
A AL. Arbres cités par Rumphius comme pro- ■
près à Ule d'Amboine . où Lur écorce fert a I
aromatifer le vin de fagou. On ignore le genre J
de ces arbres.
AALCLIM. Nom de pays d'une Bauhine de
l'Inde j qui s'emploie en médecine comme émolliente,
AAVORA. Synonyme d 'A v o iR A . •
ABUBANGAY. . Plante dont on mange les
feuilles en guife d'ofeille. Il efi à croire que c’ efl
la Begone de l'Inde.. . .
ABUBAYE. .Synonyme de Pa p a y e r .
ABABOUY. Nom de pays de la Ximénie.
ÀBACA. C ’ell le Bananier aux Philippines.
ABACADO. Le Laurier avocatier porte
ce nom.
ABAISSEMENT ' des hanchfs et de i A
c r o u p e . (Médecine vétérinaire.') Mouvement que
fait le eheval lorfqtMl palfe du repos au mouvement
3 & qui eft d’autant plus marqué, que cet
apimal eft plus vigoureux. Il faut donc y faire
attention, lorfqu’on en achète un , & pour cela le
faire partir brufquement au trot fur un terrain
plat. V^oye^ C heval.
ABAISSER une branche. On dit plus communément
Rabaisser.;
ABALON. Nom deT’Helonias dans les ouvrages
d’Adanfon.
ABAMA. Nom donné par Adanfon au genre
aujourd’hui appelé Nartèçe.
ABANDION. Synonyme de Bulbocode.
ABANGA, On donne ce nom au fruit d’un
Palmier de l’île Saint-Thomas.
AB A N U S . Nom arabe du Plaqueminier
EBENE.
ABAPUS. Synonyme de Gêthylis.
A BATAG E , fub. mafc. L’aétion d’abattre les
bois. L’ordonnance du mois d’août 1669 défend
de rien abattre dans les forêts, à compter du
15 avril jufqu’au i er bétobre (1 ). En cas de con(
1) Titre X V , article 4°*
DM. des Arbres & Arbufles,
travention, elle prononce contre les adjudicataires
une amende & la confifcation des objets coupés.
Prefque tous les auteurs qui ont parlé des bois,
les marchands qui les exploitent, les-ouvriers qui
les mettent en oeuvre , s’accordent également a
prétendre que la faifon exclufivement convenable
a Y abatage des arbres eft celle de l hiver. Ou
croit généralement qu’après la chute des feuilles,
les végétaux contiennent moins de'févè que pendant
le refte de l’année j qu’ ainfi les bois abattus
en novembre, décembre, & c ., doivent arriver
plus tôt à l’état de fie ci te. qu’on defirë, pour les-
employer aux divers üfages des arts.
M. Duhamel du Monceau, connu par fes travaux
auflî nombreux qu’utiles, s’ eft juftement
défié de toutes ces idées reçues. 11 a confulté
l’expérience ( i ) , & l’expérience a démontré que,
s’ il eft quelqu’époque où. les bois renferment une
moindre quantité de fève , cette epoque eft conf-,
tamment en juin & juillet. D exactes pefées
faites, de mois en mois, fur des pièces de même
eftence, de même â g e , de même volume , prifes
toutes d’ailleurs dans le même terroir , dans la
même fituation, à la même expofition, ne laiflent
aucun doute à cet égard.
On ajoute que la fève n’éprouvant point ^de
fermentation durant les froids , le bois qu’ on
coupe alors ri,’a pas à courir le danger qu’elle
l'altère. ( ,
Ce raisonnement nJadmettrort guère de réplique
, fi l’ hiver, contribuoit efficacement à fé-
i cher les arbres abattus -, mais il n’ en eft pas ainfi.
Tant que dure i’ abfence du foleil, le bois fépaté
de fa fouche, comme le bois fur pied, ne fe
dépouille fenfiblemetit d’aucune humidité : à très-
peu de chofe près les chaleurs y retrouvent tcute
la fève de l’automne. Ün1- abatage précoce n’évitera
donc pas cette fermentation, fi vraiment
elle doit avoir lieu.
Laiffons d’ailleurs les raifonnemens 5 M. Duhamel
nous met' encore à portée de parler d après
l’expérience, ce J'ai fa it , dit-il (2) , abattre dans
jd chacun des mois de l’année 1733 quatre chê-
dd neaux d’environ huit à neuf pouces de dia-
dd mètre. J’ai eu l’attention d’en faire abattre deux
» dans les premiers jours, & deux autres a la fin de
dd chaque mois..J’ ai fait réduire en foliveaux ces
dd arbres auffitôt qu’ils ont été abattus, & je les ai
dd dépofés fous un hangar, où ils font reliés jufqu’ à
dd la fin de l’année 1 7 3 6 . Alors je les ai fait tirer
dd pour les examiner. Comme la plupart avoient
(1) Voye-i celui de fes ouvrages intitulé : de l’ Exploitation
des bois, liv. I I I , chap. Y .
YaJ Ibidem,
W ; A