Le gaz a^ote eft mortel pour les animaux qui le
refpirent, comme pour les plantes qui végètent
dans fon atmofphère.
On a reconnu que les Engr a is font d'autant
meilleurs, qu'ils contiennent plus d' a\ote > c’eft
pourquoi les charognes, Us excrémens des ani-
maux carnivores 8c granivores font excellens pour
P Q ?
augmenter la fertilité des terres. Voye\ , pour de
plus grands développemens, le Dictionnaire de
Chimie.
AZO U. Synonyme d’A rbre à Madagafcar.
AZUZENO. Le Q u inq uina a grandes
feuilles porte ce nom.
B
ABAN. Infe&e qui nuit beaucoup aux O li-
ers dans le midi de la France. Il appartient
au genre T hrips de Geoffroy. Voye[ C ochenille.
BABIANE. Babiana. Gawler a donné ce nom
à un genre de plantes qu'il a établi aux dépens
des A n th o l y z e , des G layeul s & des Ix ie s .
' On cultive plulieuis de fes efpèces dans nos
orangeries.
BACA. Baca. Plante de l’Ile-de-France qui ne
fe cultive pas dans nos jardins.
BACASIE. Bacafia. Deux arbrifTeaux du Pérou
portent ce nom, mais ni l’un ni l'autre ne font
cultivés dans nos jardins.
BACCAURÉE. Baccaurea. Genre de plantes
de la polygamie dioecie, qui renferme trois arbres
médiocres de la Cochinchine, dont deux fe cultivent
à raifon de leurs fruits, qui font gros comme
des coings 8c agréables à manger. Ces fruits font
des baies triloculaires, bifpermes & d'un jaune
é ’or. 7e ne fais rien de pofitif fur la culture de ces
deux arbres, qui n'ont pas encore été apportés
en Europe.
BACCHIERÏ. Melon d’hiver qu’on cultive
dans les îles ioniennes. Il eft jaune à l'extérieur 8c
blanc à l'intérieur.
BACHASSE. La chauffée des Étangs porte
ce nom en Breffe.
BACOMÈTRE. Bacometra. Genre de plantes
établi par Salisbury pour féparer le Mélanthb
uniflore des autres.
BACONE. Baconià. Arbufte d’Afrique, qui
feul forme un genre dans la tétrandrie,monogynie.
On ne le cultive pas dans nos ferres.
BACTRIS. BaCtris. Palmier, fort peu différent
du C o c o t ie r , qu’on trouve dans les îles de l’A mérique
, & qui feul conftitue un genre.
On ne le cultive pas dans nos jardins.
BACTRYROLOBION. Braftryrolobium. Genre
établi par Willdenow, fur la Casse des boutiques.
Il ne diffère pas du Cathartoçarpe.
BÀGNAUDIER. Colutea. Genre de plantes de
la diadelphie décandrie & de la famille des légu-
mineufes, qui réunit une quinzaine d'efpèces,
dont plufieurs fe cultivent dans nos jardins, foit
en pleine terre , foit en pots.
Observations,
L e genre Les sertie a été établi aux dépens
de celui-ci pour placer les deux dernières efpèces,
Efpèces.
i. Le Bagnaudier en arbre.
Colatea arborefcens. Linn. Tj Du midi de la
France.
2. Le Bagnaudier d’Alep , bagnaudier
orienial.
Colutea alepica. Lamarck. f? D'Orient.
3. Le Bagnaudier moyen.
Colutea media. Willd. 1} De ........
4. Le Bagnaudier de Pococke.
Colutea Pocockii. Willd. T> D'Orient.
5-. Le Bagnaudier à feuilles roides.
Colutea rigida. Thunb. 1) Du Cap de Bonne-
Efpérance. 6. Le Bagnaudier à feuilles obtufes.
Colutea obtufa. Thunb. f? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
7. Le Bagnaudier à feuilles linéaires.
Colutea lintaris. Thunb. T? Du Cap de Bonne-
Efpérance.
8. Le Bagnaudier à tiges couchées.
Colutea profirata. Thunb. 1) Du Cap de Bonne*
Efpérance.
9. Le Bagnaudier à feuilles fendues.
Colutea excifa. Thunb. b Du Cap de Bonne*
Efpérance.
10. Le Bagnaudier à goufle orbiculaire.
Colutea vejjicularis. Thunb. "b Du Cap 0®
. Bonne-Efpérance.
i i . Le Bagnaudier velu.
Colutea tomentofa. Thunb. b Du Cap de Bonne-
Efpérance. - , •
12. Le Bagnaudier d’Eihiopie.
Colutea frutefcens. Linn, o’* Du Cap de Bonne-
Efpérance.
13, Le Bagnaudier vivace.
Colutea perennans. Dec. ^ De Sibérie.
14. Le Bagnaudier annuel.
Colutea herbacea. Linn. 0 Du Cap de Bonne-
Efpèrance.
Culture.
La première efpèce eft celle qui eft la plus
généralement cultivée. Il eft peu de jardins
d'agrément, payfagiftes & autres, où elle ne
fe trouve. Cette préférence , elle la doit
principal*.ment à la Angularité de fes goulfes,
qui font véficuleufes , demi - tranfparentes &
crèvent avec bruit lorfqu’on les comprime fortement
; circonftances qui les rendent un jouet
pour la plupart des enfaus; D’ailleurs, cette e fpèce
forme un haut buiffon très-touffu, qui,
foit ifolé au milieu des gazons, foit placé à peu
de diltance des maflifs, foit employé à garnir le
premier rang de ces maflifs, produit beaucoup
d'effet, furtout de loin, par fes feuilles d'un vert
tendre , fes fleurs d'un jaune pâle 8c difpofées
en grappes à l'extrémité des rameaux, & fes
fruits, offrant la même difpolïtion. Elle fleurie à la
En du printemps, 8c fouvent une fécondé fois à
Ja fin de l’automne. Les gelées de l'hiver lui font
rarement du mal, & n'agitfent jamais, quelque
fortes qu’elles foient, fur fes racines.
Les vieux bagnaudiers fe dégarniffant du pied ,
â moins qu'ils ne foient placés dans les premiers
rangs des arbres des maflifs, perdent
beaucoup de leur beauté. On doit donc récé-;
per, tous les cinq à fix ans, ceux qui font au
milieu des maflifs, foit en tout ou en partie.
Je préfère ce dernier mode, parce qu’ il n’ interrompt
pas la jouiffance ; en conféquence, je fais
couper tous les ans les deux ou trois plus fortes
tiges des buiffons rez-terre, lefquelles font remplacées
chacune par trois ou quatre autres, ce
qui augmente l’épaiffeur de ces buiffons.
Rarement il eft néceffaire de faire, autrement
fentir au bagnaudier le tranchant de la ferpette 3
il eff toujours élégant lorfqu’il croît librement, &
il fe déforme plus fouvent, iorfqu’on le taille aux,
cifeaux ou au croiffànt.
Comme le bagnaudier fe contente des plus mauvais
terrains & croît rapidement, il a été propofé
de le femer en grand dans les landes, pour le
couper tous les cinq à fix ans & en faire des fagots}
mais je ne fâche pas que cela ait été nulle part
exécuté.
Les feuilles du bagnaudier font purgatives 3
«e-là le nom de faux féné qu’il porte. On les emploie
dans quelques lieux, mais à plus forte dofe
que l.e vrai féné. Lesbeftiaux, malgré cette propriété,
ne les repouffent pas 5 même les brebis 8c
les chèvres les aiment beaucoup 3 cependant il eft
probable qu’il ne faudroit pas leur en donner fou-
vent ou beaucoup. Les abeilles trouvent à butiner
fur -fes fleurs.
Multiplier le bagnaudier eft chofe très-facile ,
puifqu’il ne réfifte à aucun moyen connu de repre-
duétion, tels que femis de graines, divifion des
vieux pieds, feélion de racines, marcottes &
boutures 5 mais dans les pépinières on n’emploie
que le premier, & dans les jardins que le fécond ,
qui fuffifent à tous les befoins ordinaires. C'eft
pendant le cours de l'hiver qu’ il s’exécute , 8c
rarement il eft dans le cas de manquer.
Les graines du bagnaudier fe fèment au printemps
dans une terre légère & fubftantielle, bien labourée
, & , autant que poflible, à l’expofition du
levant. Il faut les répandre peu épais, ne les recouvrir
que de deux ou trois lignes de terre, & les
arrofer dans les grandes féchereffes. Le plant
qu elles donnent atteint prefque toujours, avec
ces précautions, & lorfqu'il n’ eft pas dévoré par
les limaces & les efeargots’ qui l’ aiment avec
paflion , plus d’un pied de haut dans fa première
année , & peut être mis en place dès l’hiver fui-
vanu, fi cela eft néceffaire. Lorfqu’on veut cultiver
ce plant en pépinière, on le repique à un pied de
diflance en tout fens, dans un autre terrain , 0$
on lui donne, pendant un ou deux ans, deux binages
d’été & un labour d'hiver .' toujours il eft
propre à former buiffon à fa troifième année.
Le bagnaudier d’Alep eft plus petit 8c plus fenfi-
b!e à la gelée que le précèdent. Ses feuilles font
plus blanches 8c fes fleurs plus rougeâtres 3 dii
refteil partage fes avantages & fe cultive de même.
On le place dans le voifinage de la maifon,
ou dans les parterres.
Il en eft de même des bagnaudiers moyen & de
Pococke, qui font fouvent confondus avec lui * 8c qui , de fa it, en diffèrent fort peu.
Le bagnaudier d'Ethiopie eft un petit arbre toujours
v e r t , d'un très-agréable afpeél lorfqu’il eft
garni de fes fleurs rouges & nombreufes. On le cultive
en pot dans le climat de Paris, pour pouvoir le
rentrer dans l’orangerie aux approches des froids
qu’il craint beaucoup. Il ne craint pas moins l’humidité
, & c'eft parce que c’eft toujours elle qui
le fait périr dans le climat de Paris, où il fubfifte
rarement plus de quatre ou.cinq ans. Sa multiplication
a lieu prefqu’excîufivement par graines ,
dont il donne fouvent beaucoup , quoiqu’elle
puifle aufli avoir lieu par marcottes 8c boutures.
On les fème dans des pots fur couche & fous
châffis dès les premiers jours du printemps, on
fépàre les pieds lorfqu’ ils ont acquis cinq à fix
pouces de haut, 8c on les met feul à feul dans
d’ autres pots, où ils ffeuriffent la même année.
\ Les bagnaudiers vivace 8c annuel ne fe cultir
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