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*3 de théâtre , dont il n’a nullement la forme. Au
es milieu on voit un tribunal taillé dans le roc , &
»3 des deux côtés, des lièges cifelés aulïi dans la pierre
m> où les fénateurs étoient affis. »
A R E O S T Y L E ., ( Foye^ A ræ o style.)
A R E O S IS T Y L E , ( Voye^ A ræosistyle.
A R E O T E C T O N IQ U E , a d j . 'C ’efl: cette partie
de fortification & d’architecture militaire qui con-
' cerne l'art d’attaquer Sç de combattre. (Voye\ le D id .
d 'Art Militaire. )
A R E S T E ou A R E T E , f. f. ( conjlniêlion. ) C ’efl:
l ’angle ou le tranchant que font deux furfaces droites
ou courbes d’ une pierre quelconque. Lorfque les
furfaces concaves d’une voûte compofée de plufieurs
portions de berceaux, fe rencontrent en angle Taillant,
on l’appelle voûte d'arejle. ( Voye% V oûte. )
A reste de L unette. C ’efl: l’angle où une lunette
fe croife avec un berceau.
À R E S T ÏE R , f. m. principale pièce de bois 'd’un
comble qui en forme l’arète ou angle Taillant. ( V o y e z
les Diél. de Maçonnerie & de Charpenterie. )
A R E S T ÏE R de P LOM B . C ’efl: un bout de table
de plomb au bas de Varejîier de la croupe d’un comble
couvert d’ardoiTes. Dans les grands bâtimens, Tur les
Combles en dôme, ces arejliers revêtent toute l’encoignure
, & Tont faits de diverfes figures, ou en manière
de pilaftre , comme au château de C la gn i, ou
en manière de chaînes de boffages , du pierres de
refend , comme) on en voit aux gros pavillons du
Louvre,
A R G E L ÏU S , {Architecte Grec) vivoit avant Péri-
clès , c’ efl:-à-dire 450 ans avant T ère vulgaire. On
ne fait autre chofe de lu i , finon qu’il avoir composé
un ouvrage Tur les proportions des ordres, dans
lequel il donnoit la defcription d’un temple Ionique
«onfacré à Efculape. On croit qu’il l’avoir' fait élever
chez les Tralliens, peuple de l ’Afie mineure.
A R G E N T , f . m. métal qui tient le fécond rang
parmi les métaux. I l eft blanc quand il eft travaillé ,
Inn, pur , duCtile , fe fixe au feu comme l’o r , &
n’en diffère que par le poids & la couleur. A force
de le battre on le réduit en feuilles qui fervent à
argenter les autres métaux, particulièrement le cuivre. ;
Elles s’appliquent aulïi fur les b o is , les moulures &
ornemens de fculpture des décorations intérieures
d ’appartement.
A R G E N T E R , v. aét. C ’efl: appliquer & fixer des
feuilles d’argent fur des ouvrages en f e r , en cuivre,
en b o is , en pierre, & c . pour faire paroître ces ouvrages
en t o u t , ou en partie , comme s’ils étoient
d ’argent.
A R G IL E , f. f. terre pefante, compare & gliffante.
h'argife 3 de la ténacité & de la ductilité lorfqu’e lie
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efl: humide 5 mais elle devient dure en fe féchant j
& ce changement de confiftance n’en défunit point
les parties. C ’efl: pourquoi cette terre efl: propre à
différens ufages. On en fait des vafes de toute efpèce,
des tuiles , ae.s briques , des carreaux , des ftatues
& des ornemens de fculpture. ( , V o y e z tous ces
mots. )
A R I S T O T I L E , ( Voye^ A lberti.)
. A R IT H M E T IQ U E , f. f. efl: la fcience des nombres
qui fert aux calculs des toifés & des opérations
géométriques de l’architecture , & à l’eftimation des
ouvrages.
Vitruve recommande la connoilfance de cette fcience
à l’architeéte. ( V o y e z architecte. )
A R L E S . V ille de France fondée avant la domination
des Romains dans cette contrée. Elle étoit
déjà célèbre, lorfque Jules Céfar faifoit la guerre
dans les Gaules. Il la nomme dans Tes Commentaires
Arelata. Elle eft encore fameufe aujourd’hui par les
reftes d’antiquités qui y fubfiftent, tant en-dehors
qu’en-dedans de la nouvelle ville. Outre un grand
nombre de tombeaux , de colonnes avec leurs chapiteaux
, de buftes & de piédaftaux , on y voit des
débris d’aqueducs, d’arcs, d’un Capitole, & de plufieurs
temples : mais on ne découvre plus de traces du beau
pont qui joignoit les deux parties de la ville fépaiées
par le Rhône , non plus que de la place environnée de
colonnes & de ftatues décrite par Sidonius Apollinaris.
L ’une des plus confidérables antiquités de cette
ville eft l’amphithéâtre bâti par les Romains , lequel
n’a jamais été achevé par le haut. Il a environ iz 8 o
pieds de diamètre , & i z o arcades , en deux étages,
60 pour chacun. Ces arcades ont zo pieds de haut ,
fur 17 à 18 de large. L ’amphithéâtre eft fîtué dans
un lieu in é g a l, penchant, & eft établi fur le roc.
Les fondemens des murailles ont plus de deux toifes
d’épaiïTeur 5 & les pierres énormes qui les compofent
ne font liées par aucun ciment. I l y avoit deux
entrées principales. L ’arène, eft entièrement comblée
& remplie de maifons : toutes les conftruétions intérieures
font détruites. De tous les fiéges qu’occupoient
les fpeÇtateurs , il n’en refte plus que d e u x , dans la
longueur d’une toife & demie. C e monument antérieur
à celui de Nifmes , fut aulïi plus grand & plus
magnifique 5 mais il s’en faut beaucoup qu’il Toit
auffi entier. ( V o ÿ e z amphithéâtre. )
L ’obelifque d'Arles placé au milieu de la grande
place, eft un des plus précieux monumens de cette
ville , le feul de cette nature qu’on voye en
France. On ne fait dans quel tems, ni;par qui il fut
tranfporté. Il eft de g ranit, tout uni & fans hiéroglyphes.
Sa hauteur eft de 5 z pieds. Il demeura long-
tems caché en terre dans le jardin d ’un particulier
auprès des murailles d'A r le s , proche du Rhône. L e
Pyramidium étoit rompu j mais on le retrouva dans
un autre endroit. L e tout fut reftauré & élevé en
î$ 7 6 fur un piçdeflal 4e pieds ùe h au t, & cou*
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ÿacré à Louis le Grand , fous la figure du foleil. Il
eft’ fupporté par quatre lions allufifs a la ville d' Arles^
qui a pour armes un lion accroupi , & eft terminé
à fon fommet par un globe a zu ré , avec les armes de
la France, & au-denus duquel eft un foleil. Dans
l ’endroit qu’on appelle les champs élifées , l’on découvre
tous les jours des farcophages antiques. On y en
a remarqué de très larges, faits pour deux perfonnes,
avec une féparation dans le milieu. Charles IX étant
entré à Arles , Catherine de Médicis fit apporter à
Paris plufieurs de ces tombeaux qui avoient été choifis
par les connoiffeurs : mais on ne les y retrouve plus.
C ’eft à Arles que fut trouvée la belle Vénus C é -
lefte qui eft dans la galerie de Verfailles. Si le goût
pour l’antiquité, que les François vont chercher hors
de chez eu x, & qu’ils y ramènent rarement , pou-
voit un jour les rendre attentifs à leurs propres
richeffes en ce genre, il n’eft pas douteux que des
fouillés bien ordonnées dans .cette ville , rendroient
à la lumière & aux arts beaucoup de tréfors que
l’indifférence Iaiffe enfouis à Arles , & dans plufieurs
autres villes de France.
ARMAMENTARIUM, ( Foye^ A rcenal.
A RM A TU R E , f. f. ( conftmClion. ) On entend
par ce mot', les barres, c le fs , boulons, étriers &
autres liens de fer , qui fervent à retenir un grand
affemblage de charpente , & à fortifier mie poutre
éclatée. C ’eft ce qu’on appelle armer une poutre..
Las Italiens appellent armature un ceintre de voûte
ou d’arcades.
ARM ES ou A RM O IR IE S , f. m. pl. Ornemens
le plus fouvent de fculpture , qu’on met aux endroits
les plus appareils des édifices, pour en défi<mer le
propriétaire , ou celui qui les a fait bâtir. On diftribue
auffi des- pièces de blafon dans les divers membres de
l’architeftiire, comme dans les métopes, clefs d’arcades
, caiffes de compartiment de voûtes, & c . pour
y fervir d’attributs.
v- 1------- ------C ~x..xx..-x X u m g L UC L « U1UC—
mens dans l’architecture , puifqu’ils tiennent aux
» moeurs & aux convenances, modernes des differens
pays ou on les emploie , on ne fauroit néanmoins
trop recommander aux architectes d’ en faire un ufao-e
modéré, & toujours fubordonné aux principes de
1 art. Il eû difficile de dire combien l’emploi des armoiries
a introduit ou confacré d’abus & de vices effen-
tiels dans l’arehiteChire. Combien de frontons b rifés,
d architraves mutilés , de membres contournés, de
formes abâtardies, ne doit-on pas au fot prétexte
de placer des écuffons ? C ’eft l ’adulation qui les multiplie
dans les édifices', où qui en augmente le
volume. Il eft des monumens en Italie qu’on pren-
droit pour des archives de blafon. En France la
iculpture femble s’être encore plus étudié à défigurer
es difices , en chargeant de cartouches les°plus
bizarres , les formes déjà trop irrégulières des armai-
s' ^ et acceff°tfe y joue dans certains bâtimens un
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rôle trop principal : on voit des portes qui neparoif-
lent faites que pour fupporter ces ramas grottelques
d ornemens, £es ridicules trophées que le mauvais
goût elève à la vanité. Les armoiries ne doivent fe
confidérer en écuffon que comme une efpèce d ’en-
feigne qui n-’a rien de commun avec l’architedure ;
& q u i, loin de faire corps avec elle , doit au contraire
en etre détachée. C ’eft. ainfi-qu’en usèrent les
premiers architedes en Italie. Les écuffons, même
de marbre , n’y font point inhérens à l’architedure ;
ils font confidérés comme un hors-d’oeuvre indépendant
de la maffe 5 & dès lors ils n’en rompent point
I unité : l’oeil fe confole de l ’infipidité d’une déco-
ration qui ne lui offre rien que de poftiche & d’amovible..
Quant à l’emploi que peut faire l ’architede des
diverles parties du blafon dans Tes ornemens, pourvu
que le goût feul y préfide , & .non une baffe adulation
, il en pourra quelquefois tirer un parti avanta-
geux. Il en eft qui font fufceptibles de recevoir un
ajuitement heureux, & qui n’auroient rien de difcordant
avec les plus beaux détails d’ornemens antiques.
A R M IL L E S , ( F oye^ A nneiets. )
différens ufages , contribue a la décoration des appar,
temens „ & fe prête entre les mains d’un artifte
intelligent aux embelliffemens les pius ,n I ^és de ^
peinture & de la fculpture.
Ifu fàg e le plus remarquable de ce meuble chez
lps Romains étoit de conlérver les portraits des ancêtres.
( V o y e z le V ia . d’A n tiq .) G h o i t auffi dans des
armoires qu'on tenon renfermés les livres ou rou-
leaux ; 8c elles fe diftinguoient par dés nombres
divers. Pline avoir dans fa- maifon de campagne du
Laurentm, une bibliothèque de ce genre f iite en
armoire. _ 0
T Dans ce t Ungle , d it- il, eft pratiquée Une cham-
» bre ronde & voûtée dont les fenêtres fuivent le
» cours du foleil. Dans l'épailfeur des murs font
des armoires en forme de bibliothèque qui renfer-
” ment une collection choiiie de ces livres qu’on lit
=. & relit fans ceffe. » AdnelStur angulo æbiculum m
apfida curvatum, quoi ambitvm rolis feneflris omnibus
jequitur. Parieti ejus in biblioiheca jpeciem arma-
rium infertum e ft, q uoi non legendas libros , fid
leclitandos capit. ^
de Jacobo di Lavo un des meilleurs architetâes de fon
tems ; il fut 1 héritier de fes païens & de fes vertus
Arnolphe fut un de ceux qui préparèrent les voies
au rétabhffement de l'architéifture , & un des pré-
curleurs du bon goût. Il apprit le He(Hn fous Cim a -
bue ; il devoit rendte à 1'architeâure le même fervice
que celui-ci rendit a la peinture.
Un de fes premiers ouyrages fut la dernièpe enceinte