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ceaux qu’ils offrent dé bourgeons. Il eft rare que
ces pieds manquent à là r'e'prilë.
La culture a fait naître pluuetirS Vàtlétés de
cette ronce. Les principales font . I . a fruits
blancs ; l ° . à tige fans épines ; 3°. À feuilles panachées
; 40. à fl*Mes découpées; f . i fleurs doubles
Ces deux dernières font les plus recherchées
dans les jardins. Elles fe placent Contre le tronc
des arbres fioles, contre les murs d enceinte ,
fur les rochers, & y prôduifent beaucoup d'effet,
furtout la dernière, lotfqu’elle eft en fleur, & elle
y eft long-temps. On multiplie ces variétés comme
l’efpèce. ,
Les quatre efpèces fuivantes diffèrent peu de
celle-ci, & ont même été regardées Comme fes
variétés. On ne les cultive que dans lés écoles de
botanique. , a
La fixième efpèce croit généralement dans les
champsj lé long des rochers,,des murs, fur le
bord des bois , & c . Ses tiges font très-grêles 5c
rampent prefque toujours. Ses fruits avortent
fréquemment, & c’eft fâcheux , car iis font bien !
meilleurs, à raifoh de leur acidité, que ceux de 1 et-
pèce précédente. Ce font eux qu’on doit, en conte-
quence, préférer pour fabriquer le firop & la gelée
de mûres. . , .
Cette efpèce eft quelquefois fi abondante dans
les champs , quelle embarraffe là chatruè & nuit
aux produits dés céréales. Les Cultivateurs routiniers
ne cefTent d’ affurer qu'il eft impoffible de la
faire difparoître, à raifon de la profondeur qu atteignent
fes racines, & delà propriété qu'a la plus
petite de cesracines,laiflee èn terré, de reproduire
le pied. Cependant elle ne Te conférve pas longtemps
dans les pays fournis à Un affolement régulier,
& il fiifEt de donner trois binages d'été
aux terres qui en font lé plus infeffées, pour
qu'elle ne s'y montre plus l'année fuivànte. Voye5
F e u i l l e . . .,
La ronce hifpide provenant des graines que ) a-
vois récoltées en Caroline, à été Cultivée pendant
plufieurs années dans les jardins dé Paris. Il y a lieu
de croire qu'elleen eft difparue, car ne je la revois
plus. Ses fruits, plus gros & plus favôüreûx que
ceux de la ronce commune , font très-fechérçhés
en Amérique, fous te nom de black berry. Elle
rampe comme la précédente.
On poiîède.aujourd’hui, dans toutes nos orangeries,
i’efpecè du n°. i l , qui développé toute
l’année, même pendant l’ hiver, fes fleurs blanches
& doubles, & qui fe multiplie avec la plus grande
facilité par déchirement des vieux pieds & par
bouture. . , ,
Les efpècès des n°5. 15 , 19 & 15 fe voient
dans les ferres de nos écoles de botanique , mais
ne s’ y font jamais remarquer, leur croilïance étant
gênée par le peu de grandeur des pots où elles
font plantées, & par. les tailles annuelles auxquelles
on eft forcé de les aflujettir.
Les ronces à feuilles de corette 3c du Japon font
R O S
confondues avec la corette du Japon à grandes
fleuts jaunes doubles, introduite depuis quelques
années dans nos jardins, mais font très-dif-
tinéléS.
Les ronces herbacées des nos. 35, 57, 40, 41,
44, 45,46 5c 49 fè cultivent dans les écoles de botanique
, dans la terre de bruyère & au nord d’un
mur. Elles demandent toutes beaucoup d'humidités
pendant l'été. Ou les multiplie par leurs accrus
8c par lé déchirement des Vieux pieds, leurs
graines avortant toujours dans nos climats. En général,
en eft fouvent expofé à les perdre, fans
qu’on puiffe en reconnoitre l^caufe.
Les fruits de ces ronces, furtout de celles des
nos. 3f & 41, font ttèS-flaops 8c fe mangent dans I
leur pays hâtai.
j ’ai vu cultiver au Muféum d’ hiftoire naturelle
& autres colleflions de Paris, une plus^grande
quantité d’ efpèçes de ronces qu’il vient d’en être
mentionné ; mais elles en ont difparu, parce
qti’èllês font fort peu différentes les unes des autres,
8c ne préfentent qu'un foible intérêt.
ROSAGE. Rhododendron. Genre de plantes de
la décandrië monogynie 8c de la famille des ro-
îaeeés, dans lequel 'fe placent quatorze efpèces
d’arbuftes à feuilles toujours vertes 8c à Heurs
d’ un afpea très-agréable, dont nous Cultivons la
plus grande partièen plèinë terré dans le Climat de
Paris.
‘ Obfervdiions.
Ce genre fe rapproché tant dès A z a l é e s , que
des fécondations hybrides ont lieu entr’eux, ail |
rapport de Wiliams Herbert. Voye3; Cè mot &
celui R hô boRê .
Efpèces.
t j Le R o s a g e ferrugineux.
Rhododendron ferragïneum. Linn. fj Des Aipes.
2. LeRûSAGÉjvélii.
Rhododendron hirfutum. Linn. f> Des Alpes.
3. LèUtlSAGÉ faùx-cilïe.
Rhododendron chamseiftus. Linn. fa Dés Alpes.
4. Le R osage à lohgüés capfulés.
Rhododendron minus. Mich. T) De 1 Amérique
feptentrionale.
5. Le ftosÀGË de Riiflié.
Rhododendron daurieum. Linn. T) De Sibérie. 6. Le Rosage de Kamtzôhatkal
Rhododendron kami^chaticum. Pallas. T? De Sibérie.
7. Le RosAGÉ-du Caucafe. , v
Rhododendron câucajinum. Paillas. T? Du Cau-
èÿfé:.;
8 . Le R o s a g e à fleurs jaunes. .
Rhododendron chryfanthum. Linn. L De Sibérie»
9. Le Rosage du Pont.
Rhododendron pontuiim. Lin tu T? De l Ail®
I mineure.
10. Lè R osage à grands fleurs,.
Rhododendron maximum. Linn. T> De 1 Ame*
ri que feptentrionale.
i i . Le Rosage du Catauba.
Rhododendron catawbienfe. Mieh. L De 1 Amérique
feptentrionale.
12. Le Rosage à feuilles ponctuées,.
Rhododendron punftatum.'NiWù. T? De 1 Amérique
feptentrionale.
i f . Le Rosage à feuilles linéaires.
Rhododendon linearifolium. Ppiret, f) Des
Indes. -
14. Le Rosage en arbre.
Rhododendron arijoreum. Smith. T) Des Indes.
Culture.
1 piétés, à mon avis inférieures au type, mais qui fe
i vendent plus cher. Les plus remarquables deî ces
variétés font : celle à fleurs çarnees, celle a fleurs
blanches , à feuilles panachées, à feuilles étroites 3
& Yazaloide, I . _ ü ,
La première efpèce couvre des efpaces très-
étendus au fommet des Alpes & y produit un brillant
effet lorfqu elle eft en fleur, par le contraire
Cet arbriffeau, lorfqu’ il eft dans une terre de
bruyère profonde , à l’expofition du nord & con-
venablement arrofé en é t é , forme un buiflon
très-large, bien arrondi, de cinq à fix pieds de
hauteur, dont les feuilles, lancéolées, longues,
fermes, luifantes, d’un vert fon cé , fubfiftent
toute l’année, & dont la plupart des branches fonc
1 terminées par un corymbe très-garni de fleurs,
grandes, bien ouvertes & d’ un pourpre-violet,
qui s’épanouiffent en mai & fubfiftent plus de
quinze jours dans tout leur éclat.
de la belle couleur vert fçnçé de fes feuilles & de
la belle couleur rouge de fes fleurs. Ehe selève
raiement au-deffus de deux pieds. La cultiver
dans nos jardins eft fort difficile, attendu que 1 on
ne peut lui donner l’air humide & la température
égale dont elle jouit dans fon fol natal. L ombre,
la terre de bruyère & des arrofemens fréquens en
été font indifpenfables pour l’y conferver, encore
y a-t-elle toujours une apparence fouffrante, &
fes fleurs y font-elles conftamment peu nombreufes
& peu colorées. C ’eft dommage , car elle orne-
roit beaucoup nos jardins payfagers.
Les rofages velu & faux-cifte croiffent naturellement
auprès du précédent, & fe cultivent avec
encore plus de difficulté dans nos jardins > auffi s y
voient-ils plus rarement.
On les multiplie de graines, dont peu arrivent
à bien dans nos jardins, mais qu on peut tirer affe-z
facilement des Alpes, & de marcottes qui fe font
au printemps, 8c font prefque toujours dans le cas
d’être relevées l’hiver fuivanr..
Les rofages de Ruffie, du Kamtzehatîp, du
Caucafe, à fleurs jaunes , ont été femés à différentes
reprifes , au Jardin du Mufeum & dans
quelques pépinières ; mais les pieds qui ont réfulté
de ces femis n’ont Xublîfté, malgré tous les foins
poffibles, qu’un petit nombre d’années. . Je n’en
connois pas un feul pied vivant en ce moment.
L’infufion des feuilles du dernier jouit d’une
grande célébrité dans fon pays natal pour la gué-
rifon des maladies' vénériennes, du cancer, &
furtout des rhumatifmes. Quelques effais faits par
Villars portent à croire que les rofages des Alpes
font dans le cas de les fuppléer.
Le. rofage du Pont eft depuis quelques années
l’objet d’ une très-importante culture pour les pépinières
U eft q u e lq u e s pieds plus hâtifs & d autres
plus tardifs, qui, multipliés par marcottes, pei-
mettent de prolonger encore plus long-temps la
jouiffance. Qn en vend , aujourd’hui, toute 1 an-
-née d’épanouis fur le Marché aux Fleurs de Paris,
dont les pieds font plantés dans des pots & ont
été ayancés au moyen de la ferre, ou retardes par
la fuppreffion de leurs premiers boutons.
des environs de Paris, fa beaute, lorf-
qu’il eft en fleur, l’ayant mis a h mode, & peu de
jardins en étant privés.. Il a fourni plufieurs va-
Qn place le rofage poniique en touffe dans
les jardins payfagers, en terres de bruyère ombragées
par la maifpn d’habitation, par des fabriques,
des rochers faéfices, des maffifs, & c . L
peut s’y voir multiplié fans fatigue pour les
promeneurs > cependant il eft bon d'en borner le
nombre à l’étendue du local. Rarement la ferpette
le touche fans inconvénient j en eonféquence, orv
ne doit la lui faire fentir que le plus rarement pqfli"
ble. Il vaut mieux , à mon avis, lorfque par yieil-
leffe fes touffes font dégarnies, le couper entièrement
rez-terre, que de fupprimer les tige? difformes,
parce que fes repooffes, convenablement
| éclaircies, donneront,, à leur troifième ann.ee, des
bouquets de fleurs.[plus grandes, plus nombreu.es
& plus colorées. I . r
Les pieds de ce rofage,. qu’on fait monter fur
,un brin à fix & huit pieds de haut , &^dont on
étage les rameaux avec régularité, plaifent d a-
bord 5 mais , par le motif ci-deffus , on les abandonne
bientôt pour.revenir aux touffes. , f
Un labour & deux ou trois binages d ete fut-
fifent aux rofages du Pont pour fe conferver en
bonne v ig u e u r lo r fq u ’ on leur donne de la nouvelle
terre tous les trois à quatre ans. -
Il y a lieu de croire que les fleurs de ce rofage
diftiÙent, comme .celles de 1 azalée du Pont, un
miel délétère. J’ai trouvé fur l’ovaire de celles
d’un pied que je confer.vois dans une orangerie ,
-quelques grains de mantie qui fembloient l’indiquer
par leur faveur. . , , „
Quoique les gelées anticipées de 1 automne
empêchent quelquefois les graines du rofage du
Pont de parvenir à maturité, & que fes marcottes,
faites avec des branches de l’année precedente,
pui-ffent être relevées au plus tard deux