
du taffeau foit le meme que celui de l’àrbre, il y a un
grand écrou e f (PL X X P .fig. /.), qUi entre à vis fur
la partie extérieure de l’arbre Opq. Cet écrou fert à
preffer parallèlement à l’axe de l’arbre, une clavette
qui traverfe l’arbre Opq&c le taffeau mrt, au moyen
d’unt fente faite dans ces deux pièces. C’eft fur le bas
de cette ouverture (PI. X X P I . fig. 3 . ) , que porte
la clavette ƒ ) enforte qu’en faifant defeendre l’écrou
, on fait preffer le taffeau contre la partie conique
q , ce qui le fixe très-folidement, & le centre
en même tems. La preffion feule de l’écrou empê-
cheroit le taffeau de pouvoir tourner féparément de
l’arbre ; mais la clavette, qui paffe jufte dans l’ouverture
tranfverfale de l’arbre, le fait encore mieux.
La piece QR (Pt. X X IK fig. /.) fe meut fur la longueur
du p\anAX : fon affemblage fur ce plan eft
fait delà maniéré fuivante. Les côtés du plan A X ,
dont on ne voit que celui g', ne font point d’équerre
avec ce plan ; au contraire, ils forment avec lui un
angle aigu : la rainure de la piece Q R a la même
forme , ainfi elle porte fur la piece A X du chalîis
fur trois plans ( on appelle cet affemblage, queue
d'aronde). La preffion de la vis i , perpendiculaire au
plan g , fixe très-folidement cette piece Q R . Sur la
longueur du chaffis il y a une longue vis P P ( PL
X X V . fig. i .). Cette vis porte à l’endroit D du chaf-
iis une largeur ou efpece de tête qui entre dans une
noyeure de ce chaffis, laquelle eft couverte par une
plaque i fixée au chaffis par deux petites vis ; ainfi la
vis ne peut que tourner dans cette partie, fans changer
de place: or en faifant tourner la vis P P par le
quarré c au moyen d’une manivelle, l ’inclinaifon des
pas de la vis P P qui entre dans la partie z fixée à la
piece Q A , oblige cette piece à fe mouvoir fuivant le
fens dont on fait tourner la vis. C e mouvement de la
piece Q R fert à déterminer les enfoncemens des
dents des roues plates ; on la fait approcher ou éloigner
du centre du divifeur, fuivant lés grandeurs des
roues que l’on veut fendre.
Cette piece Q R en porte d’autres, qui fervent à
donner différens mouvemens d’inclinaifon à VH, ou
porte-fraife qu’on appelle H ; ce qui fert à fendre à
rochet, à vis fans fin ; à faire les dents des roues de
rencontre inclinées, &c. comme on le verra par la
defeription que je vais faire de cette partie.
K L (PL. X X P ,) eft une forte piece de fer pliée à
l ’équerre, dont la bafe porte fur le plan fupérieur de
la pièce Q R. La piece Q R porte au centre de ce
plan une tetine qui entre jufte dans une creufure
tournée, faite à la bafe de la piece K L ; enforte que
cette derniere peut fe mouvoir circulairement fur le
plan Q R , & former différens angles par rapport au
centre du divifeur : elle porte une aiguille 2. qui les
indique fur le plan Q R , divifés en degrés du cercle
de 360 parties.. Cette inclinaifon de la piece Q R ,
& de VH qu’elle porte, fert pour fendre des roues à
rochet, &c. Pour fixer la piece KL fur le plan QR,
i l y a une forte vis v qui entre dans un trou taraudé
à la tetine dont j?ai parlé, qui fert pour cet ufage.
Pour que les fonds des dents de roues foient toujours
perpendiculaires à leur plan, il faut que le centre
de mouvement de TH Coit élevé au-deffus du
plan A x , de la meme quantité que l’eft le milieu de
la roue lorfqu’elle eft fur fon taffeau. C ’eft pour produire
cet effet que la vis 3. (PL X X P .fig. /.) fait
monter ou defeendre la piece qui porte VH, par un
moyen femblable à celui qui fait mouvoir la piece
Q R fur la longueur du plan A x.
Les vis T de VH ou porte-fraife (P l; X X IP . &
X X P . fig. / . ) , fe meuvent dans deux points oppo-
fés , faits fur la piece U (PL X X IP .,fig, Cette
piece U porte à fon centre une forte tige qui paffe
au-travers de la piece L , & dont le.bout eft taraudé ;
enforte qu’avec l’écrou 4. (PL X X P . fig. /.) on fixe
la piece U, ainfi que VH, cette derniere ne pouvant
pour lors que tourner fur fon centre T.
La piece U (Pl. X X I P fig. /.) porte un index qui
fert à marquer fur le cadran 6 divifé en degrés du cercle
de 360 parties, l’inclinaifon de VH par rapport à
la largeur du plan Axr , & conféquemment à celui de
| la roue & du divifeur ; c’eft ce qui fert à faire des
roues à vis fans fin, & à donner l’inclinaifon des dents
de roues de rencontre. .
La vis 5. fert à regler la profondeur que l’on veut
donner à la denture des roues de rencontre, puifque
fuivant qu’on la fait monter ou defeendre, VH & la
fraife approchent plus ou moins du plan A x . On fe
fert auffi de cette vis lorfqu’on fend des roues ordinaires,
pour faire paffer le centre de la fraife au-
deffous de l’épaiffeur des roues. PL X X IP . & X X P .
fig• '•
A A eft l’alidade ; elle eft mobile en y , & fe meut
fur ce centre. L’effet de cette piece eft d’empêcher le
divifeur de tourner, ce qui fe fait en plaçant la pointe
9. dans un des points du divifeur.
Le nombre dont on veut fe fervir étant donné,
on fixe l’alidade, enforte qu’elle ne peut s’écarter de
ce cercle, au moyen de la vis 7. qui fert à la preffer
contre le plan z qui la porte. Ce plan peut fe mouvoir
fur la longueur de la piece 8. (PL. XXIP.fig. 1.),
dans laquelle il eft ajufté en queue d’aronde, & s’y
meut lorfqu’on fait tourner la vis v v. PI. X X P . fig. r.
Comme le plan z porte l’alidade, il eft clair que
le mouvement que l’on donne à ce p lan, fait mouvoir
de même l ’alidade, & éloigne ou approche le
centre^ de l’alidade de celui du divifeur. Or fi on
fupçofe que la pointe 9. de la vis d de l’alidade eft
pofée fur un point du divifeur, & qu’en cet état on
Faffe mouvoir la vis r & le plan z , il eft évident que
le divifeur tournera fuivant le côté dont on fait mouvoir
la vis v. On fe fert très-fouvent de ce mouvement
, un feul exemple fuffira pour en faire concevoir
l’utilité.
Je veux fendre une roue fur le nombre 120, mais
il n’y a que 60 fur mon divifeur. Je commence d’abord
à, fendre la roue en 60 parties ; & fans déranger
l’alidade, je ferai tourner la vis v v , & par confé-
quent le divifeur & la roue, jufqu’à ce que le milieu
d une des dents déjà fendue, fe trouve répondre aii
milieu de la fraife H : alors je fendrai cette dent, &
enfuite les autres a l’ordinaire, ce qui me donnera
une roue double de 60. Telle eft la propriété de cet
ajuftement, de faire mouvoir la plate-forme infen-
fiblement, & de la quantité qu’on le v eut, fans être
obligé de démonter les roues de deffus les taffeaux,
où fouvent on a eu de la peine à les mettre rondes!
Sur VH (PL X X IP . fig, /.) s’a jufte la fraife y i laquelle
eft fixée par un écrou fur un arbre qui porte
auffi le pignon p. L ’arbre tourne fur fes pointes dans
les points faits au centre des vis v v , parallèles aux
vis T T fur lefquelles fe meut VH.
12. eft une manivelle qui entre en quarré fur le
prolongement de l’arbre qui porte la roue b cette
roue a 40 dents ; elle engrene dans le pignon p, qui
en a 16. C ’eft en faifant tourner la manivelle que la
fraife fe meut, & fait les ouvertures ou fentes des
dents. On fe fert auffi d’un archet dont la corde s’enveloppe
fur un cuivrot qui tient lieu du pignon ; mais
cela devient trop embarraffant, ainfi je préféré la
manivelle.
, Pour fendre des roues épaiffes dont les dents font
fort groffes, M. Hullot fe fert d’une grande manivelle
qui entre en quarré fur le prolongement de l’arbre
même qui porte la fraife. Poyez Planche X X P I .
fig. 1. Pour cela il a percé la vis v dans toute fa longueur,
& la tige de l’arbre qui porte la fraife y, paffe
& fe termine en quarré qui entre dans la manivelle;
par - là il acquiert plus de force, puifque la fraife a
moins
moins de vîteffe, laquelle eft la même que celle de
la manivelle.
M. Hullot fe fert d’un très-bon moyen pour fixer
les vis T T , vv de Th (Planche X X P I . fig. / .) ; c’eft
par une preffion perpendiculaire à l’axe des v is , tout
comme on fixe les broches d’un tour à couffinet
d’horloger. Pour cela il a fait des entailles e e au-travers
des canons taraudés de VH : c’eft dans ces ouvertures
ee que font ajuftés les couffinets C , percés
& taraudés comme les vis Tv. Ces couffinets portent
les parties taraudées d, fur lefquelles entrent les
écroux f , dont les bords appuient lur les deffous des
ouvertures c c de VH; ainfi en tournant cet écrou on
fait preffer les couffinets fur les vis, & on les empêche
par-là de tourner. Cette preffion a l’avantage d’être
folide, & de ne pas changer les directions des vis.
Au-deffous de VH il y a un reffort pour la faire remonter
dès qu’on ceffe d’appuyer deffus ; ce qui dégage
la fraife de la denture, & permet de faire tourner
le divifeur.
Le divifeur P e f t , comme on l’a v u , une grande
plaque de cuivre fur laquelle on a tracé autant de
cercles concentriques que de nombres on veut y
marquer; ainfi chaque cercle eft pointé d’un nombre
différent.
Voici ceux qui font fur le divifeur : 720. 487. 396.,
366. 365. 360. 249. 192. 186. 150. 144. 142. 120.,
110. 108. 102.101.100. 96. 90. 88. 85. 84. 80. 78.
76. 74. 72. 70. 69. 68. 66. 64. 63« 60. 59. 58. 56.
54.51.5,0.48.46. ...................
On peut par le moyen que j ai explique ci-devant,
doubler tous ces nombres, en faifant mouvoir l’alidade
après avoir fendu la roue fur le nombre qui eft
fur le divifeur, & pris une fraife qui laiffe affez de
largeur aux dents pour être divifées en deux ; ainfi
voilà d’abord pour les grands nombres. Pour en
avoir de moindres que ceux du divifeur, il faut
chercher s’il n’y en a point qui foient multiples de
celui que l’on cherche. Exemple. Je voudrois fendre
une roue fur le nombre 7 3 , qui n’eft pas fur le divi-.
feur. Je cherche dans un grand nombre s’il n’y eft
point contenu exactement un certain nombre de
fois : je prends au haiard le 365, lequel fe divife par
3 , par 4 , & enfin par 5 ; ce qui me donne 73 au quo-,
tient, lequel eft celui que je cherche : ainfi en met-,
tant l’alidade fur le nombre de 3 6 5, & arrêtant le divifeur
à chaque cinqiüeme divifion, on fendra une
roue de 73 dents, & ainfi pour les autres nombres.
P o y e z A l i q u o t e , D iv i s e u r , & c .
Pour fendre les roues ordinaires de la pendule, on
commencera par faire entrer jufte cette roue fur le
taffeau m n (PL X X P I .fig . 3 .) : on la fixera par le
moyen d’un écrou & d’une rondelle tournée, mife entre
l’écrou & la roue ; enfuite on mettra la pointe 9.
de l’alidade fur le cercle où eft divifé le nombre fur lequel
on veut fendre la roue. On fera après cela approcher
la piece QR du centre du divifeur, par le moyen
de la manivelle & de la vis P , jufqu’à ce que la fraife.
paffe fur là roue de la quantité à-peu-près pour la Ion-,
gueur de la dent. IL faut avoir foin auffi que la fraife
foit exactement dirigée au centrèdu divifeur; enforte
quç fi on la faifoit avancer jufqu’à ce centre, la poin-:
te du taffeau partageât l’épaiffeur de la fraifë : c’eft
une condition effentielle pour faire que la denture
foit droite. Pour éviter de rapprocher du centre du
divifeur la fraife H , &c. à chaque fraife qu’on change
on peut fe fervir de la piece S (Plane. XXPI.fig. 5. ) , & en place du rouleau^ on fixera une pointe,
placée de forte que lorfque la fraife eft bien au centre
du taffeau, elle fe rencontre exactement avec cette
pointe, & tienne lieu du centre du taffeau. Ainfi,
à quelque diftanee de ce centre que foit la fraife; on
pourra toujours s’affûrer par cette pointe de la piece
S , que la fraife eft bien dirigée. On tournerala. vis i y
Tome PI*
(Pl. X X IP . & X X P . fig.') pour fixer la piece Q R
fur le chaffis ; alors faifant tourner la fraife par fa manivelle,
on fera la fente d’une dent : cela fait, on lèvera
la pointe«/de l’alidade, afin que le divifeurpuiffe tourner.
On le fera paffer au i er point du même cercle^ôc
laiffant pofer la pointe de l’alidade dans ce point ( la
pointe 9. étant forcée d’y entrer par le reffort que fait
l’alidade), on fendra une fécondé dent, ainfi de fuite,
en s’arrêtant fur tous les points de divifion du cercle
, jufqu’à ce que la révolution foit faite.
Pour fendre des roues d’un grand diamètre, comme
d’un pié, &c. il eft néceffaire de leur donner un
point d’appui près de l’endroit oii agit la fraife, pour
empêcher la roue de fléchir : c’e ft-là l’effet de la
piece S (PL X X P I .fig . i . ) . Elle s’ajufte furie plan
A x du chaffis. Le rouleau A de cette piece étant élevé
jufqu’au-deffous de la roue, il fait un point d’appui
qui la rend folide.
Pour fendre les roues de montres, toute la différence
d’avec les grandes confifte dans la maniéré de
fixer la roue fur le taffeau. Les roues des pendules fe
I fixent, comme on l’a v û , par le moyen d’un écrou ;
pour celles des montres, on fe fert de la preffion de
la piece a (PL X X P I.fig . 2 .): elle forme une efpece.
de cône dont la bafe appuie fur la roue & la pointe ,
dans un point fait à l’extrémité b du levier L. Ce.
cône ou cette affiette a eft percée dans fa bafe, d’un
trou qui eft pour laiffer paffer la pointe du taffeau q ui
centre la roue, Sc dont le bout faillit au-deffus de
l’épaiffeur de la roue.
La piece A eft portée par celle B , fixée apres le
pilier F du chaffis, par le moyen d’une vis P qui fixe
en même tems la piece C. Cette piece Cporte un rouleau
r, qui fait un point d’appui du levier L. Ce
rouleau eft mobile, pour faciliter le mouvement du
levier.
L’autre point d’appui du levier fe fait fur la pointe*
du cône a. La vis T appuie environ au milieu du levier
L; ainfi fi on la fait tourner enforte qu’elle def-
cende, elle fera auffi defeendre la partie b du levier
& le cône a , jufqu’à ce que fa bafe appuie fur la
roue, & celle-ci fur le taffeau. C ’eft cette preffion
qui fixe la roue fur le taffeau, & l’oblige de tourner.
; avec lui. Pour mieux empêcher la roue de tourner"
féparément du taffeau, on taille comme une lime les
| bafes du cône àc du taffeau, lefquelles on trempe.
Ainfi, cela entre dans les pores du cuivre, & fixe la
roue très-folidement. On peut changer les preffions
du levier fur le côn e, & les rendre plus ou moins
puiffantes, fuivant le trou où.on place la chevillé e
qui entre dans les. trous de la piece B.
La piece A a deux, mouvemens, l’un fur cette
i cheville c , & l’autre fur celle d; ce qui lui donne:
; la facilité de fe mouvoir, en tout fens : cela fert
dans le cas où le cône ne feroit pas parfaitement au
centre, du taffeau : ces mouvemens évitent de s’affu»-
; jettir à le faire.
- Pour fendre les roues de rencontre & rochets d’é-'
• chappementavec plus de précifion, on les fend tou-
j tes montées fin leurs pignons : or comme il faut,que
! les taffeaux foient percés pour laiffer paffer les tiges,'
! & qu’il n’eft plus queftion dans ce cas d’employer
; d’écrou, on s’eft fervi de plufieurs moyens pour les
: fixer, comme de la cire, des: viroles de la grandeur
: des roues le ne m’arrêterai qu’au moyen qui me
paroît.le meilleur pour Les pendules : c ’eft un taffeau
j m n (PL X X P I . fig. 3..) , fur lequel on fixe la roue
1 par la preffion de 4 :vis fur-la plaque i* , qui preffe
i par.ce moyen la roue contre l’affiette A du taffeau ;
! voilà pour-la fixer : mais pour la placer parfaitement
1 au centre du tàffeau , on ne le faifoit qu’en tàton-
■ nànt ; c’eft donc pour lerfaire aifément & avee pré-
, cifion, que j ’ai conftruit la machine, fig. 4. même PU
. Elle s’ajufte fur le chaffis, comme on le voit fiy