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que & de la Créé# , toutes tes raretés qui pouvoient
orner Tes édifices ; aufli la ville Adriene a t’elle
lété , & ne celte t’elle point- d’être une mine inépui-
fable , où les cabinets de Rome trouvent perpétuellement
de quoi s’enrichir. I l eft rare qu-on y fafle
des fouilles infructueules j & la dernière a embelli
le Mufoeum du Vatican , de la belle collection des
Ulules qu’on y admire.
C e t immenle édifice ne dura pas lonçr-tems ; il
y avoir à peine quatre-vingts ans qu’il étoit achevé ,
lors que Caracalla en tira plufieurs ftatue s5 les
autres empereurs' imitèrent Ion exemple , & il fut
.bi entôt abandonné.
V-oye*_ les figures 2.05», z i o 6* x i l .
A D Y T U M étoit fin endroit fecret & obfcur des
temples dans lequel les prêtres feuîs pouvoient entrer 5
^’eft de-la qu’on entendoit fortir lès Oracles, Sénèque
jfens fa tragédie de Thyefte. (.4. i . è jp . )
.. Hbîc oramihus
Refponfa dantur ccrta, eum ingérai fono
Laxaraur Adyco fana.
Ce tte partie des. temples des G re c s , répondoit au
Sècos des temples Égyptiens, dont Srrabon nous a
donne la dèltfiptîôn’ , 8c où il n’èntroit même point
de figure humaine j niais qui étoit rempli de figures
«mboliques d’animaux, ce que Lucien nous apprend
aulli lors qu’il dit : fèmblable à ces temples de l’Egypte
qui font f i ’précieux au dehors , 6* qui dedans ne
renferment que des monflres.
. Le leul Adytum bien confervé & bien entier qai
foit relié -des anciens, fer voit au petit temple dé
Pompeii 5 c’eft dans fon intérieur que fut trouvée
la Diane de travail Etrulqiié , que l’on conférve au
cabinet de Portici. Ce t Adytum étoit élevé de quelques
marches au-deffus du niveau du temple , &
étoit privé de lumière.
Æ D E S , pris pour Mailon. V^oye^ M a iso n ".
Æ D E S , pris pour T emple. Voyeç ce mot.
Æ D E S . Les Romains diftinguoient des temples
proprement dits, les endroits confaçrés aux D ieu x ,
tels gu Æ de s délabra fana facxlia. (. Voye^ ces mots).
JE de s différoit du temple , félon Varron , en ce
que le fécond étoit inauguré après fa consécration,
& que la première avoit été feulement confâcrée.
On comproit un grand nombre d'JEdes répandues
dans les différens quartiers ou régions de Rome. Une
infcription placée à l’entrée de ces bâtimens facrées,
apprenoiënt qu’ ils n'avoient pas été fanéüfîés par les
augures. Cette diftinclion entre cédés & templum ,
établie par les premiers Romains, fe perdit dans la
fu ite, & on les confondit fouvent enfemble. Il feroit
même difficile d’après les relies antiques , de leur
affigner une différence de forme précife. Voye£ le
D ic t io n n a ir e d’A n t iq u it é s .
Æ D IC U L A . C e mot à eu chez les Romains différentes
acceptions tantôt il exprimoiç gne maifon
Æ G E
baffe & petite y a de s parva , tantôt- un bâtiments
confacré a quelque divinité , mais un bâtiment fi,
étroit qu’il n’étoit qu’un diminutif de ï'Æd e s . -Qn
entendoit aufli par eedicula , une niche ou armoire
pratiquée dans le mur pour renfermer quelque ftatue y
& celles des Dieux Lares ou Penates en particulier.
Quelquefois enfin, ce mot exprimeit des repréfen-
tations de temples qu’on offroit, & qu’on fïifpendoit
comme des ex voto dans les temples des Dieux , Sc
fur-tout dans celui de Diane d’Ephcfe.
Rien ne donne mieux une idée de Y eedicula , con*
fidérée comme un diminutif de temple, que, le petit,
édifice circulaire- du Bramante , qu’on voit à Rome
dans une cour du couvent de S,. Pietro in Montorio *
ouïe petit monument compris'dans l’enceinte du temple
de Pompeii, & vers l’angle fur la gauche en entrant.
Telles dévoient être les eedicula de Jupiter, de Jimon,
& de Minerve au Capitole, élevés par Tarquin, & qui
furent depuis, -renfermés dans l’enceinte du grand temple
, c’eft-à-dire dans mie des cours environantes. Il
y avoit un grand nombre d'eedicula à Rome ; ( Voye£
le Dic t. d’A ntiq. ) mais les antiquaires fe font aufli
bien fouvent mépris dans le choix des petits monumens
antiques parvenus jufqu’â nous , auxquels ils- ontr
donné le nom d'eedicula 5 ce ne font pour la plus
grande partie , q.ue des tombeaux dont a méconnu
le caraérère 5 telle eft la prétendue eedicula Rediculi y
qui n’eft qu’un tombeau des, basrfiëcles , ce qu’indiquent
allez fa difpofition intérieure , & les petites
niches deftinées à recevoir les urnes.
Æ G E S T E ville antique de S ic ile , où il refte
un temple d’ordre Dorique Grec bien confervé.
Vcye% SegÈste. - ; ’ .
A E R E , ad), qui eft expofé à l’a i r , foit fur un«
montagne , foit dans une plaine.
Æ TH E R IU S , cet Architecte vivoit au commencement
du fixième fiède , fous le règne d’Anaftafe
I. , empereur d’Orient 5 fon mérite lui procura l’entrée
au ccnfeil de ce prince, & il y occupa même
fine -des premières places. I l bâtit dans le grand palais
de Conftantinople un édifice nommé Ckalcis , • 8c
l’on croit que ce fut auffi lui qui conftruifit cette force
muraille depuis la mer jufqu’à Sélymbrie , pour empêcher,
les courfes des Bulgares & dès Scythes.
A F F A IS S E , adj. qui a defcendii ou panehé.
Un bâtiment s’affaiffe par fon propre poids- , lors
qu’il eft mal conftruit, foit fur un mauvais fon d,
foit que les joints en mortier ou plâtre fbient trop
forts 3 & , de-là s’en fuivent les fractures des voûtes ,
& l’irrégulyité du niveau des planchers. En con-
fequence dans les grands édifices , il convient d©
laiflèr lesfondemens s’affaifler, & les mortiers prendre
corps , avant de les élever hors de terre. Les ouvrages
de terrafTe, tels que ceux de fortifications ,
& les chauffées de chemins faites de terre rapportée
s’affaiffent beaucoup. Les planchers faits de foîives
trop foibles, relativement à leur longueur, ou dont
À F F
fe bois n’eft pas aflez fec avant d’êtte employé ,
font fujets à s’aftaifler dans le milieu.
A F F A IS SEM E N T , f. m, l’aftion par laquelle un
édifice defeend , ou vient à pancher/
A F FERM IR , v. aét. rendre fiable, inébranlable ;
fortifier un terrein pour des fofidemens , foit par
des - pilotis , foit par des arcs renverfés entre les
piliers. 1
A F F IL E R , v. a&. (terme de Jardinage. ) c’eft
planter à la ligne. Voye^ A ligner.
A F F L E U R E R , v . aét. c’eft réduire deux corps
faillans l’un fur l’autre à une même faillie ou lur-
face , comme une porte en feuillure, le parement
d’un mur , &c. Défafleurer eft le contraire j une
p o r te, une croifée- défafleurent le nud d’un mur ,
lorfque l’une des deux relève de quelques lignes.
A F F O IB L IR , v. aél. ôter de la force d’un mur
en diminuant fon épaiffeur , ou en fupprimant des
contreforts , avec lefqtiels il étoit lié de diftance en
diftance.
A G AM E D E S & T R O PH O N IU S . (Achiteéles-
Grecs ) Ils vivoient 1400 ans avant J. C . C e ’ font
les premiers Architeéles dont l'Hiftoire fafle mention.
Ils étoient, à ce rpi’on dit , fils d’Arginus roi de
Thébes en Béotie j ou du moins, s’ils n’étoient pas
ums par les liens du falig, ils vécurent dans laplus étroite
amitié. L ’édifice le plus confidérable qu’ils firent bâtir
fut le fameux temple d’Apollon à Delphes j mais, à
peine l’eurent-ils achevé, dit Cicéron , qu’ayant prié
le Dieu de' leur accorder pour récompenfe les chofes
qui pouvoient être les plus utiles à l’homme, ils furent
trouvés morts trois jours après. Selon Paufanias,
au contraire, ils bâtirent encore d’autres édifices &
fur -tout un à Lébadia aujourd’hui Lé vadie, ville de
•la B éotie, lequel étoit deftiné à renfermer les tréfors
du roi Hiériiis. Inftruits de cette deftination, les deux
Architectes empIoyèrent~3 ans le bâtiment certains
morceaux de marbre qu’on pouvoir ôter & remettre
à fon gré. Par cet artifice, il leur étoit aifé de pénétrer
dans les falles où fe trouvoient les tréfors, &
d’en enlever ce qu’ils vouloient. Hiérius furpris de les
voir diminuer, malgré les bonnes précautions qu’il
avoit prifes , tendit des pièges pour découvrir les voleurs.
Agamédes y fût pris j & Trophonius ayant
vainement tâché de le-débarrafler, lui coupa la têtè
pour lui éviter un fupplice honteux, & pour n’être
pas découvert lui-même 5 mais la terre s’étant aufli-
tot ouverte fous fes pieds, il fut englouti tout vivant.
Il fe forma, dans cet eîidroit, une Caverne
où l’on crut que Trophonius rendoit les oracles qui
attiroient beaucoup de monde. On compte une pareille
fable de Rampfinitus, roi d'Egypte.
^ A G A P EN O R ( Archite&é Grec). Il avoit bâti le
célèbre temple de Vénus à Paphos. O n .en voit le
frontifpice fur plufieurs médailles qui indiquent une
forme particulière. On y . remarque devant le fron-
tifpice une petite place en demi-cercle, qui repréÀ
Ù A f j
fente probablement l'Area dont parle P lin e , dang
laquelle il ne pleuvoit jamais.
A G A P ITU S . Ce t Architecte Grec fit élever chéries
Eléens, un portique quiportoit fon nom, comm»
cela fe pratiquoit fouvent chez les anciens. C ’eft
tout ce qu’on fçait de lui.
A G A T E , f. f. C ’eft le nom d’une pierre précieufe,
tranfparente & dure, dont on diftingue quatre forte*
principales : l'Onix ou Agate Orientale, la» Cornaline,
la Noire & l'Agate et Allemagne. L a première eft
tanée avec quelques veines blanches j la deuxième
eft rougeâtre 5 la troifième eft une elpèce d e : jaisj
& la dernière qui eft la plus tendre & la moins
eftimée, eft blanche & bleuâtre. Pline veut que cette
pierre ait été trouvée en Sicile , le long du fleuve
Achates, aujourd’hui Canthéra, d’où elle tira fon
nom.
Cette pierre ne s’emploie, en Architecture, què
pour orner les Tabernacles & • Cabinets de pièces
de rapport & de marqueterie. En Italie, & particulièrement
à Florence, elle entre, dans la compo-
fition des revêtiflemens de Mofaïque qui fe font en
pierres dures. L a coupole de Saint-Laurent, autrement
dit le tombeau des Médicis, qu’oh admire
dans cette' derrière v i l le , offre une étonnante pro-
fufion de pierres précieufes 5 & l’on diftingue beaucoup
de belles Agates dans ce riche revêciflemenc
qui n’eft pas encore terminé.
Il paroit q u e , dans les pavés de M o fa ïque, les
anciens employoient lés pierres dures, & l’Agate^en-
tr’autres, comme nous l’indique Lucain en décrivant
le luxe de Cleopatre : totâgue ejfufus in auLi
calcabatur Onix.
A G E S IS T R À T E . ( Ingénieur & Méchanicien de
l’antiquité ) Il a écrit fur la çonftru&ion des machines.
A G R A F F E , f. f. nom qu*on donne à tout ornement
de Sculpture qui femble unir plufieurs membres
d’Architecture les uns avec les autres. C ’eft
la définition particulière du .mot Agrafe : car en
général on entend, par.ce terme, la décoration donc
on embellit 1e parement extérieur de la c le f d’una
croifée ou d’une arcade. Une attention qu’on ne
fçauroit trop avoir, eft de bien prononcer les A g ra fe s*
c’ëft-à-dire de les former de façon qu’elles limitent,
lien t, Agrafent, eh un m o t , l’archivolte , le chambranle
ou bandeau avec le clàveau , fommier, plinthe
ou corniche de defllis.
Les modernes y comme l’avoue M. Blonde1 , ont
pris fur cet obje t des licen ces impardonnables , en
pistçant des ornemens chimérioues en toute? fortesde
formes variée:s , très-opjpofées à ce que de:mandé
la c lef d’une arcade dont l’emploi doit être d’annoncer
la folidité que cette même c lef donne à tous
les Voufloirs qu’e;lle tient en1 équilibre. Les ornemeus
en pierre, continue le même auteur, doivenic être
en général d’une conipofitic>n grayer 1a beam:é des