
une grande confommation dans l’ Inde, en guîfe de
C ornichons. On en apporte quelquefois en
Europe.
ACHIME. Achimus. Plante de l’ Inde q u i, félon
quelques botaniftes, doit être réunie aux T r o -
phis, & félon d’autres former un genre particulier
qui a été appelé Streble par Loureirô. On ne la
cultive pas dans les jardins d’Europe.
A CH lM E N f. Achimenes. Genre déplantés qui
a été appelé auffi Cyrille par Lheritier, T re-
virane par Willdenovr, & C olumnée par La
marck. Voye^ ce dernier mot.
ACH IO . Un des noms du R o u c o u .
ACHIRA. Le Balisier s’appelle ainfi au Pérou.
ACHIROPHORE. Achirophora. Genre de
plantes établi pour placer la Porcelle minime.
Voyei ce mot.
ACHMÉE. Achmea. Plante du Pérou qui conf-
titue un genre dans l’htxandrie monogynie &
dans la famille des afperges. Nous ne la cu'tivons
pas dans nos jardins.
ACHNATHERON. Achnatherum. Nouveau
genre de graminées.établi pour quelques Agros-
tides qui n’ont pas les caractères des autres.
ACHNERIE. Achneria. Autre genre de graminées
qui ne contient qu’une efpèce, laquelle faifoit
partie des Eriachnes de R. Brown.
ACHNODONTON. Encore un genre de graminées
qui réunit quelques efpèces de Fléoles &
de Phalarides* Voye[ ces mots.
ACHOCHON. Synonyme de Leonie.
ACHONRON. Efpèce de Myrthe.
A CHOU. C ’ eft le Bresîllet.
A CHOVAN. On donne ce nom à une efpèce
de C amomille.
'A CH YO U LO U . Une Malpighie porte ce
nom.
ACHYRONIE. Achyronia. Arbufte de la Nouvelle
Hollande, qui feul conftitue un genre dans la
diadelphie décandrie. Nous ne le cultivons pas
dans nos jardins.
ACHYRY. Efpèce de PERiPLOCAdes Antilles.
A C IA ou ACION. Acta.- Genre de plantes qui
ne diffère pas du Goupi.
ACIANTHE. Acianthus. Genre de plantes de la
gynandrie diandrie & de la famille des orchidées,
qui renferme trois efpèces originaires de la Nouvelle
Hollande &r qui ne paroiffènt pas pouvoir être
cultivées dans nos jardins.
ACICARPHE. Acicarpka.Genre de plantes de
l’Amérique méridionale, qui feule forme un genre
dans 1a fyngénéfie féparée & dans la famille des
cynarocéphales. On ne la cultive pas en Europe.
ACIDE. On appelle ainfi une fubftance folide,
liquiJe ou gazeuze, qui eft piquante fur la langue,
qui rougit la plupartdes couleurs bleues végétales,
qui,, forme des fels avec les alk-dis, les terres, les
métaux, & c .
Les cultivateurs faifant emploi de quelques acides
, je crois devoir les mentionner ici.
L’Acide sulfurique eft la combinaifon du
foufre avec l’oxigène. On l’appeloit jadis huile de
vitriol. Avec la Chaux il forme le Gypse ou
pierre à plâtre; avec I’Argile, I’AlüN} avec la
Potasse , le Sulfate de potasse ou tartre
vitriolé; avec la Soude, le Sulfate de soude
ou fe l de Glauber\ avec la Magnésie, le Sulfate
DE MAGNÉSIE ou fel d*Epfom3 fel de Sedlitç;
ces trois derniers fels font d’un grand ùfage
comme purgatifs; avec le Fe r , le Sulfate de
FER ou vitriol vert, ou couperofe verte ; avec le Cui-
vre , le Sulfate de cuivre ou vitriol bleu3 ou
couperofe bleue, poifon très-violent; avec le Z inc,
le Sulfate de zinc ou vitriol blanc.
Variée fulfurique très-étendu d’eau (une goutte
pour chaque ve r re ), a une agréable acidité &
peut être employé en boiffon dans les chaleurs &
dans les maladies putrides. Moins affoibli, il favo-
rife fingulièrement le blanchiment des toiles
écrues.
Lorfque Yacidefulfurique contient une plus grande
quantité d’oxigène,il devient gazeux & s’appelle
acide Juifureux. On l’obtient en biûlant le foufre.
Il eft mortel pour tous les animaux qui le ref-
pirent, mais très-propre à blanchir le linge, à faire
difparoître les taches de fruits, & c . Koy.SouFRE.
L’Acide nitrique eft lacombinaifon de l’azote
avec l’oxigène. Il ne diffère de l’ air athmofphéri-
que que par fes proportions. Combiné avec la po-
taffe, il forme le Nitre ou Salpêtre , fel qui eft:
d’ un grand ufage en médecine & entre dans la
compofition de la poudre à canon. La pierre infernale
eft du nitrate d’argent fondu.
L'Acide muriatique eft le conftituant, avec
la fonde, du fel marin, fi utile dans la cuifine : fur-
chargé d’ oxigène, il eft tiès-propre à blanchir inf-
tantanément les toiles & à ôter les taches produites
par les végétaux; mêlé avec l’aciie nitrique, il
forme Y eau régale qui eft le diflblvant de l’or; combiné
avec I’Ammoniac, il produit le fel de ce
nom , dont l’emploi dans la médecine & dans les
àrts eft fort étendu.
L’Acide acétique eft un.e des parties confti-
tuanres des végétaux dont on le retire par la dif-
! tiilation. Etendu d’eau, il forme le vinaigre dont
on fait une fi grande confommation dans les cui-
fines, dans la médecine & dans les arts.
A C I n
Les Acides mAlique, c itr iq ue , t ARtA- j
REUX & c . , qui fe trouvent, egalement dans |
les végétaux! n'eir font que des modifications, j
Voyei pour le furplus le Dilhonnaire de ClurAie.
Des cultivateurs doivent toujours a-voir une pro- |
vifion de vinaigre pour en donner en boiffon.ai leurs
ouvriers & à leurs befiiaux pendant les chaleurs
de l’été. Voye{ fon article.
L’Acide carbonique, qui efl la combinaifon
du C arbone 8c de H H I f l >»«? ■ § ■ §
rôle dans la végétation. 11 eJi par oonfequent bien
important que les cultivateurs connohlcnt les phénomènes.
qu’il préfente. Tou)purs il eft ou fix e,
c ’eft I’A ir fixe de quelques auteurs, ou fous
•forme de Ga z , c ’eft le Gaz acide carbonique.
Dans ce dernier état il ne diffère phyfiquement de
l’air que par fa plus grande pefanteur , car il elt g g
vifible comme lui. On en trouve toujours dans les
couches inférieures de l’atmofphère; mais il n elt
pas inhérent à leur compofition , car il tend
conftamment à fe combiner. Il ne peut entretenir
ni la vie des animaux, ni la combuttion. Les
végétaux en fermentation en développent de
grandes quantités, principalement le vin , la
bière. L’eau l’abforbe, mais ne le retient pas
long-temps ; de-là la néceffité de tenir les eaux
minérales gazeufes, foit naturelles, foit artifi^|
cielles, dans des bouteilles bien bouchées.
L’état d’un homme ou d’un animal qui a perdu
la refpiration, & par fuite le mouvement, pour
avoir refpité du gaz acide carbonique, s appelle
A sphyxie. Tant que le corps n’a pas perdu toute
fa chaleur naturelle, il y a efpoir de fauve* cet
homme ou cet animal par le moyen des excitans
& l’ infufflaribn de l’air dans les poumons. Voyei
A sphyxié & Noyé.
Y Acide carbonique fe combine avec les mêmes
corps que les autres acides y avec la C haux, il
forme la Pierre calcaire; avec la Po t a s se ,
laSouDE, le T e r , le C uivre, le Zin c , des
carbonates.
Tous les végétaux donnent de Y acide carbonique
, non-feulement par la fermentation , mais encore
par lacombuftion. Mais d’où vient-il, dira-t-on
peur-être? fans doute & de l’atmofphere dont il eft :
foutirépar les feuilles, ainfi que le conftatent les expériences
d’ ïngenhouze, de Sennebier,de Théod.
de Sauffure & d’un grand nombre d’autres phyfi-
ciens, & des racines où il entre avec l’eau de la .
végétation. C ’qft à Sennebier qu’on doit de con-
noître que le gaz acide carbonique eft décompofe
par la partie verte des feuilles, que le carbone
entre comme partie conftituante de ces feuilles,
ainfi que du bois , & que l’oxigène eft verfé dans
l’atmofphère dont il amélioroit la compofition. Le
dernier de ces phyficiens a de plus reconnu:
i° . Que la végétation des plantes eft arrêtée par
leur expofition au foleil dans des vafes contenant
de la chaux éteinte pour abfoiber tout Y acide carbonique
de leur atmofphère. > .
2°. Que l'air qui contient un douzième d’acide
carbonique eft plus favorable à la végétation que
celui ordinaire, & que celui qui en contient une.
plus grande quantité eft mortel pour les plantes,
qui ne peuvent en décompofer davantage.
3°. Que le terreau qui fournit ce gaz à la couche
inférieure de l’atmofphère eft avantageux
fous ce rapport, lorfqu’il eft à 1 air libre , mais
fouvent devient nuifible lorfqu’ il eft recouvert
d’une cloche ou d’un châffis. Les jardiniers di-
fent que le plant eft Fondu lorfqti il périt par cette
caufe. .
40. L’eau chargée à'acide carbonique femble d a-
bord n’avoir pas d’effets fur les plantes, mais
enfuite elle accélère beaucoup leur végétation.
Les plantes nourries dans une atmofphère
furchargée d'acide carbonique fourniffsnt une plus
grande quantité de carbone; dans ce cas, il
faut les tenir au foleil , car elles périffent plus
0 i moins promptement à l'ombre. ^ <
6°. Le gaz acide carbonique pur s oppofe a la
germination des graines. .
V oy e i, pour le furplus, les articles correfpon-
dans. du Dictionnaire de Chimie.
ÀCIDOTON. Acidoton. Arbriffeau originaire
de la Jamaïque , que Juflieu a réuni aux Adelies,
mais qui en paroît fort diftinét.
Oh cultive cet arbriffeau depuis fort long-temps
dans nos orangeries, où il fleurit tous les ans, mais
où il ne donne jamais de fruit. Il fe multiplie fore
facilement de rejetons qu’on enlève au printemps,
! & plus difficilement de boutures qu’on place dans
des pots fur couches & fous châffis. Les pieds qui
proviennent de ces deux fortes de multiplications
fe repiquent l’année fnivante & fe conduifent
comme les vieux. Une terre à demi confiftante
& des arrofemens fréquens en été font favorables
à l’accroiffement de cet arbufte, qui ne porte
aucun intérêt à tous autres qu’aux botaniftes.
ACIER. L’emploi que font les culrivareurs des
différentes fortes d‘acier doit les déterminer à étudier
les caractères auxquels on reconnoît leur
bonté. Je n’entreprendrai pas ici de développer ces
cara&ères, attendu que cela ne psut fe faire en
peu de mots, & que ce n’ett réellement que par
la pratique qu’on s’en forme une idée pofitive ;
{mais j’engagerai à faire , foit à la forge, foit
| à l’ufer, toutes les obfervations qui peuvent con-
j duire à n’employer ni les aciers trop durs , ni les
1 aciers trop tendres.
} ACINARIA. On donne cè nom au V arec
J flottant.
{ ACINIER. Le Néflier aubépine porte ce
| nom dans quelques lieux.
1 ÀCINOPHORE. Acinophorus. Champignon ori-
B i