
bois de charme, n°. 11 , fe trouvèrent les mêmes.
56. Peuplier d'Italie. Bois d'un tronc de 20 ans.
Il produifit, en 28 minutes, 26 degrés de chaleur.
En 1 heure 40 minutes, les charbons étoient
éteints, après que le thermomètre fut defeendu à
23 degrés. En 12 heures, l’évaporation de l’eau
fut de 12 onces. Les charbons pelèrent 6 gros,
& les cendres 3 gros.
Les autres propriétés obfervées fous le n°. 33,
fe retrouvèrent ici.
En4rheures, les charbons s’étoient éteints, & lè
thermomètre étoit defeendu à 38 degrés. En 12
heures, la perte de l’eau évaporée fut de 2 livres
4 onces. Les charbons pefoient 1 qnce & demie,
& les cendres 3 gros. <
Ce bais s'alluma trèt-difficilement. Il fuma beaucoup
, & avoit une telle tendance à s’éteindre,
qu’il fallut employer le foufflet > ce qu'on n'avoit
jamais fait pour les autres.
E. Bois de branchage coupé hors fèv e , parfaitement
• féché & brûlé fous la chaudière murée.
57. Sapin commun. Bois de tronc d'un arbre de
80 ans.
60. Branchage et un hêtre de 120 ans, d'un poids égal
aux 200 pouces cubes du bois.de tronc du n°. •6.
Il produifit, en 39 minutes, 50 degrés de chaleur.
En 1 heure 60 minutes, les-çhaibonss’éteignirent,
& le thermomètre marqua 27 degrés. En 12
heures , l’eau perdit en évaporation 1 livre 3
onces. Les charbons pefoient 1 once , & la cendre j
3 gros.
Du refte, mêmes propriétés que celles ob- ;
fervées n°. 4 6. \
58. Epicia. Bois d'un tronc de ICO ans.
Il produifit,en 37 minutes, 3; d.egrésde chaleur.
En une heure 30 minutes, les charbons s’étoient
éteints, & le thermomètrè âvoit defeendu à 32
degrés.En 12 heures, l’évaporation de.l’eaü fut de
1 livre 10 onces & demie. Les charbons pefoient
7 gros, & les cendres 3 gros & demi.
C e bois eutles autres propriétés dé celui n°. 50. |
D. Bois coupé hors fève , & brûlé vert fous la ckau- 1
di'ere murée.
Les réfultats obtenus par les expériences faires
avec du bois vert ,ne fe trouvèrent pas tout-à-fait
dans les mêmes rapports. L’effet du feu diminuoir
dans la proportion de l'humidité renfermée dans?
le bois. Tous les bois mous brjiioient mieux verts
que les bois durs, parce qu’ ils, fe /échoient plus
vite au feu que ceux-ci. Cependant l’effet produit
par le feu de chaque efpècé de bois , fut fenfible-
mentplus foible que celui des’bois fecs. Tous ces
boiss’allumoientplus difficilement, fumoientplus
fort&avoient plus depropenfion à s’ éteindre; Je me
bornerai à faire connoître, par un feul exemple, le
rapport du. feu de bois^vevt, avec cqlui du feu de
bois fec. Il fuffira pour faire voir combien fe fait
de tort, celui qui ne fait pas fa provifion de, bois
fec.
ƒ 9. Hêtre. Bols de tronc (tun arbre de 80 ans, brûlé
aujjitôt apfes la coupe.
Il donna, en 85 minutes, 30 degrés de chaleur.
Ce bois produifit, en 40 minutes, 3,7 degrés de
chaleur. En 3 heures, les charbons s’éteignirénr,
& le thermomètre defeendit à 44 degrés. En 12
heures, l’eau perdit par évaporation 3 livres 9
onces de fon poids. Les charbons reftans pefoient
1 once, & la cendre 4 gros.
La flamme fut affez v iv e , elle pétilla un peu, &
les charbons expofés à l'air libre avoient plus de
penchant à s’éteindre que ceux du bois de tronc
de la même grofleur.
61. Pin fauvage. Branchage d'un arbre de 100 ans,
égalant en poids les 203 pouces cubes du bois de
‘ trône du n°. 42.
. Ce bois produifit, en 24 minutes, 37 degrés de
chaleur. En 1 heure & 30 minutes; les charbons
s’étoient éteints, & le thermomètre marqua 30 degrés.
En 12 heures, l’eau perdit 3 livres 11 onces
par i’ëvapofatfon; Les charbons reftans pefoient
6 gros., & les cendres 3 gros.
Le feu brûla avéfc -vivacité, pétilla un peu &
ne fuma guère-. C e bois certifient beaucoup au four;
eh très-peu de temps il y produit un haut degré
de chaleur , & dans cë cas on ne regarde pas à la
longue durée descharbons. ||
On peut connoître par ce peu d’ exemples, le
rapport de l’effet du feu produit par 1 e ’-bois de
b ranch âge , avec celui produit par le bois de. tronc,
l’un & l’autre de ces bois dans l'état fec étant d’un
poids égal. Pmfieurs expériences m’ont prouvé
qu’ il étoit allez femblable. Il ne faut pas s’ attendre
à trouver une proportion rigoureufement exacte;
elle n’eft-pas poffible , puifque la 1 force, des
branches varié toujours beaucoup.
Tels font lés réfultats des expériences que- j’ai
faites jufqù’ à préfënt, fur les rapports de combuf-
tibilité des bois ; je les,ai portés au tableau A ci-
après , pour les préfenter fous un point de vue
plus refferré & plus convènable.
Dans la trôifième feiftion je ferai voir de quelle
manière on peut calculer & trouver Je prix de
chaque genre & de chaque efpèce-de bois, eu
égard aux différens effets qu’ils produifent au feu.
T r o i s i è m e s e c t i o n .
J)e l'avantage qui résulte, des expériences
faites sur la combustion des bois.
L’avantage que l’ on peut retirer des expériences
précédentes, confifte furtout en ce que les/.-ré-
fultacs qu’elles préfentent, nous mettent en état
de proportionner le prix du b o i s brûler ^,l’ effet
-qu’il produit, & en ce que., connoilfant les propriétés
de chaque efpèce de bois de feu, nous
pouvons choifir ceux qui conviennent à nos bèfoins.
Pour déterminer la valeur proportionnel^ .de
deux chofes d’effet différent , il But que'le prix
del’une de des chofes foit déjà connu ; autrement
il elt impoflible d-obtenir aucun rapport. Qu’Il
s’agiffe donc d’établir le rapport de la valeur ou
du prix de deux ou de plufieurs efpèces d e bois,
il faudra neceffairement que le prix d’ une efpèce
foit déterminé. Ce prix dépend du vendeur, & fe ;
maintient félon la concurrence des acheteurs', &
le manque ou l’abondance de la chofé. Les autres
prix de chofes femblables doivent, pour être juftes,
s’établir d’après Us rapporté des effets que chacune
produit.
Ainfi on ne pourra déterminer le prix proportionnel
d'une certaine quantité de bois de'tremble,
avec.celui d’une, me me. .q u.a n tiré d e,bpj.s^de hêtre,
qu’au préalable on ne connoifte le prix du hêtre,.
Quand ce dernier fera bien .connu1, il fera très-
facile d’établir celui du tremblé , en fuivant la
proportion des effets produits par l’un & par
l’autre.
Qu’il s’agiife maintenant de réfoudre cette
queftion :
t Comment calcule-t-on, d'après les effets trouvés-par
les- expériences, le rapport du prix dé chaque'- efpèce de
bois h brûler, en fuppofant• quelle prix du, bois d'un
•hêtre de 1<W ans foit-de fix florins pour- '98 poucès
cubes ? ^
Pour faire ce; calcul ., il faut-confidérer ; i°. la
différencejdu plus haut degré marqué parle thermomètre^;
z°.. la durée de chaleur jnfqu’au moment
de l’extinôtîon des charbons ; 30. la perte de l’eaii
occafôonnée par l’évaporation : car1 le bois qiii
procure la chaleur la plus1 grande:, Srqui fe fou-
tient le plus Hong-temps & au plus haut degré, *
doit naturellement être le meilleur. Quant aux ■
eireonftances de la facilité avec laquelle brûle une ,
-efpèce de bois., de la promptitude de l’ effet qu’ il ;
produit, de la moindre tendance qu’il a i s’érèindre,
du moins de fumée qu’il donne, & ;autres fem-s
blables, elles peuvent, il eft vrai, augmenter ou
diminuer le prix du bois, mais elles ne doivent pas
être prifes en confidération dans nos calculs, attendu
que ces .propriétés plaifent ou déplaifept
P^iou -t^ioins félon l’ufage: que l’on dpit faire du
On fe bornera donc, dans ces calculs, à chercher
quelle elt la valeur d’ un bois, à l’égard d’ un
autre , fous le rapport feulement du degré & de
la durée de châleur. Quant à la diminution que ie
prix d’une efpèce de bois ainfi déterminé peut
éprouver, à caufe de certaines propriétés deia-
gréables, elle eft arbitraire & dépend beaucoup de
ci r confiance s différentes.
I Je fais l’opération de la manière fuivante :
Suppofé que je veuille favoir quelle e ft, fous le
rapport de la combuftibilité, la valeur d’une certaine
folidité de bois de tremble, telle que celle
du n°. 29 , en fuppofant .qu'un: même folidité de
bois de hêtre, v.° 6,, coûte 6fl>r (13 fr. 40 cent.) ,
je cherche d’abord la valeur proportionnelle du
tremble fous le rapport du plus haut degré de
chaleur qu'il produit, & à cet effet je me fers de
la; règle de trois, & je dis : Si 62 degrés de chaieur
: valent 6 florins, combien vaudront 49 degrés? Je
I trouve par cette opération que le tremble vaut
fous ce rapport 4 flor. 44 ks eutzers■ 2 pfepins f 12
fr. 17. cent.). Enfuite je cherche la valeur proportionnelle
de ce même-bois de tremble avec celle
du hêtre fous le rapport de la durée de la chaleur,
& opérant par la règle de trois.compolée , je dis :
Si 3 heures 43 minutes, ou 223 minutes de chaleur,
valent 6 florins, le thermomètre étant à 41 degrés,
combien vaudront .2 heures 13 minutes, ou 1,33
minütes.de ch aleur fe thermomètre étant à 39 degrés?
Je trouve 3 flor'. lo.kr. 2. pf. (,8 fr. J^cèpr.)
Enfin je chetche le rapport d’après l’évaporation
de I’eàu , & je dis : Si '4. livres 4 onces ou onces
d’eau s'évaporant, le bois vaut 6 florins, combien
vaudra-t-il s’il n’y a eu qu’une évaporation .de 2
livres;’3 cn.ces, pu 37 onces ? Je trouve que fous ce
de,rnier r’apporty le, tremble ya.ut 3 flor. 1,3 kr., 3' ,pf.
(8 fr. ,38 cent.) ,, f additionne Tes trois .réfultats., &
l'es divifanc par .trpis', j’ai 3 flor,. 46. kr. 3, p f. | ,( 9
fr. 72 centimes^)',1 pour prix proportjpnhél dû, bois
dé tremble , eh fuppofant qu’ une même quantité
de>ow.4é,,nétre vaille';<5 fforin? Ç.,13 tf.40 cent.). I
J'ai calculé de cette: manière le prix déboutés
les efpèces de bois, comme on peut le voir parle
tableau'A.'
A Si-les1 cordes dès différens genres & des différentes
efpèces.de bois conte no.i en t toujours la
même folidité de bois , il n’y ; auroit pas de réduction
à fâirê,-, Mai s- comvne la contenance cubique
ou>folidité de bois d’ une, niême Qorde varie , félon
que i’efpace renfermé dans cette corde fe trouve
pîusou moins rempli, às fai fondé ce qu’ il i’eft par
du dois de:bûcheS ou des rondins, par des bâches
ou des rondins plus’ ou moins forts, & par du Bois
plus ou moins uni ou noueux ; ;’ai dû faire fur cet
objet des recherches auffi multipliées que minutieu-
fes, pour m’ aflurer quelle étoit la maffè de chaque
éfpèce de ^ofÿ'qué contenoit une même corde.
Je m'afturâî, delà mahièré ci-après,‘dé la con