
rien omettre, nous devons faire observer que la passion du jeu entre pour une grande
part dans l’attrait des représentations. Les Japonais, ne possédant pas l’institution des
courses de chevaux, ont imaginé, comme compensation, les paris sur l’issue des joutes
engagées entre lés sociétés composant la tribu des lutteurs.
Cette illustre tribu fait remonter sa charte de fondation au septième mois de la troisième
année du règne de Zinmou, le premier des Mikados, c’est-à-dire à l’an 658 avant
Jésus-Christ.
Placée sous la protection impériale, c’est de concert avec le gouvernement que la
GYMNASTES DE KIOTO.
corporation organise pour chaque année le programme de ses représentations en les
répartissant de côté et d’autre, au moyen d’escouades détachées dans les principales villes
du Japon. Nulle part elle ne possède de cirque permanent. Les constructions que l’on
improvise en son honneur, lorsqu’elle répond à l’invitation de quelque ville ou de quelque
bonzerie, présentent parfois des dimensions considérables; mais on n’y déploie
aucun luxe.
L’ordonnance des cirques de lutteurs est toujours la même. 11 est rare que l’on y
fasse plus d’un rang de galeries. Celles-ci sont mises en communication avec le
parterre au moyen de simples échelles de bambou. Hommes et femmes prennent leurs
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