
de travaux eh mosaïque, d’incrustations en porcelaine, en nacre, en argent, et même
en or, c’est que la fabrication indigène a du se conformer aux caprices des acheteurs
étrangers, qui voulaient absolument ; retrouver, sur le marché du Nippon quelque peu du
gros luxe des magasins chinois.
Les principaux objets qui; se fabriquent, en bois laqué sont les.norimons et les coffres
de voyage des personnes nobles, les armoires, les nécessaires de toilette et les chevalets
de miroirs des damés élégantes; les étagères à déposer les~costumes.de cérémonie
ployés dans des cartons, ou les livres et les rouleaux d’une bibliothèque ; enfin divers
meubles à l’usage du culte public ou privé, tels que des pupitres, des tables à offrandes,
des supports d’encensoirs, des trépieds pour les gongs, des chevalets de grosse caisse, et
des autels domestiques.
Les nécessaires de toilette contiennent eux-mêmes plusieurs boites, qui varient de
formes, de dimensions et d’ornementation, selon leur usage : il y en a pour les brosses et
pour la poudre à dents ; pour les fards, la poudre à riz et les autres cosmétiques ; pour
les peignes et pour les grandes épingles à coiffure; et, s’il faut le dire, hélas! pour les
fausses tresses et les bourrelets de faux cheveux.
Les accessoires obligés du mobilier féminin sont la grande aiguière ovale, à brancard,
dorée à l’intérieur, et enduite extérieurement d’un beau laque noir parsemé de fleurs
d’o r; puis la longue boîte à ranger les pipes et le tabac; enfin la cassette aux lettres,
discrètement attachée par deux cordons de soie formant des noeuds dont la dame du
logis connaît seule le secret.
Les nécessaires à lettres pour hommes sont, comme il convient, de dimensions respectables
et d’un style sévère. On les fait à double fond, et le compartiment inférieur remplit
l’office de cassette à resserrer les papiers, tandis que la partie supérieure, qui peut
s’enlever, renferme tout le matériel de l’écrivain : des feuilles volantes, des pinceaux, un
bâton d’encre de Chine, ainsi que la pierre et la petite burette d’huile dont on se sert pour
broyer et délayer l’encre.
Outre lès boîtes à correspondance, il en est de plus petites, de forme oblongue, que
l’on prend généralement en Europe pour des boîtes à gants : les Japonais n’en font usage
que pour expédier avec plus de politesse des lettres de félicitations ou de remërcîment.
Les ustehsiles en laque que l’on emploie dans les repas, concernent soit le service du
riz, soit le service du saki, en y comprenant le dessert, qui l’accompagne toujours.
Les premiers se composent de grandes gamelles, de bols et de plateaux assortis, en
rapport avec la variété des mets et des assaisonnements que l’on ajoute à l’aliment principal.
Le service du saki est tout ce qu’il y a de plus cérémoniel dans les banquets japonais :
on apporte solennellement la précieuse boisson dans de gros, pots en laque ou dans de longues
canettes,en métal,, assujetties sur un dressoir de bambou. On la chauffe au bain-
marie dans des flacons dé porcëlâirie. Les.co.upes, petites ou grandes, sont en beau laque
rouge orné de.dessins dé fantâiàie, découpés enlfeuilles :d’or, ou. de riches peintures
recouvertes comme d’une glace transparente, au. moyen d’une légère couche de -vernis