
des bains par l’appât de la roulette et du trente et quarante. Tout ce qu’il y a parmi eux
de gens de bonne compagnie, dédaigne les jeux de hasard. On abandonne les cartes aux
laquais et aux palefreniers, et encore ne leur permet-on pas de jouer de l’argent.
Le petit bourgeois ne se dérange pas volontiers de ses habitudes pour augmenter la
clientèle des eaux thermales en renom. Dans un cas d'insuffisance bien constatée de la
Uaculté, il entreprendrait plutôt un pèlerinage qu’une cure de bains.
Au reste, il n’est pas sans avoir ses idées sur la médecine. A son avis, la cause latente
de toutes les: perturbations de la machine humaine réside dans l'action plus ou moins
déréglée des vapeurs intestines, lesquelles apparemment ne sont autre chose que celles
dont parle Sganarellc, c’est-à-dire « ces vapeurs formées par les exhalaisons des influences
qui s’élèvent dans la région des maladies. » Les bains quotidiens contribuent, sans aucun
doute, à les dégager et à les dissoudre. Toutefois, lorsqu’il survient quelque dérangement
inopiné, quelque malaise subit, pendant les heures de travail ou de récréation, il est bon
d’avoir sous la main la petite boîte à médicaments, et c’est pourquoi l’on a soin de la
suspendre à la ceinture, au même jeu de cordons que la pipe et le sac à tabac. Mais si le
gaz morbifique résiste aux poudres et aux pilules de la petite boîte, il faudra, selon les
circonstances, recourir soit au remède caustique, soit à l’acuponcture. Le premier n’exige