
ï$ H OP
Il eonvîendroit qu’il en fut de même pour les
officiers de vifite.
S E Ct T I O N I I .
Observation fur la manière de dijlr^uer les aliments.
La manière de rendre la diftribution des aliments
prompte , facile fît avantageufe ,'dépendrait
de l’ordre ci-aprés.
i°. Il ferait néceifaire de donner aux commis
aux falles une copie du régime fixé à chaque malade,
afin qu’il fît le relevé de celui qui appartiendrait
aux malades attachés à chaque falle , fît la
remettre enfuite aux infirmiers qui y feraient employés
, pour placer fur la planche qui eft au pied
du lit de chaque malade, la vaiffelle deflinée à recevoir
les aliments qui leur feraient donnés, fît ce,
une demi-heure avant le fervice, afin que le commis
aux falles ait le temps d’en faire la vérification,
& s’affurer par-là de l’exaélitude de l'es fubalternes.
2.0. L’extrait du régime devrait être auffi fait par
falles, pour que les perfonnes propofées pour la
préparation des aliments puiffenf difpofer ceux
qui feraient d eft i nés aux malades que chacune
d’elles contiendraient.
: 3°; Demi-heure avant le fervice , la vaiffelle
deftinée à recevoir les aliments, la table particulière
qui doit les tranfporter dans les falles, le panier
au pain , le vafe pour le vin , ainfi que ceux
qui doivent le mefurer, devroient être apportés à
la cuifine fît difpofés convenablement.
Pour que la préparation des aliments , ainfi que
leur diftribution , ne foient pas interrompues, Il
conviendrait qu’il y ait un double d’ufienfiles né-
ceffaires à ce fervice , fît par ce moyen on préparerait
les aliments d’une falle , tandis qu’on les
diftribueroit dans une autre.
4°. Pour éviter la confufion du fervice , il ferait
néceffaire de déterminer la falle par laquelle on le
commencerait, fît ainfi de fuite jufqu’à la dernière..
5°. Un quart d’heure avant le fervice, les infirmiers
, qui devroient être au nombre de cinq ,
ainfi que le commis aux falles , devroient fe rendre
à la cuifine pour y recevoir les aliments qui feraient
deftinés à la falle par laquelle le fervice devrait
commencer, fît le commis en ferait la vérification.
6°. Quelques minutes avant le fervice , les deux
chirurgiens chargés de faire cette diftribution fe
rendraient à Ja cuifine pour s’affurer fi tout ce qui
a rapport à ce fervice eft prêt, & le commencer à
l’heure indiquée de la manière qui fuit: des cinq
infirmiers, deux feront employés à porter la panière
au pain , fît le troifième à porter le vafe dans
lequel ferait contenu le vin & ceux dans lefqnels
il devrait être mefuré ; l’élève chirurgien paffera
le premier dans la falle par où on doit commencer
Je fervice, accompagné, de ces trois infirmiers ,
pour y faire la diftribution du pain fît du vin. La
H O P diftribution des autres aliments fera faite par le
fécond élève en chirurgie , ou par un médecin
furnuméraire accompagné de deux autres infirmiers
qui porteront la table fur laquelle fe trouveront
les uftenilles dans lefquels feraient contenus
les aliments, fît par le commis aux falles, qui en
feroit la diftribution d’après l’ordre que lui en
donneroit 1 officier de fanté fubaherne. Le fergenu
de garde fuivra cette diftribution pour y faire régner
le bon ordre. Le fervice d’une falle étana
fini, tes perfonnes ci-deffus dèfignées retourneront!
à la cuifine avec leurs uftenfiles, pour y recevoir
les aliments de la falle par laquelle le fervice devrait
fe continuer , fît toujours fa fin. de même jufqu’à
7°. La diftribution des aliments étant faite dans.,
toutes les falles , deux infirmiers munis d’une,
grande panière à bras, accompagnés du commis
aux falles , du fergént de garde, defferviront les
malades dans le même ordre qu’ils ont été fervis ;
les deux infirmiers munis chacun d’un torchon ,
reoffiuenyet réotné tf elrav itsa.ble fur laquelle les aliments au-,
8°. Pendant qu’on defferviroit les falles , les
malades auraient l’attention de renfermer dans leur
ferviette la cuillière St la fourchette qu’ils devraient
avoir, fît les placeraient , ainfi que leur
pot St leur taffe , fur la planche qui feroit à la tête
de leur lit, nous fuppofons qu’ils ayent ces différents
objets.
9°. Les uftenfiles deftinés au fervice des malades
feront lavés fît effuyés immédiatement après
le fervice , fît le commis aux falles feroit tenu d’en
faire la vérification.
Ce fe rvice étant pénible fît de furcroît aux occupations
ordinaires des infirmiers, il conviendrait
qu’il fût fait à tour de rôle.
io°. Touts Içs foldats malades feraient tenus de
fe rendre à leur lit au moment de la diftribution ,
fît la favoriferoient autant qu’il feroit en leur pouvoir
, en préfentant aux commis aux falles la vaiffelle
dans laquelle ils devroient recevoir leurs aliments.
A r t i c l e I V,
Ohfervation fur la police intérieure des hôpitaux.
S e c t i o n p r e m i è r e .
La police intérieure des hôpitaux devrait être
obfervée de la manière fuivante.
Les médecins devraient avoir la police immédiate
de leurs furnuméraires , les chirurgiens celle
de leurs fubalternes ; il devrait en être de même
des apothicaires ; les contrôleurs fît commis aux
falles , celle des infirmiers; les directeurs , celle
des portiers , des cuifiniers fît des fervants.
Les uns fît les autres des employés en chef di-
deffus indiqués tenus de rendre compte au com-
miffaire des guerres ayant la police de l’hôpital fît
I
H O P
a l'autorité duquel ils feraient fournis, des punitions
qu’ils auraient infligées à leurs fubalternes, fît
des raifons qui les y auraient déterminés ; le com-
miffaire à Ton tour feroit comptable de fa conduite
à l’intendant de fa province, &c. fîtc.
S e c t i o n I L
Ohfervation fur la punition des foldats malades-.
Autant l’on fent la nécéffité d’infliger aux foldats
qui font malades aux hôpitaux une peine relative à
leur délit, autant l’on eft embàrraffé pour prononcer
la punition qu’il convient de leur impofer ; en
effet, comment condamnera la prifon un riialade
à qui l’exercice pourrait être néceffaire , à qui un
lit fît des couvertures le feraient pareillement, à
qui un air lourd , épais , tel qu’il régnerait dans le
lieu de fa détention , fît à qui un régime compofé
de pain fît d'eau ne pourrait qu’être nilifiblè? Comment
enfinJpourrait-on diminuer, ou même ôter
les aliments néceffaires à des malades qui ont be-
foin d’être foignés ?
Cecipofé, nous croyons qu’il eft très difficile
d’établir des punitions pour les foldats malades
détenus dans les hôpitaux, fît qu’il conviendrait,
autant que faire fe pourrait , qu’on ne févit contre
eux que lorfqu’ils feraient rendus à leur corps , fît
qu’ils feraient complettement rétablis ; alors il feroit
néceffaire que le commandant du régiment leur
fit fubir la peine qu’ils auraient méritée pendant
leur féjour à l’hôpital.
C H A P I T R E V I L
Confejfon des malades , adminiflration des facre-
ments , tejlament des morts & leur ďpulture ,
tranfport des malades d'un hôpital dans un autre ,
Jortie des malades.
Voyelle titre X X V II , page io 6 ; le titre XVI ,
page 66 ; le titré X V I I I , page 75 ; le titre ij , pave
5 0 ; te titre XVII, page 66 de l’ordonnance fur ces
différents objets.
A r t i c l e p r e m i e r .
N’ayant rien à obferver fur la confeffion , l’ad-
miniftration des facrements , les morts St leur fé-
pulture , nous renvoyons aux titres de l ’ordonnance
ci-deffus défignés.
.Se c t i o n p r e m i è r e .
Ohfervation fur touverture des cadavres•
Nous remarquerons cependant par rapport aux
morts, qu’il feroit néceffaire d’ouvrir touts les
cadavres, tant pour recoHnoùre l’état des organnes,
que pour s’affurer des variétés multipliées qu’on
pourrait y découvrir , defquelles il naîtrait, fans
Art militaire. Tome III,
HOP 57
doute, des conféquences utiles au progrès de
l'art.
S e c t i o n I I .
Ohfervation fur les effets appartenants aux foldats
décèdes.
Si les effets des foldats décédés doivent rentrer
au corps auquel ils çtôiént attachés , il nous paroi1
trait jufte que ceux qui leur appartenoiént, .ainfi
que lès effets 8c argent'qu’ils avoient à leur régiment
fît aux petites ma'ffes, devraient rentrer à leurs
familles , afin que d’après l’avertiffemenf qu’elles
en auront reçu par le commiffaire chargé de
la’ police del'hôpital y fît le commandant du corps,
elles puiffent nommer des perfonnes qui, munies
des pièces néceffaires , retireraient les effets fît
l’argent appartenant aux décédés ; mais dans le cas
où la réclamation n’en ferait pas faite par la'famille
avant le temps prefcrit, nous penfons que
cette fucceffion devrait fe réunir à d’antres , ainfi
qu’aux amendes qu’on feroit dans le cas d’infliger
aux perfonnes qui contreviendraient aux ordres
qui leur auraient été prefcrits , fît on en formerait
une maffè qui ferviroit à fecourir les foldats réformés
par caufe d’infirmité, qui ne pourraient gagner
leur patrie faute de reffource pécuniaire ; il
conviendrait auffi que cette mr.ffé fervît à foùlager
les ferviteurs de fa niajefté, qui, étant retirés , fe-
roient dans l’indigence ; enfin les fonds de’ cette
maffe devroient être particulièrement affeéLs au*
militaires indigents.
A r t i c l e I L
Obfervktions fur le tranfport des malades d'un hôpital
dans un autre.
S e c t i o n p r e m i è r e .
Toutes les fois qu’on fera des reverfements. des
malades d’un hôpital dans un autre, il eonvien*
droit, pour prévenir l’évafion de certains d’entre
eux , qu’on fît efcorter le convoi par un piquet.
Parmi les élèves en chirurgie qui feraient défignés
pour efcorter ce convoi, il devrait y en avoir d’inf-
truits. Le nombre des uns fît des autres feroit relatif
à celui des malades : il devroit en être de même
pour les infirmiers.
Quand il fe rencontrerait des médecins fiirnu-
méraires , il conviendrait qu’on en défignât un
pour coopérer à ce fervice.
Les uns & les autres de ces individus devroient
être traités favorablement.
A r t i c l e I I I .
Qbfetvation concernant la fortie des malades.
S e c t i o n p r e m i è r e .
SM eft dans l’ordre que les malades qui font aux
H