
racines-les plus rapprochées. du fol .tirent J a plus
prande partie deJeursXucs/derjleur^/çli^veÎHS qui
E s pompent-à ta fui face de la .terre ordinairement '
.compofée des .^ébris,des*'Végétaux,,j 1i° . que la
coupe entre . deux terres . donnèrent lieu à de
grands abus de la part dqs bûcherons, qui ne
lauronc jamais à quelle profondeur ii faut exploiter
j qu'ils ofFen feront le.s, racines en détour- «
i.ant, à l aide de la pioche .ou du dos de la «co- \
grȎe , h terre & Tes pierres qui environnent f arbre
.que jamais la furveillance des gardés, ni
même celle,des. propriétaires, ne pourront pie- :
venir les abus.
Nous avons rapporté les ob fer va dons pour &
contre la coupe des bois entre deux terres. On a
pu juger^de,1a valeur des unes & des autres. Nous ;
.avons au{h hafardé nos propres obfervations fur U s
localités où cette.méthode pourroit être utile ou
nuifible, & nous en avons conclu que la .feule règle
générale à fuivre, étoit celle tracée par l'ordonnance,
qui preferit un terme moyementre une
coupe faite au-deffus du fol, & celle exécutée?
dans le fein de la terre. Couper très-b as y le plus., bas
poffible, enlever les anciens noeuds, difpofer lafeétio.n
jic Tarbre de maniéré a éviter.le. féjo'ur de l*eau, -c eft-a-)
dire : en talus, voilà ,1’efprit de la lo i, le précepte.:
de.i’expérienqe, & la méthode que la prudepeej
doit faire maintenir comme règle générale. .
§. 3. Des précautions a prendre pour la coupe des'
gras arbres; de. Uemploi de la feie,défendu par l’ or-i
- donnance, 6* de 1‘ extraction des fouches.
Quant aux précautions qu'il convient de prendt‘4
pour éviter les dommages drles açcidens, elfes fë
réduisent, pour là. coupe des grands arbres , à faire
tomber l’arbre de manière à ne pas endommager
les arbres voifins ou le recru ; à ne point l'encrouerj
à ne point l’endommager lui-même! à ne point
faire des entàiÜéS trop-grandes, qui 'diminuent la.
lôngueur de la pile j .à le couper en talus { & tout
près de terre , ainfi qu’on l'a dit3 à éviter lesacçH
dens pour les hommes'& les animaux qui feroient
dans le voifînage.
L-ordonnance défend l’emploi de la fe ie , qui
d’ailleurs eft plus pénible que celui de la cognée,.
Cependant les particuliers Fe trouvent quelquefois
dans l e cgs d’en faire ufàgej par exémple, quand
ils ont befoin de toute la longueur d’un arbre. C ’ eft
auffi. un ihbyen certain de faire tomber l’arbre
dans la direction qu’on délire, en fe fervant de
coins j & c’eft le cas de l’employer , lorfqu’on fe
trouve fur les limites d’une forêt, pour empêcher
que l’ arbre ne tombe fur des récoltes ou fur des
'habitàdons, & auffi lorfqu’il s’agit de ménager une
belle tige qu’on endommager oit, fi on ne la faifoit
tomber "dans une diréélion donnée.
■ L’extraétion des gros arbres eft encore une opé*
ration que:la:foi défend dans ies.boisde! l'Etat , où
|ts racines doivent refter entières.,'Elje exigeroit
•bègueo.up de précautions, parce que le pied de. |>
tige qu’on a déchauffé, s’éclate bien plus facile,
ment, par le. poids de l’ arbre qui tombe, , lorfque
les raçines font ^détachées , que dans l’abattage ordinaire
} & d’un autre c ô té , on n’ eftpas le nia'itie
de le faire tomber dans la direction la plus avantage
«foi
De C extraction des vieilles fouches.
Une opération que l’on pratique dans quelques
forêts, eft l'extraction des vieilles fouches. Le
procédé ordinaire confifte à découvrir les racines
à les féparer de la fouche, & à fendre cette Louche
de haut en bas, en plufieurs parties, qu’on
détache & qu’on extrait au moyen de la hache, du
coin & du levier,
, Ce travail eft pénible, & on a cherché à l’abréger
par des machines qu’ on a plus ou moins
’ vantées. Mais comnîè elles font coûteufes, qu’on
n’en trouve pas toujours fous fa main, ou que leur
application éprouve plus ou moins de difficultés,
fuivant les localités,.op s’ en tiendra toujours au
procédé ctadeffus.
1 QÏÏahd il s’agit de fendre des fouches très-diff
i c i l e s on emploie la poudre à canon, & pour
' cet effet on fait^ avec-une tarière, un trou à la
partie fupérieure de la Couche & dans l’endroit le
plus dur j on y met une cartouche pourvue d’une
mèche 5 on remplit le refte du trou avec du fable
fec > On met le feu à un morce.au d’amadou qiii
communique à la mèche, ôn fè retire à une
diftance fùffifànte, pour éviter les effets de l’ex-
plofion.
§. 4. Des précautions exigées pour la ^coàpe dts
taillis,.
Quant aux taillis, l’ordonnance & les cahiers des
charges prefçriyent de les couper auffi à la cognée
&'de ravaler les fouches & étoe.s, au moment de
la, èôup,e-, le plus près de terre poffible, de manièie
à faire difparoître lei anciens noeuds, & fans cependant
rien éçuiffer ni éclater^ C ’eft encore la
feule règle, générale que la loi pouvoit tracer, &
c’eft celle que l'on fuit dans toute l’Allemagne
comme en France. _
On doit recommander de veiller à ce que
l’ouvrier né fè ferve que d’ un ir ftrument bien tranchant,
parce qu’autrement il feroic impoffible de
rendre la fëélion bien nette , & de ne point déchirer
l’écorce de la fouche. L’emploi d’une hache
d’une certaine largeur, & bien acérée, eft né-
ceffaire pour les brins & tiges ayant au - deflus
de trois pouces de, diamètre! quant ,aux brins
:-.plus petits,- on doit-.lesxp.uper avec une cognée
ordinaire & bjep tranchante u parce .ou’un infiniment
plus., lourd bri feroit ou .eçlateiqit les-louches.
M. Hàrtig preferit , & il eft cfaccord fur ce
. point av.eç l’ufageiétahli par -nos.,réglemêns, «s
,per ]a-fouche des. taillis en talus, afin dé ne ,
oint éclater cette fouette & d’empêcher- l’eau ;
P, Ajourner. Pour cèt e ffe t, d i t - i l , il faut
faire aux tiges un peu fartes, une entaille éga-
lement profonde de chaque, côté. Les petits brins
feront enlevés d’un leul coup donné avec force,
j^ais dans aucun cas on ne doit fouffrir que le bûcheron
n’eritaille les tiges que d'un c ô té , & qu’ il
]es abaiffe pour les couper j une telle-pratiqué j
avant toujours pour réfultat d'endommager la-fou- '
che &, par la fuite, d’en caufer la pourriture.
Le cahier des charges preferit aux adjudicataires
de relever & faire façonner les ramiers avant le
premier juin, de maniéré que le .rejet n éprouve aucun
dommage. H eft é vident, par le motif donné a cette
(iifpofition, qu’on ne doit pas attendre, le premier
j iin, quand 1a re pouffe femanifefte plus tôt, &r que
ce terme eft fixé comme le dernier auquel il foit
poifible de s'arrêter. En effet, le recru fe montre
fouvent dès la fin d’ avril & le commencement de
mai : dans ce cas, on lui feroit le plus grand tort,
en attendant jufqu’au premier juin,
Comme on le v o it , -les-principes établis par nos
regiemens fur la coupe des bois, s’ obferv-entvégà-
lement en Allemagne, & ils font lés mêmes,'relativement
à la coupe rez-terre. Mais nous devons.ici
: rapporter une obfervation qui n’aura pas échappé
aux foreftiers : il arrive affez fouvent qu’ une coupe
très-bien exploitée dans le princif e ,& dont lesétocs:
■ ont été ravalés tout près de terre3 ne préfênte plus
; le même afpe£l quelques mois après 3 & que ces
mêmes étocs fe trouvent alors à un & deux polices
au-deftiis du niveau du fol. D’ou-provient cet ex-
: hauflèment des fouches ? On doit l’attribuer à la
; dépreftîon dufol, qui, au moment de Xexploitation}
étoit gonfié d’humidité, & qui s’eft deffeché par
l'air & le foleil après l-'enlèvement du bois, à la.
déccmpofition plus intime des feuilles & autres
débris dés végétaux,aux pluies qui ont’ taffé ni
; terre, & aux pié^inemens des hommes & des animaux
employés dans la coupe : circonftancesqui ont
| fait éprouver au fol ühe forte d’ affaiffement qui à
donné plus dé fa illi âli^'fouches. Cette obféfvation
! doit être un motif'dé plus d’exiger que l’abattage
foit fait le pliiÿ bas pofiîble. ;
§. 5. Des effets de Vair, du folpilffg-des pluies fur
les fouches.
j :v Nous ne terminerons point ce que nous .avons
a dire de la coupe des taillis , fans tràdnireune ob-
férvation importante de M. Hâhig', relativemèrit
Jux effets’ du* fèJÏéîPy de l’a i r d e s -pluies fur les
fotUt'hëS. b ,i. :/ i.
Lorfqu’qn à coupé, dit ~ i l , une . jeune' tige
en fàifori convenable & avec les précàüfibns ie-.'
elle repouffe préfque toujours de'fa fouche.
Mais |es feions ■ meurent bientôt après 3 s’ ils fe
Souvent tellement offufqués par lès bois'•voifins,■
qu’ils ne puiffent reftentir les effets du foleil, de
l’ air libre & des»pluies. La fouche , au contraire, fe
trouve-t-elle entièrement expofée à toute l’aftion
de ces météores, & fans aucune ombre, les feions
pouffent d’abord affez bien ; mais le foleil venant
à deffécher la terre, prive les racines de l’humidité
qui leur étoit né ce {faire pour fournir de la nourriture
aux jeunes pouffes, & cet effet fe remarque
■ principalement lorfque le terrain eft maigre & ex-
;pofé à toute l’ardeur du foleil.
Il eft donc .tiès-utile* de ne point couper les
taillis à blanc é to c , mais d’ y laiffer comme abri
•contre les ardeurs du foleil, quelques brins ou baliveaux
à une diftance égale les uns des autres.
Leur ’nombre doit être calculé de manière que
l’ombre 'produite par leur tête ne recouvre que la
vingtième ou la feizlème partie du terrain. Ainfi la
quantité des arbres néceffaires comme abris, dépend
de l’ampleur de leur tête , & doit être déterminée
d’après le befoin d’ombre que peut avoir la
Icoupe en exploitation, à moins de quelques circonf-
jtances dont nous allons parler. Cependant; -il n’;eft
{pas avantageux de réferver de fortes tiges dans les
taillis, parce qu’elles ombragent trop long-temps
la même place, qu’efles retiennent les pluies, &
qu’elles étouffent bien davantage le recru, que ne
le feroit une, quantité plus confidérable de tiges
légères, qui, prifes enfemble, ombrageroient la
même étendue de terrain, mais d’une manière
plus divifée.
Quant aux moyens de pourvoir au repeuplement
des taillis, nous venons de dire qu’on doit •
•réferver fur la coupe, des jeunes tiges, brins ou
perches „pour procurer tour à tour aux nouvelles
pouffes, au moyen de l’ombre qu’ ils projettent >
un abri pendant, l’été contre l’ ardeur du foleil
empêcher ainfi le fol de fe trop deffic-her. Ces .
jmêmes-réferves .font encore, deftinégs à procurer
-le repeuplement de la cqupe parleuris femences. C e
{repeuplement fera d’autant plus complet , que les ,
•femences feront plus légères. &. fe lâifferont plus
’facilemenremporter par les vents. Mais. quand Jes
'taillis font compofés d’effeneeSidont les; femences
(lourdes tombent au pied de l’arbre & exigent
d’ ailleurs d’être plus enLèrréés, on ne peut guère
compter for le réenfemençement naturel, & il faut,
idaüs-.c.e cas, fe borner à laiffer des arbres pour
l ’opibrè, Sxr chercher à: repeupler les places vides
Ipâr des fëmis, artificiels & par des plantations.
! Nous avons déjà in d iq u é plufieurs fois un ex-
Icéltent moyen d’affu,rer le repeuplement des taillis .
’& des., futaies, moyen que l'ori pratique dans les
fforéts.."de-1 .’arrpndj*ff&mejac. de Strasbourg, dans la
ffôret de yillers-Çot.tëfè.ts,. dans la confervation de
iPôitferjs, & dans plufieurs autresarrondiffemens fo-
reftiè'rs. Çe-Wyén, recommandé par une circulaire
jde l’adminiftration des Forêts, confifte à répandre
! dansles coupés,peu de temps avantleur
' unè grande quantité dé glands , faînes & autres fe-
5 -ffiéhcès convenables au fol, Lë travail de Y expia fa