
cès deux plaques une -ëfpece de cage qui fert à lo -
ger larcadrature. i^ayc^iGAGE.
Fpvifft-plaque fe dit plus particulièrement d’une
el'pece d’anneau qui entoure la cadrature d’une montre
à repétitdqn pu/à féveil,: cet anneau s’appuie
fur la platine des piliers , ^ porte le Cadran , afin que
les pièces-de là cadraturè fe ■ meuvent librement entre
ces deux parties , &: qu’elles ayent une épaiffeur
convenable. On donne à 3a faufft - plaque une h^u-
teur fufl\fante qui , dans les rëpétitiotns ordinaires,{
eft d’environ-le tiers de la cage. Voye^lafig.Si. PI.
X I . dtVHor.log.
On donne encore ce nom à une efpece dé plaque
en forme d’annëattpeu épaifle, qui,-danslès anciennes
montres à la françoife g -tenoit par des -vis à là1
platine des -piliers, & fur 'laquelle pofoit le cadran.
Quoique,dans les montres d’aujourd’hui on l ’ait fup-
priméy èn donnant plus d’épaiffeur à la platine des
piliers , & en la creufant pour loger’le cadran; cependant
le côté de cette platine, qui regarde le cadran
, s’appelle encore la faujfe - plaque. Voye^ R ép
é t i t io n , Pl a t in e , M o n t r é , Pen d u l e , &c.
( T )
F à USSE-QUEUE , (Manège.") A'oyq- Q u e u e .
F A U s S E- Q Ujl l e , (Marine.) c ’eft une ou plufieurs
pièces de bois qu’on applique à la quille par fon def-
îous pour la conferver. ( Z )
F a u s s e- q u in t e y eft y en Mufiqüe, une diffonan-
ce appellée par les Grecs herni - diapente, dont les
deux termes font diftans de quatre degrés diatoniques
, ainfi que ceux de la quinte ju fte , mais dont
l ’intervalle eft moindre d’un femi-ton ; celui de la
quinte étant de dèux tons majeurs, d’un ton mineur,
& d’un femi-ton majeur ; & celui de la faojje-quinte
feulement d’un ton majeur., d’un ton mineur , & de
deux femi-tons majeurs. S i , fur nos claviers ordinaires,
ou dîvife l’oftavê eii'deux parties égales, on
aura d’un côté la fauffe-quirite , comme fi-, f a , & de
l’autre le triton, comme ./à, f i ; mais ces deux intervalles
, égaux en ce fens , ne le font, ni quant au
nombredes degrés, puifque le triton n?en a que trois;
ni dans la rigueur des rapports , celui de la fauffe-
■ quinteétant de 45 à 6 4 , & celui du triton compofé
de deux tons majeurs, & un mineur, de 3 2 à 45.
L’accord de la faujfe-quinte eft renverfè de l’accord
dominant, en mettant la note fenfible au grave. I
Vyyei au mot A c CORD, comme il s’accompagne.
Il faut bien d ifiinguer la faufi'e-quinte diffonahee de j
la q u in te - fa u f fe , réputée con fon ance, & qui n’eft
altérée que par accident. Foyeç Q u in t e , ( i 1)
Fa u s s e - r e l a t i o n , en Mufique , voyei R e l a -
t 1 o N.
F a ü SSES-RÊNES , (Manège.) Voyt{ RÊNES.
FAYAL, (Géog.) île de l’Océan Atlantique, l’une
.des Açores, d’environ 18 milles de longueur, appartenante
aux Portugais , mais elle a d’abord été découverte
& habitée par les Flamands. Voy. Mandef-
l o , voyage des Indes, liv, I I I . & Linfchot. Elle eft
abondante en bétail, en poiffon , & en paftel, qui
feul y attire les Anglois : le principal lieu où l ’on
aborde, eft la rade de Villa d’Orta. L’extrémité orientale
de cette île, eft par le 3 50 degré de longitude ,
& le milieu fous le 39 degré 30' de latitude , félon
l’ifolaire du P. Coronelli. (D .J . )
* F A Y E N C E , f. f. ( Artmèch.) "La fayence eft
originaire de. Faenza en Italie. On dit que la première
fàyence qui fe foit fabriquée en France, s’eft
faite à Nevers. On raconte qu’un italien, qui avoit
conduit en France un duc de Nivemois, l’ayant accompagné
à Nevers, apperçut en s’y promenant, la
terre de l’efpeçe dont on faifoit la fayence en Italie
qu’il l’examina , & que l ’ayant trouvée bonne il en
ramaffa, la prépara , & fit conftruire un petit four
dans lequel fut faite la première fayence que nous
avons eue. On eft allé dans la fuite'fort au-delà de
çés premiers effais.
“Là terre propre à faire la fayence..y :eft j entre la
: glaifè & l’argile ; quand ellemànque en quelques
; endrOits, on y -fupplée par un ihélange d’argile &c
de glaife, ou de glaife & de fable fin, au idéfaut d’argile
; il y faut toujours une portion de fable , & l’argile
en contient ; -fans ce mélangé, la;fayence fe fen-r
droit! La qualité du fable varie , félon que la glaife
; èft plus ou moins graffe. Si une feule Terre eft bonne
, on la délayé dans des cuvesou »poinçons .pie ins
d’eau avec la rame‘ff^oye^,Planches du Potier de tertre
&.duFayencier,cetinftrument ,j%. /o . il eft très-
; bien nommé, & fa figure eft à-peu-iprès la même
i qu’on voit à celle de nos Batelier*). ‘Qnjafait enfuite
; paffer par un tamis dé Crin greffier, •& tomber dans
Une foffe. Voÿe{ fig. i 1.
La foffe èft pratiquée en terre , fur-deux piés &
j demi de profondeur, & fur une largeur .proportionnée
à la grandeur des lieux & à l ’importance de la
manufaâure : les côtés en font garnis de planches ,
. & le fond pavé de briques ou de tuiles. Il y a des fa-
, briquans qui répandent un peu de fable fur le fond
avant que d’y couler la terre.; pgr ce moyen on l’en-
le ve fte détache du fond plus facilement,lorfqu’elle eft
devenue affez dure. Pendant que l’eau, chargée dé
la terre, féjourne dans la foffe & y repofe , l’eau
s’évapore & la terre fe dépofe. Il y a des foffes
ou l’on n’attend,pas l'évaporation de l’eau; il y a
des décharges ou des iffues pratiquées au-deffus de
la terre ,parlefquëlles on laiffe é,couIer l’eau, quand
la chute ou le dépôt de î.a terre s’eft fait : lorfqu’elle
.eft devenue affez dure pour être enlevée, on la prend
dans des vaiffeaux ; ce font des baffins, des foupie-
re s , & autres vafes bifeuités & défectueux.
On place ces vaiffeaux fur des planches en é té ;
dans l’hyver autour du four , pour en faire évaporer
l’humidité. Quand l’eau en eft affez égouttée;
on retire la terre des vaiffeaux ; on la porte dans une
chambre profonde & quarrelée ; on l’y répand, & on
la marche pié-nud jufqu’à ce qu’elle foit liante: on la
met enfuite en mottes ou maffes, plus ou moins cori-
fidérables, félon les différens ouvrages qu’on en veut
former. Plus on la laiffe de tems en malle, avant que
de l’employer, meilleure elle eft : on peut l’y laif-
ler jufqu’à deux ou trois mois.
La terre brune quiréfifte au feu eft plus maigre que
celle de la fayence ordinaire : elle eft faite moitié de
terre glaife, moitié d’argile. Au défaut d’argile , on
ftibftitue un tiers de fable fin. Il faut avoir é^ard
dans ce mélange à la nature de la terre glaife,& mettre
plus ou moins de fable, félon qu’elle eft plus ou
moins graffe, & pareillement plus ou moins d’argile
: il ne faut pas dans le mélange que l’argile oii
la terre foit trop liquide ; trop de fluidité donné-
jroit lieu au fable de fe féparer de la terre, & comme
il pefe plus qu’elle, de fe dépofer : cela n’arriverai
point, fi ie mélange a quelque confiftence.
Pour bien mélanger , on dpit paffer les matières
dans des cuves féparées ; faire le mélange, & jettes
enfuite le tout dans la foffe. Obfervez que plus la
terre fe cuira blanche, moins il lui faudra de blanc
ou d’émail pour la couvrir.
Ceux qui veulent avoir une fayence bien fine, paf-
fent leur mélange ou leur terre par des tamis plus fins,
& fe fervent de foffes d’environ feize à dix-huit pouces
de profondeur, afin que leur terre fe feche plus
vîte.
Pour la faire paffer par un tamis , il faut qu’elle
foit beaucoup plus fluide , & par conféquent bien
plus chargée d’eau ; il faut donc prendre quelque
précaution pour en hâter la déification, & celle que
Ton prend confifte principalement dans la conftruc-
tien des foffes»
La terre étant préparée, comme nous venons de
le dire, le tourneur monte fur le tour fvoyi^Jig. ^
le tour du fayinder) ; la conftruâion en eft ftfimple ;
qu’il eft plus facile de la concevoir par un coup d’ceil
iur la figure , que fur une defcription ; & pofant un
de fes piés contre la traverfe ou planche, il pouffe
la roue, il continue de la pouffer jufqu’à ce qu’elle
ait un mouvement affez rapide.1 Alors il prend une
balle, motte, où pain, qu’il'jette fur la tête du'tour :
il trempâtes mains dansl’eaù ; il les applique enfuite
fur la terre attachée à la tête du tour, la ferrant contre
peu-à-peu , & l’arrondiffant ; il la fait enfuite
monter en forme d’aiguille,; puis il met le pouce fur
le bout, il le preffe & le fait defeendre. C ’eft alors
qu’il commence à Ouvrir là terre avec le pouce y &
à former l’intérieur de la piece. Pour la hauteur &
la longueur , il la détermine avec une jauge. S i la
piece eft délicate , il l’égalifé avec l’eftoc ( voyeç cet
■ inftrumentfig. 12.) c’eft une portion de cercle, péri
cée d’un oeil dans le milieu y il eft ou de bois ou de
fer. En mettant fes doigts en-dedans de la piece, les
plaçant contre fes parois , & appliquant l’eftoc avec
l’autre main contre les parois extérieures, & à l’endroit
correlpondànt aux doigts qui font appliqués aux
parois intérieures; en montant & defeendant la main
& l’eftoc en même tems, & ferrant les parois entre
l’eftoc & fes doigts, i l les rend unis, les égalife, &
leur donne la forme convenable. Il prend après cela
le fil de cuivre ; il s’en fert pour couper la piece, &
-laféparer de la tête du tour : il l ’enleve avec fes deux
mains , & la pofe fur une planche : il travaille en-
fuite à une autre piece. Quand la planche eft couverte
d’ouvrage , il la met fur les rayons, afin dé
donner le tems aux pièces de s’effuyer & de le raffermir
, afin de pouvoir être tournauées ou réparées;
Il a foin que lès pièces ainfi ébauchées ne deviennent
pas trop feehes. Pour prévenir cet inconvénient
, on lès-met en tas dans un coffre, ou on les enveloppe
d’un linge mouillé. Quand il y en a un nombre
fuffifant, alors il fait la tournafinë, félon la pièce.
Si c’eft une alfiette, il met fur la tête du tour
un morceau de terre molle ; il lui donne à-peu-
près la forme du dedans de l’alfiette, & la laiffe fur
la tête du tour jufqu’à ce que toutes les pièces de la
même forte foient tournaffées. Pour faire prendre
à ce morceau de terre molle la forme du dedans de
l’afliette * il commence par l’ébaucher avec fes doigts,
puis il le laiffe fécher ; & quand il eft un peu fec , il
achevé de lui donner la forme la plus approchante
du dedans d’une afliette , qu’il peut avec le tourna-
fin ( voye^fig. 13. cet infirument ) : c’eft une tringle
de fer, dont les deux extrémités ont été recourbées
en fens contraires, &applaties ; ces parties recourbées
& applaties, font tranchantes ; elles font dans
des plans à-peu-près parallèles, & quand l’une eft
en-deffus de la tringle ou du manche , l’autre eft en-
deffous. Ce morceau de terre , d’une forme approchée
( je dis approchée, car on obferve de le faire
un peu plus grand, afin qu’il puiffe fervir à toutes-Ies
pièces de la même forte, quand même elles feroient
un peu inégales ) , s’appelle la tournafinë. La tour-
«afine étant achevée, on tire plufieurs tas de mar-
chandifes ébauchées du coffre, qu’on porte fur la table
du tour, puis l’ouvrier monte au tour, le fait aller
comme pour ébaucher , prend une alfiette , la
renverfe fur la tournafinë, où il a foin qu’elle foit
pofée droite & horifontale ; il prend le tournafin ; il
en place le tranchant au milieu ou au centre du def-
fous de l’alfiette, le faifant un peu entrer dans la terre
; & comme la roue eft en mouvement, l’inftru-
ment enlevé en copeaux la terre raboteufe depuis le
centre jufqu’au bord , en le conduifant de la main.
Quand le toürnafin eft écarté du centre , l ’ouvrier
y pofe le pouce, & tient l’aifiette en refpeâ. De cette
Tome VI.
maniéré , il ote de la terré'chY il y e n a de f rop, &
façonne la piece en - dehors /rcar la Yaçon dû dedans
fe donne en-ébauchant: Cette; fécondé»- opération ;
que nous venons de décrire , s’appelle!toutnafier. '. /
Quand la piece eft toufftafféeî^on la remet <fur la
planche, & pu paffe à une autre ; quand .là planche
eft chargée , on .Ia met fur les rayons , 'afin que les
pièces fechent entièrement ; .c’eft ce qu’on appelle
le. cru; .. 0
Quand il ÿ aura affez‘de cru pour remplir le four ,
on l’encaftre dans des gafetteS ou efpeces de capfu-
l î s , c’eft-à-dire qu’on place dans une gafette autant
de pièces'qu’on en peut .mettre les unes fur les autres,
fans que le poids des fupérieures écrafe les inférieures.'
' ad
Une gafitie eft un vafeide.terre cylindrique, qui a
pour diamètre la diftance d’un trou à un autre trou
dont la voûte inférieure du four eft percée ; la hauteur
eft arbitraire , ainfi que l’épaiffeur : elle a 6 ,7 ,
8 lignes. F'oye^fg. i3. \
Quand les gafettes font remplies, on les porte au
four, & l’enfourneurlesplacedans le four, en commençant
par la partie du mur qu’il a en face, ou qui
eft vis-à-vis la bouche ou le guichet. Quand il a fait
un rang, il en fait un fécond fur le premier, & ainfi
de fuite jufqu’à la fécondé voûte. Cela fait, il recommence
un autre rang concentrique à ce lu i-c i, & il
continue jufqu’à ce que le four foit plein. .
On enfourne aufli en échappade ou en chapelle :
en enfournant de cette maniéré, on place’plus de
cru dans le four qu’avec les gafettes : mais dans ce
ca s , on fait faire des tuiles en qUàrré, dont les côtés
foient égaux au diamètre de la gafette ; on en
coupe les quatre coins ; enforte que les parties cou-
pées étant raffemblées, elles couvriraient juftement
un des trous dont la voûte inférieure eft percée. On
fe pourvoit de piliers de terre de plufieurs haur
teurs, félon les pieces.On forme ces piliers fur la roue.
Quand on-a fait cuire au four & les tuiles coupées
par les: coins , & les piliers, on peut s’en fervir de
la maniéré fuivante. On enfourne le premier rang de
gafette ; on en m et, fi l’on veut, deux ou trois rangs
l’un fur l ’autrè ; puis on les couvre avec des tuiles y
& fiir les tuiles où les bords fe touchent, on place
deux piliers ; on en place deux autres contre le mur
de côté ; puis deux autres, dont les bouts portent fur
les tuiles ; & l’on continue ainfi tout le long jufqu’à
l’autre côté du. four : enfuite on remplit de marchan-
dife , le vuide entre les piliers. Cela fait, on place
encore d’autres tuiles fur les piliers , & l’on réitéré
jufqu’à ce que le four foit rempli. Il y a des fabriq
u a i qui n’employent que trois piliers , parce que
les tuiles portent fur tous les trois, & qu’il eft difficile
de les faire porter fur quatre. Mais fi l’on met
fur le pilier qui ne fe trouvera pas d’égale hauteur
avec les trois autres, un peu de terre molle, de cette
terre dont on fait & les piliers & les gafettes, & que
l’on appuie la tuile deffus, elle portera également
fur les : quatre piliers , & cette manoeuvre vaudra
mieux que l’autre. Il arrive quelquefois que ces tuiles
font chargées de marchandifes pefantes, & que
le four étant bien chaud , le bout des tuiles qui ne
font foûtenues que d’un pilier qui répond toûjours au
milieu de deux , plie & donne tems aux marchait-
difes de fe défigurer. Mais il n’y a rien à craindre
avec quatre piliers. Voye^ fig. 2 1 , une coupe verticale
du four avec un commencement de fournée en
échapade ou en chapelle. Le four étant plein, on le
bouche. L’on a foin d’y laiffer une ouverture , afin
de retirer les montres, & s’aflurer quand les marchandifes
font cuites. Les montres font de petits vafes
qui ferven t! indiquer par leurcuiffon , celle du
refte des pièces enfournées.
Quand le four eft bouché, on met le blanc au
M m m ij