
chaudes du port; celles-ci communiquèrent l’incendie aux docks, aux fonderies, aux
chantiers de marine du prince; plusieurs poudrières firent explosion; la .ville elle-même
prit.feu sur divers points, et pendant toute la nuit, ainsi que tout le jour et toute la nuit
qui suivirent, l’incendie continua ses,ravagés.
Le prince de Satsouma dut faire sa soumission. Peu de temps après, il dirigeait, de
concert avec le prince de Nagato, la levée de boucliers des daïmiôs du Sud contre le
Taïkoun.
COMMERCE 1>E LA SOIE ET DES OEUFS DE VERS A SOIE : MAGNANERIE JAPONAISE.
C H A P IT R E liXI
LE NOUVEL ORDRE DE CHOSES AU JAPON
Le bombardement de Kagosima et la destruction des batteries de Simonoséki ne
furent, en réalité, que des incidents de la question des relations extérieures inaugurées
par les traités.
11 était cependant difficile qu’on ne les mît pas en rapport avec la question politique
intérieure qui agitait les classes privilégiées de l’Empire. Ces événements, en effet,
semblaient être dénaturé à confirmer les prévisions que depuis longtemps on nourrissait
en secret.sur l’avenir du Japon. Ce pays si profondément divisé tendait évidemment à se
reconstituer sur de nouvelles bases. 11 aspirait à l’ordre, à l’unité, à la centralisation politique.
Que lui manquait-il enicore pour y arriver? Deux choses que le gouvernement pouvait
aisément réaliser avec l’appui moral des puissances intéressées à sa conservation :
la première, c’était l’assujettissement définitif de la noblesse féodale au pouvoir civil et
politique concentré entre les mains du Taïkoun ; et la seconde, l’émancipation complète du
taïkoùnat de la suprématie du Mikado en tout ce qui concerne les affaires temporelles. Dans
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