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A r t i c l e I I .
©u fans couvercle, des marmites à anfes en forme
de fceaux, & fans pieds : le tout doit être en airain
bien étamé.
Des fournitures & demi-fournitures des lits des
hôpitaux.
La vaiffelle des malades eft compofée d’un pot
. & d’une écuelle de terre ; nous penfons qu’elle devroit
être augmentée d’une tafl'e, d’une affiette,
S e c t i o n p r e m i è r e . d’une cuillière & d’une fourchette ; le tout en étain
Les fournitures 8c demi-fournitures des lits , devroient
avoir des dimenfions relatives aux lits que
nous avons propofés , & leur qualité feroit en
raifon du traité fait à ce fujet.
11 conviendroit que celles qui auroient fervi aux
malades affeâés de maladies contagieufes , telles
que celles que nous avons ci-devant déftgnées ,
fuffent réfervées aux malades affligés des mêmes
maux.
Quant à celles qui feroient imprégnées d’émanations
malfaifantes , elles devroient avant de reffer-
v i r , fubir les préparations que nous avons ci deffus
indiquées.
S e c t i o n II.
ou en fer-blanc étamé, préférablement à de la terre ,
excepté la fourchette, qui devroit être en fer.
S e c t i o n 1 1 .
Acceffoires des ufienfiles de cuifine.
Les acceffoires des ufienfiles de cuifine , dc^
vroient- être des chaudières pour chauffer l’eau défi
tinée à nettoyer la vaiffelle , les tables, les planche»
& les différents outils néceffaires à la préparation
des aliments , & qui devroient être ,c on fi dérés
comme acceffoires des ufienfiles de cuifine, ainfi
que les grands paniers d’ofier pour mettre égoutter
la vaiffelle des malades, & les ufienfiles de eui-
Acceffoires aux fournitures.
fine , lorfqu’ils ont été nettoytés.
S e c t i o n I I I .
On devroit avoir dans touts les hôpitaux, un
nombre plus ou moins confidérable de matelas de
crin pour les malades affeéïés de fraéhire, afin que
• par leur égalité confiante , ils puiffent devenir très
utiles aux malades , 8c féconder les intentions.des
chirurgiens.
On devroit aufli avoir plufieurs carrés de différentes
dimenfions , compofés de crin , ou de b uf,
ou de plume , afin de foutenir à un degre quelconque
d’élévation , les membres fraélurés , ou
toutes autres parties que la cfrconfiance pourroit
exiger c e , d’une façon confiante autant que
fupporrable.
Enfin, on devroit avoir uneprovifion de bour-
lets de crin recouverts en cuir , pour mettre fous
les feffes de ceux qui ont le derrière malade.
Ufienfiles néceffaires à la diflribution des aliments
dans les falles.
Les ufienfiles néceffaires à la diflribution des alî-
mens dans les falles , font, i°, des vafes de bois à
anfes , nommés brot, dans lefquels fera placé le
vin des malades, 8c d’une mefure en fer-blanc
contenant les portions défignées par les officiers de
fanté ; des grands paniers d'ofier à bras , féparés en
loges dans lefquels on placera les rations de pain
qui feront deftinées aux malades ; 30. des tables
portatives , légères , à bras, compofées de quatre
pieds & de deux fonds, dont le fupérieur fera
percé d’ouvertures proportionnées aux dimenfions
des ufienfiles de cuifine qui contiendroient les aliA
r t i c l e I I I .
ments des malades , & l’inférieure portera les aliments
exceptés du régime ordinaire.
De la vaijfelle des hôpitaux. S e c t i o n IV.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Des ufienfiles néceffaires au fervice intérieur des falles«
La vaifelle des hôpitaux ne fe borne pas aux ufien-
files de cuifine ; elle comprend encore celle que
l’on diftribue aux malades pour recevoir leurs aliments.
Les dimenfions & le nombre'des ufienfiles de
cuifine devroient fe rapporter à l’ordre des hop'u
taux : il convient de les diftinguer en ceux,qui font
deftinés à la préparation des aliments , tels que
des marmites, des chaudrons , des cafferoles, des
pots , &c. & en ceux qui font deftinés à les recevoir
étant préparés , pour les porter au lieu de leur
defiination, telles que des baffins à menottes, avec
Les ufienfiles néceffaires au fervice intérieur des
falles , font des urinoires & des crachoirs en fer-
blanc ou en étain , des plais-baffins pour les malades
qui ne peuvent fe lever pour fatisfaire aux be-
foins naturels , des roulots de bois , garnis en tôle
en dedans, pour recevoir un cylindre de fer chaud*
afin d’être placé aux pieds des malades qui en auroient
befoin, des baffinoires , des machines particulières
que l’on nomme m o ine sdes réchauds*,
des plaques fur trois pieds , pour mettre les conx-
preffes des panfements , Sec. des toiles cirées , des
morceaux de vieilles couvertes pour mettre foas
les malades qui Ce gâtent, &e, &c.
H O P
A r t i c l e I V.
D u linge confédéré en générait
'S- E C T I Ô. N P R E M I E R E .
Des draps, chemifes & cocjfes de bonnet.
Nous repréfenterons que ces différents objets devroient
être renouvellés de la manière qui fuit :
fa voir ; les draps , touts les douze jours ; les
coëffes de bonnet, touts les huit ; & les chemifes ,
deux fois la Semaine.
Nous obferverons enfin, que ces différents objets
devroient être en outre renoitvellés tout aufli
fouvent que les circonftances l’exigeroient.
S E C T I G N 11.
Des linges acceffoires. ,
Indépendamment des Objets ci-d'effus indiqués ,
nous penfons qu’il devroit y avoir des ferviertes ,
des effuie-mains , des tabliers de cuifine & des torchons
en nombre fuffifant, afin de pouvoir donner
à chaque malade deux ferviettes par feniaiffe , de
placer des effuie-mains dans les falles, les cuifines
& les pharmacies trois fois la femaine , & de remettre
aux infirmiers , cuifiniers & fervants , des
tabliers & des torchons en quantité fuffifante pour
féconder la propreté que nous défiions établir.
S e c t i o n 1 1 1 .
Des linges à panfements, & de la charpie.
Les linges à panfements méritent une attention
particulière:il conviendroit qu'ils fuffent de chanvre
blanc de leffive à demi ufé , qu’ils tinffent un milieu
entre le gros & le fin : il feroit néceffaire qu’il
y en eût un peu de ce dernier pour les cas particuliers.
-
Une partie de ce linge devroit être employée pour
faire des bandes de différentes longueurs & largeurs,
& pour former des appareils de toute ef-
pèce , qui Teroient claffés & étiquetés pour être
employés dans les cas urgents.
La charpie ne demande pas moins d’attention
que le linge à panfements : ilconvient qu’elle foit
compofée de toile de chanvre , qui aura les qualités
cirdeffus indiquées ; mais en outre, il eft très
effentiel qu’elle foit préparée par des perfonnes
propres., & qu’elle foit confervée avec foin : il convient
qu’il y en ait de grande , de courte , de
fine i &c. & que fur-tout elle foit douce & fèche. i
A r t i c l e V.
‘Des tapettes, des bonnets , des couvertures.
s E Ç T I G N P R E M I È R E ..
Il conyiendroit qu’il y ait autant de capottes que
H O P 5 *
de malades, 8c que l’on ait l’attention de rèferver
celles qui auroient fervi à des malades affeété.^ dé
maladies contagieufes , à ceux des malades qui
auroient les mêmes maux , en fuppofant toutefois
qu’elles auroient été paffées à la vapeur dif fonfr.e,
puis battues & vergeiées.
On aura la même attention pour les bonnets &
couvertures , &c. Parmi ceux de ces effets qui auroient
fervi à d’autres malades , on ne les donnera
aux entrants qu’après les avoir mis à l’air & les
avoir bien battus, 8cç.
C H A P I T R E V.
Des perfonnes qui ont droit aux hôpitaux, de leut'
forme a admijjion , de celle des vénériens, de la
diflribution des malades dans les falles , de leur
accouplement, de leur armement, de leur habillement
, de leur argent & autres effets.
Confulteç le titre premier, page i ; le titre X îî j’
page 49 ; le titre IV , page 1 5 , & le titre I I I ,
page 3 de l’ordonnance fur ces différents objets.
A r t i c l e P r e m i e r .
Des individus qui devroient avoir droit aux hôpitaux*
S Ê G t I O N P R É M I È R E .
Les perfonnes dont l’prdonmince né fait pas
mention , & qui devroient avoir droit aux hôpitaux,
’ font i°. les médecins , chirurgiens & apothicaires
en chef &- en fous-ordre, employés au fervice de
fa majefté : la retenue qui leur feroit faite, devroit
être conforme au tarif dont nous parlerons ; ±®. les
cadets gentils hommes , les pages & les gardes de la
maifon du roi &des princes; les officiers, bas-officiers
& foldats de milice devroient aufii y prétendre
, même pendant leur licence , fur-tout lorf-
qu’il fera démontré qu’ils feroient dans l’impoffibi-
lité de pouvoir fe traiter chez eux. La retenue des
uns & des autres devroit être faite au compte du
roi. Il devroit en être de même pour les officiers *
bas-officiers , foldats réformés par caufe d’infir-
mité & qui feroient dans l'impoffibilité de vivre
chez eux;-il conviendroit qu’on les reçût dans les
maifons de force & des incurables, &c. ; 30. les
officiers , bas-officiers & cavaliers de maréchauffée
devroient aufii prétendre aux hôpitaux, moyennant:
la retenue indiquée dans le tarif ; 40. enfin les do-
meftiques des officiers ci-defiiis nommés , ainfi
que ceux des troupes en aâiviré , devroient entrer
aux hôpitaux moyennant la fomme fixée poutf
les journées des foldats.
Les unes & les autres des perfonnes ci-dcffus
mentionnées , & qui feroient dans l’impoffibilité de
fe tranfporter dans les hôpitaux militaires , devroient
entrer dans les hôpitaux de charité les plus
voifins , moyennant la coiïyexition établie j>ota