela
viendra sans doute lorsque ceux-ci auront pu y établir des comptoirs et vaquer avec
sécurité au développement de leurs affaires commerciales. Sans doute aussi des changements
considérables se seront opérés dans l’ancienne capitale des Taïkouns, et la
statistique antérieure à l’année 1869 n’aura plus qu’un intérêt archéologique.
Quoi qu’il èrt soit, je dois me borner aux quelques indications qui suivent, et, parmi
les résidences de daïmios, ne mentionner que les poms de famille des propriétaires,
afin de ne pas charger inutilement cette nomenclature.
À . A r r o n d is s em e n t d e S a k o u r a d a .
10 portes fortifiées.
2 manèges, l’un à l’Est, l’autre à l’Ouest.
4 temples.
1 tour de guet à trois étages.
1 corps de garde de sapeurs-pompiers, avec magasin d’appareils pour le service
du feu.
15 rues ou places publiques.
120 palais armoriés, dont une dizaine appartenant à des familles de grands daïmios,
tels que :
Bizen. Afci.
Nagato, Aki,
Fizen, Tsikouzen,
Inaba, Tosa.
Bizen,
Les autres sont des résidences de daïmios d’un rang secondaire, savoir :
© © . #
Arima, Sinano,
Kouroda, Mino,
Simosa, Awadsi,
Wakàsa, Boungo,
Ossoumi, Déwa,
Yamasiro, Goto,
Tanga, Hossokaw;
Souwo, Etc: