
cette succession d’îles, petites et grandes, nues ou boisées, désertes ou peuplées, qui font
le charme des traversées de la mer intérieure.
Les îles forment la ceinture des deux grandes terres, de Nippon que nous n’apercevons
plus, et de Sikoff dont nous .ne voyons que bien au loin, à l’horizon, les montagnes
vaporeuses.
Les îles arides sont généralement des masses de rochers noirs ou bruns, de formation
volcanique, taillés en pyramide, en cône, en pain de sucre, ou présentant aussi l’image
de figures fantastiques. Quelques-unes sont des monticules sablonneux, dont les ondulations
rappellent la vue des dunes de la Hollande.
Les îles désertes mais non arides sont cultivées par les habitants des villages voisins.
Dans ce moment les pentes fertiles, la plupart disposées en terrasses, sont couvertes
de champs de blé ondoyants. On sème le froment en novembre ou en décembre, on le
récolte en mai ou en juin, et on le remplace alors par du riz, que 1 on moissonne en
octobre.
Sur les grandes terres qui nous avoisinent, on sème le millet et le coton eu mars ou
en avril, et on les récolte en septembre ou en octobre.
Les provinces à l’extrémité orientale de la mer intérieure fournissent du thé en abon-
Les districts de soie se trouvent surtout aux environs de Kioto dans l’intérieur, ainsi
1e de Niagata sur la mer du Japon, et de Yokohama sur la baie de Yédo.
L’agriculture et la pêche sont les principales occupations du peuple japonais. Les
mers de l’archipel qu’il habite nourrissent une variété infinie de poissons, parmi lesquels
011 remarque plusieurs espèces étrangères appartenant à la zone torride : elles vivent dans
de profonds courants, probablement dérivés du grand courant équatorial, et qui conservent
une température plus élevée que celle des autres couches d’eau marine à cette latitude.
Au milieu de toutes les richesses naturelles dont elle est entourée, la population