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ico A M O
3. L’àmorpha glabre.
Amorphà glabra. Desf. î) De l’Amérique fep-
tentrionale.
4. L’AmORPHA herbacé.
Amorpha nana. Midi. T? De l'Amérique fep-
tçntrionale.
Culture.
J’ai obfervé toutes ces efpèces dans leur pays
natal. Les frutefcentes croifient dans les terrains
argileux & fertiles, & l’herbacée, mal nommée,
car fa bafe eft ligneufe, dans ceux qui font fablon-
neux & arides.
On appelle vulgairement indigo bâtard la première
efpèce, la feule commune dans nos'jardins
payfagers , & qui eft fi peu différente des deux
autres , qu’on pourroit les confidérer -comme
fes variétés, fi elles ne fe trouvoient-pa's fauvages
dans leur pays natal. On les multiplie par graines,
qui mûriffent fort bien dans nos climats , par marcottes,
par rejetons, par racines , & même quelquefois
par boutures. La première manière doit
etre préférée, puilque c’eft elle qui donne les
produits les plus abondans & les plus ruftiquès.
Quoique les jeunes amorphas foient fufceptibles
d’être gelés , on fème la graine en pleine terre,
au printemps, dans un fol lé g e r , mais frais, à
l ’expofition du fud-oueft, en rayons écartés d’un
pied. Le plant eft laiffé deux ans dans la place où
il a le v é , en lui donnant deux ou trois binages
pendant l’été & en le couvrant de feuilles lèches
ou de fougère pendant l’hiver. Au printemps de
la troifième année, on le repique, à deux pieds
de diftance, dans une planche bien préparée,
où on lui continue les mêmes foins pendant l ’été.
Deux ou trois ans après, les pieds font affcz forts
- pour être mis en place.
C ’ eft ifolés , au milieu des gazons , ou le long
des allées, à quelque diftance des maflifs, que
lès amdrpkas produifent le plus d’effet.. Les gelées,
qui frappent fouvenc l’extrémité de leurs pouffes
nouvelles, déterminent la fortie d’ un plus grand
nombre de ces pouffes au printemps fuivant, de
forte que x ct inconvénient tourne à davantage
du pied, qui en prend une forme plus régulière,
qui en devient plus touffu, & qui porte un plus
grand nombre d’épis de fleurs. Torique, mais cela
eft extrêmement rare, la tige entière meurt par
fuite d’ un hiver très-rigoureux, il convient de la
couper rez-terre , pour donner lieu à la réponde-
de bomgcons vigoureux qui rétabliront la touffe
deux ans après. 1
Les marcottes à?amorpha prennent des racines
dans l’année, Icrfqu’ elles font faites avec le jeune
bois. On traite les pieds qu’elles fourniffent comme
les planis de deux ans.
On pratique très-peu la multiplication des
amorphas par boutures, à raifon dé l’incertitude
du fuccès de ce moyen & de l’infériorité de vigueur
des pieds qui en proviennent.
A M P
La réparation des.rejetons & des racines a lieu I
en hiver & réuflit prefque toujours.
Jè n’ai pas pu obtenir d’ indigo des feuilles de I
cet arbrifleau quoique j’aie fucceflivement em- I
ployé tous les moyens connus.
La dernière efpèce a été cultivée dans le Jardin I
du Muféutn & dans plufieurs pépinières; mais I
comme elle ne donnoit pas de graines , & qu’elle I
étoit plus fenfible à la gélée que la précédente, I
elle a fini par difparoître.
AMOURETTE. La Luzerne en arbre, uneI
efpèce û’àcacie ', la Morellf. épineuse, laI
Lychnide • fleur de c o u co u , les Brizes,!
les petites efpèces de Saxifrages , portent ce I
nom.
-- Amourette de Saint-Christophe. C ’eft,à I
Saint-Domingue, la V olicamère épineuse.
AMOURIER. Synonyme de Mûrier.
AMOUROCHE. On appelle ainfi la Ma-I
ROUTTE.
ÀMPA. Efpèce de Figuier de Madagafcar. I
AMPALI. Synonyme de MuRier-rape.
AMPATHROUT. On donne ce nom à une I
Grewie à Madagafcar.
AMPE. T ragie de Madagafcar.
AMPELANG-THI-FOUHÉ. Efpèce-de Gen*I
TIANEÈLE.
. AMPELOPRASE. Efpèce d’AiL.
AMPELOPSIS. Ampeloj:fis. Genre de - plantés I
qui enlève trois efpèces à celui des Vignes, ef*|
pèces toutes cultivées dans nos jardins,'favoir, lal
V igne en a r b r e , la V igne-vierge & lai
Vigne a feuilles en coeur.
AMPEUTRE. Synonyme d’ÉPEAUTRE.
AMPHIPOGON. Amphipogon. Genre de plan* I
tes de la triandrie digynie & de la famille des ■
graminées', qui réunit cinq efpèces originaires I
de la Nouvelle Hollande. Nous ne les cultivons I
pas dans nos jardins.
AMPHISARQUE. Sorte de Fruit.
AMPH1TRETIE. C e font les-Champignons I
spongieux.
AMPHORKIS. Amphorkis. Genre établi dans I
la gynandrie diandrie & dans la famille des orchi-1
dées, pour placer deux efpèces, originaires
Madagafcar, qui ne fe cultivent pas en Europe-1
AMPIÂM* Foyei Opium.
B ÀMPONDRE. C ’eft la Spathe dès fleurs des
Palmiers dont on fe fert en guife de' vajflelie. ■
■ AMPOU FOÜRCHI- Nom vulgaire d’un Mi cocoulier
de Bourbon.
B AMPOULAO.' Un des noms de 1’Ol ivier.
■ AMPOULES. Tubérofites qui naiffent fous l’é-
.©iderme de la peau des chevaux, fans caufes apparentes,
principalement au printemps, & qui ne pa-
foiflent pas lès faire fouffrir. On pourroit les confondre
avec le farcin, mais leur peu de durée les
en diflingue fort bien. Elles fe guériffent d’elles-
înêmes, à'la fuite d'une légère fuppuration , terminée
par une efearre. Des alimens rafroîchiffans, des
lavemens purgatifs & le repos foDt les feuls moyens
qu’il convienne d’employer pour aider le travail
de la nature.
\- AM fOU LE TA .L a V alériane-mache porte
ce nom.
§ AMPOULI. Plante de Madagafcar dont le nom
du genre n’eft pas connu. On l’emploie contre les
défaillances.
|8AMSALERIRA. Un des noms duCiccA distique.
B AM U L Ï . Nom indien d’ une Gratiole &
d’une Hottone.
■ -AMUSER la sève. Ex pre filon employée à
Montreuil, & dont l’application.eft extrêmement
jjfrfte.
■ On amufe la fève d’un ‘membre trop vigoureux
d’un efpalier , en le taillant peu & long,
tandis qu’on rapproche beaucoup les branches du
membre oppofé ; alors ce dernier pouffe des bourgeons
très-vigoureux qui rétabülLnt l’équilibre.
On arnufe la fève dans une greffe, en laiffant quelques
bourgeons fur le fuiet au-defius ou au-Je {fou s
d’elle , pour y attirer.la fève. 3 bourgeons qu’on
fupprime dès que l’oeil de !a greffe eft fuftifiim-
ifient développé'. Voye7 SÉVI.
1 II faut beaucoup d'intelligence , pour bien conduire
r amufement de la fève ; mais on eft a fibre
djbbtenir, par fon moyen, des réfultats très-avantageux.
Voyc^ E spalier, Greffe , T aille.
■ AMUYONG. Fruit d’un C ardamome.
B AM W ÀGHÀRA. Le Manguier porte c
nbm à Ceytan.
^BANACHARiS. Anacharis. Petite plante aqua
tiqiie du Bréfil, qui forme feule un genre dans 1
|ioecie monadelphie & dans la famille des hydre
charidées.-Nous ne la cultivons pas en Europe.
MANACO. Un des noms' du Fil a o .
MANACOCK. Un Haricot porte ce nom.
ANACOLUPPA. On croit que c ’ eft la V er veine
nodiflore.
Aft A DENIE. Anadenia. Genre de plantes de la
tétrandrie monogynie & de la famille des protées,
qui renferme trois arbriffeaux de la Nouvelle-
Hollande, dont aucun n’eft cultivé en France.
ANAGYRE. Anagyris foetida. Linn. Arbrifleau
du midi de l’Europe & des côtes feptentrionales
de l ’Afrique , qui feu 1 conflitue un genre dans
la dëcandrie monogynie & dans la famille des lé-
gumineufes..
Cet arbrifleau, dont l’écorce eft fétide-, ce
qui lui a fait donner le nom de bois puant, s’élève
à huit à dix pieds , fe cultive difficilement dans le
climat de Paris, attendu qu’il gèle fouvent lorfqu’il
y eft planté en pleine terre, & qu’il pouffe très-
foiblemènt lorfqu’on le tient en pot pour pouvoir
le rentrer dans l’orangerie pendant l'hiver : en
conféquence, & ’autant plus qu’ il n’offre aucun
autre agrément^que fon feuillage-, on ne l’ y voit
que dans les écoles de botanique & chez les amateurs
de collerions.
C'èft de graines tirées de fon pays natal, car il
n’en donne prefque jamais dans celui précité,
qu’on le multiplie le plus fouvent ; cependant fes
marcottes s’enracinent affez facilement lorfqu’elles
font conftamment entretenues en état de fraîcheur.
O» fème lès graines de Yanagyre dans des terrines
placées fur couches à châffis. Le plant fe repique
l’année fui vante dans de petits pots, qu’on
place pendant l’été contre un mur expofé au midi,
& qu’on arrofe fréquemment. Pendant l’hiver ces
pots font rentrés dans l ’orangerie. A cinq à fix ans
On peut mettre les pieds.en pleine terré, dans un
terrain un peu fort & une expofition chaude, où
on les empaillera pendant l’hiver.
- Peyrilie & Loiseleur de Longchamps ont conf-
tâté que la décoélion des feuideslétoit purgative
.& quelquefois vomitive à la dois de deux à fix
gros. -
L’Anagÿre glauque ne paroît qu’une variété
du précédent.
ANAKUEY. Sensitive à Madagafcar.
ANALOGIE. Les agriculteurs font fouvent
dans le cas d’appliquer leurs obfervations fur Ya-
nalogie des terres, des expofitions, des efpèces
de plantes, & c . Il faut donc qu’ils-l’étudient fans
ceffe.
Ainfi , s’ils placent dans un fol argileux & expofé
au nord, Une plante qui a réufl'i dans un fol fa-
blonneux & expofé au midi, ils font expofés à
perdre le fruit de leurs dépenfe.s & de leurs
peines , faute d’avoir fait attention au défaut
d’analogie entre ces deux fortes de terrains &
d’expoficion.
Ainfi , fi on veut greffer un poirier fur un ce-
nfies , fur un amandier, il ne reprendra certains