
dure fîx ans, & qu'il en faut fîx cents livres par
arpent.
Aux environs de Paris, les chiffons de laine font
employés à faire des Loques pour le Pa l is s
a g e , au moyen des C l o u s , des Pêchers &
des Poiriers difpofés en efpaliers contre des
murs conftruits en Pl â t r e ; mais comme les
dépôts de plâtre de même nature que celui de
Paris font rares, puifqu’outre celui qui y exifte,
on ne connoît en France que celui d’A ix , je ne
fâche aucun autre endroit où on emploie les chiffons
de laine à cet ufage.
C hiffons de linge. Comme les précédens,
ils font prefque partout jetés à la porte ou brûlés.
Leur importance comme engrais eft prefque
nulle ; mars ils fervent à faire le papier, le carton,
les poupées, & c . , & f i , ifolés, ils n'ont aucune
valeur, ils deviennent l’objet d’un commerce
fort étendu lorfqu’ils font réunis en grandes
maffes. Les ménagères ne peuvent donc trop
veiller à ce que tous ceux qui fe font dans leur
maifon , foient dépofés dans le grenier, pour être
vendus à la ville voifine, Iorfque le tas fera d’une
certaine groffeur. 11 eft peu de villes où il ne fe
trouve des perfonnes qui s’occupent d’en faire le
commerce.
CHILOCHLOE. Chilockloa. Genre de plantes
établi aux dépens des A lpïstes & d e s Phleo les.
CHILODIE. Chilodia. Àrbriffeau de la Nouvelle
Hollande, qui feul conflitue un genre dans
la didynamie angiofpermie & dans la famille des
labiées.
Il ne fe cultive pas dans nos jardins.
CHIMARRHIS. Chimarrhis. Genre de plantes
de la pentandrie monogynie & de la famille des
rubiacées, qui ne renferme qu’ une efpèce originaire
de l ’Amérique méridionale, laquelle ne le
cultive pas dans nos jardins.
C H IM - CHIM-NH À . Petit arbre de la Cochin-
chine, qui paroît appartenir au genre A r a l ie ,
& dont les feuilles font employées en médecine.
CHINTRE. Synonyme de Ma ît r e sillon .
C H 1R O N . Tas, de Pierre élevé dans les
champs & en provenant. Voye^ Merger.
C ’c-ft suffi, aux environs de N ice , la larve de
la mouche ( Ofçinis, Latreille) qui mange les
O l iv e s .
CHLÉNACÉES. Famille de plantes voifine de
celle des milvaeées , & dans laquelle fe placent les
genres Le p to lèn e , Ro d o l èn e , Sa rco lèn e
& Schizo lène.
CHLOAN THE. Chloanthes. Genre de plantes |
de la didynamie angiofpermie & delà famille des I
perfonnées, qui eft çonftitué par une plante de 1^ J
Nouvelle-Hollande, non encore introduite dans
nos cultures.
CHLORANTHE. Chloranthus. Genre de plan-1
tes qui ne diffère pas de la C reodf. & de Ja
Nigrine. Voye^ ce dernier mot dans le Diftion,
nuire d* Agriculture.
CH LORIS. Chloris. Genre de plantes établi
pour placer des Agrostides & des Barbons
qui diffèrent des autres. Il renferme une vingtaine
d’efpèces.
Les genres Dactyloteniqn & C ampulose
ont été établis à les dépens.
CHLQROMYRON. Chloromyron. Genre de
plantes qui ne diffère pas de celui appelé Verti-
CILLAIRE.
CHLOROPHYTE. Chlorophytum. Plante vivace
de la Nouvelle-Hollande, fervant de type à un
genre de l’hexandrie monogynie & de la famille
des afphodèles, extrêmement voifin de celui des
Hypoxides. .
Cette plante ne fe cultive pas en Europe.
Le même nom a été donné à un autre genre de
la même cl aile, mais de la famille des Bromé-
loïdes, fort voifin des Caragates & des Pu-,
CAiRNES , qui ne renferme également qu’une
efpèce originaire des Indes, que nous ne cultivons
pas plus.
CHLOROXYLON. Genre de plantes qui a été
réuni aux Lamiers.
| CHLOROXYLON DU PADA. Arbre de
l’Inde, qui forme un genre dont les Caractères
ne font pas encore connus.
CHQDONDENDRÔN. Chodondendron. Arbre
du Pérou, de la d oecié hexandrie, qui paroît ren*
trerdans ceux appelés Ep ib a t , Limaçie , Baum-
gastre & Menisperme,
CHOMEL. Chomelia. Arbriffeau épineux di|
Mexique, qui conflitue un genre fi voifin de
celui des 1xor.e s , qu’il n’y a nul inconvénient à
l’y réunir.
Nous ne le cultivons pa^,en Europe.
CHONDRE. Chondrus. Genre établi aux dé-*
pens des V arecs. r
CHONDROPETALON. Genre de plantes qui
ne diffère pas de celui appelé Restiole.
CHONDROSON. Ckondrofum. Genre de plantes
qui a auffi été appelé Actinochloa.
CHOPPE. C ’ eft ainfi qu’ on défigne, aux environs
d’Angers, l’époque de la Maturité du
Raisin. Voye\ V igne.
CHORDE. Chorda, Genre établi aux dépens
des Varec§.
CHORETftE,
C H O R È T K E . Choretrum. G e n r e d e p l a n t e s d e
l a p e n t a n d r i e m o n o g y n i e & d e l a f a m i l l e d e s f a n - j
t a i é e s . Il r e n f e r m e d e u x a r b r i f f e a u x d e la N o u v
e l l e - H o l l a n d e , q u i f i e f e c u l t i v e n t p a s d a n s n o s J j a r d i n s .
C H O R I Z A N D R E . Choriçandra G e n r e d e p l a n tes
é t a b l i p o u r p l a c e r d e u x e f p è c e s , o r i g i n a i r e s d e
la N o u v e l l e - H o l l a n d e , & q u i n e f o n t p a s e n c o r e
c u l t i v é e s e n E u r o p e . I l e f t d e l a t r i a n d r i e m o n o g
y n i e & d e l a f a m i l l e d e s c y p é r a c é e s .
CHORYZÈME. Chory^emum. Genre de plantes
de U diadelphie décandrie & de la famille des
légumineufes, fort voifin des Pultenées , qui
renferme deux efpèces, lefquelles fe cultivent dans nos orangeries. Il a été auffi appelé P o d o -
lobion.
Efpèces.
1. Le C h o ryzême à feuilles d’yeufe. “
Ckory^ema ilicifoiia. And.J) De la Nouvelle-
Hollande.
2. C horyzême nain.
Chory\ema nana. And. De la Nouvelle-
Hul.ande. .
Culture.
La culture de ces deux efpèces ne diffère pas.
On fe les procure par graines, par marcottes &
par boutures. Une terre dans laquelle celle de
bruyère entre pour moitié, leur convient. Des
arrofemens légers & fréquens en été font très-
favorables à- leur croiffance. Le femis de kurs
graines, qui mûriffent fouvent dans nos orangeries,
s’exécute au printemps, dans des pots placés dans
une couche à châffis. Le plant qui en provient
fe repique au bout d’un an, feul à feul, dans
d’autçes pots, qu’on tient dans la ferre tempérée
pendant l’hiver, faifon à la fin de laquelle ces
aibuftes fteuriffenr.
Les marcottes peuvent être confeébonnées en
tout temps & s’enracinent en quelques mois.
Lorfqu’elles font fevrées, on les met dans des pots
& on ks traite comme'les plus vieux pieds.
Les boutures ne réuffiffent qu’ au printemps^
& dans des bâches forcées en chaleur. Il faut les
faire avec la dernière pouffe, pourvue d’un talon
de l’avant-dernière : fouvent elles manquent entre
des mains malhabiles.
Les choryfemes en fleurs font d’un afpeft fort
élégant & excitent toujours les regards des promeneurs.
CHOUETTE. Oifeau nofturne du genre des
C hats-huans (ftrix, Linn. ) , qui rend Itejfrands
feivices aux cultivateurs , en mangeant les fouris,
les mulots, les campagnols, les taupes , & c .,
que cependant on profcrit partout, d’ après l’idée,
qui exifte de toute ancienneté , que fa préfenee
an -once la mort & autres malheuis.
Gomme les préjugés, même les plus générale-
Dicl. des Arbres & Arbufies.
ment admis, doivent céder à l’efpritd’obfervation
& de critique, il n’y a plus aujourd’hui de motifs
pour faire une guerre perpétuelle à cet utile oifeau
j au contraire , les propriétaires ruraux
doivent tenter tous les moyens poffibles pour le
fixer dans leurs bâtimens, attendu qu’ il n’a pas
les inconvéniens des chats & qu’ il eft beaucoup
plus deftruôteur qu’eux des animaux qui dévorent
leurs récoltes. J’ai une foi; compté douze de ces
animaux qu’un couple de chouettes avoit dépofés
dansfon nid pendant une feule nuit, &-il eft probable
qu’ il en avoit été confommé autant par lui
& fes petits pendant le même efpace de temps.
On peut très-facilement accoutumer des chouettes
à relier en permanence dans une grange, en les y
apportant petites & en rie lés perfécutant pas;
c a r , une fois accoutumées à un lieu, elles ne le
quittent que momentanément. Voy. au mot C hat-
h u an t .
CHRYSANTELLE. Chryfantellum. Genre de
plantés établi pour placer la V erbesine mu-
tique.
CHRYSANTHEMUM. Nom latin des Ma r g
u e r ite s . Voye^ ce mot.
CHRYSITRICE. Chryfitrix. Plante du Cap de
Bon ne-Efpé rance, qui conflitue un genre dans la
polygamie monoecie & dans la famille des graminées.
On ne la cultive pas en Europe.
CHRYSOCOME. Voye^ C r iso çom e .
CHRYSOGONE. Voyei C risogone.
CHRYSOMELE. Chryfomela. Genre d’ infeétes
de l’ordre de coléoptères, dont les efpèces , fort
nombreufes en Europe , vivent, dans leur état de
larves, aux dépens des plantes, & qui doivent
être , par conféquentconnues des cultivateurs,
quoique nulle d’entr’ elles n'attaque les articles
principaux de la culture.
Je cirerai : la C hry som è le téne brion , fort
commune dans les pâturages, qui eft noire, prefque
globuleufe, & delà bouche,ainfi que des articulations
de laquelle il fort une liqueur jaune, lorf-
qu’on la touche. Sa larve vit fur le caille-lait.
La C hrysomèle du peuplier , qui eft d’ un
vert-doré, avec les élytres rouges. Sa larve vit fur
le peuplier grifard, dont elle dévore fouvent
toutes les feuilles. La C hrysomèle a dix
poin ts eft rouge , avec des points noirs. J’ai vu
le faule marceaii dépouillé de fes feuilles par elle.
Les C hrysomèles des crucifères qui font
bleues , dont l’ une a les élytres unis, & l’autre les
a Priés. Elles font beaucoup de to r t, en état de
larve , à ceux qui cultivent le colza , la navette,
les choux. On les confond avecles A ltise s, dont
; elles ne. diffèrent réellement que parce qu’elles
| font plus groffes & que leurs cuiffes ne font pas
' renflées.
pp