C H A P IT R E VI
L E P A Y S ET L E P E U P L E
De tous nos voisins de campagne, ceux dont je suis le plus habituellement entouré,
et qui font peut-être le charme principal de ma réside nce, ce sont les oiseaux.
La mer rejette au pied de la terrasse du jardin une quantité de débris végétaux,
ainsi que des milliers de poissons, de crustacés, de mollusques de toute espèce, les uns
tout étourdis et les autres tués par le choc des vagues sur la grève.
Ils forment la pâture quotidienne d’une foule d’oiseaux, différents de taille, de cris
et de plumage. Tous accourent aux heures du reflux et travaillent assidûment pour eux
et leur couvée. A la marée montante, ils s’envolent lourdement t t regagnent leurs abris,
les vastes toitures de notre demeure, les cèdres du jardin, les pins du quartier des
vakounines, les bosquets sacrés de Benten, les collines et les marécages des environs
de Yokohama. •
Je retrouve parmi eux le moineau cosmopolite^ faisant avec grand tapage la chasse