
fe Je connois deux variétés de feringa, toutes deux
affez rares j l'une à fleurs doubles, l'autre à fleurs
rofes en dehors. On les multiplie comme l'efpèce.
Il eft des perfonnes à qui rôdeur des fleurs du
feringa fait mal à la têtes ainfi, il eft mieux d’en
planter beaucoup de petits pieds que d en former
de groffes touffes, car il m'a paru qû’affoibüe par
la ddtance, elle pîaifoit à tout le .monde.
Je ne crois pas qu’on foit parvenu à fixer cette
odeur dans les -grailles , ni a i extraire par le
moyen de l'alkool.
La fécondé eipèce n’efl à mes yeux qu’une dégénérât:
n de la première 3 quoiqu’elle offre des
caractères fufn ans pour conftituer une efpèce.
Elle s'élève au plus à deux pieds de haur 8c forme
des touffes fort der.fes , qui ne fl.-Uiiflent prefque
jamais. On ne la voit, en conféquence, que dans les
écoles de botanique & dans les grandes collections.
Le feringa inodore re Aérobic beaucoup au commun
, cependant il s’en diftingue bien par fes
tiges plus élancées 3 par fes fleurs plus grandes 3
plus blanches & inodores. Il orne bien mieux
que lui les jardins payfagers , où on commence à
le voir affez fréquemment. Sa multiplication s'ef-
feCtue comme il vient d’être dit j cependant la
voie des marcottes lui eft pljs fréquemment ap-
pli- ë 3e.
Je ne connois pas la quatrième efpèce.
SILO Synonyme de Fosse a grain.
SISPET.Une Fêtuque, dont les feuilles font
piquantes, porte ce nom dans, les Pyrénées.
SM1LACLES. .Famille de plantes qui renferme
les genres | âXse-parêilleffmïhax ), T a minier,
Rajane, Fragon 8c Igname. Vcye\ ces mots.
S O B O L E . Les petites bulbes, ou plantes en
miniature, qui fe développent en place des fleurs
au fommet des tiges x fe nomment ainfi.
Il eft des plantes qui donnent prefqae tous les
ans des foboles , d'autres qui n’en donnent jamais.
Un temps froid & pluvieux au printemps eft
favorable à leur développement.
Les foboles mis en terre pouffent Sc deviennent
des plantes iemhlables à leur mère , en moins de
temps que celles qui font le réfintat d’un femis
de graines;
SORBIER. Sorbus. Genre de plantes d e l’ico-
fandris trigynie 8c de la famille des rofacées, qui
renferme cinq efpèces, toutes portant des fleurs
d’ un afpeCt affez agréable pour être cultivées
dans les jardins payfagers, & des fruits plus ou
moins bons, mais toujours fafceptibles d’être
mangés.
Obfervation.
Ce genre ne fe diftingue pas fuffifamment des
à l iz ie r s, 8c fe rapproche infiniment des Né fliers
& des Poiriers.
Efpèces.
j . Le Sorbifr domeftique ou cultivé.
Sorbus domejiica. Linn. ï) Du midi de la France.
2. Le SoRültR hybride ,ou de Laponie.
Sorbus hybrida. Linn. J) Du nord de l'Europe.
5 Le Sorbier des oifeaux ou Cochène.
Sorbus aucupaiia. Linn. ï> Indigène.
4. Le Sorbier d’Amérique. ,
Sorbus arr.ericàna. Wllld. ï) De l’Amérique
fcptentrionale.
5. Le Sorbier arbriffeau.
Sorbus arbu feula. Bol'c. 2> De Hongrie.
Culture.
Nos pères faifoient grand cas du forbier domef-
tique, à rai fon de fes fruits de la groffeur du
pouce , tantôt de la forme d’ une pomme , tantôt
de la forme d’une poire , qu’ils mangeoient apres
les avoir fait blolhr fur la paille , 8c qu’ils failoienc
entrer dans la compofition de leur boiffonj mais
la confédération que ces fruits font petits, peu
agréables aü goût, que l’arbre qui les porte croit
avec une excetlive lenteur, 8c ne donne des produits
que dans un âge fort avancé, nous a déterminés
à en abandonner la culture 5 aufli ne le
voit-on plus, au moins aux environs de Paris,
que dans les jardins payfagers 8c dans les écoles
de botanique.
Cinquante pieds fo n t, dans le Midi, le terme
moyen de la hauteur du forbier dome.ftique, &
après deux fîècles de croiffance, le diamètre de
fon tronc eft d’un pied.'Son bois eft d’une couleur
brune-rougeâtre , d’ un grain fin , d'une homogénéité
8c d’une dureté extrême.Il pèfe vert 72 livres
1 once feptgros, 8c fec, 65 livres 11 onces 5 gros
par pied cube, d’après Varenné de Fenille. Les
menuifiers, les ébéniftes, les tourneurs , les ma-
chïniftes le recherchent. C ’ eft lui qui fournit les vis
de preffoirs, les fufeaux 8c alluchons des moulins,
8cc. , les plus durables. On doit ne le travailler
qu’après plufieurs années de coupe-, car il
prend, par le defféchement , une retraite de plus
d'un douzième de fon volume.
Toutes les parties du forbier domeftique font
aftringentes 8c s’emploient quelquefois en médecine.
Les forbes ou cormes , ainfi s’appellent les fruits
de ce forbier, font exetflivement acerbes avant leur
maturité. Elles deviennent très-fades après certe
époque. On ft donc déterminé, comme je l’ai annoncé
plus haut , à les cueillir lorfqu’ elles en approchent
, pour les faire blbflir fur la paille. Elles
nourriffent peu 8c caufent fou vent des coliques}
auffi ne font-elles recherchées que par les entans
des plus pauvres cultivateurs. Ecrafées 8c niifss
dans un tonneau avec de l’eau , elles donnent une
boiffon fermentée peu differente du poiré, mais
bien plus âcre 8c plus enivrante. Voyeç C idre 8c |
Poire'. i
Comme, le plus fouvent, on n’a pas affez dé ces !
fruits pour emplir un tonneau, on leur mêle des j
pommes, des poires fauvages, des prunelles, des j
nèfles concaffées, 8c on met de l’eau à mefure
qu’on tire de la Boisson ou Piquette. Voy. ces
mots.
Il m’ a ,paru que la forbe pomme étoic meilleure
que la forbe poire; mais il eft des lieux où cette
dernière eft plus eilimée.
Le forbier domeftique s’accommode de toute efpèce
de terre, mais • pouffe plus rapidement dans
celle qui eft profonde 8c fubitanrielle. On le multiplie
par graines, par marcottes 8c parla greffe
fur le pommier , le poirier 8c l’épine;
La m u ltip lica tio n du forbier p ar g rain es eft ex -
çeflivem enc le n te 8c e x tiêm em . n t fu je tte à m é com
p te ; aufti n e l’em p lo ie -t-o n pas dans les p é p inières.
C ’eft: d an s les h a ie s , les b u ilfo n s , au m ilieu
des p ie rre s q u ’o n le fèm e lo r f ju ’on v e u t e n a v o ir
francs d e p ie d , p arc e q u e les p lants q u i en rc fu l-
te&t p o u ff n t 8c a rriv e n t à l’âg e < ù ils c o m m
en cen t à d o n n e r d es fru its , '.ans q u ’o n fe fo it
aperçu q u ’on les a a tte n d u s v in v t à tre n te ans &
qu’il en a p éri les d eu x t ie r s
T o u te s ’es fois q u ’on tra n fp îa n te un forbier, o n rif-
que ém in em m e n t de le p e rd re , 8c il f a u t , dan s les
p é p in iè re s , le tra n fp l m eer au m o in s tro is fo is. C e
n’eft q u ’ap rè s d ix ans d e foins q u ’il a a c q u is fix
pieds d e h au t 8c un p o u ce d e d ia m è tre , 8c q u ’il p eu t
ê.-re re g a rd é c om m e p ro p re à ê tre p la n té à d em e u re .
Grtffé fur les arbres précités, il pouffe au contraire
, dans les pépinières , de manière à pouvoir
être vendu à fa troifième ou quatrième année,
mais alors il.s’élève moins, fubfifte peu, 3c n'tft
pas | par conséquent , dans le cas de pouvoir être
cultivé pour fon bois; auffi, dans ce cas, n’ eft-il
employé qu’ à l’ ornement des jardins payfagers.
C ’eft la greffe en fente qu’on préfère pour multiplier
le forbier domeftique. Elle ne préfente rien
é particulier. Les pieds qui en résultent font taillés
en crochet 8c conduits comme colis les autres des
Pépinières. Voye^ ce mot.
La p laçe d u forbier d om e ftiq u e d an s les jard in s
payfagers eft le m ilieu d es g azo n s o u lesfaillies d es
maffifs. O .i n e lu i d o n n e au c u n e c u ltu re . La fer-
petee d o it ra rem e n t le t o u c h e r , fo it q u ’il fo rm e
une t ê 'e , fo it q u 'il f û t d ifp o fé en p y ram id e . Il eft
beau p ar fes feu illes fe u lem e n t, 8c fes fleu rs o u fes
fruits a u g m e n te n t l’in té rê t q u e fait n a ître la v u e . ^
Lé forbier h y b rid e eft un fo rt g ra n d 8c fo rt b el
arbre q u i o rn e b e a u c o u p les jard in s p ay fagers à
toutes les é p o q u e s d e l’é té . Il s’é lè v e q u a ra n te
pieds 8c p re n d n a tu re llem e n t l’a fp e é td e I’A l i z i e r
b l a n c . L a q u a lité d e fon b ois eft p eu c o n n u e .
On le m u ltip lie com m e le p ré c é d e n t, m ais c e p e n dant
plus p ar fem is , p an e q u e fon p lan t p ou ffe
plus v ite . G reffe fur l'a u b é p in e , il p re n d l'a ip e c l
d’un t ê t a r d , c ’e f t- à - d ir e , <Lue fes ram e a u x fo n t
f très-nombreux 8c très-grêles, affeélent une forma
I ovale, ce qui eft dû à ce que les racines de I’au-
j bépine ne pouvant lui fournir affez de fève relativement
à l’ élévation qui lui eft propre , il s’ en dédommage
en pouffant beaucoup de branches 8c de
feuilles. Dans cet état il eft extrêmement agréable,
foit lorfqu'il eft couvert de fleurs , foit lorfqu’ i! eft
chargé de fruits, même feulement par fes feuilles.
J’en ai confidérablememdiftrilnié ainfi greffes pendant
que i’étois à la têre des pépinières de Ver-
fa il lès , où on en voit, Bofquet des tulipiers, une
fort belle allée. Le forbier hybride produit de bons
effets en allée, en falle de verdure, 8c ifolé. On le
place dans les jardins payfagers, au milieu des ga^
zons ou fur le bord des maffifs.
Le forbier des "oifeaux eft l’arbre par excellence
des jardins payfagers, parce qu’ il s’élève moins
que les précédons, 8c fe charge encore plus de
fleurs 8c de fruits. Les obfervations famés plus
haut,- relativement aux difficultes de multiplication,
ne s’appliquent pas ilui. On le reproduit dans
le s pépinières parle femis de fes graines 8c par fa
greffe fut le poirier 8c fur l’és'ine, &'c., de la même
manière que le forbier domefti jue.Son bo’S reftem-
ble beaucoup à celui de ce dernier»mais il eft moins
bon. Sec,il pèfe 41ÜV. 2 onc. 2 gros par pied cube.
On place le forbier des oifeaux en allée, en quinconce,
dans l.-s jardins français, en groupe ou
ifolémenc dans les jardins payfagers. Il y plaît pendant
tour l'été 8c tout l’ automne, par fon feuil-
ljge_, par fes fleurs, 8c furtout par fes fruits rou-
gts 8c d’une longue durée, lorfqu’on empêche^ les
grives Sc les merles, qui en lont très-friands, de
les manger. Ces fruits, quoique pecits, font recherchés,
foit frais, foit fecs 3c cuits , par les en-
fans dans le nord de l’Europe. On en fait une boif-
fon fans doute analogue à celle fourni s, par lé
forbier domeftique, qu’ il doit être plus facile de
fabriquer en grand, parce que fes pieds font fou-
vent très-abondans dans les bois, 8c font toujours
tiè‘ -çhargés. .. ■
Toute nature de terre, pourvu qu’elle ne foit /
pas, ou très-aride, ou très-aquatique, convient
au forbier des oifeaux. Il pouffe plus vite 8c eft
plus bt-au dans ceux qui font frais 8c fertiles.
Le forbier d.' Amérique diffère fort peu du Drécé-
d.ent. Sa hauteur furpaffe rarement huit à dix
pieds. Ses corymbes de fleurs font puis grands. Je
l’ ai cpnfidérablement multiplié pendant que i’étois
à la tête des pépinières de Verfuilles, uniquement,
afin que, le répandant dans toute la Frarice,
il s’y conferve dans quelqu es jardins, car rien n’ invite
à le multiplier à côté du précédent. Il demande
les mêmes foins, 8c fe multiplie de la
même manière.
Le forbier arbu feule fe voit dans les écoles de botanique
8c dans quelques coileétions. Ce que je
viens de dire du précèdent lui eft applicable.
SPÂRT10N. Spartium. Gerwe de plantes établi
Z z z z l