pignons. La feule efpèce qui y entre vit fur le |
bois mort.
CONOPLÉE. C o n o p le a . Genre de champignons
parafites. Il renferme cinq efpèces vivant fur les
végétaux mourans ou morts.
C O N O S P E R M E . ' C o n o f p e rm u m . Genre de
plantes de la tétrandrie monogynie & de la famille
des protétoîdes, qui renferme neuf efpèces,
toutes de la Nouvelle-Hollande, dont je ne fâche
pas qu'on cultive une feule dans nos jardins, mais
qui diffère trop peu des Protées, pour ne pas
croire que la même culture leur fera applicable.
CONOSTOME. Ç a n o j lo m u m . Genre de moufles
établi aux dépens des Br y s , & qui ne renferme
que deux efpèces fort rares.
CONOSTYLE. C o n o f l y l i s . Genre de plantes de
i'hëxandrie monogynie & de la famille des iridées,
fort rapproché des Anigosanthes. Il renfermé
quatre efpèces originaires de la Nouvelle - Hollande,
dont aucune n’eft cultivée dans nos jardins.
Or l’a aufli appelé Lophiole.
CONQUES. Famille de C hampignons établie
par Paulet, aux dépens des T remelles.
CONSTRUCTIONS RURALES. Non-feulement
les bâtimens de toutes efpèces -néceflaires à 1
un riche agriculteur fe rangent feus cette déno- j
mination, mais encore les maifons des pauvres, les I
murs de clôture, les terraffes-, les conduites d’eau I
en pierres, & c . 1
Sans doute les c o n f ir u B io n s r u r a le s font du do- I
mai ne de l’archite&ure & doivent être l’objet de j
beaucoup des article« du Di&ionnaire qui lui eft j
fpécialement confacrë} mais feron telles confédérées
fous le« points de vue de fimpliçité & d’ éco- ■
namie qui Lt ur conviennent ? J’aime à le croire. j
Cependant il eft à remarquer que, jufqu’à pré- :
fenr, aucun architecte proprement dit n’a porté ;
fon attention fur cet Important objet, qui ne mène j
ni à la fortune ni à h gloire. Le feul Traité que
nous pofîedioBS ( fa voir, celui de M. Perthuis, ingénieur
militaire ) , a été provoqué par un prix de
la Société centrale d'agriculture.
Il a au (fi publié des Traités du même genre en
Ail emagne& en Angleterre, do.nt l’un, le de.rnier, I
a été traduit en français par M. Laftsyrie.
J’ai cru devoir donner de légers aperçus , à leur
article, de quelques ç o .n f iru & io n s r u r a le s . Ainfi je
renvoie le leéteuraux,mots Ferme, Métairie,
Y endangeoir, Chem-nee , Laiterie, Puits ,
Citerne, Pu.sa r d , La v o ir , Ecurie , Éta -
e l e Bergerie, T oit a porcs, C olombier ,
Poulailler , G range, Meule , Gerbier,
Grenier , Fruitier , C ave , C ellier.
■ CONTROLAGÉ. L’Incision annulaire
fur la vigne eft très-anciennemejnt connus, fousfce
nom, dans le département de la Côte-d’Or. ,
CONTUSION. Effet que produit fur un corps
vivant l’impreflîon violented’ un corps non pointu.
11 eft des c o n tu f io n s légères qui fe guériffent
d’ elles-uiêmes en peu de jours. Il en eft de graves
qui fe compliquent.
Telle c o n u if io n . qui, fur la cuifle d’un cheval, ne
feroit d’aucune importance , peut compromettre
la vie de cet animal, fi elle a eu lieu fur les organes
de la génération ou fur certains points de
la tête.
Prefque toujours les c o n t u f io n s graves font fui-
vies d’érofions dans les mufdes , & par fuite d’ex-
travafation de la lymphe ou du fang, qui prolui-
fent des tumeurs qui fe réfulvent le plus fouvent
par la fuppuration.
Ordinairement on produit un grand bien en
mettant fur les tumeurs des compreff s imbibées
de fel, imbibées d’eau-de-vie camphrée, imbibées
d’oxide de f . r , qui agiffent par contra&ion , foie
par l’effet du froid, foit par l’effet de l’irritation,
foie par l’effet de l’aftriéiion.
Dans les c o n t u f io n s graves où il y a Inflammat
ion , les boilîoris rafraîchiflantes ( l’eau ni-
t r é e ) , la diète & même les faignées lont indiquées.
Des Scarifications préviennent fouvent
la fuppuration, & par conféquent la Gangrène.
CON VOLVULACÉES, Famille de plantes
autrement appelée des Liserons.
COPALLE. Gomme-réfine qui découle du
Ganitre.
COPALLINE on COPALME. La gomme-
refîne du Liquidambar d’Amerique porte ce
nom dans le commerce.
COPRIN. Ç o p r în u s . Genre de champignons
établi fur 1’Agaric déliquescent.
COPTIS. C o p t is . Genre établi pour placer I’Ellébore a trois feuilles.
Nous ne poffédons pas cet ellébore' dans nos
jardins.
COQ DE BRUYÈRE (Grand- & petit ) . Efpèces
du genre du FaisAn , dont la chair eft fort
eftimée. Elles étoient autrefois fort communes, en
France, mais aujourd’hui oh ne les trouve plus
que dans les hautes montagnes.
La grofleur du premier de ces oifeaux égalant
celle de la poule, on a dû tenter tous les
moyens pour les affujettir à la domefticité, mais
ils ont été fans fuccès.
Je ne parle de ces oifeaux que pour éviter de
nouveaux effais à ceux qui-y feroient portés.
COQUAR. On a donné ce nom à l'hybride
du eoq-faifan & de la pouls domeftique, hybride
qu’on dit être un manger fort délicat, mais qui,
étant, extrêmement difficile de fe procurer, eft
par-conféquent hors de la -portée des fortunes
médiocres,
médiocres, & qui ne peut jamais devenir l'objet
d’une fpéculadon agricole. • '
Pour l’obtenir, il faut renfermer dans une grande cage, établie à l’air libre, un jeune coq-
laifan avec une jeune poule, & les nourrir de
chenevis & autres graines échauffantes. Il paroit
que lés petfts qui naifTent de cette union, ont
une fi foible conftitution qu’on rifque beaucoup
plus de les voir périr, à l’époque où ils pouffent
le rouge, que les faifans & les poulets.
Je ne crois pas néceflaire de m’étendre plus
longuement fur cet objet. V o y e ^ Faisan &
Poule.
COQUELEVANT. Fruit du Ménisperme
lacunbux.
COQUILLE. La Mâche fe nomme ainfi.
COQUILLES. Famille de champignons établie
pir Paulet dans le genre Agaric. Elle renferme
un allez grand nombre d'efpèces. <
CORACAN. Nom îndieti d'une efpèce de
C retellp. qu’on cultive dans les pays intertropicaux
, pour fa graine'qui fert à la nourriture de
Fhomme & des oifeaux domefttques, & pour fa
fane qui eft un excellent fourrage, foit en v ert,
foit en fec.
CORBILE. Synonyme de C ouronné. V o y e [
ce mot & celui Arbre.
CORDE. Les cultivateurs font journellement
dans le cas de faire ufage de c o r d e s , &r, à voir le
peu de foin qu’ils en prennent lorfqu’ils ne s’en
fervent plus, il femble, ou qu’elles ne leur ont
rien coûté, ou qu'elles ne font plus dans le cas de
leur fervir. Je crois donc devoir les engager à
les faire fécher lorfqu’elles ont été mouillées,
& à les fufpendre enfuite dans un lieu abrité.
il y a une différence de qualité fouvent double
entre deux c o rd e s de même diamètre, différence
produite ou par la nature de la fiiaffe avec laquelle
elles ont été fabriquées, ou par leur vi-
cieufe fabrication. Ce n’elt qu’à l'aide de l’expé- j
rience qu’un cultivateur peut juger, à l’ infpeétion, I
fi une co rd e neuve doit êtte d’un bon fervice.
Tout ce que je pourrois dire à cet égard feroit
inutile pour lui.
Dans beaucoup de pays, pour éviter les incon-
véniens d’un mauvais choix , on fubftitue les
chaînes de fer aux c o rd e s pour tous les emplois
où cela eft poflible. C ’eft fâcheux, c a r , d’abord
les chaînes fatiguent beaucoup plus les
hommes & les animaux ; enfuite leur dépenfe
première eft bien plus confîdérable, & les cultivateurs
doivent defirer cônferver leurs avances.
Dans beaucoup de parties de la France on con-
fornme beaucoup de c o rd e s de tilleul pour l’ ufage
des puits , des greniers à foin , &c. Il n’y a que
la eonfidération précédente, c ’eft-à-dire, leur
sD/(3. d e s A r b r e s & A r b u f le s ,
Ibon marché, qui doive engager à les préfér
e r , car elles font généralement de peu de
durée.
En Efpagnë, les c o rd e s de Sparte les remplacent
avec beaucoup d’avantage.
CORDYLE. C o r d y l a . G rand arbre des côtes
orientales d’Afrique, qui conftitue un genre dans
la monadelphie polyandrie.
Nous ne le poffédons pas dans nos jardins.
CORDYLINE. C o r d y l in a . Genre de plantes
fort voifîn des Dianelles & des Dragoniers,
qui renferme deux ou trois efpèces originaires
des îles de la mer dif Sud, 8c que nous ne cultivons
pas en Europe.
CORDYLOCARPE. C o r d y lo c a r p u s . Genre de
plantes dont on doit l’établiffement à Desfontaines.
Il renferme deux CARPfe efpèces, la Cordylo- unie, auflî appelée ErucaiRE, originaire
des îles de l’Archipel, & la Cordylo-
carpe épineuse, qui croît fur la côte d’Afrique
, aux environs d’Alger.
Ces deux plantes, qui font annuelles, ont été
cultivées dans l’école du Jardin des Plantes de
Paris, mais elles ont difparu faute d’y avoir conf-
tamment amené leurs graines à maturité. On y
femoit ces graines dans des pots remplis de terre
franche légère, qu’on enterroit dans une couche
nue, & leur plant étoit repiqué dans d autres
, pots qu’on pl çoit à une bonne expolition.
CORÉOPE. V o y e \ CoRiOPE.
COREOPSOÏDE. C o r e o p fo ïd e s . Genre de plan-
tes établi pour placèr le C oreope lancéolé. Il
n’a pas été adopté.
CORGUE. Nom vulgaire de I’Agabic du
Panicaut.'
CORNAGE. Sorte de fifflement qui fort de la
gorge de quelques chevaux, lorfqu’ ils courent
ou trottent vivement ou long-temps.
Ôn diftingue deux fortes de c o rn a g e : celui qui
eft organique & celui qui eft l’ effet d’une maladie.
Le premier ne le guérit jamais, 8r le fécond
fe guérit quelquefois coût feul} mais on ne peut
lui appliquér de traitement fondé en raifon.
Les pères S t les mères cornards transmettent
le c o r n a g e à leurs petits} ainfi on ne doit jamais
employër à reprodu&ioo des chevaux eu des ju-
mens qui en font atteints.
Les cultivateurs peuvent employer les chevaux
cornards à tous les fervices qui ne demandent
pas une grande vigueur} mais il eft mieux qu’ ils
les repouflent, ne fût-ce que pour en diminuer
le nombre.
Cette infériorité du cheval cornard & l’impof-
fibilité de connoître qu’ il l’eft , autrement qu’ à
l’ufage, a engagé le légidateur à décider qu’il
pouvoit être rendu au vendeur j en conféquence,
• R r