
r a y s o ù croît la b r u y è r e , p a r c e q u e c e t t e plan te
fteu riffa n t lo r fq u e la p o n te de la m è r e a b e i lle d im in
u e , le p o llen r é c o l t é pa r les o u v r iè r e s n’ a pu
ê t r e em p lo y é . K o y r ç A b e i l l e .
ROUG1ÉRE. Terre ,argileufe.& ferrugineufe
des montagnes de 1 Aveyron, qu il eft difficile de
cultiver, & quand elle eft t r è s - f è c h e , & quand
elle eft très-imbibée dJeau. Voyei A r g i l e .
ROULEAU COU PANT. Rouleau armé d’un,
trois , quatre, cinq, fix & même plus , de difques
de fer tranchans, avec lequel on coupé ta fur-
face du fol en bandes égales , ou pour pouvoir lever
les gazons avec plus de facilité, ou pour pouvoir
labourer le fol plus rapidement & avec moins
de fatigue pour les attelages.
M. du Perroy a propofé d’employer ce rouleau,
l° . pour découper les prairies en hiver, & augmenter
par cela feul les produits de leurs recuitesj
2°. pour couper l’extrémité des racines des arbres,
& , par-là, augmenter la vigueur de leur végétation
J’ai inféré fur ce rouleau, dans le neuvième volume
de la fécondé férié des Annales d‘Agriculture
y un rapport dans lequel j’ o b f e r y e , qu’en le
traînant, il .couperoit mieux les racines qu’en le
roulant, & c’ eft ce qu a fait avccde pi us grand
fuccèsM. Troehu, dans le défrichement des L a n d
e s . Voy e\ ce mot.
RUBIACÉES.. Famille de plantes qui a pour
type la G a r a n c e ,, mais qui renferme un très-
grand nombre' d’ au tre s genres qui fembleot .avoir
peu de rapports avec elle. Ces genres font, outre
c e lu i p r é c i t é , S h è r a d e , G a i l l e t , C r u c i a -
N E L L E , C R O I S E T T E , AN TO S PE RM E , HOUSTON
E , D i o d e , G a l o p i n e , K n o x i e , S p e r -
m j î c o c e , R i c h a r d i e , P h y l i s , H e d io t e ,
O l d e n l a n d e , C a r p h a l b , C o c c o c i p s i l e ,
G o m o z e , N a c i b e , T o n t a n e , P e t e s i e , F er-
n e l , C a t e s b é , G r a t g a l , M a c r o c n ù m e ,
D e n t e l l e , T o c o y e n n e , B e r t h i è r e , M us-
s æ n d e , Q u i n q u i n a , R o n d e l e t i e , B e l l o n e ,
V i r e c t e , P o s o q u é r i e , O x y a n t h e , G e n i-
P A Y E R , G A R D O N S , PORT LAND E , CO UTAR E E ,
D u r o y a , H i l l i a , C h o m e l , I x o r e , P a -
V E T T E , C o U S S A R I , M a LANI , C lO CO Q U E ,
CH IM A R RH IS , C AN TH IO N , RONA BE , Cc-
p r o s m e , S im i r e , R u t id é e , B a c o n i e , P s y c h o -
t r e , C a p e y e r , P e d è r e , L a u g e r i e , E r y -
TH A L E , M YO N IM E , P Y R O S T R E , A z I F .R ,M a - THI-OL, C U V IÈ K E , V a NGUERTE, G ü ETTARDE ,
H a m e l , P a t i m e , S a b i c e , A m a i o u a , M it c
h e l l , M o r in d e , C a n e p h o r e , P a t a b e ,
E v e , T a p o g o m e , N a u c l é e , C é p h a l a n t h é ,
S e r i s s e , P a g a m é e „ F a r a m i e r & H y d r o -
PHY LACE.
RUBLE. Un d es noms d e la C u s c u t e .
RUCUEUR. O u v r ie r q u i m e t en M e u l e , de la
g ro ffeu r & d e la fo rm e d ’ une R u c h e , lorsqu'on
a lie u d e c ra in d re la p lu i e , le F o in q u i v ie n t d’ être
fa u c h é . Voye\ c e s m o ts .
RUTACÉES. Famille de plantes dont la Rue
eft le type, & qui en outre renferme ceux appelés
J F r a x i n e l l e , H e r s e , F a &o n e , G a y a c , F a -
I b a g e l l e , P e g a n e , D i o s m a , M e l i a n t h e , I A r u b e ^& E m p l e v r e .
S -A BON". La C h a r r u e de la Crimée s’appelle
ainfi. Ce n’eft qu’ une branche d’arbre fourchue ,
dort une des parties eft coupée en bifeau près du
point de réunion^, & l’autre eft eonfervée dans
toute fa lor-gueur,. pour pouvoir y atte.er des
chevaux ou- des boeufs. Mongès en a figuré une
telle tomme d'ufage dans la Grèce aux temps les
plus reculés.
j qu’on le prétend, furtout dans les pays de m^n-
I tagnes, où leur ufage eft le plus général, à raifon 1
| de leur prompte ufure & de leur fréquente caf-
! fure. Les fouliers à greffe femelle ferrée, encore
[.plus les claques, ou fouliers à femelles de.bois,
1 me par o if fe n t 'p r é f é r a b le s , e n c e qu*i 1 s déforment j
| & b le ffe n t mo in s les p ied s ,. d u ren t infiniment ;
S A B O T I E R . Celui qui fabrique les S a b o t s .
SABOTS. Morceaux de bois taillés & creufçs
de manière à pouvoir recevoir les pieds des cultivateurs
&: à les garantir.du froid & de Phumidité
de la terre , ainfi que des pierres, des épines, & c .
Le bon. marché des fab&tS' les fa it , dans les
campagnes , préférer aux fouliers, mais i l n’eft pas
prouvé, pour moi, qu’ils foient. aufli économiques
p lu s , & n e re ta rd e n t pa s-autant la m a rch e & le
tra v a il.
La fa b r ic a t io n des fabots s ’ e x é c u t e pa r des ouv
r ie r s fp é c ia u x , q u i ja d is ,, lo r fq u e le s futaies
é co ie n t plus c om m u n e s , s’ é ta b lif fo ie n t à demeure
au m ilieu d ’e lle s , , dans d es huttes groffièrement
b â t ie s ,<& par-là é v i to ie n t les frais d e tra-nfport, en
-grume, des b o is q u ’ ils em p lo ien t. A u jo u rd ’h u i ,
p r e fq u e to u s d em e u r en t dans les v illa g e s voifius
des taillis y travaillent le bois d e s v ie u x bahveaux,
qu’ils font tranfporter chez eux en tronçons.
Aufli les fabots font-ils trois fois plus chers
qu’ils ne l’écoient il y a cinquante ans.
Je renvoie au Di5hionnaired.es Arts mécaniques
pour la defeription de la fabrication des fabots,
fabrication qui ne l^iffe pas que d’etre com-
pliqifée;
Les meilleurs fabots de France font faits avec le
noyer j apîès viennent ceux de poirier, de pommier,
de cerifîer, mais ils font rares. Les plus répandus
font ceux faits avec le hêtre, ils font
lourds & caftans, ou avec l’aunê & le bouleau,
ils font légers, mais abforbent l’eau & la gardent
long-temps.
La forme des fabots varie confidérablernent ; .
ceux qui font terminés en pointe recourbée, &
donc l’ouverture eft très-découverte , paffent
pour les plus élégans. On diminue, par le moyen
d’ûne bride en cuir ou d’un morceau de peau de
mouton, garni de fa laine, la crainte des bleffures
. auxquelles ils expofent.
SALISBURY. Salisburia, Arbre fruitier du
Japon, cultivé depuis cinquante ans dans nos jardins,
&r qui s’y fait remarquer par la forme fingu-
lièfe & la belle couleur de fes feuilles. On le con-
noît aufli fous les noms de ginkgo, qui eft japonais,
& d'arbre de 40 écus, qui eft le prix auquel ont été
vendu$ les premiers pieds venus à Paris.
Les gelées du climat de Paris rtuifent quelquefois
en automne aux pouffes dé falisbury, mais il
brave celles de l’hiver, & fa pouffe eft trop tardive
pour qu’il craigne celles du printemps.
Lahauteur à laquelle parvient le falisbury dans nos
jardins, n’eft que quinze à vingt pieds j mais d’ après
Koempfer & Thunberg , qui l’ont obfervé
dans fon pays natal, il y arrive fouvent au double.
Il a été long-temps fans donner des fleurs, mais
aujourd’hui il en offre àlfez fouvent de mâles,
ce qui laiffe dans l'efpérance qu’il produit a un
jour des fruits, objet dé fa culture au Japon, où
on les mange comme les châtaignes en France, &
où on les eftime beaucoup.
La multiplication du falisbury ne peut s’exécuter
que par bouture, par marcotte & par racine j
c’eft prefqu’uniquement lé premier de ces moyens
qui eft employé.
En Caroline, pays très chaud , j’ai fait des
boutures avec des branches de la groffeur du
pouce, & êlles ont pouffé de plus d’un pied
dans la première année.
Dans le climat de Paris, je les fais fairé dans
des pots, fur couche à châftîs, avec dès extrémités
de branches de la groffeur d’une plume, &
elles n’ont pouffé que de deux ou trois lignes dans
le rnêtfië temps.
Il fadt dbrfc lés rentrer përidant dèux ou trois
ans dàtis l’ oràfigëfiè pendant l’hiver, après quoi on
les place en pleine ferre, à deux pieds de diftahee,
pour ne les mettre en place qu’à fix ans* époque
où ils font ordinairement parvenus à fix ou huit
pieds de hauteur. Un terrain léger & frais, une
expofition abritée au nord ou au couchant, font
ce que1 demande le falisbury. On le taille en cro- •
chet, & on lui donne un tuteur pendant encore
quelques années, enfuite on l’élague fucceffivemen
c & on l’abandonne à lui même.
Cecte longue attente empêche que cet arbre ne
foit aufli commun qu’ il mérite de l être. Il feroit
impoffible à un pépihiérifte de le vendre à fix ans
ce qu’il lui a coûté j aufli eft-ce à fa fécondé ou
troifième année qu’ils s’en débarraffent au profit
des collections, dont les propriétaires achèvent
fon éducation.
Lorfqu’on veut faire des marcottes de falisbury,
il faut, ou employer des pouffes de l’année précédente
, ou faire une ligature à la branche qui eft
couchée en terre. Voye1 M a r c o t t e .
SALPÊTRAGE. On appelle ainfi la formation
du falp-être fur les roches calcaires, fur les
murs expofés à l’humidité, d-ans les N i t r i è r e s
artificielles, & c . Voye[ ce dernier mot.
S’il eft des cas où on doit defirer qu’ il fe forme
du nitre, il ên eft d’autres où on doit le craindre.
Ainfi, le. falpêtrage des murs des écuries, des
caves, des chambres d’habitation, nuit à la durée
des bâtimens, & dans la dernière circonftance, à
la fanté des hommes, ainfi qu’à la confervation des
meubles, des denrées, & c . , par l’humidité qu’il
perpétue'. *
Il femble d’abord que la peinture à la colle & a
l’huile, après lavage préalable à l’eau bouillante ,
a arrêté le falpêtrage des appartenue ns, mais il
ne tarde pas à repouffer , & il faut recommencer
tous les ans. Je confeiîle de préférer a
cette peinture, pour les appârtemens de luxe ,
un Ma st ic d’une ligne d’épaiffeur (voyej ce
m o t ) , & pour les felHéis, les écuries & autres
lieux analogues-, une couche de B i t u m e de même
épaiffeur. V'>ye\ Cé mót. m
Laver à deux ou trois rëpiifes le S murs avec une
eau légèrement chargée d’acide fulfurique , eft un
moyen d’empêcher le falpêtrage dé reparoître, indiqué
par la Société“ d’agricuiturë dé là Marne ,
moyen que la théorie ne repouffe pas, & qire jè
çonfeille d’effayef.
SANGSUE. Les petits F o s s é s creitfés dans
les champs ou dans lëâ prairies., portent ce nom
dans q u e l q uès lieux. Ils ne diffèrent des M a î t r e s
& des R ig o l e s que par dés diiiiënlions plus petites.
ÿoye^ te s trois mots & ceux D e s s è c h e m
e n t , É g o u t d e s t e r r e s .
SAPIN. Abus. Genre de plantes de la monoecie
raonadelphîe & de la famille dés conifères , dans
lequel fe rangent quatorze efpèces, dont deux font
très-multipliées fur quelques-unes de nos hautes
X x x x 1