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P a CHYNÈME. Pachynema. Arbriffëau de la
baie de Carpantarie, de la décandrie trigynie &
de la famille des dilleniacées, qui feul*forme un
genre, au rapport de M. Brown.
Nous ne le cultivons pas en Europe.
PACHYPHYLLE. Pachyphyltum. Plante para-
(ite du Pérou, de la famille des orchidées, décrite
par Humboldt, Bonpland & Kunth.
Elle ne fe cultive pas dans nos jardins.
P A C O U R 1E R . Pacouria: Arbriffëau de la
Guyane, qui, félon Aubier „forme un genre dans
la pentandrie monogynie. Il fe rapproche de l'am-
belani. On ne le'voit dans aucun de nos jardins.
PÀDOTE. Genre établi par Adanfon aux dépens
des marubes. Il n’a pas été adopté.
PÆDÈRE. Synonyme de Danajde.
PAGÉSIE. Pagepa, Plante de la Louifiane, qui
forme un genre fort voifin des Gerardes. Nous
ne la cultivons pas.
PALÉOLAÎRE. Paleolaria. Plante voiftne des
A dÉnostyles , laquelle forme un genre dans la
famille des fynantberées, au rapport de L. Caflini.
Cette plante, dont le pays natal n’eft pas connu*,
fe cultive au jardin du Muféum de Paris.
PAL1URE. Paliurus. Genre de plante qui a fait.'
partie des Nerpruns, mais qui en a été féparé
par les botaniftes modernes , à raifon de fon ;
fruit, qui n’eft pas une baie. Il fe rapproche beaucoup
du Jujubier, auffi jadis réuni avec lui.'
Ce genre ne renferme qu’ une efpèce, très-
commune dans les haies, les buiffons des parties
méridionales dé l’Europe, & fe cultivant dans les
jardins : on la connoît vulgairement fous les noms
d'argalou, A’épine de Ckrift , dé porte-chapeau. Elle
feroit l'arbufte d’Europe le plus propre à la com-
pofition des haies, fi on pouvoir l'aftreindre à
vivre -dans cette difpofition ; mais elle veut être
ifolée , & les plus forts pieds font toujours périr
h s plus foibles qui en font voifins, ainfi que je
m’en fuis alluré en France, en Efpagne 8c en
Italie*. ■ . ,
La muît-iplication du p allure s effectue par les
graines, dont il donne abondamment , & par marcottes
qui reprennent dans l ’année ; mais , excepté'
* les écoles de botanique & les jardins des amateurs,
on ne cherche nulle part à le reproduire, attendu
qu’ il n’eft utile que pour chauffer le four ou cuire
les briques , & que fes nombreufes épines le rendent
redoutable à tout le monde. Son afpeêt, foie
lorfqu’ il eft en fleur, foit lo.rfqu’il eft en fruit, çQ
cependant pittorefque. Il craint les gelées du cli- I
mat de Paris.
PAMPHALÉE. Pamphalea. Plante herbacée de
l’Amérique méridionale, qui conftitue un genre I
dans la fyngénéfie ég a le , divifion des labiati-1
flores.
On ne la voit pas dans nos jardins.
PANAGYRE. Panagyrum. Plante de la fyngénéfie
égale, fettion des labiatiflores, qui feule conf-1
titue un genre.
. Nous ne la cultivons pas.
, PANARINE. Voyei Paronyque.
PANDACA. Arbre de la famillé des apocinées,
originaire de Madagascar, qui fe cultive à Plie-1
de-France. 11 ne fe voit pas encore en Europe.
PAPYRIER. Nom donné par Lamarck au Mûrier
A PAPIER. V o y e \ ce mot.
PA-QUIS. Dans quelques cantons , ce mot indique
un Patu r/.ge en général} dans d’autres,I
1 il eft Synonyme de Friche. Voye^ ces mots.'
\ Je n’approuve point la conservation desp^wj;
mais commé il en eft que des caufes prédomi-
j nantes empêchent de défricher, je voudrois, i°.
qu'on les divifât en Enclos par des perches
tranfverfales eu des Haies Sèches, afin que l’herbe
pâturée puiffe repouffer avant d’y mettre les bef-
tiaux } 2°. que tous les ans, en automne / on falfe
enlever, à la pioche, les buiffons &• les grandes
plantes vivaces, pour Semer en place des graines
de graminées, de trèfle, de luzerne, de Sainfoin,
&c. V oye^ Prairie & C ommunaux.
PARADIS. Variété-de Pommier de nature
fort foible , jadis trouvée'dans un Semis, &i
qui, depuis cette époque, fe multiplie par Rejetons
ou par Mar co t t e s , pour greffer les
autres variétés, lorfqu’on veut qu’elles refient
petites & qu’elles (donnent des fruits plus torque
lorsqu’elles font greffées fur Sa u v a g e o n , Sur
Franc & fur Doucin. Voye^ tous ces mots &
mot Nain. . , .. ‘ ..j
Les pommes de paradis font des fruits à Cidre
de première faifon. V o y e i ce mot.
Ce qui diftingue le plus le paradis des autres
pommiers, c’ eft la fragilité de ,fes racines.
Toutê pépinière bien montée ne peut fe paflef
d’un nombre de Mères de paradis, proportionné
à fon étendue, pour en retirer chaque année les
Accrus & les employer. Voye^ ces mots. J
On retire auffi les accrus qui ont pouffé fw
. racines des arbres greffés, lorfqu’on lève ces
rbres pour les mettre en place ou les vendre.
a Aux environs de Paris, les paradis font Souvent
infeftés de la Brulure. Il faut donc les examiner
avec la plus tcrupuleufe attention lorfqu’on
les achète, & repouffer fans miséricorde ceux qui
offrent le plus petit figne de cette funefte maladie.
Voyt\ Ion article.
Les pommiers greffés fur paradis donnent
peu de fruits , mais ces fruits font généralement
[iès-gros & commencent à donner quelquefois la
première année de la greffe, & prelque toqjours
la fécondé. On peut même, mais, cela n’eft pas à
confeiller , en obtenir la même année, en les
greffant en fente au. prin-temps, avec une branche
garnie de boutons à fleurs.
B La vie des pommiers greffés fur paradis n’eft
pas auffi courte qu’on le croit communément.
Lorsqu’ils font conduits convenablement, elle fe
prolonge jufqu’à vingt-cinq & trente ans.
PARENCHYME . Nom de la fubftance des
bois, des feuilles, des fleurs, des fruits, &c.
Elle eft ccmpofee de vëficules fouvent irrégulièrement
hexagones, qui fe lient les unes aux
autres & forment, par leur réparation, les vaif-
Paux des plante^s. Voye{ B o is , Arbre, Plante,
Fruit, Feuille. . . ,
PARER LES VIGNES. C ’e ft, à Orléans, re-
• porter en automne, au pied des ceps, la terre
qui en a été retirée par les binages d’été. Dans
d’autres vignobl- s , c*efi tout le contraire. Voyei
"Vigne.
PARMENTIÈRE. Quelques agronomes donnent
ce nom à la Pomme de terre.
PAROIS. Ce font les arbres de la lifière des
bois, dans le langage foreftier.
PARONYCHIÉES. Famille de plantes inter-y
médiaire entre les C aryophylléès , les A m a -
renthacées, les Portulacées & les Sclé-
RANfüEES, Voyei ces mots.
PAROPSIE. Paropfia. Arbriffëau de Madagascar,
intermédiaire entre les Courges & les Passiflores,
dont les graines fe mangent.
Il n’a -pas encore été introduit dans nos cultures.
B^RSÔNSIE. Parfonjia. Genre de plantes de
îa pentandrie monogynie & de la famille des apocinées,
qui réunit fix à huit plantes de la Nouvelle
Hollande, fort voifines des Échites, dont
aucune n’eft cultivée en Europe.
PASSAU. Araire fort léger qui diffère peu
du C ultivateur. Voye[ ces mots & celui
Charrue. „
PASSOIRE. Vafe de bois, de fer-blanc, de terre,
percé de trous très-petits, ou ayant une ouveiture
inférieure plus étroite, garnie de linge, qui
1ère à débarraffer le lait des pailles ou autres or-
dur, s qui ont pu y tomber. Sa iorme 8c fa grandeur
varient fans fin. Voye[ La it .
PASTF.NC. Pré qu’on laiffe en Pâturage.
Voye{ ce mot.
PATRiNIË. Pairinia. Les genres de plantes appelées
de ce nom font connues aujourd'hui fous
ceux J'ElSHOLTIE & de F edie.
P A T Ü R E A U . Synonyme de Berger, de
Bo u v ie r , de V acher.
PatuReau. Dans le département de la Nièvre,
.c ’eft un pré de frjfonde qualité, qu'on abandonne
aux boeufs fie aux poulains pendant l'é te ,
les autres bettiaux vivant fur les jachères. Voye\
PRAIRIES'. ’■
PATURES GRASSES. Nom, dans la Flandre,
des Prairies artificielles , compofées de
graminées, fenires 8c fumées, dans lefquel.es
on met les boeufs à l'engrais, les vaches laitières
St les poulains dont on veutélever la taille. Koyej
Herbage.
P A V I A. Nom d’une efpèce du genre Ma r -
ronier , qui a fervi de type à un genre diftinit
non admis par tous les botiniftes. Voye[ le mat
précité.
PEAT. Sorte de Houe ufitée dans le Médoc.
PÊ C H ER. Arbre qui appartient au genre des
Amandiers , 8c qui eft en Europe l’objet d’une
culture fort étendue. Voyet^ le.mot précite. .
C'eft de Perfe dont le pêcher eft originaire, ainïï
que le confiaient les documens hiftoriques 8c les
témoignages de mon collègue Olivie r, d e l’Inf-
titut, qui a apporté des noyaux de fon typ e ,
cueillis dans l’état fauvage, noyaux qui ont levé
au jardin du Muféum- Mon collègue Thouin a
décrit 8c figuré, dans les Annales du Muféum , le
pêcher qui eit provenu de ces noyaux, ,8c dont le
fruit fe rapproche de l'avant-pêche blanche. J'ai
mangé bien des fois , depuis lors, de ces fruits,
8c je ne puis concevoir d’ où vient le préjugé qui
veut que la pêche fauvage eft un poifon, car ils
m’ont toujours paru paftablement bons.
Le climat de Paris eft déjà trop froid pour cultiver
le pêcher en plein vent. Celui où il commence
à donner fans foins de bons fruits, ell celui
de Dijon. Plus au midi il réulfit encore mieux,
mais fes fruits, je ne fais pourquoi, femblent
perdre de leur bonté. En Italie, on préfère les
pavies, variétés à chair ferme, monftrueufes par
leur groffeur, mais que je regarde comme inférieures
en bon goût.
La pêcher ayant pour caractère naturel de perdre
fes rameaux inférieurs à mefure que les fupérieurs
s’alongent, de ne pas pouvoir s’élever à plus de
douze à quinze pieds, 8c de ne point iailTer fortir