
des G o r t è r e s . 11 ne diffère pas de l’À g r yp h iLLF,
du R ohrie & du Be r c k h e y e .
APULI. La C anne d’ Inde porte ce nom.
AQUILAIRF. Aquilaria. Arbre de File de Java
& voifiues, qui forme feul un genre fort voifin de
I’A g a llo ch e, & dont le bois eft un de ceux qui
fe vendent fi chèrement dans l'Inds , fous le nom
de bois d'aigle. Nous ne le cultivons pas dans
nos jardins. Il ne diffère pas de I’O phispeRme.
A R A . C h a r r u e à deux oreilles, ufitée dans
le département des Deux-Sèvres. Voy. A r a ir e .
ARABOUTAN. Un des noms du Br e s ille t.
A R A C A - G U A C U . A R A C A - M I R L
La G o y a v e porte ce nom au Bréfil.
ARACHOUCHINI. Baume de I’Ic iqu ie r de
la Guyane.
ARACK ou RACK. Nom del’ EAu de-v ie dans
l ’Inde, & principalement de celles tirées du Riz
& du C o c o .
ARACUS. Nom ancien des V esces , G esses
& Orob es.
ARADECH. Synonyme d’AiRELLE.
ARAIGNÉE. Engorgement du pis des brebis,
attribué à la piqûre d’ une araignée, mais dû à la
mal-propreté , à des contufions, à la fuppreflion
de la tranfpiration , & c .
Cette maladie eft peu dangereufe & fe guérit le
plus fouvent feule, mais quelquefois elle donne lieu
à la Su ppur a t ion , à I’Ulcére & à la G angrène.
Voye\ ces mots.
ARAOAROU. C ourge qu'on mange en Amérique.
ARAOEBARA, Efpèce d’EüPHORBE.
ARAPABACA. Synonyme de Spigèle a n -
thelmentique.
ARAR. Le Miro bo lan c it r in porte ce
nom.
A R A T ICU . Fruit duC oro sso lie r hérissé.
ARAUCAIRE, Araucaria. Genre de plantes
de la monoecie monadelphie & de la famille des
crucifères , fort, voifin* des Pins , & qui réunit
deux arbres qui fe cultivent dans nos jardins,
mais qui y font très-rares. Voye^ pi. 828 des llluf-
trations des Genres de Lamarck, où il eft appelé
D om b e y ;
Le premier, I’A r a u c a ir e du C hili , eft un
des plus grands & des plus beaux arbres connus.
Il croît naturellement au Bréfil & au Chili, où
on mange fes femences,qui ont quelques rapports,
pour le goût, avec celles du Pin pignon , & où
on tire un parti très-avantageux de fon tronc pour
la charpente & la mâture. Ç ’eft feulement depuis
deux ou trois ans qu’il en eft venu de bonnes
graines en France , & le petit nombre de pieds
auxquels elles ont donné naiffance, ne permet pas
encore d’établir le mode de leur culture.
Le fécond, I’A r a u c a ir e de l a C olombie,
a été rapporté en Angleterre des montagnes ro-
cheufes où font les fources du Miffouri. On n'en
poffède que deux ou trois pieds francs en France.
On le greffe, mais avec peu de fuccès, fur I’Epi-
cea , par la difficulté de lui faire pouffer une
flèche. C ’eft un arbre d’ une élégance remarquable,
& qui deviendra un jour un des plus beaux orne-
mens dejios jardins.
ARBOIS. Un des noms du C y t is e df.s A lpes.
ARBOUSE. Fruit de I’ Ar bo u s ie r .
A R B O U S E D ’A S T R A C 'A N . Variété de
C ourge.
ARBOUSIER. Arbutus. Genre de plantes de
la décandrie monogynie & de la famille des bicornes
, qui raffemble une douzaine d’efpèces,
dont la moitié font cultivées dans nos jardins. 11
eft figuré pl. 366 des llluftrations des Genres de
Lamarck.
Efpéces.
1. L ’A r bo us ier commun.
Arbutus unedo. Linn. 1} Du midi de la France.
2. L 'A r bo u s ier à feuilles de laurier.
Arbutus laurifolia. Perf. T) De l’Amérique fep-
temrionale.
H L’ A rbous ier à longues feuilles.
Arbutus longifolia. Dum.-Coutf. De l’île de
Ténériffe.
4. L’A r bo u s ier à panicules.
Arbutus andrachne. Linn. De l'Orient,
y. L’A rbous ier à feuilles entières.
Arbutus integrifolia. Lamarck. De l’Orient.
6. L’ A r bo us ier ferrugineux.
Arbutus ferruginea. Perf. F> De l’Amérique.
7. L’A rbous ier d’Acadie.
Arbutus acadienfs. Perf. ï) De l’Amérique feptentrionale
.8
. L’A rbous ier mucroné.
Arbutus mucronata. Lam. T) De la Terre de
feu.
9. L 'A r bo u s ier boufferole.
Arbutus urva urfi. Linn. T? Des Alpes.
10. L’A rbo us ier des Alpes.
Arbutus alpina. Linn. Des Alpes*
11. L’A rbo us ier nain.
Arbutus integrifolia. Willd.frDe la Terre de
feu.
12. L’A rbous ier à feuilles de filarfa.
Arbutus phyllïre«.folia. Perf. b Du Pérou.
Culture.
La première efpècé, connue fous le nom vul*
gaire de frai fe r en arbre , à raifon dè la forme
& de la couleur de fon fru it, couvre des étendues
confidérables de terrain en Italie & en Ef-
pagne , & même dans quelques cantons du midi
de la France, où on emploie fon bois à biûler ,
fes feuilles à tanner les cuirs, & on en mange
fes fruits, qui font d'un goût fade fucré. Elle s’é lève
au plus à quinze pieds, & -refte verte toute
l'année. On la cultive dans les jardins de Paris,
mais elle ne produit jamais un bel effet, parce
que, foit ‘ les gelées de l’hiver, foit les empaille-
mens deftinés à l’en garantir, la mutilent. Il eft une
variété à fleurs rougeâtres, originaire d’ Irlande &
d’Allemagne, qu’elles refpe&ent davantage, tandis
qu’une autre à fleurs doubles en eft beaucoup
plus affeétée. On ne peut donc regarder cet arbrif-
feau que comme deftiné à orner les orangeries,
& c’eft à cette deftination que je crois qu’il faut
fe borner.
La multiplication de Yarboufer commun autrement
que par graines, eft fort difficile, & les pieds
qui proviennent des marcottes, des rejetons, & c .,
font d’une reprife incertaine & ne font jamais de
beaux arbres : en conféquence je ne parlerai que
de celle par femis.
La graine d'arboufer commun mûrit affez bien
dans nos orangeries, mais elle n’eft pas d’aufti
bonne qualité que celle du Midi ; aulfi eft-ce cette !
dernière qu’ il faut préférer lorfqu’ il eft poflible de
s’en procurer. On la répand, avant l’hiver, fur la !
furface d’une terrine remplie de terre de bruyère
qu’on place fur une couche à châfiis au printemps
fuivant, & qu’on arrofe au befoin. Cette terrine eft
, rentrée dans l’orangerie aux approches des gelées,
& mife, l’été fuivant, contre un mur expofé au
midi, légèrement ombragé, & arrofée comme
I- il a été dit plus haut. On peut repiquer le plant,
à deux ans , dans des petits pots, qu’on rentre &
place comme ci-deffus. A quatre ou cinq ans, ce
plant a plus d’un pied de haut & fait déjà ornement.
Ce n’eft guère qu’ à fix ou huit ans qu’ il commence
à fleurir. On ne doit lui faire fentir le
tranchant de la ferpette que le moins poflible.
Parvenu à cet âge, il faut le mettre en caiffe & lui
donner de la nouvelle.terre tous les trois ans au
moins. Voye1 O rang erie.
On a propofé i dans ces derniers temps, d’employer
les fruits de cet arbriffeau à la fabrication
du fucre, & les expériences qui ont été faites, tant
en Efpagne qu’en Italie, ont prouvé que cela eût été
très-poiiibie. Mais une circonftance à laquelle les
perfonnes qui fe font livrées aux recherches rela-
! tives à cet objet n’ont pas penfé, ne permet pas
d’efpérer qu’on puiffe mettre ce fucre dans le commerce
à un taux propre à foutenir la concurrence
ces fruits abforberoit tous les bénéfices de la
fabrication.
Varboufer à panicules eft encore plus ferfible
au froid que celui dont il vient d'être queftion ;
aulfi le tierit-on conftamm.ent dans l’orangerie
dans le climat de Paris. Il fe fait remarquer par fon
beau feuillage & fa tige unie, dontl’écorcô fe renouvelle
avec celui de canne : c’eft que fes fruits mûriffent
[ fticceffivement fur chaque pied 5 qu’ils ne peuvent
etre confervés plus d’un jour} que les pieds fauvages
font fouvent fort écartés j que ces pieds font pref-
^ aulfi difficiles à cultiver dans leur pays natal
qü’ic i, & que, par fuite, le prix de la récolte de j
tous les ans. Ses fruits font très-petits
& mûriffent quelquefois dans le climat de Paris ,
mais y offrent rarement de bonnes graines. C ’eft
exclufivement par la greffe en flûte ou à oeil dormant
& rez-terre, fur l’efpèce commune , qu’on
le multiplie j cependant fes marcottes, au moyen
de l’ incifion annulaire, s’enracinent quelquefois
au bout de deux ou trois ans.
Les arboufiers a feuilles de laurier & a longues
feuilles fe voient dans quelques colL étions,- & s’y
cultivent pofitivement comme le dernier.
L’arboufer boujferole, ou Amplement la bujfe-
rôle, croît abondamment dans les Alpes & autres
montagnes élevées. Ses fruits font rouges &
fort recherchés des ours : de-là le nom de rai-
fin d’ours qu’il porte. On le cultive en pleine
terre dans les écoles de botanique, où on le multiplie
par graines, par marcottes &pardéchirement
des vieux pieds. Il demande la terre de bruyère »
une expofition ombragée & beaucoup d’ arrofémens
pendant les chaleurs de l’été,.
L’ arboufer des Alpes eft également rampant
& encore plus petit. Ses fruits font noirs &
d’un goût agréable. Prefque feuis, ils font l’agrément
des peuples de la Laponie , du Kamtchatka
& autres encore plus voifins du pôle. U fe cultive
comme le précédent, mais plus difficilement,
attendu que, quoique couvert de neige, dans
l’état naturel, pendant £x à huit mois de l’ année,
il craint les gelées du printemps, & qu’il lui faut
une humidité plus confiante.
ARCANSON. Nom vulgaire de la R ésine
qu'on obtient du Pin m a r it im e pat l’incifion
de fon tronc.
ARC-BCEUF. Synonyme d'ARRÊTE-BOEUF.
ARCESTHIDE. Sorte de fruit. Celui du G en
é v r ie r lui fert de- type.
ARCHELOT. Synonyme d’ A r ç o n , de Sau t
e r e l l e , de C o u r b a u , & c. Voye1 V igne.
ARCHENAS. Un-des noms du G ênéVRfER.
ARÇON . Tantôt c’eft une ou deux pièces cfe
bois qui foutiennent la Selle du cheval & lui
1 donnent la forme, tantôt c’eft un farment de
V igne de l’année précédente, qu’on recourbe
dans le but de lui faire produire plus de fruit.
Voye[ ces deux mots.
A R C T O T H È Q U E . Afâotkeca. Genre de
plantes établi aux dépens des A ucTo tide s. Il
ne paroît pas dans le cas d'être adopté.