
Ae Çqn £ienfaiu;çjpr fiirveni^-ljjçnçôt a$u»ès&grompre;tous
Tes, epgagemens, &. ^.Igardl prit; la xffqlurion 4e,fe
fixer entièrement à Rome.
Nous tië parlerons pasdci dîS ouvrages de fculpture
fur "fefquels Te fonde le phis fa réputation ; mais
■Algardi doit tenir auflî fonTàng pavmii les architectes
•célébrés.MlTdnftriiifit la Tàmèiife yvilia Pamphili, Üne -
des plusbèîléS de Rrittië.Tl fùtéviter danfla aécôratfbTi •
•de<cètté mâîfoi'ï'oii' Cfr'ino, le défaut dès àrchitè£Eés de
-Ton ténis, qui'ëbnfiftbit à revêtir lèsTaçadés' des-palais,
de bas reliefs 3 & de'ftatues antiques placés confùfé-
sïrent-, ce quien-gâtoit l'ordonnance & la fymétrie. On
obférve dans la difpofition à' Algardi beaucoup plus
de goût 8c de fagefle. L ’intérieur offre- dés détails de
décoration qui peuvent dans,-leur genre fêrvir.d.ë mo-
■ dèle.^t^s.Tont- les;appartemens des bains,.-tous revêtus
de; ftjics ,, faits par ^ ’gardi ■ lui même. Ils doivent.,
autasnt pou r leur diftribution';, ;que, pour la légèreté de
l ’execution, la pureté du goût Scie genre de bas relief
doniijl^font trai,tésj être cités çommeun des meilleurs
:,«xe|nples modernes de ce genre d’ornemens. Algardi
'paffeaufl) pour)’inventeur des fuperbes jardins de cette
mâifon de ç-ampagne g qui s’y trouve,nç difpofés de, la manière
la plus pittoresque 8c laplus.variée, félon les inégali-
Jfcès<du têr-rein. I ly ëqmpofa toutes les fontaines , càfca-
'dbsf aiùphitliéatie-s d’-èatf qui embéliflent cës jardins,^
rendent cette1 màifèn'de pl-aifancë une des plusdélicieu-
Tes’de Rome.,
- Algardi conftruifiteneore là-façade dé îéglrfe de
S . ïgnàcë '-éé ‘le grand autel?de? l ’égli-fe' dé o, Nicolas
:dë; Tblé'n'tifii vfei^eeng- X le1 - décbfà • âë0 Tordre
de C h r ift , & lui fit préfent.d’une belle (cWaîtie^’or.
•Cet arrifte ^enai^tqnjcwrSiUiie^eonduKe iijépeochàble 3
Tes moeurs? étpient dqjUceS jS^fèfr repargiesièfpiriîtoeliés.
I l fut enterré dànsTéglifedfs S S>. Jean/Sc Pétrone, de
la nation Bolonnoife; Qn'y Voit fon portrait- en marbre,
fçülpté par Dominique f lu id i , fop éléve, & Coq épitaphe
, dans laquelle p%^diC/:qu’âl:4 ej manque i Tés
ouvrages q ue l’antiquité pour être^ comparés, à .-ceux, des
..^anciens’ araftês. ‘ T
J A L IG N EM E N T , f m. c’eft, en général, la fitiuâtjop
de plufieurs objets dans une ligne droite. Lbrîque les
-Tacesde deux bâtimens féparés., à une certaine diftànce
Tun d e l’autre, font fur une même ligne droite & ont
la même faillie , - on dit. .qu'ils Tout' en alignement.
Donner- un alignemenv3\ c éftrrégier‘par ;des-Tëpàirës
fixes ,• -■ le devant- d ’un mur dkvfàoe fù r une- rite-, ■ en
pré fende duiVoyer fpf eu marquer la ificuadon 'dmn
mur mitoyen), -entre; dénx:hèrita^eÿ!contigûsy poiir
le rétablir fur Tes anciens veftiges:, ou de fond en
c om b le , félon'le jugèmenc vdes experts'’ de- parr-8c
d’autre;, ■ dont il Te dreiîe un procès^verbab Prendre
un alignement, beft en faire l’opération;; ■ - •
Dans les villes où s’exerce le droit de. gpjrie,, comme
à Paris, unparticulier ne .peut, faire- ; bâtir .un mur-
de fa.ce fur la rue, fans prendre l’aligne,ment au voyerj
à peine de démolition,
. îvtA£yÇGME|l * V* : a.<fti n^ft autre - chofe eri ,généfal
:qù!er plàcer-plnfieurs àbjefSvde manière ;qu’ils- foient
-tejjn,« dànsv-iiae^mêmè ligne, droite', , ou dans un même
plafic ( v. ligne & plan. ) On dit d’une ville quelle
eft''alignée lorfqite Tes xiie$ font tirées au cordeau ,
telles font,, aujpuidiiui les villes de Londrés & Turin.
^ ‘ Gn-aligne ordmairëment' .en piaçàn'6’dès jalons' ou
piquets5 -de manière' qu’en raeètantcPodih ,a{fez; près
d-’Un de ces-jalons s tous; les' autres- qui Tuivent- lui
fbfent • eathésr"
A l ig n e r ,' (. terme de jardinage. ) c’eft tracer fur
-le terrein des lignes, par le moyen d’un.cordeau &
de bâtons appelles jalons, pour former, - dés allées,
des pattères, .des quinconces , &c., •
! : Il faut être trois ou quatre; perfonnes pour porter
le,s jalons, les changer, les reculer. felon la volonté
du traceur; Oniobfervera.de fe placer àitrois .ou quatre
pieds au-delfus du ja lon, & , en. fe b aidant, à Ta hauteur
& fermant un oe il, de mirer avec celui.qui efi- oùveït
tous les autres j de manière qu’ils,-fe-couvrent tou s ,
en fuivant. la tête du premier jalçn & de ceux qui
font po.fés dans - le, milieu & -à1 l’autre extreruitéi.;: Qn
ne doit point parler en, travaillant., fur-rt'out dans lés
gfandes diftaUces-où la'voix fê perd aifément. Certains
. figues f.^ônt. p%j conviendra, fuffiront pour fe faire
entendre de loin'5 .par .exemple, . f i , en alignant, un-
jalon fur une ligne., il verfe du côté g auche, il faut
-monfrer 'avec- la main ,J en la-' menant dù côté droit ,
-que ce jalon- doit -être redrelfé du côté droit,,comme
%dlfipbufl,èTâiréi-avàncëf'’ ou 'rëcùler à l’effet de le inet-
1 tWen alignement s obfervez qu’il faut tdùjôûis éiipofèr
^uli âTbkà^uë bdut' de l’alignement , les lailfer même
dqngteiftsr^ a î 'fa c i l i t e r lé plaiitagé des'àrbrës. f ' ’
r T U n ‘jour’, ,4e) pluie *ou dé vent empêche- 4e bien
aligner: où met du linge ou du papier pour difeemér
lès'jalons), & fôuvènt on y âppofe 'un chapeau pour
lés mieux découvrir.
; r A L IP IU S , » architecte, vivôit. dans de; quatrième
- fiècle'T-ce fut laLqui fut qhargé par l ’ernpereur Jülien,
'é n -^ p , ;de-ïebâtirUe temple de'J'émfatem j mais on
jfapp'orté q u e ,: -lorlrqu’il fit mettre la-'maiiî':à l’oeuvre,
•pour Cfeulèr: les> Tondemens. j la ' terré -vomit “des
flamme^ qui dévorèrent les-ouvriers.- . :!*
A L L É E , f. f. ce tejrme comporte.deux,définitions,'
pgrce |qu’il, appartient àT’arçlntëâiire .& au. jardinage >
cë qui,-nous; 9p/lgç. dje le c^ryifèij. en deux, articles fé-
parés ,.rpQur;nè'rien confondre 3 ils feront: eux-mêmes
Tousrdiyif|s en d’autres, articles..
A llée , ■èri arehïtèêlérey effc un paflage commtfo
pour aller deptHs'là-’pbrte dù Ibgis,' jufqtv’à la cou r ,
• où l’efcalier. C ’elt-aufli, dans les maifons ordinaires,
- un palfage qui -commuùiqùe & dégage les chambres,
• "8c -qu’on nomme 'coïriHbïi'Ç v.'Çé-'môt) ) Vitruvè appelle'
ces. allées des- ' allées fàùfféS.
. . A llée , (. tppme <de j.a^ini^e. ). ce mot, pris, feu),
s’entend d’un chemin o,uyêrt a la promenade dans ua
jardin, entre des rangées d’arbres. Les allées, des^ jardins
dont l’brdbnnaùéeiîft régulière , ont leur direction
'en ligné âroicè’ rce qui en fait la beauté, c’eft leur
longueur quand là largeur y eft proportionnée. Il eft
naturel de penfêr que la manière de diftribuer para-
■ lellement: les arbres,' aura été celle des premiers tems
du -jardinage : cette méthode , la plus fimple, a toujours
été adoptée en France, & v a régné p-énéralement
, avant i ’inuroduélion. d u , genre irrégulier.. C e nouveau
goût dont nous ne dirons rien ic i, ( v. Jard in ■ &
Jard inage.’) fembleroit. vouloir .rejetter indiftinéie-
ment dans les jardins, toutes les .formes paralleîles
.& fymétriques, -tous les alignemens droits: on obfervera
..cependant que ces difpofiçions régulières de l’A r t ,
n’ont rien qui contrarie la Nature, qui fouvent auflî
agit fymétriquement .dans fes ouvrages 3 qu’elles font
amies de l’oeil 3 qu’elles .conviennent plus-qu’aucune
autre à beaucoup de nos jardins, la plupart aflfez
circonfcrits 3j d’une furfaGe piattè , & où l’on v eu t,
quelquefois, [ avec raifon , ménager à l’édifice la
perfpeéHve d’Une allée , & à l’allée l ’afped: de l’édifice
auquel elle eft liée. Il eft pourtant vrai de dire qu’une
allée droite trop prolongée , fatigue - l’imagination,
par le vuide de fon étendue 3 & que c’eft travailler
agréablement pour elle que d’en rompre quelquefois
l’ imiformité, par des courbes, par des lignes ondoyante
s , ou par d’autres moyens de variété.
M a is , fans entrer ici dans une difeuffion qui trouvera
fa placé ailleurs ,. nous-nous contenterons de
dire que c’eft au fol fuperficiel qu’il jfaut avoir égard,
Tans acception de genre exclufif.' Sans douté il léroit
contre la Nature 8c le bon g o û t , de tirer Une lotigüe
allée, en ligné, droite, fur un terrein montueux : il ;
n’y,’ a pa§: là-de point; de vuej à ménager,3- le befoin
meme exige que les routes décrites foient tortueufes,
pour rendre la pente plus douce 5 & la Nature l’indique.
C ’éft dans Te cours d’une allée de cé genre, ’ que le
jardinier artifte doit chercher à introduire de la variété,
a ménager des repos', à procurer des furprifes aux '
différens coudes ou détours.
, Les • Chinois, dit Chambers, dans la defcnption
qu il fait de ..leurs, jardins, évitent d’ordinaire la lipne f
droite 3 mais ils ne la rèjettèht pas 'toujours^ ïlsTôht/
quelquefois des : avenues , lorfqu’ils ont quelqù’objet
incéreflanf à faire voir. Quand le terrein eft
entièrement uni ' i l le ur paroît. abfurde, . de faire une|
route qui Terpente ,. qai-, difeiit-ils , c’eft l ’A rt ou ùnV
palfage; conftànt-dès- hommes qui l’a faites .& , dans
-ces deux c a s i l • 11’eft pas .naturel de ftjppoler-que
Tes hommes; vpululfent choifir la,ligne epurbeî, quand
ils peuvent aller-par la ligne droite) -
Toute- allée droite bu ; tortueufe , dôit én général
avoip un caractère : celui de Ton fite-, Ou celui' de
l ’obi et auquel elle conduit. Qu ’elle 'Toit' ombragée
d arbres touffq ^ fur un fol expo le " a toute, f’ardeur
duToleiL découverte & plantée d’arbres'd’un'fèuïl'làge
leger dans les endroits bas & humidés 3 ' qù’elie Tbit
inégalé 8c fauvage dans les lieux champêtres, faits
. pour le dçfert & ja rêverie 5 riante £; fleurie. dans
un bocage. Elle doit être fpa.cieufe & plantée, de Kaqjs
arbres, h ellp eft. l’avëhue d’ inf tçmple, ptfeufe &
b a lle , fi elle mène à un hermicageoii a u iie 'g fo tte .
- L os, allées des-jardins .écanr deftinées pfour unb
promenade commode , la furfaee doit. ;en-être.plane
& unie : le moyen de Ja.rendi-è telle, eft de fortifier
lé fol par une épailféur Jdé’ hiiit- â'neiif ùôiTtes de
recoùpes 'dé pierre, oïi'pllft J fimpléipèntpW b à t fb
ferrement là 'xerre .après Pifyôft ffibuilléé. !De Table
qu on répand fur- les ' allées ,' ën les'tënàtit Toujours
> leur donne un coup d’oeil • de propreté 8c
une forte de couleur. IL faut avoir foin, de* ne pas
trop les charger 5 - ce q u f les îvndroit '*' làfiantes j
deux pouces de-fable en. hauteur font trè^ fufixfans
le meilleur eft-celui quon ,tire, des rivières:: pour
être d’un bon ufage, qu’il Toit un peu graveleux,
& fur-tput un peu p e f a n t a f in .que le ventrue, l’eft-
lévp pas avec trop de facilité. On répand : fur les
allées découvertes, c’eftT-dire non plante'es d’arbres,,
une for te , de fable rouge ;qui tranche bien avec le
verd des gazons.
. I l y a;encore ■, . en - Angleterre , deqx - forces *de ma-
ùières.de fabler- les aile es $• Toit avec Un graViér de
mer. plus- gros 'qu e ' le Table 3 •Toit avec- des:coqaiL
lagesi quiTon; de très petites .coquilles toutes mnàés ,
liées par : du mortier de -chaux 8c de' Table; 'C e s
allées par leur variété font , quelqu’effet de loin 5
mais elles ne font pas commodes pour Te promener.'-
Lés aVées doivent être drefléeV dans leur milieu
en ados , c’eft-à-dire en dos de carpe , coi dos d’âne
àfinrdé donner de l’écbulemenf-aux- eaux p 8c .ëmpè-
dier qu’elles ne, corrompent; le niveau d’une allie.
.CéSKiëaux même né deviennent point inutiles 5 elles
fervent à arrofer* les p a li f ta d e s le s platebandes 8c
des arbres-rde côté 5 çellçs des mails 8c des ferraffes
qui font de . niyeau .s’égoûtent dans ries puilàrds
baEis aüx extrémités.
■ Jjç&iallécs de jardins fe, diftingueut .ôidinairemeiic
en a lla s timpies & dpubles* Ul W e . j f a
que deux .rangs .d’arbres; la double en a quatre-
etie du milieu'-s’appélfe 'W © # yM k f - let "deux
autres fe nomment avitrVJ&s. Les allées lîrUples
pour être proportionnées à leur longueur auront
a 6 toiles de largeur , fur‘ r i ô :toifes dè loirOTe(tr -
X f t ë & t H f e * , ? .» .M ? f e g e . POW x o o 'to i f t s . ,
a 10 to ile s , & pour 400 10 à l i -toifesi
; Dans les u//éer.,doublcs, on , donne la moitié de
la largeur a Y allée du milieu, & l'autre" moitié fe
dt-vife en deux pour les.xontr-alléfs; par exemple
dans une allié de 8' t o i f t l / o i f c f to e 4 lo ife s à
Celte d u .milieu, &. eitqifes à chaque contrôlée-
fi 1 efpace eft de i z toifes.ÿt-pn en donne 6 à l'allée
du ..milieu , 8c chaque contr’allée en .a 3.
Si les contre-alliés fo n t' bordée^ dp paliffades '
tenir Ics^al/ees plus larges. On compte ordL
nairéntenty p o i î f îè proflïeusi à T a ife , trois-pieds