
V j 6 . . • ; ,rJj 0 i 3 t nH-nmo.'
fini ; fi un troifième çoiigè.» 30, liy.len 1« contrjiÇr
tant , 100 livres en le nhifiant,;,fi un qilptrjeme
conge, 40 livres .en le; contra^n^ jio^vres^en
le finiffant, ou les invalides sYL.e^
la .vétérance .^ikejb encore, {,||tte
vctèrançe donneroit.,cles ^qjtSt,aÿjjç ipvaWç^jr fdè§
l ’inflantj ou lion ^eyjëqdxoh eftxppie ,.ûi^nne. oji
hors détat de gagner: fovHe^, ‘M jfuie'i.-.id (V it
Habillement équipement] 1
Chaque foldat provincial imroit un îi^t.çomp^et
tours.les. quatre at?s ; tQqtç.,lè$('deuxIggs^un^Hrèftetj
8c tours les ans une culôtrq4,une. pa^e jre bottines
un reflemelage , une c lie rai Te, un col ; Tés Tèr-
gents , caporaux ».véréraps feroient rhabillés tours
les trois ans* j^touts les quatre ans ils auroient une
redingote touts les..deux ans „unevejfe s -&-it©jiits
les ans le même équipement que le foldat ; chaqu^
foldat feroit tenu à porter Ton uniforme , les.fê,te$
& dimanches , iqurs.o.ù il. ferp.it exercé ;. les bas-
officiers. feroient .obligés d’être c o ntin.p e I] entent en
uniforme » foir en vefte , foit en redingôtte , fpit
en kabit. i.
Armement, *
Chaque foldat conferveroit.chez lui l’armement
qu’on lui auroit confié ,-ôc il en répondrait ; quand
un foldat mourroit, fes parçnts aurpiept-foin de
porter chez un bas-officier de la,compagnie, l*a,T-
mement , habillement équipement ,. & d’en
prendre un reçu. Si un foldat emportoit., endçfer-
tant, quelque partie de fon habillement,, .équipement
ou armement, fa claffe le remplacerait au
nouveau foldat qui feroit reçu pour tenir fa place.
AJfemèlées & exercicesi
Toins les dimanches' & fêtes ,*les bas-officiers
afTemhier oient, dans les- villes ,- bourgs ..8c villages
dans lefquels ils fe trouveroient., les .foldats de ces
différents endroits , & les y exerceroient aux principes
& au détail ; une partie de l’exercice çonfii-
teroit en partie au chargement des armes , au rir,
2 la- cible, & fur-tour à la marche. ..
Touts les moischaque capitaine choifiroit un
dimanche pour affemhler exercer fia compagnie
dan,s la ville bourg ou^vpllage défignés.: ...
Chaque année , pendant quatre femaines., , on
affembleroit ou les bataillons , ou les régiments ,
pu la brigade y & on exerceroitsdeux fois par jour:,
le matin au détail, le foir aux manoeuvres & au tir.
Si les régiments étoient raffembiés , l’aide^major
des-grenadiers '& celui des çhaffeurs pour fun ,
les fous-aides-majors, pour l’a>itre , exercçroienr en
particulier leurs demi-bataillons ; les lieutenants-
colonels Ce rangeroient pour les, voir.. un;£certaip
temps l’un & l’autre ; à l’affemblée de la brigade, on
affembleroit à part les bataillons çje grenadiers &
de çhaffeurs*
. m5i if ,
W£B'* Il feft cependant efieh'i?iél ‘ ‘d’ôBfëfYê? /que
les travaux de la campâgne 'ffé:fe faifant rpàs 'en
même temps dans chaque* province , il. fàudroit
choüir le temps le plus convenable pour affemble»
les troupes plovinciafes.*
Route'} -noïirHture.
Les'officiels ,‘bas-offiçîers’& foldat^ f t renfffôiént
éhacfiïe afurçe au'rendèï-Voùs' indiqué ,/s’ÿ nourri-
foient StVèVi ;retourneroîenf aumoyen drin traite^
firent *qfù5oïïfix^roir ;‘Wuaift‘ aux aÏÏemblées dès GO'mJ
pagniès7:;cliaqûe mois -, le vivandier feroit payé
p'6uf dofiner un répits à la compagnie,
• 'Abjenccl ' ‘
. Aucun fôldàfi dé linfaritèriè provinciale né pour*4
roit s’àbYènter de la ville , bourg ou village où il
habiteroit, non plus gué des aflèmblées 8c exercices
, qu’avec une permiffion du capitaine de 1»
compagnie dont il eft.
Punitions,-
Tput {impie.foldatde la troifièrae claffe qui dè-
! fért’er’ôit , feroit pitiii de quatre ans de fervicç
! dans .les pionniers. propofé' au dêferteur ,au mbt
Peines ) , ou l’on prèndroit la moitié du gain qu’il
pouffait faire en travaillant^ pour le verfer dans
la caïffe militaire ; fi le( foldat.étoit un avoué , il fe*
rc-.k condamné ;à fept ans dé'Yéryicç dé pionniers ?
& cé tjii’on auroit de fon gain donné à la perfonnè
dont.il > étoitcl’.ayque , qui1 feréif Obligée.de lé
renipiâçer ; là’mêmé cfiofe pour ceux fournis par la
prém.iê're ou la- Seconde claffe. •
Tout homme dé là troifièmë claffe qui ne fe pré*
fenterdit;pas' pour-nrêr au fort 3 a'ris le temps indiqué
^feroit .condamne; à, fefyir quatorze ans dans
lès troupes' provinciales.^ .
Les idées.dont, *on vieqt .dé’ faire part feront
trpqyéès •bien, ^i^éfenteS âë cêlîes fui vies jufqu’à
prefeht ;• maîs fiopr 'lesJüftifiêr'V fcl filffifa d’examiner
très rapicfement fî énès'hé'lu3'nt' pas Conformes
à*la, faine ^politique & aux. idées reçues le plùs
communément -cKé'z 'lès. différentes püiffances ; fi
elles ne ifo ntdaSra va nia ge ^ citoyens en générai
, &. plu's'particii.1 ièreme:ht à ceux occupés aùx
travaux d,e là campagne, 8ç Ci elles ne rêndpiént pài
b.içn.méi-ïleùf le corps, clés Çt'rôpge's r^ténuès foiis
lé s ,d r a p e a u x 'b ie n plus !,èfiJco'fe‘ cëlüfdê l’infan4-.
' teriè. prpyinçialè.', _ .
Pour prouver mieux ce qu’on, avance ^ o n ‘vâ
s!appuyer dp faits allez, récent & de Ce qu’à fait
Sl penfé un des plus grands miniflfëS' dbnt la France
, pume ' fe glorifier. Lorfqiie M. TuVgot arriva
ç.om#n?.e, i.Fitençlant. dans la proyipcé ou Liïpofi'ri , il
trouva la guerre .établie, relativement ail' tirage d.es-
rjujJ£çcs ; la. njoftie a.es’garcpns te fàuvblênt dans lç»
Jb.ojs;,'Pqûtte nipitréDpür,' raménerCes 'Æÿârdè; «
J les faire dècTarér miliciens, fèsi pbutfinYoiëitf a
MIL
fn^îns'afmées;“ tôtïts les travaux étoient interrohi-
pus, & le frfrtg'-cduloit touts les jours. Il fit avertir
par les' cinés' qu’il feroit inexorable fur les
fuyards; m'ai s que files garçons fe-prêtoieut de
bonne volOfifé , il fe préféroit de fon côté à touts
lès itioyéttï dè leur adoucir l'obligation de fournir des
fôldaf's-froi>ït\'cïàUx'\ ( i& pourqiror cetre obligation
efi-elleYi' pénible ? c’eff qu’elle efi trop reftreinte
& qû’eflë eft màrqtrée du fceau réprobatif des privilèges*
én confé qu’en ce', il prit fur lui’ de déroger
à l’Ordérinânce qui défend à ceux qui doivent tirer,
âé fônbé'r entre' eüX une bourfe pour celui qui
tombera au fort ; il toléra cette contribution , & il ar-
riva qüë foiivefif uti oii plüfi'eurs garçons fe pro-
pofèrent pour fervir volontairement 8c recevoir la
bôïirfë ; cétté dôûceïir rétablit la paix, & les bataillons
provinciaux furent levés fans trouble &
cdriïp'oTé's de' m'èiiléiyà'folclàrS; ( mais ce bien fi
grand étoit encore un grand mal , 8c occafionnoit
lin impôt for les malheureux ; impôt d’autant plus
onéreux , qu’il ne portoit qüè fur bien peu d’individus
déjà levés par la loi qdi les avoit refircin ts à
Un’nombre infiniment rtiodiqUè-, en en exemptant
rnal-à-prbpos un trop grand nombre, qui, plus râi-
fonnableident, auroient dû feuls contribuer de
le'ur bourfe, puifqu’ils ne cour oient pas lesrifqües
dé contribuer de leur perfonne).
O r , on le demande, cette nouvelle manière
n’équivaloir-elle pas à celle qu’on propô’fe-des
avoués, avec ]a^différence qu’en ôtant les e-xentp-
ffôris', on rend là ldi pliiS juffe', 8c on établit ce
niveàu toujours fi néceffairè quand la loi efl pénible
& o.nérëtifë. •
Quand M.'Turgot eut accepté là place de contrôleur
général , il fe reffouvint Combien il avoit
pârfàifemëhf réuffi à changer là loi fur le tirage des
milices , en tolérant des moyens plus doiix 8c plus
furs ; il prôpôfa ail Cônfèil'd’adopter, pour tout le
fôyaüme, ce qu'il avoit tôle ré en Limofin ; mais le
rôî , pôù’r fe ‘'décider, voulût cônnôkrê la façon'
de pëtîfer dès- infpèâeurs : là plus grande partie
rejetta ce projet Ti fage, par la Teille rai fon- que les'
régiments de ligne ne p'oiirroient plus fe recruter
fi la mïtivr payait à volonté lès recrues qu’elle en-
rôleroit. ÇJe me rappelle qu’à lors je ne pus m’empêcher
d’obfetVer a l’un des infpeéleurs , M. le
ibfnte cÜHèrdïtv’l l ; , : Combien il étoi t - malheureux
qirÔ'nnë1 Vorilût pàs 'aCcùëlllir lè ;projët de -M. Tür-
got, en y ■ ajoutant- celui de (Été - rècrutër les
frôqpès de ‘ligne parlés n'oùvèllèS troupes provin-
cibles ; M. d'HétouVUl'e , f fdvàht & f niodéf e , me
répondit: Ceité idée éfh àbfbHümeht là mienne , mais
je nhïpas été djfef fort'au comité ).
Cependant M. Turgot preffôit le -m’iniffre de la
gb'è'rre dedonrter à la formation des' régimènts pro-
vi'tïèiàUk , une réglé différ.ërfte, en pêvmettant aux
çôuiHihn aiités d’enrôler libre nié fit des hommes
dont ëllîès répondroient ; mais 'il n’ètoif -pas en-
térrdu , gt il ^mànd-ilTo t , aiVili qü- touts: lès bons
cifoyehs, c t o qüi > »par une Vigueur ifiUÉHe 5c dé-
M I L 277
- placée, onr rendu l’obligation de fe dévouer pour
le fervice de la patrie, odieufe à la nation qui fe
pique peut-être le plus aifément d’honrieur , 8c
qu’il eft la plus facile de porter à l’héroïfme mili-
taire.
Eh-! qu’on ne dife pas qu’en propofant de fou-
mettre touts les citoyens d’un certain âge de fervir
par eux-mêmes ou des avoués, c’eft les faire
contribuer deux fois , puifqu ils payent déjà le
fouverain pour qu’il ait des foldats, afin de pourvoir
à la fureté du royaume. Mais les dépenfes
que peut occafionner la guerre & l’entretien des
troupes , doivent être diftinguées de celles occa-
fîonnées par la levée des foldats 8i des recrues né-
ceffaires pour completter les différentes troupes.
O r , en diminuant dans chaque province la partie
de l’impôt defiiné à cet objer, il . refie aux fujets
l’obligation d’y fournir de leurs perfonnes , ou par
des citoyens qu’ils décideront à-les remplacer ; cependant
une fois cet objet rempli, il n’en refie pas
moins l’obligation au roi de fournir à la fubfifiance
de fes foldats 8c à toutes les autres dépenfes que.
peut néeeffiter la guerre 8c la défenfe du royaume 9,
8c c’eft pour remplir ces différents objets qu’il eft-
forcé de mettre encore la plus grande partie des
impôts ; d’ailleurs, par le-plan propofé, ne femble-
t-il pas que toux devient infiniment égal ? Ceux que
leur nainance ou leurs places éloignent du fervice
militaire, contribuent de leur argent à procurer des
foldats , 8c affurément ils font bien ceux qui Ont le.
plus grand intérêt à la défenfe des propriétés; la
troifième claffe- fournit perfpnnellemeht, avec la
liberté de fe faire remplacer; mais une fois foldat,
ils font délivrés de toute forte de charge; la fécondé
claffe enfin, fournit par des remplacements ;
mais elle a la reffource de prendre d’abord des foldats
dans les écoles nationales de charité, 8c en
outre l’efpérance d’en trouver parmi fes membres.;
une fois qu’011 auroit adopté les garnifons permanentes
; le travail des foldats , huit mois de l’an-,
née, 8c les affemblées très courtes pour la milice^
( ainfi.qu’on l’à propofé-en indiquant les moyens
de diminuer là déferrion au mot Peines ),
A la fin de l’année 1784 , la Hollande s’occupant
de fa défenfe Contre l’empereur, donna un plan
deconfcription militaire , dont voici à peu-ptès la.
teneur.
Ayant éxamiijé leà liftes èc autres dénombre**
ments des gens en état de porter les armes , nous
vous enjoignons de choifir par proyifions 8c au
fort, le troifième homme de ceux qui font en. -état
dé porter- les armes, avec permiffion à ceux fur qui le
i fort tombera , de mettre un autre à leur, place ; (. -voilà
; bien nos avoués ) entendant que ceux qui feront en
état de ferviridomme officiers 8c bas-officiers , ne
feront aucune difficulté de fervir leur patrie eaj
cetre qualité.
- Seront exemptés ide l’armemëiic^les nvii>iffçes5!
maîtres d’écoles , prêtres des- différentes religions »
receveurs des impôts publics, ouvriers pour l’a