
emplois publies, ou des professions libérales, par la plus scrupuleuse observation des
lois de l’étiquette et des convenances sociales. Comme dans les .monarchies allemandes
l’épithète de « suprême » (allerhoechst) -se trouve invariablement accolée à celle de Majesté,
dans tout’ ce qui se rapporte aux fqits et gestes du souverain, même lorsque l’on parle
encore de lui après sa mort (seirit^allerboechstselige Majestætj, le langage de la cour et
le style officiel des employés japonais sont tout émaiilés de particules et de qualificatifs
cérémoniels, qu’il faut savoir ne jamais omettre et toujours placer à propos*selon les
règles convenues. 11 y a des mots, des tournures de phrases, un style enfin qui ne s emploie
que lorsqu’on parle à un supérieur. L’écriture elle-même a sa hiérarchie : le Kata-
kana carré, prototype,, se trouve au sommet de l’échelle,où règne le style Kaïsho; dans |
le style Giosho,,qui est celui des actes et des documents officiels, le type des caractères
chinois s’allie à des ligatures et à des signes empruntés au syllabaire Hirakana; le style
Lo^ho, en dernier lieu, applique les formes cursives du même syllabaire aux affaires
courantes et à la correspondance journalière, en laissant d’ailleurs à la fantaisie de
i’écrivaipÿoute liberté de combiner sous son pinceau les éléments graphiques les plus
divers. ■
Kioto étaitautrefois l’unique foyer littéraire du Japon. Aujourd’hui la vieille ci£é pontificale
çonservêjenBore sa spécialité d allmms.de miniatures, d’almanachs du daïri, délivrés
religieux, de romans et de poésies sur papier vélin parsemé de paillettes d’dr. Mais les
presses de Yédo l’emportent pour le nombre, la variété, la popularité, 1 immense débit
de leurs publications. La plupart des nouveautés littéraires de la capitale sont dues au
pinceau des professeurs de l'Université ou des meilleurs élèves du collège des interprètes.
Presque toutes ont un'.Caraetère didactique, une tendance pratique, un but utilitaire. Il
en est que l’on pourrait intituler l’Année scientifique, la Revue dès inventions et découvertes,
la Statistique dejÉta ts de l’Europe et de l’Amérique du Nord, le Manuel de l’histoire
moderne, le Précis de la géographie contemporaine, les Annales des sciences
physiques et naturélles, de la médecine, de la marine, de la mécanique, de l’art militaire.
Les anciennes encyclopédies, qui comptaient jusqu à deux cents volumes et au
delà, sont remplacées par une sorte de Dictionnaire de la conversation, qui. paraît annuellement
en un é ^ u l volume, orné de quantité de gravures sur bois. La partie
ethnographique de cet ouvrage est celle qui présente le plus d’intérêt. Ce qui a trait aûx
institutions cléricales ou politiques de l’EmpirS se réduit à une sèche nomenclature. Les
chapitres consacrés à la description des peuples é tranges sont extrêmement sobres
d’appréciations critiques. L’unek des, glus catégoriques s’applique aux*Ëspagnols et aux
Portugais, dont il est dit textuejleifieiit qu’ils ont une trèas-mauvaise religion.
Je rie xycp,is pas d’ailleufe quTTèxiste au Japon aucun traité qui s’occupe de
controverses religieuses 1 ou,, philosophiques. La .^doctrine même de Confucius exclut
toute espècrioé polqmiqiie'iJîiir si IqL.hbïnmes soîit 1res êtrj»naturellement bons, si plusieurs
d’entre eux uni su, *dàns ;ies’^iècTes Yéculè>§y' atteindre à< layterfectjon, alors ij-,v
n’y a réellement plus rien à discutfet ; la perfectibilité dëvient^un non -senjp et le
progrès consiste à retourner eq arfSjÆ, jusqufà ces eiripereurs ,j|es ’inciens^ges, qui,
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