vents ni de prédictions sur la pluie et le beau temps, mais on y trouve au grand
complet le calcul des influences combinées des astres et des éléments, telles qu elles
s’exercent sur les années, les mois, les jours et les 'heures.
Avec un pareil guide à la main, chaque Japonais doit pouvoir dresser son horoscope
ou conjecturer le résultat de ses entreprises. S’il lui arrive de se tromper, ce sera faute
d’avoir bien lu son almanach. Aussi fera-t-il pour le mieux de ne pas le feuilleter
sans l’aide de quelque bonze expert dans les sciences occultes, et encore,s’agira-t-il de
retenir très-exactement les minutieuses explications du saint homme, qui ne répond de
rien qu’à cette condition. On pourra même obtenir son avis sur chaque cas spécial, sur
toute question douteuse; mais il faudra se garder d’interpréter de travers sçs paroles.
Ainsi, finalement, l’usage de l’almanach astrologique se complique de tant dé difficultés,
que son utilité se résume à faire entrer plus sûrement les bonnes âmes dans la nasse qui
alimente les bonzes et les couvents.
L’astrologie paraîf être, en effet, le principal instrument de domination des prêtres
de l’extrême Orient. A ce titre, elle serait digne d une étude approfondie ; mais pour
rester dans les limites d’un ouvrage purement descriptif, je me borne à retracer les c a -
ractères distinctifs de l’astrologie japonaise.
Je les trouve essentiellement dans les facteurs au moyen desquels elle opère.
Ce sont, d’une part, les signes du zodiaque, et, de l’autre, les cinq éléments.
Le zodiaque indou, qui nous est venu de l’Égypte, s’est introduit au Japon avec le
bouddhisme ; mais les astrologues japonais ne font usage que du zodiaque des Chinois,
qui est aussi celui des Mandchoux, des Mongols, des Coréens, des Kalmouks,; de|
Tibétains et des Turcs. 11 se composé des douze signes suivants :
Né la S ounfl Mouma, le Cheval. *
Omi, le Boeuf ou leT au re a u . Fitsouzi, le Bouc ou le Bélier.
Tara, lé irigre. Sorou, le Singe.
Ou, le Lièvre. Ton,.le Coq.
Tats, le Dragon. . Inou, le Chien.
Mi, la Couleuvre ou le Serpent. I, le Sanglier ou le Verrat.
On attribue à chacun de ces signes un rôle propice ou néfaste; d’où il résulte que
les régions célestes, entre lesquelles ils se répartissent, sont nécessairement propices ou
malheureuses.
11 en est de même des heures de la nuit et du jour :
La Souris .régit les heures de i l heures du soir à 1 heure du matin;
Le Boeuf, celles de 1 heure du matin à 3* heures ;
Le Tigre, celles de 3 heures à 5 heures.
Et ainsi de suite, de telle sorte qu’il y aura des heures fastes et des heures néfastes
par la seule influence des signes qui les dominent.
Quant aux éléments, on les considère Comme renfermant chacun deux principes :
l'un, mâle, actif, ou aîné; l’autre, femelle, passif, ou cadet, et l’on en compose le
o.vclfi ci-anrès :