ip6 TAC
ajoute la moitié de l’intervalle au nombre de pas
que chaque divifion doit marcher.
On déduit de ces deux propofitions pour les
deux cas principaux , qu’elles fuppofent les règles
de pi-tique qui fuivent.
P r e m i e r c a s .
La divifion qu’on doit découvrir ne bouge.
REGLE I. La divifion qui marche étant alignée
fur celle qu'elle doit découvrir par le flanc fur lequel
fie fait le développement, le flanc parle quel elle marche'doit
faire un nombre de pas égal à celui que le
front occupe. L’officier qui commande une divifion
peut & doit favoir quel eft ce nombre de pas, 8c
en infini ire l’officier qui conduit le flanc par lequel
elle marche, s’il ne le conduit pas lui-même.
REGLE IL La divifion qui marche étant débordée
aü flanc fur lequel fe fait le développement, le
flanc par lequel elle marche doit faire un nombre de
pas ég.il à celui que jon front occupe , à compter de
C infiant ou ce flanc fera aligné fur celui de la divifion
qu'elle doit déc ouvrir-,
R égl é I I I . La divifion qui marche débordant
L autre par le flanc fur lequel fe fait le développement,
le flanc par lequel elle marche doit faire un nombre de.
pas égal à celui que fon front occupe, moins le nombre
'de pas dont elle déborde.
L’officier qui commande une divifion peut &
doit toujours favoir le nombre de files , par confé-
quent le nombre de pas dont elle déborde celle
qu’elle doit découvrir.
S e c o n d c a s .
Les deux divifions fe meuvent en fens contraires
, à pas égaux 8c du même mouvement.
R e GLE IV. Chaque divifion doit marcher la
moitié du nombre de pas qu'elle auroit fa it , f i elle
feule eut marché.
RÈGLE V. Dans le premier cas, on ajoutera au
nombre de pas ci-deflus énoncé, V intervalle demandé ;
& dans le fécond cas , la moitié de Cintervalle.
X X X v.
Deux divifions étant ferrées, (fig. 386., 387 ,
388 ) y f i on veut leur faire prendre Cintervalle nécef-
faire pour les former en ligne à droite ou à gauche par
des quarts de converfion , l'une (Pelles ( M N ) ne bougeant
, Vautre ( B P ) qui marche, parcourra l'étendue
de fon front, moins l'intervalle qui efl entre fon premier
rang & celui de la divifion ( M N ) qui efl derrière
elle, moins ( fig. 387 ) ou plus ( fig. 388 ) la
quantité de pas dont elle déborde ou efl débordée.
La divifion ( BP ) qui marche doit laifier entre
fon premier rang & celui de la divifion ( MN )
qui eft derrière elle, un intervalle égal au front,de :
Si la divifion qui fe meut ( PB) a. fait demi-tour
a droite & marche vers l'arrière de la colonne, elle
parcourra l'étendue de fon front % moins l'intervalle
qui efl entre fon premier rang & celui de la divifion
(MN) qui efl derrière elle.
Dans le cas énoncé dans la propofition précédente
, la divifion qui marche prend la difiance
néceflaire pour que celle qui eft derrière elle fe
puifle mettre en ligne ; dans le cas énoncé dans
cette 36e propofition , la divifion qui marche prend
l’intervalle néceflaire pour fe mettre en ligne elle-
même. .
X X X V I I . '
Si toutes deux marchent en feus contraire , chacune
fera la moitié du nombre de pas qu'elle auroit fait 9
f i elle feule eût marché ; car dans les deux cas précédents
( prop. 35 & 36 ) , la divifion qui marche
parcourt le même efpace , c’eft-à^dire, un efpace
égal au front de celle des deux divifions qui eft
derrière ljtutre.
St on demande qu^il y ait un intervalle entre les
divifions formées en ligne y celle qui marche parcourra
le nombre cle pas fpécifiés ci-deflus , plus
l’intervalle pour les deux cas énoncés dans les
propofitions 3$ & 36 , & plus la moitié de L’intervalle
pour le cas énoncé dans cette 37e propofition.
x x x v r 11 .
Dans touts les cas où une troupe marchera par un
de fes flancs, la troupe entière fera halte.au commandement
de Vofficier qui la conduit j auflitot celui
qui efl le plus près.du flanc par lequel cette troupe a
marché, commandera à la première file de faire face â
l avant de la troupe \ au même infiant ta file fuivante
& chacune des autres fucceffivement , exécutera le
même mouvement, après avoir marché peu en avant 9
s'il efl nécefaire.
Si les files ne perdoient pas leur diftance, elles
s’arrêteroient en même-temps, chacune à-fë'place 9
8c pourroient faire face en même-temps J mais.cette
précifion eft prefque impoffible dans les terreins
difficiles, même auxfoldats les mieux, exercés^; &
l’on a toujours % à la guerre , dés terreins de cette
efpèce 8c des troupes médiocrement exercées ;- il
faut donc abandonner la rigueur de la théorie, 8c
enfeigner au foldat les moyens de manoeuvrer
avec la régularité poffible dans les circonftances
les plus fréquenres. Par la méthode énoncée dans
cette propofition , la troupe fera front un peu
moins promptement; mais elle fera plutôt, en
ordre , parce que ce mouvement fait de la forte,
T A C
eft toujours exaft h très peu près, & que les files
n’y peuvent être ni trop ni trop peu ferrées.
X X X I X .
Dans tout ce développement de Colonne fait fur un
des flancs par les règles énoncées dans les propofitions
33 & 34 , l'officier qui conduit chaque divifion lui
commandera halte , ( prop. 38 )-, dès qu'elle aura
marché le nombre de pas néceflaire ; & de toutes Us
divifions qui doivent marcher à l'alignement, celle
( Q R , fig. 404 , 405 ) , qui parcourt le ter rein doit
s'ébranler la première , après avoir fait front ( en D ).
Le commandement marche lui fera fait par fon officier
, dès que le lerrein fera libre devant elle ; au
meme infiant, les officiers qui commandent les autres
divifions ( excepté celle ( G H ) qui efl déjà fur l'alignement
) ,leur feront Je même commandement marche.
Lorfque chacune (Celles arrivera d Calignement, i l lui
fera commandé haltê , ( 6* alignez-vous , s'il efl néceflaire
).
Alors les divifions ne fe fèparent point, 5c leurs
intervalles reftant les mêmes ( prop. 9 ) , il n’y a
aucun infiant où la troupe ne foit pas unie 8c dans
l’ordre le plus fort qu’il eft poffible ; de plus , on
peut l’arrêter quand on le veut, changer facile-'
ment fa manoeuvre,& lui faire prendre une pofi
don différente de celle .à laquelle on la çonduifdit.
X L.
Chaque commandement doit exprimer tonte la manoeuvre
clairement, brièvement, en mots fonores & fa ciles
à prononcer.
Il doit être articulé d’un ton ferme, d’une voix
diftin&e & d’autant plus arrêtée fur les principales
voyelles , que la troupe à laquelle le commandement
eft fait , occupe un plus grand efpace. Il eft
içnpoffible que le commandement fait d’un ton
bref 8c précipité foit entendu de loin; il ne peut
donc convenir qu’à une petite troupe ; il eft même
impoffible qu’il foit entendu diftinélement par une
petite troupe ; ce commandement n’eft donc
qu’une efpèce de fignal, & les fignaux font dangereux,
parce qu’il eft facile de prendre l’un pour
l ’autre.
X L I.
Il ne faut pas exprimer par des commandements
differents, les manoeuvres qui font eflenttellement les
memes.
Ce^défaut nuit à l’ordre , à la brièveté , à la (im-
plicité qui doivent régner dans toutes les parties
d’un bon fyftême de manoeuvres , & à la clarté
des notions que les troupes doivent en avoir.
X L I I.
Une troupe quelconque étant en bataille pu eh colonne
par divifions ferrées 9 la mettre en bataille fur
T A C 707
Un alignement donné y en appuyant à un point donné
V une ou C autre de fes ailes , en confervantfon ordre
primitif & employant le moins de temps 6* d'efpace
qu'il efl poffible*
S o l u t i o n g é n é r a l e .
La divifion de la tête fera conduite, le plutôt
qu’il fera poffible de le faire , en ordre, fur l’alignement
donné & au point donné ; les mouvements
de chacune des autres divifions feront réglés
fur les mouvements de celle qui la précède.
La moindre quantité d’efpace & de temps doit .
être conciliée avec le plus grand ordre , avec la
plus grande aifance; & l’on doit compenfer l’im.
par l ’autre touts ces avantages.
Solutions particulières ou manoeuvres.
Première fuppofition de la propofition générale.
Une troupe quelconque ( BD; fig. 389 ) étant en
. bataille, la mettre en bataille fur un alignement donné ,
en appuyant à un point do,nné l'une ou l'autre de fes *
ailes y en confervant fon ordre primitif & employant
le moins de temps & (Cefpace qu’il efl poffible.
La troupe doit être avertie par quelle divifion
elle doit rompre , lorfqu’on ne lui en fpécifie aucune.
Dans notre infanterie , par exemple, lorf-
qu’il fera commandé à ùne troupe de rompre,fans
que l’on fpécifie par quelle divifion elle doit rompre
, elle peut être avertie de rompre par pelotons.
Dans touts les commandements des manoeuvres
fui va tires, ces mots , à droite ( ou à gauche ) , dé-
fignent le coté vers lequel la troupe doit.faire face ,
foit par un mouvement de converfion ou une
marche par urt'des flancs ; 8c ces mots y fur la droite
( ou fur la gauc.he ) , défignent le côté vers lequel
la troupe doit s’étendre 8c fe former en ligne , foit
par le pas oblique ou une marche par un des flancs.
P R E M I È R E M A N OE U V R E ,
C o m m a n d e m e n t s .
1. A droite fur la gauche, for/ne^la ligne. 2. Marche'*
Au fécond commandement, toutes les divifions
rompent à droite. Quand la divifion ( A B , fig*
389) de la tête fera fur l’alignement ( B R ) que
le commandant veut faire prendre à la troupe entière
, 8c dont l’officier qui conduit cette divifion
doit avoir été inflruir , cet officier commandera
halte à fa diyifion ; 8c au même infiant celles qui
fuivent, marchant chacune au commandement de
fon officier, le pas oblique fur la gauche, viendront
fe former en ligne fur l’alignement de celle de
la tête , - ( A B ) .
Quand la divifion ( A B ) de la tête fait halte i
le chef de la fuivante , 8c en même-temps les chefs
des autres divifions commandent C oblique à gauche,
Vvvvi j