CH A P IT R E VII
LA YIE DOME S T IQU E
On peut aller de Benten à la campagne sans passer par la ville japonaise. A partir
des abords du lieu sacré, une large chaussée soutenue de pilotis est établie le long de
la rivière. Elle domine les rues basses et le marais de Yokohama. L’on n’y rencontre
qu’un faubourg occupé par de pauvres artisans et terminé par un corps de garde militaire
et un poste de gens de la douane. Ici un beau pont de bois, reposant sur des
piliers assez élevés pour donner passage à des embarcations à voiles, traverse la rivière
et aboutit à la chaussée de la rive gauche.
En la suivant dans la direction du nord-est, on arrive à la grande route de Kanagawa,
et dans la direction du sud-ouest, aux chemins ruraux, qui conduisent à la baie du
Mississipi.
De part et d’autre le pays est couvert de cultures et parsemé de nombreuses habitations.
Les maisons isolées rapprochées de la route et même celles qui bordent les rues