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mais qui forme un genre diftir.él. Nous ne la pof- |
Jfédons pas dans les jardins de Paris.
DRYPÈTE. D r y p e t e s . Genre de plantes de la
dioecie & de la famille des nerpruns, peu différent
du ScheffeP-IE, qui renferme trois arbres
de Saint-Domingue, dont un fournit le b o is cô te le
t t e . .Aucun ne fe cultive dans nos jardins.
DUBOÏSIE. D u b o i f iù . Plante de la Nouvelle-
Hollande , que nous ne cultivons pas en Europe.
Elle conftitue feule un genre dans la pentandrie
monogynie & dans la famille des folanées.
DUCHESNÉE. D u c h e f n e a . Plante vivace des
Indes, d’abord placée dans les Fraisiers, mais'
conftituant un genre dans l icofandrie polyandrie.
Cette plante fe cultive aujourd’ hui dans nos
ferres, & quoiqu’elle foit frappée par les gelées-,
elle peut, être placée, pendant l’été , en pleine
terre & y donner d’abondantes productions*
On en fème les graines, dont elle donne abondamment,
dans des terrines qu’on place fur une
couche à châffis. Le plant levé fe repique* feu! à
feu!, dans d’aurres terrines remplies de terre de
bruyère, qu’ il recouvre entièrement avant la fin
de l'été. On doit l’arrofer fréquemment pendant
les féçhereffes, & le placer alors à une expofkion
ombragée , à l’ air libre. Sa multiplication par
courans eftauffi & même plus facile que celle des
Fraisiers. V o y e \ ce root..
La d u c h e fn é e a. des fruits de peu de faveur. EHe
ne mérite pas d’être cultivée pour eux , mais elle
n’cft pas fans agrément, parce qu’eJie eft en fleur
& en fruit pendant une grande partie de l'année.
DUCHESNIE. D u c h s - f n îa . - Genre de plantes qui
a pour type l’A stère crépue de Fonkil.
D U C Q Y E R . Synonyme de Rouler, dans
quelques cantons.
DUCS. Oifeaux du genre des C houettes-, que
les cultivateurs doivent re fp .& e r c om m e étant
les ennemis des bekttes, des taupes y.dis rats,
fouris, mulots, campagnols, & autres ennemis de
leur profpérité..
Il y a trois fortes de d u c s en France :ie g r a n d , qui
r.e fe voit que clans les pays montagn ux & -boifesj
le m o y e n , qui fe trouve dans les forêts en plaide ;
] e p e t it , . qui vit dans les champs, autour des fermes.
Quoique le plus foible , c’tft celui qui rend le
plus de fervices aux cultivateurs,. parce que non-,
feulement il fait une guerre perpétuelle aux fouris
& aux campagnols, mais encore, pendant la-faifon,
aux Hannetons & autres infeétes. Il fait fen
ri.i dans les trous des arbres, dans ceux des murs
dans lestas.de pitrrcS.Kqy-C houette & C hat-
huant.
D U F O U R É E . D l f o u r é a .. Trois- genres de
plantes portent ce nomf
î) U R
L’tin appartient à la famille des T’ïchf.Ns &
rentre dans ceux appelés P H Ÿ scie, Borrère,.
C e tr aire & R am aune.
L’autre eft établi fur une plante de l'Ile-de-France,
qui a l’apparence des Lycopodes, mais qui, félon
Dupetit-Thouars, appartient à la monandrie*trian-
drie 6c à la famille des najades. V o y t { T rish'che.
Le troifîème a pour type deux arbriffeaux grim-
pans, fort voifins des Liserons.
DUHAMELIE. Synonyme d’H.AME.LiE.
D U L I C H IO N . D u l i c h i u m . Genre de plantes
établi aux dépens des Souchets. Il rentre dans
celui appelé Pleuranthe.
DUMERILIE. D u m e r i l i a . - Genre de plantes de
la fyngénéfie égale & de la famillle de bbiatiflores,
qui renferme deux efpèces- natives de l’Amérique
méridionale, que nous ne cultivons pas en Europe,
D U M Q N T IE . D u m o n t i a . Genre de plantes
établi aux dépens des V arecs.
DUNALIE. D u n a l i a . Arbriffeku dé larNouvelle*
Grenade , qui conftitue feu! un genre voifin dit'
WlTHERINGE.
11 ne fe cultive pas en Europe.
D U P AD A. C e f t , dans. l’Inde la réfine du=
Mahogoni chloroxylle.
DUPRATZIE. D u p r a t [ i a . Arbufte de la Loui-
fiane,.qui fert de type à un genre dans l’hexar.drie
monogynie & dans la famille des bicornes.
Nos jardins ne le pofiedent pas-.
DURANDE. Daranda. Genre de plantes qui ne
diffère pas du Raphanistrb & du Dondisie.
DURILLON. Excroiffance quHè montre fou-
vent fur diverfes parties du corps des animnix-
domeftiqties.
On doit.attribuer les d u r i l l o n s • à- l’engorgement
des glandes du tiffu cellulaire de la peau_,- foie par
une caufe-naturelle , foit à-la-fuite de frottement
répétés, de contlofions, &c.
Les C ors font des efpèces de d u r i llo n s de <a
première forte.
Souvent Ls d u r i l l o n s font confonds« avec lés
Loupes,. les Clous- & autres excroifiances dt;s
mufcles j..& avec les exoftofes j mais on peut facilement
les en diflingu- r.
Quelquefois un d u r i l lo n , en compriminr un
mufelë, y. fait naître une inflammation dont, les •
fuites font la fuppuratien; mais jiroais un d u r iU o ii
ne peut/uppurerr à.moins- qu’il ne foit déforga-
nifé par la p i e r r e a c a u t è r e ou astre oaufti-que. C eu
avec le fer qu’on en débarra fie fianimai, & cela,
fans aucun inconvénient, puifqu’il eft i-nfcnfible oc
toujours fuperficiel. •
Les chevaux, les “mulets , les ânes font fuj-js
aux durillons fur le dos &• fur le cou , par le fait ne
la Telle „ diïfrât , du collier, qui compriment queld
Y s
nues points plus, quu les autres. Dans U plupart des
s ils les font confiderablement fouftrir pendant
fe’ travail & amènent fouvent des A c c è s . V o y e i ce
mot.
PYSODE. D y f o d a . Genre qui ne diffère pas du
Seiusse S e du Buchosie.
DYSOMNON. D y f o m n o n . Plante vivace de la
D Y S 355
Nouvelle• Orléans , voifine des Sf.sAMES , mais
qui conftitue un genre particulier.
Elle ne fe voit, pas dans nos jardins.
DYSPHANIE. V y f p h a n in . Plante de la Nouvelle
Hollande, formant un genre dans la poly.
garnie diandrie 8c dans la famille des arroches,.
mais- ne fe cultivant pas dans nos jardins.
E
E au d e CHAUX. Ce nom s’applique à une
diffolution de chaux vive dans- l’eau, diffolution
qui ne va jamais au-delà du cinquième du poids de
cette dernière. I .
On fe fert de V e a u d e c h a u x pour panier les ulcérés
des. animaux domeftiques , pour ab.forber
l'acide carbonique de la.chambre d’un malade,
d’une étable, d’une écurie, d’une bergerie trop
peu aérée. .. .... , _
Cependant, pour ce*derniers objets, le Lait
de chaux, c’eft-à-dire, la chaux réduite en
bouillie, dans- une fuffibntequantité d’eau, eft
préférable, comme, agiffant plus puiffamment. Alors
- on en couvre les murs^ les planchers, onen inonde
le: fol., C’eft encore avec le lait de chaux qu on
exécute l’utile opération appelée C haulage des
grains. F o y e ^ ces mot«.
Eau croupie. Eau ftagnante dans laquelle
des fubftances animales & végétales fe lont complètement
décompofeesj & qui eft' chargée d une
partie de léurs principes conftituans.
L’expérience prouve journellement, en tous
lieux, que lés e a u x c r o u p ie s à l'excès ne peuvent
nourrir aucune plante, , & que le nombre de celles
qui croiffent dans celles qui le font moins, eft
• très-borné ,' prefque uniquement a la Lentille
d’e-auu- . •
Mais ces e a u x . , répandues fur les cultures, en
petite quantité/à- (a,fois > favoiifent étonnamment
leur croiffance. - s
G’cft d’après des expériences multipliées &
ineonttftâbles-, que-j’engige ici les cultivateurs à
ne pas lai (1er perdre, comme on le fait prefque
.généralement, les eupx. c ;p u p ie s d e leurs mares,
de leurs'foffés, mais de lés faire jeter fur leurs
champs, fur l.-urs prés, au pied de leurs arbres
, &cç., pr-incipalemen-t pendant la force de la
végétation c’elbà-dive-, au ptintemps. -V :o y e \ Engrais
& Arrosement.
Eau crue;. Généralement ce nom ne s’applique
qu’aux e a u x .qui-cont';ennent du Sulfate de
Chaux (félénite, gypfe, plâtre ) en diflélution-';
e a u x froides, par comparaifon avec la chaleur de
l’air, & dans quelques autres, à celles qui fonc
chargées de calcaire, de fer & autres fubftances.
Les premières de ces e a u x , auxquelles je cou-
ferve exclufivemenc ce nom, ne font propres
ni à la boiffon des hommes & des animaux qui
digèrent difficilement, ni aux arrofemens, parce -
qu’elles encroûtent les racines des plantes & les
font par conféquent périr, ni a la cuiflon des
légumes, parce qu’elles ne pénètrent pas ^dans
leur intérieur, nî à laver le linge, parce qu elles
décompofent le favon.
dans, quelques lieux on le-donne à toutes les i
C ’ eft donc un grand malheur pour les cultivateurs,
lorfqu’ ils fe trouvent placés dans des pays
où-il n’ y a que des e a u x c r u e s , & ces pays ne font
malhenreufemenc pas très-rares.
Dans de tels pays on n’ a que la reuource de
creufer des C iternes ou des Mares pour recueillir
l‘ e a u des Pluies , e a u toujours faine, &
toujours propre à tous les fervices lorfqu elle eft
pure. I
On peut cependant améliorer, la quaiue des e a u x
c r u e s , ou en. les faifanc bouillir long-temps , ou en
mêlant des cendres dont la potsffe ( l ’alcali) dé-
compofe le fulfate.
Mêler du fumier avec ces e a u x , pour corriger
leur crudité, eft un procédé de nulle utilité, quoiqu’
il foit recommandé dans quelques livres.
Les e a u x qui tiennent des terres calcaires ou du
fer en diffolution , les biffent prefque toutes dépo-
fer, par le feul effet de leur expoluion a l air.
Celles dans ïefquelles il fe trouve de l’ argile en
fufpenfion, font ordinairement blanches & défa-
gréab’es au goût, mais elles ne font nullement
nuifibles.
Eau de Mer. L^ e a u . d e -m e r contenant une
grande quantité de matières animales en décom-
pofition 6c des fels terreux (les muriates de chaux 6c de magnélie), qui attirent- fortement 1 humidité
de l ’air , feroit un pu:fiant engrais, fi elle
ne contenoit pas aufii du mutiate de foude, ou fel
marin, qui, de tout temps, a été regardé comme
portant l'infertilité. F o y e i Marais salés.
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