
CH A PITR E XLVIU
L E S MAI SOMS DE THÉ D’A S A K S A
Le grand fleuve qui divise Yédo en deux villes distinctes, enserre dans un vaste circuit
les arrondissements situés au Nord du CasteL
Après avoir traversé, sous le nom de Sumida-gawa, toute la banlieue septentrionale
de Yédo, dans la direction de l’Ouest à l’Est, il coule brusquement vers le Sud, prend le
nom d’Ogawa, au-dessous du pont d’Adsouma, et reçoit, à la hauteur du Riogokou-bassi, les
eaux du grand canal qui se détache de la rivière Tamoriiké pour alimenter la première
ligne de fossés de la forteresse taïkounale du côté du Nord.
Ce canal peut être considéré comme la base d’un immense triangle, dont le coude de
TOgawa forme le sommet, et qui embrasse à l’Ouest les arrondissements de Staïa et de
Néghis-Taninakahen, et à l’Est, deux autres arrondissements parallèles à ceux-ci, savoir,
en allant du Midi au Septentrion :
XXVI. Asaksa-Okouramaya,
et XXVII. Asaksa-Imato.
Or les deux Asaksa, ainsi que Néghis et Staïa, quoique à un moindre degré, sont consacrés
tout spécialement, comme s’il n’y était pourvu nulle part ailleurs, aux plaisirs des
habitants de la capitale. C’est là leur industrie, et elle n’exclut aucune des classes de la*
société; elle s’accommode, au contraire, à tous les goûts, répond à tous les caprices, satisfait
à toutes les exigences. Les temples* par centaines, rivalisent avec les majsons de thé,
les cirques avec les théâtres, les champs de foire avec les bosquets, les lacs et les canaux,