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Je ne crois pas qu'ils aient encore donné de la
bonne graine dans le climat de Paris ; mais elles
fe multiplient, fi facilement de boutures placées
dans des pots fur couche à châllis, que cela eft
peu à regretter.
On trouvera au mot Leptosperme les détails
des foins qu'ils demandent.
FABRON1E. F a b r o n i a . Genre de plantes de la-
famille des Mousses , qui renferme trois ef-
pèces.
FACHERIE. Sorte de Ba il en ufage autour
d'Aix.
FAGNE. On appelle ainfi , dans les Ardennes >
les parties creules du fommct des montagnes où
il fe trouve de la tourbe. C ’eft le fond dë petits
lacs aujouid’hui defféchés.
FAGOT. Réunion de branches d’arbres de différentes
groffsurs, mais où le nombre des petites
l'emporte.
La plus grande partie des f a g o t s fe confomme
dans les campagnes pour la cuifine , le four, la
fabrication de la Ch a u x , des Briques, des
T uiles , & c . Comme le Bois dont ils font com-
pofés eft jeune, ils donnent peu de Chaleur;
mais, à raifon de la facilité de la circulation de-
l'air autour de leurs brins , ils brûlent très-rapidement
& fourni lient beaucoup de Flamme.
On doit employer des f a g o t s ni trop verts, ni
trop fecs , pour diminuer les inconvéniens précités
, &Ies conferver, autant que poflible , à l'abri
de la pluie. -
La longueur & la grolfeur des f a g o t s varie fans
fin; cependant, dans chaque canton , ces dimen-
fions font à pèu près fixées par l’ufage, & en les
achetant au cent, on fait combien on doit avoir
de combuftible. Dans ceux où le bois eft chef ,
on cache ordinairement au centre de ceux qui fe
vendent les plus petites brindilles, qii’on appelle
Y a m e , quoique tout le monde fâche que cela fe
fait ainfi.
Les f a g o t s fervent auffi à former des Abris,
des Haies sèches , des Fascinages , des Supports
aux Meules de GraïNs & d e Foins, &
à une infinité d'autres ufages.
Un emploi des f a g o t s qui n’eft pas a fiez connu ,
quoique pratiqué quelquefois, c'eft de favorifer
la defficcation complète des foins, des blés, & c . ,
que le mauvais temps force de rentrer à demi
fecs ou même mouillés, en les ftratifiant dans
des granges ou fous des hangars. Il n'y a que de
la main-d'oeuvre d'employée dans ce cas. „
On donne le nom de Fagotins aux très-petits
f a g o t s , & de Bourrée à ceux qui rie font cora-
pofes que de Brindilles , de ronces, de grandes
herbes, &c.
Lorfqu'on coupe des branches d'arbres pour
en donner les feuilles, foit vertes, foit fèches, aux
beftiaux, les f a g o t s qu'on en fabrique, pour la facilité
de tranfport, & dont alors on ne coupe pas
la partie fupérieure, s’appellent des R amées.
V o y e { tous les mots précités.'
FAIM-VALE. Maladie qui attaque.quelquefois
le cheval qui travaille avec trop d’ardeur pendant
les chaleurs de l'été. Elle confifte dans un fpafme
fubic aux articulations des jambes, qui l’empêche
d’avancer ou de reculer. On ta guérit avec une
promptitude furprenante, en lui donnant à manger
fur place. 11 eft des chevaux plus fujets à la
f a im - v a l e que d’autres , mais en général cette maladie
eft rare, f ^ o y e ^ Spasme & C heval.
FAISSOS. T errasses en pierres fèches, ufi-
tées dans les Cévennes, fur la pente des montagnes
trop rapides. V o y e \ Haie.
FALCATE. F a l c a t e a . Plante grimpante de la
Caroline , qui fert de type à un genre de ta dïa-
delphie décandrie.
On ne la voit pas dans nos jardins.
FALLTRANCKS. Réunion- de plantes des
montagnes des Hautes-Alpes, qui fe met dans le
commerce comme vulnéraire. On l'appelle auffi
th é d e ' S u ij f e .
La f a n ic L e , la b u g le , la p e r v e n c h e , la v e r g c -à ’or,
ta v é r o n iq u e , la p y r o le , la g n a p h a le d io ïq u e , l‘al-
c h e m i ll e , ta c y n o g lo f f e , Y a rm o i f è , la p u lm o n a ir e ,1a
b r a n e lle y la b ê t o in e , la v e r v e in e y ta f c r o p h u la ir e , ta
r h ê x i e , Y a ig r e m o in e , la m e n th e , Y é p e r v iè r e pilofele
entrent dans les f a l l t r a n c k s ainfi t e n’eft pas faute
de propriétés s'ils ne font pas plus de miracles.
Les médecins inftruits repouffent de leur pratique
ces compofitions bizarres.
FALOURDE. On donne ce nom, à Paris, à
quelques petites Branches coupées en deux &
liées avec une hart d'ofier, lefquelles fervent au
chauffage du pauvre.
11 eft des cantons où l ’ufage veut que tout le
bois foit ainfi difpofé, ce qui donne lieu à une
main-d’oeuvre inutile.
FAN G E , F AN G O , FANGOU. Noms delà
Houe. .
FANU. Nom vulgaire des Blés qui pouffent
trop en feuilles. V o y e ^ ce mot & ceux Fane,
. Engrais , Effeuillage.
FAOUX. La Faucille s’appelle ainfi dans le
département de 1a Haute-Garonne.
FARDIER. V oiture difpofée pour porter des
fardeaux très-pefans. On ta charge par-deffous
i l'efïieu, an moyen de chaînes ou de cordes &
d'un cabeftan.
F ARN AL. Nom d'une boiffon compofée de
Son & d’eau tiède.
FARRATGE. Synonyme de Farrouche.
FARSELIE. F a r f e l i a . Genre établi aux dépens
F E i
,jes Juliennes. Sc qui ne diffère pas de celui
appelé Fibigie.
v tSCIOLE. F ü f c i o / a . Genre de vers inteftins,
‘ dans la nouvelle édition de Y E n t o f o r u m f y -
\o v iis de Rudolphi \ contient, fous le nom de
r l L m i i f 2 efpèces, dont une feule eft dans le ! f d'être citée ici ; c'eft la Fasciole hépat
iq u e vulgairement connue fous le nom de
Douve’ , S i dont il a été parlé à ce dernier mot.
FASÉOLE. C'eft tantôt le Har icot, tantôt
la Fr VE.
FASQUE. Tas de Gerbes laiffées dans les
champs jufqu'à leur enlèvement.
FASTIGIA1RE. F a j i i g i a r i a . Genre de plantes
établi aux dépens des Varecs. Il ne diffère pas du
FuRCELLAIRE.
FATAGUE. Graminée de Madagafcar , qui
conftitue un excellent fourrage.
FAUCHEL. Efpèce de RATEAU double qui
ferc à réunir les grains.
FAUCHETTE. Inftrument avec lequel on
taille le buis, la fauge, la lavande qui bordent
les parterres.
FAUCHON.. Petite Faux â main, q u i, à
l'aide d‘un crochet, fert à faire la moiffon dans la
Belgique & ailleurs. _
Cet inftrument intermédiaire, par fes effets,
entre la Faucille & la Faux , remplit fort bien
fou objet, & il eft à defiter que fon ufage s’étende
de plus en plus vers le Midi.
FAUSSET. Petit morceau de bois taillé en
cône très-alongé , qui fert à boucher les trous
faits aux douves des tonneaux, lorfqu on veut en
goûter le vin. 11 doit être de bois dur & très-fec.
FAUTIVE. V o y e i T erre fautive.
FAVONETTE. Un des noms vulgaires de la
Gesse t.ubéreuse.
FAYS ou FAYSS1NO. Tas de blé de douze
bottes dans le midi de la France.
FEDE. Nom de la Brebis dans les départemens
du Midi.
FEDIE. F e d i a . Genre établi aux dépens des
Valérianes, pour placer la Mâche des jardins.
FEGUIÈRE. Synonyme de Figuier.
FEICELLE. Vafe de terre percé de trous, def-
tiné, dans le département des Deux-Sèvres, à
faite égoutter le Fromage. V o y t ^ ce mot S i celui
Forme.
FE1NIÈRE. Synonyme de Fenil.
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FENASSE. Nom vulgaire, aux environs de
Genève, des Graminées qui donnent le meU-
leut Foin , & dedeut Graine.
FENDULE. F i f i d c n s . Genre établi aux dépens
des Mousses.
FENISON. Ce mot eft employé dans les pays
de vaine pâture pour indiquer le temps ou 1 entrée
des Près eft défendue aux beftiaux.
FENOUIL. Efpèce du genre A n b t . V o y c i ce
mot.
Fenouil marin. C ’ eft la Baccile.
Fenouil de porc. Un des noms vulgaires du
Peucedan des près.
FENS. C ’eft le Fumier dans le département du
Var.
FENTE DES ARBRES. La f e n t e du tronc des
arbres vivans peut avoir plufieurs caufes, nuis il
n’eft pas toujours facile de décider a laquelle eft
due celle de tel arbre. * -•.■ -
La plus commune de toutes eft probablement
le vent qui, àgiffant fur les groffes branches,les
fait éclater à leur aiffelle. Cette forte de f e n t e tra-
verfe toujours le tronc. Les arbres fourchus font
principalement dans ce cas. Certaines e.pèces y
font plus fujettes que d’autres, le C erisier, par
exemple : encore plus I'Ail an t e .
Dans les pays froids, les grandes gelées de 1 hiver
font quelquefois fendre une grande partie des
vieux arbres, foit par 1a contraction extraordinaire
de leurs fibres, foit par ta glace qui fe forme dans
les interftices de ces fibres. J’ai eu occafion d entendre
une fois des milliers d arbres, dans une futaie,
craquer par cette caufe, comme s'il y avoir
une armée de tirailleurs dont les fufils euffent été
d’une ligne de diamètre. Cette forte de fente^ ne
traverfe jamais l’arbre. Il eft même probable qu elle
va rarement jufqu'au centre.
Très-fréquemment 1a Foudre fend dans toute
leur longueur les arbres fur lelquels elle tombe.
J'en ai acquis ta preuve personnelle plus de vingt
fois en France ou en Amérique. „
Les f e n t e s d e s a rb r e s , ne fe foudant jamais, le bois
de ceux qui en offrent devient impropre à plufieurs
fervices, & perd, par conféquent^ beaucoup de fa
valeur; & comme l ’ouverture de ces f e n t e s fe recouvre
prefque toujours d'aubier, on ne peut les
; apercevoir que lorfqu'on en travaille le bois, ce
qui caufe beaucoup de mécomptes aux charpentiers
, aux menuifiers, aux ébéniftes & aux tourneurs.
,
Il eft rare que ces f e n t e s faffent périr 1 arbre.
Les arbres abattus fe fendillent prefque tous par
fuite du retrait de leurs fibres, produit par 1 évaporation
de leur fève. Il y a à cet égard des différences
fans nombre produites par 1 efpèce de 1 arb
re, par l’époque de l’année où il a été abattu,