
chinai & greffier qu’il y prend fans "réflexion $
émouffe en.lui le goût de l’honnête 4 c de l’utile; on
perd Phabitude de réfléchir comme celle de marcher,
& Famé s?engQurdit Sc s'énerve comme le .corps',
dans une oifiÿe indolence. La farce n’exerce, ni le
goût ni ia raifon : de-là vient qu’elle plaît à des âmes
parefleufes ; & c’eft pour cela même que ce fpefta-
cle eft pernicieux. S’il n’avoit rien d’attrayant, il ne
feçpjt que mauvais.
Mais qu’importe, dit-on encore, que le public.ait
raifon de:§’amufer? Ne fuffit-il pas qu’il s’amufe ?
C ’eft aiofique tranchent fur tout ceux qui n’ont réfléchi
fur rien. C ’eft comme, fi on difoit : Qu’importe
la qualité, des alifnens dont on nourrit un enfant,
pourvu qu’il mange avec'plaifir? Le public comprend
trois çlaflès ; le bas peuple, dont le goût Sc
l ’efprit ne, font point cultives, & n’ont pas befoinde
l ’être; le mpnde honnête ôç poli,qui joint à la décence
des moeurs une intelligence épuree & un fen-
timent délicat des bonnes chofes; l’êtaç mitoyen,
plus étendu qu’on ne penfe, qui tâche de s’approcher
par vanité de la clafle des honnêtes gens, mais
qui eft entraîné vérs le bas peuple par une pente
naturelle. Il ne s’agit donc plus que de favpir de quel
coté il eft lè plus avantageux dè décider cette clafle
moyenne & mixte. $oùs les tyrans & parmi les enclaves
la queftion n’eft pas douteufe ; il eft de la politique
dç ^approcher l’homme des bêtes, puifque
léur condition doit être la même , & qu’elle exige
également une patiente ftupidité. b^ais dans une-
c’ônftitution de chofes fondée fur la juftice & la raifon
,’ pourquoi craindre d’étendre les lumières, &
d’ennoblir lès fentimens d’une multitude de citoyens,
dont la“ profeffion même exige le plus fouvent des
vues nobles , un fèntiment & un elprit cultivé } On
n’a donc nul intérêt politique à entretenir dans cette
clafle du public l’amour dépravé des mauvaifes eho-
fes..
La fa r c e eft le fpe&acle de la groffiere populace;
& c’eft un plai.fir qu’il faut lui laifler, mais dans la
forme qui lui convient, c’eft-à-dire a.vec des tréteaux
pour théâtres, Sc pour fallesdes carrefours; par-là
illé trouve à la bienféance des feuls fpedateurs qu’il
convienne d’y attirer. Lui donner des faites décentes
& une forme régulière, l’orner de mufique, de
danfes, de décorations, agréables, c’eft dorer les
bords, de là coupe oii le public- va b oire l e p o i f o n d u
m a u v a i s g o û t . A r t i c l e d e M . M a r m o n t e l .
, F a r c e , en Cuifine, eft une efpeçe de garniture ou
mélangé de différentes viandes hachées bien menues,
aflaifonnées d’épices & de fines herbes.
F a r c e , fe dit encore, parmi les Cùijiniers, d’un
mets fait avec plufieurs fortes d’herbes, comme ofeil-
le , laitue , porée, & c . hachées enfemble, & brouillées
avec des oeufs ; avant de la fervir, outre ceux
qu’on y a brouillés, on y met encore des quartiers
d’oeufs 4vrs;, tant point orner le plat.de f a r c e , que
pour adoucir la trop grande, aigreur, des. herbes.
FARCIN, f. m. (Manigt& MaréchalLy De toutes
les affections cutanées, le-farcin eft celle qui a été
enyifagée comme la plus formidable.
. Yanheimont, à Faîpeft de fes fymptomes & de fes
OE , 1§ déclara d?abord la fource^ Sc l’origine de
j^.::Çqtte.décifloa honore peu fans doute les
inquifiteurs qui attentèrent pieufement à fa liberté,
fops prétexté que fes fuccèsi, dans. le.traitement des.
maladies du corps humain , étoient au-deffus des for-?
ces de la nature. un:....
r iSoleyfel, cet oracle /encore; confulté de nos jours,
en donné une définition;qui perfuaderoit <ijùe la cé-r
lé.brifé dé fon nom eft moins im témoignage de fon.
fitypirque de. nôtre ignorance. E jl aur,a venenata ,
dit-il ; ; ce font-des efprits vcouompus > qui pénètrent, les.
parties du- corps du cher al avec la même facilité que la
ïumitn du foleilp.dfft awtraycrs d'yn L ’obfcurîté;-
d’un femblable texte exigeroit néceflairement un.
commentaire ; .mais nous Saurons pas la bardieffe,
Sc la témérité d’entreprendre d’expliquer çe tm©
nous n?entendons pas I Sc ce que vrajffemb,labié-
ment L'auteur n’a pas compris luirmême. . .
Confidérons 1 efarcin dans fes fignes, dans fe? cau-
fe s ,& dans les regles(thérapeutiques., auxquels pous
fommes forcés de nous aflujettir relativement au tràir
tement de cette, maladie, j ■ , • *, f :
- Elle ^’annonce ôc fe manifefte toujours pat une.
éruption. Il importe néanmoins d’obferver que les
boutons qui la caraêlérifentn’ont pas coqftajnment
lç mêmç afpeâ & le même fiége.
- Il en eft qui fe montrent indiftinflement fur toutes
les parties quelconques du corps de l’animal ; leur
volume n’eft pas confidérable ; ils abfcedent quel-,
que fois.. .
D ’autçes à-peu-près femblables, mais plus multi-i
pliés, n’occupent communément que le dos, & ne.
font répandus qu’en petit nombre fur l’eijcolure &
fur la tête ; à ipefure qu’il en eft parmi ceux-ci qui
fe deflechent & s’évanoiiiffent, les autres fe repro-
duifent & reparoiflent.
Souvent nous n’appercevons que des tumeurs pro-,
longées , fortement adhérentes & immobiles;, avec
des éminences très-dures à leurs extrémités & dans
leur milieu : lorfquq ces duretés fuppurent, elles four-
niffent une matière blapchâtre & bourbeufe.
Souvent aufli ces mêmes tumeurs prolongées fui-
vent & accompagnent exadement quelques-unes des
principales ramifications veineufes, telles.que les ju-j
gulaires, les maxillaires , les axillaires, les, huméra-!
les * les céphaliques, les aurales, les faphenes ; & les
fortes de nçeuds qui coupent d’efpace. en eipaee ces
efpeces de cordes, dégénérant en ulcérés dont les
bords calleux femblent fe refferrer & feretrécir, don--
nent un-pus ichoreux, fameux , & fétide.
Il arrive encore que les ulcérés farcineux. tiennent,
de la nature des ulcérés vermineux, des ulcérés, fecs,
des ulcérés chancreux ; & c’eft ce que nous remarquons
principalement dans ceux qui réfultent de l’éclat
des boutons qui fiirviennent d'abord.près du talon
, ou fur le derrière du boulet dans les extrémités^
pôftérieures. Ces extrémités exhalent dès-lors une
odeur.infupportable ; elles deviennent ordinairement
d’un volume monftrueux, & font en quelque façon
éléphantiafées.
Enfin ces fymptomes font quelquefois unis, à l ’en-%
gorgement des glandes maxillaires & ftiblinguales ,
a un flux par les nafaux d’xine matière jaunâtre, ver*
dâtre, fanguinolente, & très-différente de celle qui
s’écoule par -la même Voie à l’oceafion de quelques
boutons élevés, dans les cavités nafales., Sc d’une le-
gere inflammation dans-lR membrane pituitaire , à
une grande foibleflfe, au marafme ^ & à tous les fignes
qui indiquent un dépériffement total Sc pro*
chain. .
C ’eftfans doute à toutes-ces. variations & à toutes
ces différences fenfibles , que nous- de vôns.cette fou-»
le de nomsimaginéspouï défigner plufieurs lottes do
farcin , tels que le volant, lie Jarmi oculits± le cordé ,
le cul de poule, le cbancréux, l’intérieur vle taupin^
le bifurque, &c. Elles pnt atifli fuggeré le prognoftio
que l’on a porté relativement au jiircin qui attaque
ia tête, les épaules, le dos, le poitrafl^fic qui a paru
très-facile à vaincre-, tandis que celui qui occupe le
train de derrière, qui.^réfente un appareihfl’ulceres
fordides, a été déclare trèsfrebelle., & même incu*
rable, lorfqu’il efl accompagné de ^écoulement pat
les nafaux.
Les caufes évidentes- dje cette maladie font des
exercices trop violons dans les grandes chaleurs, une
nourriture trop abondante donnée à des chevaux
^maigres Sc échauffés, ou qui ne font que très-peu
d’exercice ; des alimens tels que le foin nouveau,
l’avoine nouvelle, le foin rafé, une quantité confidérable
dé grains, l’impreflîon d’un air froid , humide
, charge de vapeurs nuifibles , l’obftruûion, le
ïefferrement des pores cutanés, &c. tout ce qui peut
accumuler dans les premières voies des crudités acides
, falines, & vifqueufes , changer l’état du fang
y porter de nouvelles particules hétérogènes peu
propres à s’affimiler & à fe dépurer dans les couloirs,
& dont l’abord continuel & fucceffif augmentera de
plus en plus l’épaiffiffement, l’acrimonie & la dépravation
des humeurs, tout ce qui embarrafféra la circulation
, tout ce qui foûlevéra la maffe, tout ce qui
influera fur le ton ae la peau & s’oppofera à l’excrétion
de la matière perfpirable, fera donc capable
de produire tous les phénomènes dont nous avons
parlé.
Selon le degré d’épaifliffement & d’acrimonie; ils
feront plus ou moins effrayans ; des boutons Amplement
épars çà &c là , ou raffemblés fur une partie,
des tumeurs prolongées qui ne s’étendront pas con-
fidérablement, une fuppuration louable, carafléri-
feront 1efarcin bénin : mais des tumeurs fuivies ré-
fultant du plus grand engorgement des canaux lymphatiques
; des duretés très-éminentes qui marqueront
, pour ainfi dire j chacun des noeuds ou chacune
des dilatations valvulaires de ces mêmes vaiffeaux,
& dont la terminaifon annoncera des flics extrêmement
acres, plus ou moins difficiles à délayer, à corriger,
à emporter, défigneront un farcin dont la malignité
eft redoutable , & qui provoquant, s’il n’eft
arrêté dans fes progrès, & fi l’on ne remédie à la per-
-verfion primitive, !a ténacité, la vifeofité , la coagulation
de toute la maffe du fang & des humeurs,
l ’anéantiffement du principe fpirirtieüx dès fuës vita
u x , l’impoflibilité des fécrétions & des excrétions
falutaires, & conduira inévitablement l'animai à la
mort.
La preuve de la corruption putride des liqueurs,
fe tire non*feulement de tous les ravages dont un
farcin, fur-totit de ce genre & de ce cara&ere, nous
rend les témoins, mais de fa fétidité & de la facilité
avec laquelle il fe répand & s’étend d’un corps à
l ’autre, de proche en proche, par l’attouchement
immédiat, & même quelquefois à une certaine dif-
tance ; aufli le danger de cette communication nous
engage-t-il à éloigner l’animal atteint d’un farcin qui
a de la malignité, & à le féparer de ceux qui font
fains, & la crainte d’une réproduftion continuelle
.du levain dans un cheval qui àuroit la faculté de lécher
lui-même la matière ichoreufe , fordide, fa-
nieufe, corrofive, qui échappe de fes tilceres, nous
oblige-t-elle à profiter des moyens que nous offre le
•chapelet pour l’en priver. Nous appelions de ce nom
l’aflemhlage de plufieurs bâtons taillés en forme d’échelon,
à*peu*près également efpacés; parallèles
■ entr’eux dans le lens de la longueur de l’encolure,
& attachés à chacune de leurs extrémités au moyen
d’une corde & des encoches faites pour affermir la
ligature. Nous les plaçons & les fixons fur le cou de
l ’animal,de maniéré qu’en contre-buttant du poitrail
& des épaules à la mâchoire, ils s’oppofent aux mou-
vetnens de flexion de cette partie. Ne feroit-ce point
trop hafarder que de fuppofer que l’origine de cette
dénomination eft dûe à la reffemblance de cette forte
particulière de collier, avec la corde fans fin qui foû-
tient les godets ou les clapets d’un chapelet hydraulique
?
Quoi qu’il en fort, dans le traitement de cette
maladie, dont je n’ai prétendu donner ici que des
idées très-gpnérales, on doit fe propofer d’atténuer,
d’incifer, de fondre les humeurs tenaces & vifqueu-
i e s , de les délayer, de les évacuer, d’adoucir leurs
famé Vl%
Tels, de corriger leur acrimonie, de faciliter la circulation
des fluides dà'ns les vaiffeaux les plus déliés,
&c.
On débutera par la faignée ; on tiendra l’animal
à un régime très-doux, au fon, à l’eau blanche ; on
lui adminiftrera des lavemens émôlliens, des breu-
vages purgatifs dans lefquels on n’oubliera point de
faire entrer Vaquila alba ; quelques diaphoniques à
l’ufage defquels on le mettra, achèveront de difli-
per les boutons & les tumeurs qui fe montrent dans
1 q farcin bénin , & d’amener à un defféchement total
ceux qui auront füppuré.
Le farcin invétéré &c malin eft infinimerit plus opiniâtre.
Il importe alors de multiplier les faignées, les
laVeméns émôlliehs ; de mêler à la boiffon ordinaire
de l’animal quelques pintes d’une décoftion de mau1-
ves, guimauves, pariétaires, &x. d’humeéter le fon
qu’on lui donne avec une tifanné apéritive & rafraF
chiffante faite avec les racines de patience, d’aunée;
de feorfonefe, de bardane, de fraifier, & de chico*
rée fauvage ; de le maintenir long-tems à ce régime ;
de ne pas recourir trop-tôt à des évacuans capables
d’irriter éneore davantage les folides , d’agiter la
hiaffe & d’augmenter l’acreté; de faire iiiccéder aux
purgatifs adminiftrés, les délayans & les relâchans
qui les auront précédés ; de ne pas réitérer coup fur
coup ces purgatifs ; d’ordonner, avant de les prescrire
de nouveau, une faignée félon le befoin. Enfui-
te de ces évacuations, dont le nombre doit être fixé
par les circonftances, & après le régime hume&ant
& rafraîchiflfant obfervé pendant un certain intervalle
de tems, on preferira latifanne des bois, & on
en mouillera tous les matins le fon que l’on donnera
à l’animal : li les boutons ne s’éteignent point, lï
les tumeurs prolongées ont la même adhérence & la
même immobilité, on recourra de nouveau à la fai*
gnée, aux lavemens, aux purgatifs, pour en revenir
à-propos à la même tifanne, & pour pafler de-là
aux préparations mercurielles, telles que l’éthiops
minéral, le cinnabre, &c. dont l’énergie & la vertu
font fenfibles dans toutes les maladies cutanées.
Tous ces remedes intérieurs font d’une merveilleufe
efficacité, & opèrent le plus fouvent la guérifon de
l’animal lorfqu’ils font adminiftrés félon l’art & avec
méthode : on eft néanmoins quelquefois obligé d’employer
des médicamens externes. Les plus convenir
blés dans le cas de la dureté & de l’immobilité des tumeurs
, font d’abord l’onguént d’althæâ ; & s’il eft des
boutons qui ne viennent point à fuppuration, & que
l’animal ait été fuffifamment évacué, ôn pourra, ert
ufant de la plus grande ciréonfpeftion, les froter légèrement
avec l ’onguent napolitain.
Les lotions adouciffantes faites avéc les décodions
de plantes mucilagineufes , font indiquées dans les
circonftances d’une ftfppuration que Fon aidera par
dès remedes onêlueux & réfineux, tels que les on**
guens de bafilicum & d ’althaéa ; St l’on aura attention
de s’abftenir dé tous remedes deflicatifs lorfqu’il y aura
diireté ; inflammatién; &qu e la fuppuration fera
confidérable : on pourra, quand la partie fera exactement
dégorgée, laver les ulcérés avec dü vin chaud
dans lequel on délayera du miel commun.
Des ulcérés du genre de ceux que nous nommons
vermineux, demanderont un linimentfait avec l’on»
guént napolitain, à la dofe d’une once; le baume
d’arceus, à la dofe de demi-once ; le ftaphifaigre St
Faloès fiiccotrin, à la dofe d’une dragnie ; la myrrhe ;
à la dofe d’une demi-dragmë ; le tout dans fuffifante
quantité d’huile d’abfyhtne : ce liniineht eft non-feu*
lemént capable de détruire les vers, mais de déterger
Sc de fondre les callofités, Sc l’on y ajoutera lé baume
de Fioraventi fi l’ulcere eft véritablement difpofé
à la corruption.
L’alun càlçûié mêlé avec de l’ægyptiac ou d’au«
F f f i f