
Ton confit & qu’on fait entrer dans l ’affatfonne-
n.ent des mets. Il n’eft pas commun dans les
orangeries de Paris.
Le big aradier a feuilles de myrte 3 auquel on *1
donne fouvent le nom du dernier, eft au contraire
très-cnukiplié à Paris, à raifon de la petits
(Te de toutes fes parties, petiteffe qui le rend
propre à orner les appartenons. Ses fruits fe con-
fifenr.
Le bigaradier bicolore a les feuilles & les fruits
agréablement panaches.
Le bigaradier bizarrerie eft fameux depuis longtemps
par la Angularité de fes fruits, de forme
tiè -variable j à écorce en partie femblable à celle
des cédrats, dans des variations fans nombre.
Ce bigaradier a donné lieu à.plufieurs differta-
tions, pour expliquer le phénomène qu'il préfenre.
Ferraris le regardoit comme produit par la greffe
d'un cédratier , & Gallèfio, comme réfukant
d'une fécondation hybride.
L es Be r g a m o t ie r s .
Ils ont les fruits acides & très-odorans.
Bergamotier ordinaire,
— — à fruits toruleux.
— — à petit fruit.
- «.-----mellarofe.
------mellarofe double.
L’huile effentielle de l’écorce des bergamotiers
éti d'une odeur plus fuave que celle d'aucune
autre efpèce cforanger. On en tire une effence
extrêmement recherchée pour la toilette. On en
fa it , unie à l'eau-de-vie & au fucre, d’excellentes
liqueurs de table.
L'écorce toute entière, féchée dans lin moule,
devient bonbonnière, & fe met à, haut prix dans
le commerce , fous le nom de bergamote.
La variété appelée mellarofe fe cultive beaucoup
aux environs de N ic e , à raifon de la bonne
odeur & de la dlfpofiiion en thyrfe de fes fleurs,
ainfï que de la Angularité de fes fruits aplatis &
munis de rayons étoilés.
L es Lim e t t ie r s .
Ils ont les fruits fades & très-peu amers.
Limettier ordinaire.
■----- à petit fruit.
— — a écorce du fruit âcre.
------ d’Efpagne.
— — de Rome.
------à fruit tubercule,
B— — des orfèvres.
î—— - pomme d’Adam.
L’ odeur des fleurs des limettiers eft foible &
particuliè:e. La pulpe de leurs fruits eft douce,
quelquefois un jeu acide, quelquefois un peu
amère. Aucune des variétés de cette divifîon n’eft
d’une utilité pronoucée; aufli nfe les cultive-t-
on qu’en petit nombre Çz pour compléter les col.
le&ions.
L e s P a m p e lm o u s e s.
Ils ont les fruits peu aqueux & peu fapides.
Pampelrnoufe gros pompoleon.
------pompoleon ordinaire.
------pompoleon à feuilles crépues.
—-— chadec.
------ chadec petit.
— à grappes.'
Les pampelmoufes font uniquement cultivées
à raifon de la gtoffeur de leur fru it, quelquefois
d’un demi-pied de diamètre, car l'huile effentielle
de l’écorce de ce fruit eft à peine odorante, &
fa pulpe, quoiqu’ affez agréable, eft trop peu
fournie de fuc pour être mangée.
L es Lu m ie s .
Ils ont les fruits doux & les fleurs rouges tn
dehors.
Lumie poire de commandeur.
— — de Saint-Domingue.
------ rhégine.
•• v c o n i q u e .
.— r— jarrette.
— — de Valence.
------de Galice.
— — douce.
------ facharine.
------à pulpe d'orange.
------à pulpe rouge.
—-— limette.
On connoît peu les lumies en France, parce
qu’on les confond avec les citrons et les limons}
cependant la douceur de leur pulpe les en diflin-
gue fort bien.
La première efpèce lie cette divifion avec h
précédente.
La huitième eft la plus connue dans les orange-,
ries de Paris.
L’inutilité des fruits des lumies en rend la culture
peu étendue. Le$ feuls amateurs de collections
les recherchent.
L es L im o n ie r s .
Iîs ont les fruits très-acides & très-favoureux.
Limonier fauvage.
■— -s- incomparable.
—r— à fruit cannelé.
-r—r à petit fruit,
------de Calabre.
Cil y.
——— bignette.
Limonier
Limonier bignette à gros fruit.
.— .— de Spardone.
—■— rofalin.
«rt-'— à fruit fans graines.
— :— Pozin,
------ à fleurs doubles.
— — rofe.
------de la Ligurie.
— — barbadore.
-------de Naples.
------à fruit rond.
— r petit cédrat..
—— d’Efpagne.
.—— balottin,
—— - mella rofa.
----- i perette de Saint-Domingue.
----- perette fpatafore.
------perette ftriée.
------ perette de Florence.
------perette longue.
------ordinaire.
— — cerife. .
------de Gajëfe*
— — à fruit fufiforme. -
------à fruit oblong.
•----- • à fruit canaliculé..
—■— impérial. . U
---- | Laure.
— — à grappes.
----- de Reggio.
—— de $aint<-Remi.
•- '- d e . Nice-. -
— — paradis.
----- Ferraris.
——-; amalfi.
------de Chalcédoine.
—•— à deux mamelons. •
i - à. fruit digité*
Leshabitans de Paris, appellent citrons les fruits
Ides limoniers , quoiqu’ ils nomment limonade la
Iboiffon. acide & rafraîchiffant-e qu’ ils en tirent.
I Peu de. limoniers fe Voient dans 'nos orangeries
, leurs, fleurs étant prefque fans odeur , & les
épines dont leurs jeunes branches font armées
[rendant leur culture fujeute à inconvénient 5 mais
[ou y fème fréquemment leurs graines, comme
pourniffanc du plant d’une végétation plus rapide,,
pur.greffer les otangers & les bigaradiers, ainfi
Rue je le dirai plus bas. 11 n’en eft pas.,de même dans le midi ded’Eu-
ppôj le grand commerce ; qui s’y fait de leurs
[fruits pour l’ufage de la médecine, de la baiffon,
ps arts, &.c., en déterminent une grande cul-
pre. Ils font d’ ailleurs, plus robuftes que les orari-
'fers & les bigaradiers, & chargent quelquefois
pmmenfément.
I Les variétés les plus remarquables parmi le grand
|nombre qui viennent d’être-énumérées, font : le.
wmo nierbignette a gros fruit & Y ordinaire , dont les
Diôl, des Arbres & Ârmijlçs.
fruits s’apportent en plus grande quantité à Paris 5
les limoniers Po[in 6c impérial, dont les fruits
font les plus gros ; les perettes3 dont la forme eft
celle des poires } le limonier de Saint-Remi, dont
les fruits font plus acides que ceux des autres} le
limonier a deux mamelons , dont l’écorce fe mange.
Il eft des limoniers qui fleuriffent jufqu’à trois
fois dans la même année.
L e s C é d r a t i e r s o u C i t r o n n i e r s .
Ils ont la chair fort épaiffe & la pulpe légèrement
ac,ide.
Cédratier ordinaire.
------à fruit en calebaffe.
— — poncire.
------ à gros fruit..
•----- : à fruit cornu.
— — de Salo.
------à fleurs doubles,
------à fruits doux.
—-— de Florence.
— — à fruit alongé. j
— -r à fruit rugueux.
— — de Rome.
------à fruits à côtes. I
------à fruit fillonné.
;• -— - à».fruit glabre. . ;
——-r à fruit limoniforme,
— — à petit fruit.
C e qui difiingue le mieux les cédratiers ou citronniers
des limoniers, c ’eft î’ épaiffeur & les ru-
goiîtés 'de leur écorce. Ce font les plus beaux &
Les plus productifs des arbres de leur famille. Les
quatre premières variétés portent dés fruits monf-
trueux. L’écorce de. ces fruits, ou mieux l’huile
effentielle qu’elle recèle, fert à la parfumerie &
à l’art du liquorifte. La foibleffe de l’acide dé leur
pulpe les' rend inférieurs aux limons 5 auffi les
cultivé-t-on plus pour l’agrément que pour l’utilité.
- Ce grand nombre de variétés, uniquement
prifes, pour ainfï dire, autour de nous, indique
combien, elles doivent être abondantes dans l’Inde
& îles qui en. (dépendent, dans la Chine, l’Italie
méridionale, I’Efpagne , je Levant, l’Afrique,
l’Amérique j tous les jours il s’en forme de nouvelles
par les mélanges Hybrides. Voye^ ce mot.
Quelques-unes de ces; variétés forment de
grands arbres j. d’autres., des arbres .moyens 5
d’autres, de très-petits arbuftes'. Là néçefiité où on
eft j dans le climat de Paris , de les tenir dans des
çaiffes, oblige d’empêpher les premiers de s'élever.*
La hauteur de quinze à vingt-pieds , qu’on
leur voit quelquefois, les rend même d’un aipedt
peu agréable & augmente les difficultés de leur
placement dans l’orangerie, de leur tranfport,
de,leur taille , &c. Ceux très-bas & à vafte tête
font, eh conféqüence, préférés par moi.
. Les fruits des prangers ne mûri fient qu’à la fin
I i i i v