
Le chef des coureurs employés au transport des dépêches a sa résidence au sein
de cette soçiété djélite, ainsi qu’un grand nombre de fonctionnaires du Gouvernement.
Cependant leurs demeures se rencontrent beaucoup moins dans le voisinage des yaskis
seigneuriaux que dans la partie du quartier occupée par les familles taïkounales.
B . A r r o n d is s em e n t d u B a n t s iô .
»5 portes fortifiées.
4 tour de guet. *,
De grandes installations d’écuries.
Des places d’armes pour les exercices de maniement d’armes et d’équitation de la
garde.
3 temples.
1 quartier d’artisans.
7 palais de première classe, dont aucun n’appartient à un grand daïmio.
Les yaskis d’officiers et les demeures ou les casernes de soldats de la garnison
taïkounale occupent la majeure partie de l’arrondissement, qui ne compte pas moins
de 31 rues.
Wakasa. Ossoumi. ■ Vamasiro.
C . A r r o n d is s em e n t d e S o iiro u g a .
Il est situé entre deux lignes de fossés, dont celle du Nord est alimentée par la
rivière nommee Yédo-gawa. Un aqueduc la traverse pour conduire de l’eau de source
au Castel.
8 pbrtes fortifiées et 4 ponts découverts.
2 écoles militaires, avec de grandes écuries dans le voisinage.
Des magasins de riz dtf Gouvernement.
26 rues. ,
24 palais armoriés, parmi lesquels ceux des princes de Yamato, de Bouzen, d’Iyo
et de Sanouki.
D . A r r o n d is s em e n t d u D a ïm iô - K o d z i .
Il est ainsi nommé de l’artère principale de ce quartier, l’avenue des daïmios, large
allée sablée, qui le traverse directement, du Sud au Nord. Le Daimiô-Kodzi se trouve
tout entier dans la seconde enceinte du Castel.
11 portes fortifiées et 4 ponts découverts.
- 50 à 60 palais armoriés dont quelques-uns occupés par dés dignitaires et des, hauts
fonctionnaires de la cour, tels que le Stotsbashi, le prince d’Etsizen, .membre de la famille
Tokoungawa, le prince d’Awa, grand daïmio, ainsi que les seigneurs de Bingo, de
Sagami, de Tootomi, etc. ; et la majeure partie par des daïmios d’un rang fort inférieur,
membres du Gorogio ou de l’un des départements de l’administration.
On remarque parmi les édifices dépendants de cette dernière j,
Le magasin de nattes du Castel;
Un magasin de riz du Taïkoun ;
Le corps de garde et le magasin d’engins des sapeurs-pompiers du. Castel ;
L’hôtel de ville, résidence du gouverneur ou préfet de Yédo ;
Le palais de justice, résidence de la Cour suprême ;
Les écuries du quartier des daïmios,
Et un reposoir public à l’usage des nobles habitants de l’arrondissement.
Toutes fragmentaires que soient lés observations contenues dans ce chapitre, et dans
les quatre précédents, en ce qui concerne le Castel et les arrondissements de la noblesse,
elles me paraissent suffisantes pour donner une juste idée du gouvernement de l’Empire
japonais.
Depuis les derniers troubles dont ce singulier pays a été le théâtre, une nouvelle interprétation
de son organisation politique s’est répandue en Europe* sous le patronage
d’un homme très-bien placé pour apprécier le véritable état des choses, savoir M. le
comte des Cantons de Montblanc, commissaire du prince de Satsouma à i ’Exposition universelle
de Paris ; et son opinion semble avoir d’autant plus de poids, qu’elle est appuyée
par l’abbé Mermet de Cachon, interprète officiel de l’Empereur des Français pour la
langue japonaise.
Je me garderai de contredire ces graves autorités sur lps points« qui forment la base
de leur argumentation, mais j ’estime qu’en tenant compte de certaines circonstances
qui n’ont pas mérité leur attention, il sera possible d’arriver à d’autres Conclusions que
les leurs,, ou tout au moins de les compléter.
Le personnage du Mikado est hors de cause dans ce débat. Si quelques anciennes
relations ont abusivement donné le titre ; d’empereur au Siogoun, chacun «sait aujourd'hui
qu’il n’existe et qu’il n’a jamais existé au Japon d’autre empereur que le Mikado.
Il ne sTigit donc plus que de s’entendre sur la question de son lieutenant général,
connu sous l’antique nom de Siogoun, ou sous la qualification toute moderne de Taïkoun.
Selon les sources que je viens de citer, le Taïkqun n’est qu’un taïshiou comme un
autre, c’est-à-dire un dynasle féodal, membre de la confédération des princes héré