
fiv. onc.
P o i r ie r C u v a g e .............................. 6
P in b lan c d e P r o v e n c e .............. 4
N o î fe i ie r d e s b o i s ......................
E r a b le - fy c om o r e ............................ . . . 4 8
A l i z i e r des b o i s .............................. . . . 48 8
O rm e ......................„ ............................ . . . 48 7
N y e r d e V i r g in i e ......................... . . . 48 y
A r b r e d e J u d é e ........................... ... . . . 4 s I
C h â t a i g n i e r .................................... . . . . 48 V »
H o u x .............................................. .. 7
M û r ie r n o i r ................... ................ £
N ^ y e r c om m u n . . . . . . . . . . . ------46 8
M û r ie r d e la C h i n e . ................. . . . . 4« 3
C y p r è s p y r am id a l .. .................... H
P t e lé a ................................................ 1 1
E r a b le d e V i r g in i e . . . .............. .. ------ 44
E r a b le p l a n e . . .............................. 4
S u r e a u ...............................................
G e n é v r ie r c om m u n ................... . . . . 4 1
E r a b le ja fp é . ................................ . . . . 48
Pm f a u v a g e . . ..... ........................ ------ 40 s
P in d ’E c o f l e ................................. . . . . 39 J4 B o u le a u n o i r ........... ... H
G e n é v r ie r d’ E fp a g n e ................ 9
S au le m a rc e au .............................. . . . 39. 6
A u n e com m u n ..............................
M élèze.....................................
Su ffafrae.......... ............................... ............. i-8
P e u p lie r b la n c ........................... ..--------. 37 12
P la ta n e d ’O c c i d e n t .............. ............... 37 10
P e u p ih r lia r t v ................... .. ...... 6
M a r r o n h r d ’In d e ............. ........
T i l le u l de s b o i s ......................... ........... 37 l
I au r ie r o r d in a i r e .............. ..... -------- y * 1 1
S ’-pin a r g e n t é ................ ...... .. . ........... J« 4 Cèdre du L ib a n . .................... .. . . . . .. 3 * 1
S a u le d e B a b y lo n e ................. 8
réfuitats obtenus par les auteurs qui ont opéré
diverfement, on trouve fouvent que les bois qui}
à raifon de leur écorce, auroient dû pefer moins,
pefoient cependant davantage. Le fapin, pjr
exemple}'ne pèle fec , fui vaut l'es auteurs français,
E p i c ia .............................................
T r em b le ............................. ....... .. r
T u l i p i e r ...................................... .. 6
C y p r è s étalé........... ............... .............m 1 4
S au le b la n c ................................... 12
-C a t a lp a ................................ I I
P e u p lie r de la C a r o l in e . . . . ........... 19
E r a b le de M o n tp e ll ie r . . . . . ...........Z9
P e u p lie r n o i r ...........................
P c u p l i t r d I t a li e ........................ y
On a objecté que la moyenne proportionnelle
que nous avions déduite des. réfuitats des diverfes
expériences, ne pouvoit pis être exacte,, par la
raifon que les auteurs avoient fuivi des procédés
diffère ns } les uns ayant pefé les bois. fans leur
écorce, tels que les auteurs français, tandis que.
Hartig & de Werneck les avoient pefés fans
écorce. Cette obfervation, jufteau fond, n’eft
pas ici d’une grande valeur > car fi on compare les
que de 32 à 38' livres par pied cube, tandis
que fuivant Hartig, qui Ta pefé avec fon écorce,
fon poids eft de 41 livres.
Les grandes variations qui exiftent en général
dans les réfuitats des expériencesnous ont fait
penfer qu’on pouvoit négliger la petite différence
provenant de la préfence ou de 1 abfence de Té*
corce, & que cela ne devoit pas nous empêche;
de préfenter, pour toutes les expériences, des
termes moyens qui puffent fixer jufqu’ à un certain
point l’appréciation du poids des bois.
Nous avons aulfi traité dans le Mémoire qui
vient d’être cité , du cordagè des bois de chauffage,
de la folidité & de la pëfanteur d’une me- I
fure quelconque de Bois. Voye% à cet égard
Taitïcle Cordage.
§. I I I . D t là rijîjlance des bois.
Un grand nombre de favans fe font occupés de
déterminée la force de réfiftance des bois. Parmi
eux, on peut citer Mariotte, Parent, Varin^ton,
Bellidor, Délia- l , Buffon, Lambïardie, Girard,
Pcrronnèt, Lecamus de Mezières, Varenne de Feuille
& Haffenfratz-.
C e dernier a examiné dans fon Traité de l'An
du Charpentier lés diverfes recherches de ceux qui
l’avoient précédée II cbferve que les géomètres
ont confidéré la réfiftance des folides d’une minière
abftraite , & qu’ils, ont conclu de cette con-
fidération, qu’elle devoic_être en raifon dire de des
largeurs, en raifon des carrés des hauteurs & en raifon
inverfedes longueurs ; ce qui veut dire, 1 °. que
deux morceaux également longs & également
hauts, ont des féfiftances différentes dans le report
de leur largeur; ainfi, fi l’un ayanr cinq
naètres de lon g, dix centimètres de haut & d;x
centimètres de largefupporte mille kilogrammes
, un autre ayant la même longueur, la même
hauteur, & lè double ou* vingt centimètres de
large, fupportera deux mille kilogrammes;
, 2°. Que deux morceaux de bois, égal:ment
lorgs-, également larges, diffèrent dans leur re-
fiftance, en raifon du carré de leur hauteur; fi
l’un ayant cinq n erres de long , dix centimètres
de large &T dix centimètres de hauteur, fupporte
mjDe kilogrammes ; l ’autre, avec Ta même LH
gueur, la même largeur & vingt centimètres ui
hauteur,. fupportéra quatre miile kilogrammes;
; 30. Que deux, morceaux de bois r éga!em‘-ni|
larges & également hauts, different dans leur rc*i
fiftance , en raifon- inverfe ou oppofée à leur longueur
5 fi l’un ayanr cinq mètres.de long , dix cen*
tîmètres de large, dix centimètres de haut, fup- .
porte mille kdogrammes, celui qui aura dix mètres |
de long , & la même largeur & hauteur que l’au- j
tre, ne fupportera que cinq cents kilogrammes. |
Cependant, obferve encoreM. Haffenfratz, comme
cette loi eft déduite de l ’hypothèfe d’une réfiftance
uniforme, & qu’il eft poffible que les bois, par leur
ftruéture, l’arrangement de leurs fibres, puiflfent fe
trouver dans une autre hypothèfe que celle de laquelle
on eft parti, on a cherché à s’ aflùrer fi l’expérience
y répondoit, ou fi, d’après les réfuitats
obtenus, oh pouvoit déduire une loi différente.
Tel a été l’ob/et des expériences des favans que
(je viens de citer.
Les uns, comme Mariotte, Parent, Varington,
Bellidor, Buffon, Lambïardie, Girard, ont cherché
à déterminer la loi de réfiftance des bois, en
Iraifon de-leur dimenfion. Les autres, comme les
deux Duhamel, <5nt cherché à déterminer en outre
le rapport de force ou de réfiftance de quelques
bois entr’eux, & l’influence des armures de
quelques alTemblages.
^ Les expériences de Mariotte, Parent, Varing-
; ton, Bellidor, des deux Duhamel, de Buffon, Lam-
blardie, Girard & Varenne de Fenille, ont été fai-
|te.s fur deybois pofés horizontalement; celles de
i;Mi.ffembrock, de'Perronnet, de Lambïardie &
t Girard ont été faites fur des bois placés vertica-
[ lement; ainfi les uns ont cherché la réfiftance des
[lois pofés à plat, & les autres celle des bois pofés !
[debout. '
| La réfiftance des bois pofés horizontalement
[peut êcre éprouvée de deux manières : i u. en fuf-
Ipendant le morceau par un feul bout & plaçant la
force à l’ autre extrémité; 20. en fufpendant le
[.morceau par les deux bouts & plaçant la force au
milieu. Voye£ l’ouvrage de M. Haffenfratz & les
| figures qui raccompagnent.
La théorie & l’ expérience, dit cet auteur, s’accordent
à prouver que la manière de fufpendre la
[pièce de bois lui fait fimporter dus poids diffère ns
avant de fe rompre. Cette différence eft telle que
l fi la pièce, librement pofée fur fes deux bouts,
lexige un poids pour fe rompre, il fauira à un
• morceau de même dimenfion un poids double, fi
. el'e eft retenue ou ferrée par les deux bouts.
I Cette différence vient de ce que, dans le pre-
I mier cas, ri,.n ne s’oppofant à la courbure du
cette courbe prend nécefïairement la forme
que nécefhte l’alongement des fibres ; mais iorf-
! que, la pièce eft ferrée par les deux bouts , elle
B éprouve trois comprenons, celle des bouts fer-
I. ’ & celle du milieu fur lequel le poids eft ap-
1 ptiqué. L’alongement des fibres éprouve une forte
| ùe gêne qui retarde leur mouvement, & la cour-
pbtire, au lieu d’être continue comme dans le cas
I ppcedent, revient fur elle-même vers le point
f ou le bois eft ferré. Dans les bois ferrés par les \
bouts, la rupture fe fait dans deux ou trois endroits
à la fois, c’eft-à-dire, au milieu & à l’un
des bouts, ou au milieu & aux deux bouts, tandis
que dans le bois pofé librement, la rupture
ne fe fait jamais qu’au milieu de la pièce.
Chacun a employé des méthodes .différentes.
La nature de cet ouvrage ne permet point de les
détailler ici. Voyez-en la defeription dans le Traite
de M. Haffenfratz.
Nous nous bornerons à extraire de ce Tra té
les principales obfervations & le s réfuitats les
plus importans qui fe déduifent des expériences
des auteurs cités.
Rien peut-être n’eft plus difficile à déterminer
que la réfiftance abfolue d’ une efpèce de bois,
parce que le nombre des caufes qui contribuent
à la faire varier, eft confidérahle.
Buffon a obfervé que la réfiftance d’un même
bois différoit du centre à la circonférence ; qu’un
morceau de bois pris au centre d’un chêne, qui
avoit be.foiiî, pour être rompu, d’ un poids de 240
kilogrammes, n’en exigeoic plus que 230, lorf-
que le morceau étoit pris près de la circonfé-?
rence , & feulement à 210 quand on le prenoic
dans l’aubier. 11 a obfervé de plus, que près du
pied , lorfque l’arbre étoit fain, le bois étoit plus
réfiftant qu’au fommet. Enfin, il a obfervé qu’un
morceau de bois carré, pris hors du centre de
l’arbre, fupperroie davantage, lorfque les couches
étoienc placées verticalement, que lorf-
qu’elles l’étoient horizontalement; la différence
étoit quelquefois de 7 à 6.
Duhamel, s’étant procuré des bois de chêne de
plufîeurs forêts, a remarqué que leur réfiftance
différoit confidérablement ; cette différence alioit
quèlquefois de yo à 80, c’ eft à-dire, qu’ un morceau
de bois de chêne des Bouches du Rhône, de
y mètres de long & d’un décimètre d’équaniffage,
fupportoit, fans fe rompre, 1412 kilogrammes, tandis
qu’ un femblablè morceau du département de
Vauelüié ne fupportoit que 888 k logrammes. La
réfiftance moyenne d’un morceau de bois de chêne
de y mètres & d’un décimètre d’équaniiTage, déduite
de toutes les expériences de Duhamel, eft
de 986 kilogrammes. En général, tous lesobferva-
teurs ont cru apercevoir qu’il y avoit un rapport
entre la réfiftance & la pefanteur du même bois,
aperçu qui s’accorde paifaitemenc avec les expériences
de Buffon.
Les ouvriers qui emploient à Paris des bois-de
différens département, remarquent fouvent que
: les bois de chêne qui viennent de ceux de l’Ailier
& de la Nièvre fe caffeiK avec une grande difficulté
, tandis que ceux de la forêt de Fontainebleau
de du bois de Boulogne, près Paris, ont affez
peu de réfiftance pour fe rompre feuls & par leur
propie poids i en tombant d’ une petite hauteur.
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