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A V ERT I S S EMENT
D E S E D I T E U R S -
£$MÀaJ£r L U S nous avançons dans nôtre carrière, plus nous Voyons croître Pari
deùr & le nombre de ceux qui veulent bien feeonder nos efforts ; mais, unë
« r g j B g j émulation fi flatéufe pour nous, & fi avantageufe pour l’entreprife dont nous
S j j j M g fommés chargés , produit un inconvénient dansjequel nous Pommes trè's-affli-
e*F'_ gés dé tômbér. Nous recévons quelquefois de plufieurs mains en même tems
(des articles différens & très-bien faits fur le même mot : quand nos lumières nous mettraient
toujours à portée de faire un choix équitable entre ces morceaux, ce choix c il rarement en
notre pouvoir; la jüftice & 1 intérêt même de notre Ouvrage demandent qu’un article travaillé
avec foin pâr un dé nos collègues ordinaires ne foit pqint rejette, pour lui en fuBftituer
Un autre ènvoÿé après coup par une main purement auxiliaire : le facrifice de nos propres
Articles nous Coûté p eu, nous nous forâmes plus d’une fois exécutés fur ce point; mais
nous ne faüriohs 66 exiger autant des autres, fur-tout lorfqu’ils ont à l’Encyclopédie les
hiême's droits que nous., & qii’ils croÿènt leur travail propre à leur faire honneur; C ’eft par
cette raifon que nous n’avons pu employer dans ce Volume plufieurs morceaux très;
feftimablés que nous avons- reçus fur différentes matières. Nous prions donc inftamir.er.t
ceux qui dans la fuite voudront'bien nous aider, de nous en prévenir de bonne heure afin
ique nous prenions à. tems les précautions néeéffaires pour nous épargner le chagrin de ne
pouvoir profiter de leurs fecoursÇ. '
Il nous a paru que nos Lecteurs approuvoient fort la réfolution que nous avons prife de
ne pius répondre à rien de tout ce qu’on pourrait écrire contre nous; nous continuerons à
tenir parole. Mais nop* croyons dèvpir répéter encore, que dans, pe Diétionnaire chaque
Auteur eft garant die Tes articles,;, ' que poùs ne prétendons répondre que des nôtres ; que
l ’Encyclopédie eft à cet égard préclfément dans le même cas que les Recueils de nos AcaA
démies. Les raifons que nous avons pués d’en avertir font bien naturelles. Non-feulement
cet Ouvrage renferme des matières fur lefqueiles.il eft impoffible que nous raffemblions
en nous toutes les connoiflances nêceifaires pour en juger finement ; mais dans le casrmême
oirces eonnôiflancéS ne nous manqueraient, pas, ce fe ro itn o n s lëTîyranS de nos
Collègues, & nous ëxpôfer à en être .-,i>*«-iorr:ie.s ifvec raiiim, que de vouloir les plier
malgré eux à notre façon de petîiér, ou à celle des autres; Nous ne ferions même quelquefois
aucune difficulté d’inférer dans notre Ouvrage des articles oppofés fur un même fuje t,
S’il nous paroiffpit alfez important & allez épineux pour mériter qu’on en traitât le
pour & contre. Mais nous avons auffi quelque choit d’exiger qu’on ne nous faffe point un
crime de nos jüftés égards pour nos collègues ; les plaintes bien ou mal fondées dont ils
peuvent être l’ob jet, ne doivent nullement retomber fur nous.,
C e t av is , quoique déjà donné tant dé fois, pardît,avoir obtenu peu d'attention de la
part d’un anonyme qui vient d’attaquer quelques articles de Mufique de M. Rouifeau * .
« Je crois, dit-il, devoir mettre les Editeurs de l’Encyclopédie fur la voie des vérités quVA
P ignorent, néÿ igenl, ou dijjimulent, pour y fubftiiuer des erreurs , & MÊME des opinions >r.
La déclaration que nous venons de faire doit nous mettre à l’abri d’une accufation fi ha-
fardée. Du relie i’Auteür ne doit point regàrder perte, déclaration comme un aveu tacite
ou inditeél de la juftelfe de fes remarques. M. Rouifeau qui joint à beaucoup de connoifi-
fahees & dé goût en Mufique le talent de penfer & de s’exprimer avec netteté, que les
Muficiens n’ont pas toûjotirs, eft trop en état de fe défendre par lui-même pour que
nous entreprenions ici de foûtenîr <à ca.ufe, Il pourra, dans: le Diétionnaire de Mufi;
que qii’il prépare , fepoülTer les traits qu’on luia.laneés , s’il ju g e , c e que nous n’ofons
affûrer, que la brochure de l’anonyme le mérité. Pour nous, fans prendre d’ailleurs aucune
part à une difpute qui nous détournerait de notre o b je t , nous ne pouvons nous perfuader
que l’artifte célébré à qüi ori attribue cette produéhon, en fbit réellement l’auteur; Tout
nous empêche de le croire : lé peu de fenfation que |a critique nous paraît avoir fait dans lé
Public : des imputations âiiffi déplacées que derailonnables dont cet artifîe eft incapable
de charger deux hommes de Lettres qui lui ont rendu en toute occafion une juftice diftin-
g u e e , & qu il ri a pas dédaigné de conlultèr quelquefois fur tes propres ouvrages : la ma-
* Vsyeq k Brochure qui a pour titre, Erreurs fur U Mufique daru VEncyehpidik
Tome V I , ^