
efpèces qu’ il contient, lefquelles font originaires T
de 1JAmérique méridionale, ne fe cultivent pas
en Europe.
ÉRIOCHRYSIS. Erîochryfis. Plante graminée
de l’Amérique feptentrionaïe , qui fe rapproche
des C anamelles , mais qui conftitue un genre
diftinêt.
Nous ne la pofledons pas dans nos cultures.
ÉRIOCLINE. Erioclinus, Genre de plantes
qui a pour type I’Osteosperme epineux.
ERIOCOME. Eriocoma. Genre de plantes établi
par Nuttall pour placer le Sparthe membraneux,
qui n’a pas les cara&ères des autres.
ÉRIOGONE. Enogonum. Très-petite plante
vivace de l’ennéandrie monogynie, originaire
de la Caroline, où je l’ai obfervée, & qui a été
cultivée chez C e ls , de graines que je lui avois
remifes.
Cette plante , qui croît dans les fables les plus
arides, étoit femée en pot & rentrée dans l’orangerie.
On ne lui donnoit aucun foin particulier.
Elle fleurifioit, mais n’amenoit pas fes graines à
maturité , ce qui a occalionné fa perte.
ÉRIOLITHE Eriolitkis. Genre de plantes établi
fur un fruit du Pérou, qui paroît peu.différent
de celui du Mam ei.
ÉRIOPHILLE. Eriopkillum. Genre de plantes
de la fyngénéfie fuperflue & de la famille des co-
rymbifères, qui réunit deux plantes de l’Amérique
méridionale, fort rapprochées des T a g e t s .
Nous ne poffédons pas ces plantes en Europe.
ÉRIOSPERME. Eriofpermum. Genre de plantes
établi aux dépens des Ornithogales.
ÉRIOSTÈME. Eriàftemum. Genre de plantes
de la décandrie monogynie & de la famille des
rutacées, qui a pour type le Diosma uniflore.
Voyeç ce mot.
ÉRIOSTYLE. Erîoftylis. Genre de plantes li
voifin des Grevillêes , qu’il n’eft pas dans le cas '
d’ en être diftingué.
ÉRIOTRIX. Eriotrix. Genre de plantes très-
peu diftindt de I’Hueertie. On ne cultive pas en
Europe les efpèces qui y entrent.
ÉRIPHIE. Eriphia. Genre de plantes fort voi-
fïn des Achimènes.
Les efpèces qu’il contient ne fe cultivent pas en
Europe.
ÉR1THREE. Erithrea. Genre de plantes qui a
pour type la Gentiane centaurée.
Il diffère peu des C hirones.
E R N O D É E . Ernodea. Genre de plantes de la
tétrandrie monogynie & de la famille des rubiacées,
établi fur deux arbuftes grimpans de l’Amérique
méridionale, qui ne fe cultivent pas en Europe,
ERNOTE. Un des noms de la T erre-noix.
E R O D E N D R E . Erodendron. Genre de plantes
qui ne diffère pas de celui appelé Protée,
ÉRODIE. Erodium. Genre de plantes établi aux
dépens des Geranions. Voye[ ce mot.
E R P EN ÈM E . Erpenema. Genre de plantes
établi aux dépens des Sphéries.
E R P O R K IS . Erporkis. Genre établi dans la
famille des orchidées, ipais qui ne paroît pas différer
des Néotties.
É R U C A G E . Erucago. Genre établi pour la
Buniade masse de bedeau.
E R U C A IR E . Erucarîa. Genre de plantes qui
rentre dans le C ordylocarpe.
Ë R Y C IB E . Erycibe. Arbriffeau rampant de là
côte de Coromandel, qui conftitue feul un genre
dans la pentandrie monogynie.
Il ne fe cultive pas en Europe.
ÉRYSATHE. Eryfat fies. Grand arbre de la Co-
chinchine, qui ne fe cultive pas dans nos jardins.
Il conftitue, dans l’oêfcandrie monogynie, un genre
voifin du V alentine.
ÉRYTHRÉE; Erytkrea. Genre de plantes établi
aux dépens des Gentianes. Il diffère fort peu
des C hirones & des O rthostemons.
ÉRYTHRODANON. Erythrodanum. Genre de
plantes qui ne diffère pas du Gomosie.
ÉRYTHORH1ZE. Erythorhi^a. Plante vivace
de la Caroline, qui conftitue feule, dans la mo-
nadelphie pentandrie & dans la famille des bicornes
, un genre qui a auffi été appelé Solenan-
drie, B.landfordie & V itialie.
Cette plante s’eft cultivée dans nos jardins, de
graines rapportées par moi. On la plaçoit dans des
pots, qu’on rentroit dans l’orangerie pendant l’hiver.
Comme elle n’amenoit jamais fes graines à
maturité , elle a fini par fe perdre.
ÉRYTHROSPERME. Erythrofpermum. Genre
de plantes de l’he|Standrie monogynie & de la famille
des berberidées , qui renferme cinq arbres
de l’Ile-de-France, dont aucun ne fe cultive dans
nos jardins.
ÉRYTHROXYLON. Erythroxylon. Genre de
plantes de la décandrie trigynie & de la famille
des nerpruns, qui renferme une douzaine d’ef-
péces, dont une, T É rythroxylon coca,
originaire du Pérou, donne fés feuilles au commerce
, les habitans en mâchant continuelle-
1 ment, & dont une autre, I’É rythroxylon
, FEDIU.ES DE mille - pertuis , naturelle à
ITe-de-France, fe cultive dans les ferres du
Mufüum d'hiftoire naturelle de Paris.
Cette dernière fe tient dans un pot rempli de
terre franche, mêlée de terreau, qu’on renouvelle
tous les deux ans. On l’arrofe fortement pendant
l'été, qu’ elle paffe dans un lieu chaud, mais
ombragé. Je ne crois pas qu'elle fleuriffé. Sa multiplication
par marcottes eft fort difficile.
ESCALONE. Efcalonia. Genre de plantes de
la pentandrie monogynie & de la famille des b icornes
qui raffemble trois arbriffeaux de 1‘Amérique
méridionale, lefquels ne fe cultivent pas
dans nos jardins. „ ,
Il diffère extrêmement peu du Forgesie ce du
SlÉRÉOXYLON.
ESCAP1T 0 N. Dans le département de Lot &
Garonne, c’efi l'épi mâle du Ma ïs .
E S C A R B O T . Ancien nom de la claffe des
infeétes Coléoptères. Plus tard on i'a reflreint
’ aux Scarabés , enfin aux Histères.
ESCARGOT. Coquillage du genre Hélice, qui
fe mange dans une partie delaFrance, & principalement
dans le Midi.
E S C A R G O T IÈ R E . Lieu où on élevoit les
Escargots pour rufage de la table. ■ .
Je dis élevoit, car je ne connois aujourd hui aucune
efcargotiere en France.
Comme, d’un côté, l’ efcargot eft un mets fort
agréable au goût, lorfqu’on y eft accoutumé, &
que de l’autre il ne faut négliger aucun moyen de
fubfîftance, je dois faire des voeux pour qu’il s’é-
tabüffe des efcargotieres, c’eft-à-dire, des enceintes
dans lefquelles on ralïèmble tous les qfcargots
qu’on peut ramaffer pendant l’été, pour les manger
pendant l’hiver, après les avoir nourris jufqu’à
l’arrivée des froids, époque où ils s’enferment
dans leur coquille, au mo.yen d’une opercule de
même nature, pour paflfer cette faifon.
La difficulté, dans l’établilfement d’ une efcargotiere}
eft d’ empêcher les efcargots d’en fortir >
La confommation qu’ ils en font eft peu confiée-
rable, mais il n’en faut pas moins renouveler fou-
vent ces débris, parce qu’ ils fe deffèchentou fe
pourriffent, & qu’alors iis n’en veulent plus.
mais comme ce ne font pas des animaux voyageurs,
on leur ôte l’envie de changer de place , en les
nourriflant abondamment, , en leur donmnt des
abris contre le foleil ; de plus, puifqu’il faut les
vifiter tous les jours, pour leur porter à manger,
on voit ceux qui montent contre les murs , & on
les fait tomber.
Une efcargotiere doit être placée dans un fol humide
ou fufceptible d’être arrofé facilement. Il
Le luxé des efcargots étoit fi exceffifà Rome,
qu’on les nourriffoit avec de la farine détrempée
dans du vin.
E S C A U T O N . La bouillie de Maïs ou de
Millet porte ce nom dans les landes de Bordeaux.
faut la garnir de buiffons touffus. Ses murs auront
fix pieds de haut & feront furmontés d’un toit
d’un pied de faillie en dedans. On en tiendra toujours
le fol rigoureufement propre, en enlevant
chaque jour les débris du manger de la veillé.
Tous les débris du jardin font convenables pour
nourrir les efcargots. On les leur donne leYoir.
ESCHENBACHIE. Efchenbachia. Gep.re établi
fur la V ergerette d’Egypte, qui paroît appartenir
aux C onyzes.
ESCOBEDIE. Efcobedia. Plante du Pérou, qui
ne fe cultive pas en Europe. Elle appartient à la
didynamie angiofpermie & i la famille des rhi-
nantacées.
ESCOUTURE. Synonyme d’Affanure.
ESCUDARDE. Famille de champignons établie
parPaulet, aux dépens desBoLETS & desHYDNES.
- ÉSOPON. Efopon. Genre établi par Rafinefque,
pour le Prénanihe glauque, qui diffère légèrement
des autres.
E SP A D O L E . Coutelas de bois , d’un pouce
d’épaifleur au dos , avec lequel on affine la Fi lasse
de Chanvre ou de Lin , qui fort de la
Bro y é , avant de la paffer au Peigne.
ESPAILLERO. Synonyme d’EspALiER dans le
midi de la France.
ESPALIER. Difpofition d’arbre dans laquelle
les branches latérales font appliquées contre un
mur, & celles du derrière & du devant fupprimées.
On appelle Contr’ espalier une difpofition
fembiable, éloignée des murs, dans la qu e lle^ fe
contente de tailler court les branches des faces,
c’eft-à-dire, celles perpendiculaires aux latérales.
Les efpaliers font d’une invention très-moderne.
La Beraudière, qui écrivoit en 1640, eft le premier
qui en ait parlé. Leur unique objet eft de
procurer aux arbres un degré de chaleur plus con-
lïdérable , & par fuite d’avancer la maturité des
fruits, car la grofleur de ces fruits tient à la
T aille, & leur bonté aux choix des variétés.
Les arbres en plein vent donnent des fruits plus
favoureux, toutes autres circonftances égales ,
parce qu’ ils font plus expofés à l’a&ion d’un air-
fans cefife renouvelé : auffi Laquintinie, pénétré
de cette v érité, avoit-il foin de dépalilfader fes
efpaliers à l’époque de la maturité des fruits, pour
les écarter des murs & ménager un courant d air
| autour d’eux. Je n’ ai jamais vu prendre cette
J utile précaution dans les jardins les mieux tenus
i dès environs de Paris. Il eft vrai que, dans ces
I jardins, la groffeur & la coloration font toujours
• préférées à la bonté. Les premiers efpaliers furent
dos Palissades qu’on tondoit avec un