a été formé aux dépens des P olypodes de Lin-
nxus.
Le Polypode en ARBRE lui fert de type.
C YA TH O D E . C y a t h o d a . Genre de plantes de la
pentand rie monogynie & de la famille des b icornes,
renfermant deux efpèces, qui font des
arbres de la Nouvelle-Hollande, dont les fruits fe
mangent. Ils ne fe cultivent pas en Europe.
C Y A T H O P H O R E , C y a t h o p h o r a . Genre de
plantes établi aux dépens des Hypnes , mais qui
ne diffère pas 4e I’Anictanpb.
C YATHU LE . C y a t h u l a . Genre de plantes qui
rentre dans celui appelé C a d e l a r i .
ÇYBELE. C y b e le . Genre de plantes dont celui
Sténocarpe ne peut être féparé,
CYCLOPHORE. C y c lo p h o m s . Genre déplantés
de la famille des fougères, établi aux dépens des
Poeypodes 8ç des A crostiche s. Il diffère à peine
des C a n pq le é e s ,
CYCLOPTÈRE. C y c lo p t e r u s . Genre de plantes
qui ne fe caraâérife pas allez pour être féparé des
G r ev il lé e s .
CYGNE. C a n u s c y g n u s . Efpèce d’oifeau du genre
des C a n a r d s , fort voifïne de celle de POie ,
qu’ on élève quelquefois fur les rivières, les étangs,
& furtout fur les pièces d'eau des jardins de
luxe.
Lorfque les châteaux étoient entourés de parcs
& d’avenues dont les produits n’étoient point
comptés , on pouvoit placer des c y g n e s dans les
baffes-cours, dans les foffés de ces châteaux, fans
s’apercevoir de la grande dépenfe de leur nourriture
& du peu de valeur comparative de leur
chairs mais depuis que les progrès de la culture
& la diminution des fortunes ont forcé de calculer
la dépenfe 8é la recette, il n’a plus été permis
d'en avoir autre part que fur les grands étangs,
ou la deflruétion qu ils font des petits poiffons eft j
peu fenftble.
San? doute on ne peut trouver mauvais qu’un
homme riche nou.rriffe des c y g n e s pour fon plaifir j
mais eft-on obligé pour cela de l’approuver ?
J’admire autant qu’ un autre la beauté du c y g n e
& la noblefle de fa natation 5 mais j ’ai confta/nment
vu tous les jardins,, autres que ceux dits p u b l i c s ,
t-orome ceux des Tuileries, du Luxembourg ,
de Verfailles, tellement dévalués par.eux, que Je
rf fte convaincu que l’agrément qu’ils donnent eft
bien inférieur aux dégradations qu’ ils y caufent,
i En effet, là où on en place, il n’eft plus d’eaux
limpides, de verts gazons, fans contredit les plus
beaux ornemens des jardins. Il faut continuellement
enlever les débris de plantes & de plumes qui
nagent fur ces eaux, les excrémens qui faliffent
ces gazons, renouveler ces derniers prefque tous
h s ans.
La nourriture des c y g n e s , comme celle des oies
fe compofe de l’herbe qu'ils coupent avec leur
large bec & des graines qu’on leur donne, &
comme les canards, de poiffons, de reptiles *
d’iofeftes 8c de vers. La manière de les éduquer &
de les -conduire ne diffère pas dè celle décrite à
l’article Oie . Ainfi j’y renvoie le leéïeur.
Nos pères offroient fouvent des c y g n e s rôtis
dans les repas d'apparat. Cette mode eft paffée
mais on mange encore quelquefois des jeunes dans
les maifons où on en élève. En trouver pour cet
objet dans le commerce, eft çhofe extrêmement
rare, attendu q u e , ainfi que je l’ai déjà d it, ils ne
fe vendent pas la moitié de ce qu’ils ont coûté.
CYLINDRIE. C y l i n d r i a . Arbre de la'Cochin-
ehine, qui feul conftitue un genre dans la tétran-
drie monogynie.
On ne le voit pas dans nos jardins..
CYLI$TE. C y l i f t a . Arbriffeau grimpant des Indes
, qu’ on ne cultive pas en Europe; Il forme feul
un genre dans la diadelphie décandpie, fort voi-
fin des Dolics.
CYMBACHNÉE. C y m b a c h n e a . Genre de plantes
de la triandrie digynie & de la famille des
graminées.
CYMBIDION. C y m b id iu m . Genre de plantes
établi par Swartz pour placer des Angrecs , des Limodores , des Satyrions , des Ophryses.
Il fe rapproche infiniment des Bleties , des So-
brales, des Fernandezies , des Isochiles,.
des Brassavoles & des Ornithidions.
CYNIMOSME. C y n im o fm a . Arbre de Ceylan>
qui a une odeur de cumin. Nous ne le cultivons
pas. On ne connoî-t pas complètement les parties
de fa fructification.
C YN Q C TO N E . C y n o l t o n u m . L’Ophyorise
mitre a le, mal obfervée, a donné lieu à ce genre,,
qui ne doit pas être adopté.
CYNODONTE. C y n o d o n t iu m . Genre de plantes
de la famille des mouffes, qui renferme fept
efpèces enlevées à ceux appelés Didymodon,.
Dicranion 8c Trighgstome, lefquelles fai-
foient partie de celui des Brys , & fe rapprochent
de celui des Swartzies.
Le Trematodon lui a été réuni»
CYPÉROÏDES. Famille de plantes autrement
appelée des Souchets.
ÇYPHIE. C y p h i a . Genre de plantes établi aux
dépens des Lobélies.
CYPRÈS. C u g r e t fu s . Genre de plantes de la mo-
•e monadelphie & de la famille des conifères,
nuiraffemble huit arbres, prefque tous fore grands
A d'une importance majeure pour les conftruc-
tions civiles 8c navales dans les pays où ils croif-
O b f e r v a t io n s .
Le genre appelé SchubertiE par Mirbel &
T aXODION par Richard, a été établi aux dépens
morts empêche, en Turquie, de faire de fon bois
un emploi très-étendu , malgré fa beauté & fort
incorruptibilité, parce qu’on ne l’abat jamais volontairement,
& qu’il elt altéré au coeur lorfque les
vents le font tomber naturellement. Ce ne font
que les pieds venus d’eux-mêmes dans les terrains
incultes qui peuvent être coûtés, & on attend
rarement qu’ ils foient parvenus à toute leur grandeur.
de celui-ci;
bJpeces.
| | Le Cyprès pyramidal.
Cuptejfus fempervirens. Linn. b D Orient.
2. Le C y pr è s à rameaux pendans,
Cupreff-s penduLa. Lhér. b De l’Inde.
3. Le C yprès à rameaux écartés.
C u p r e j f u s p a t u la . Ihunb. b Du Japon.
4.’ Le Cyprès du Japon.
C u p r e j f u s ja p o n ic a , Thiinb. b Du Japon. ,
y. Le CYi'RÈs auftral.
Cuprejfus auftralis. Pettoon. b De la Nouvelle-
ïîollande.
6. Le CY'PRéS thyoïde.
C u p re jfu s t h y o id e s . Linn. b De l'Amérique fe p-
tentïionale. # / . 7. Le C ypr è s junipéroide.
C u p re jfu s ju n ip e r c id e s . Linn.b DuCap deBonne-
Efpérance.,
8. Le C yprès dift’ique.
C u p re jfu s d i j i i e h u . Linn. b De l’Amérique fep-
tentrionale.
Cultute.
Il eft peu d’ arbres qui aient été auffi célèbres
dans l’antiquité que le Cyprès , ioit à raifon
de la longue durée de fa vie & l’incorruptibilité
de fon bois, foit par l’ufage généralement adopté
de le planter autour des tombeaux, ufage fondé
fur fa verdure fombre 8c permanente , ainli que
fur fa forme naturellement pyramidale. Si les
Grecs le chantent moins aujourd’hui qu’autrefois,
ce n’eft pas qu’il ait ceffé d’être mtéreffant à leurs
yeux fous ces deux rapports, c’eft que la tyrannie
fous laquelle ils vivent a émouffé leur fenfibilité, a
étouffé leur génie poétique.
C’eft encore dans la Turquie d’Europe 8c d’A-
fte, dans la Sicile, dans le midi de l’Italie, c’eft-
à-dire, dans les pays jadis occupés par les Grecs ,
que le, c y p r è s eft le plus cultivé. On n’en voit pas
autant dans le midi de la France & de l’Efpagne,
ainfique dans le nord de l’Afrique, qu’il feroit bon
qu’il y en eût.
Nulle part, dans cespaySjlecyprâr conftitue des
forêts naturelles, mais fréquemment il couvre de
grands efpaces autour des villes 8c des villages.
La plus étendue de ces forêts artificielles eft, fans
doute, celle qui eft aux portes de Conftafïtifrople,
dont la longueur eft de deux lieues , au rapport
d'Olivier,, de l’ Inftitut.
L’ uiage de confacrer le cyprès aux mânes des
S i, par fuite des idées trilles attachées au nom
des c y p r è s , on ne fe trouve pas difpofé à le prob
crire , il patoïtra propre à figurer en avenue, à
comrafter, foit par fa forme, fort par fa couleur,
avec la forme & la couleur des autres arbres d un
jardin payfager. Il eft d’un impofant effet ifolé
au milieu des gazons, furtout lorsqu'on lé regarde
de loin. Il embellit même, dans fa jeuneffe, le boudoir
des belles. C ’eft uniquement en maflif qu’il
n’eft pas d’un agréable afpeét.
Toutes les fortes de terrains conviennent au cy-
p r è s . Je l’ai vu en Italie profpérer fur les coteaux
les plus arides & dans des plaines fréquemment
inondées, li m’ a paru cependant que les terrés fa-
blonneufes font ceiks qu’ il préfère- Je voudrois
que toutes les haies de- nos dépàrtemens baignés
par la Méditerranée en offriffent des files qui don-
neroient un revenu dans l’avenir fans nuire aux
récoltes voifines, fon ombre , lcrfqu il eft ifolé j
ne pouvant avoir d’effet, 8c iés racines étant plus
profondes que füperficiélles.
La croiliartce des c y p r è s eft plus lente que celle
de la plupart des autres arbres verts, fans cependant
que celui qui le plante Oans fa jeuneffe puiffè
dire qu’il ne pourra jouir des produits d fa vente
daris fa vieil le ife. Il fuppOfte aff z bien 1 eàgage ,
mais il n’eft jamais avantageux dé l ’y aifüjettir.
Son bois eft dur-, d’ ufi grain fîo, d’une couleut
rougeâtre, d’une odeûr forte qui empêche d’en
faire des lambris, dès armoires 8c autres meubles.
Airifi que je l’ai obfervé, il fe cofiferve longtemps
à l'a ir , dans la terre 8c dans l’eau, fans
; s’altérer, ce qui le reiid très-précieux pour urtê
infinité d’ ufages. V o y d \ C èdre.
Je ne crois pas que nu lé part, dans la Turquie
, on faffe dès pépinières de c y p r è s . I! paroît
que partout on fe contente de lever céüx qui ont
crû naturellement dans les terrains incultes pour
les planter là où on veut qu’ il y en ait j & une foi*
en place, on les abandonne à eux-mê«ne$^ Ainu
je n'ai rien à dire fur leur culture dans ce pays. Il
en elt de même dans le midi de la France, g
Les gelées du climat de Paris frappent fréquemment
de mort les jeunes c y p r è s laiffés en pleine
terre j en conféquence, on doit femer en terrine
la. graine deftinée à les reproduire. C'eft au
printemps, 8c , s’il eft pôffible, fur couche que
Te! fait cette-Opération. Lé plant le vé , lès terrihes
,fe placent au rtord & sr’arro'fent légèrement, mais
fouvent, pendant les chaleurs de Pété. Oh les
rentre dans l’orangerie à l’approche des froids.
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