
quels coups font tomber les larves dçs pfylles dont
la trompe n’eft pas engagée dans la feuille. Toute
larve tombée eft une larve morte ; mais les in-
fedtes parfaitsjqui ont des ailes, faventbien retourner
à leur feuille. V o y e ^ les deux mots précités
& celui C ochenille.
Le peu de dureté du bois du f ig u i e r femblë le
rendre impropre à tous les fervices qui demandent
de la réfifta'nce ; cependant, comme il fe
retire beaucoup par la defficcation , on peut en
fabriquer des vis de preffoir. Ses jeunes poufles
vertes font employées par les polifleurs de métaux
& de pierres, pour recevoir l’huile & l’ émeri
dont ils font ufage. Il donne peu de chaleur
au feu, mais fon charbon fe conftime lentement..
J’ai, déjà obfervé que le fuc laiteux du f ig u ie r
étoit âcre & cauftique. Il fert à brûler les verrues-
& à faire cailler le lait.
Les trente-lix efpèces de f ig u i e r s qui fui vent
celui dont il vient d’être queftion, fe cultivent
dans le Jardin du Muféum de Paris & autres des
environs de Paris & de Londres. Leur culture eft
Il peu différente, que je crois inutile de la détailler
pour chaque efpèce. Toutes demandent la ferre
chaude , là terre franche, mêlée d’un quart
de terreau, peu d’arrofemens, furtout en hiver.
Toutes fe multiplient de marcottes , foie couchées
, foit en l’ a ir , félon les circonftances, ou
de boutures faites au printemps fur couche à
çhâflis ou'fous bâche. Il eft bon de laiffer la plaie
de ces dernières fe deflecher un peu avant de les
mettre en terre. Rarement elles manquent.
Aucune de ces nombreufes efpèces ne fe fait
remarquer dans nos ferres par fes fruits, mais beaucoup
les embelliffcnt par leurs feuilles toujours
vertes.
On trouvera dans le D iB . io n n a . i r e de B o t a n iq u e
l’indication des fervices qu’on retire , dans leur
pays natal, de quelques-unes de ces efpèces,
telles que le f ig u i e r d e s p a g o d e s , le f ig u i e r f y c o m o r e ,
le f ig u i e r d e s I n d e s , le f ig u i e r d e s t e i n t u r ie r s , le
f ig u i e r p o l i f f o i r e , le f ig u i e r p o if o n , &rc.
Le f ig u i e r r am p a n t fe fait rèmarquer fur les murs
de nos ferres , qu’ il couvre quelquefois de fes
feuilles cordiformes. Je ne l’ ai jamais vu porter
des frùits, quoiqu il femble végéter avec autant
de vigueur dans ces ferres que dans fon pays natal.
Figuier d’Adam. V o y e ç Bananier.
F ig u ie r a d m i r a b l e . C ’eft le Figuier
d’Inde.
F iguier m au d it marron. V d y e v C lusier;
F igu ier de Ph a r aon . C ’eft le Figuier,
sycomore.
FILAGE. F i l a g o . Genre de plantes de la fyn-
généfie polygamie néçeffaire, établi par Linnæus,
mais fupprimé par quelques botaniftes modernes,
entr’autres Lamarck, qui a réuni fes efpèces aux
genres E ly ch r is e , E v a x & Argyrocome.
y b y e i ces mots.
Figuier male. C ’eft le Figuier sau vag e ,
dont les fruits ne font pas bons à manger, parce
qu’ils font à peine pulpeux.
Figuier du C ap ou . des Hottentots.
Nom vulgaire du Ficoïde cGmestiblé.
Figuier d’Inde. Synonyme de C ocotier.
Figuier des îles. V o y e i Papayer.
FILAGRANE. Nom vulgaire de la Jacinthe
monstrueuse dans quelques cantons.
F ILAN D R I AN E . F i l a n d r i a n a . Genre de plantes
de la famille des C hampignons.
FILARIA. P h i t l a r i a . Genre de plantes de la
diandrie monogynie & delà famille desjafminécs,
dans lequel fe placent trois efpèces fort peu ca-
raéiérifées j toutes propres aux parties méridionales
de l’Europe, & fufceptibles d’être cultivées
en pleine terre dans le climat de Paris.
E f p è c e s .
i. Le Fila r ia à larges feuilles.
P h i l l a r i a l a t i f o l i a . Linn. T? Du midi de la j
France.
2. Le Filaria à feuil’és moyennes.
P h i l l a r i a m e d i a . Linn. J? Du midi de h |
France.
5. Le Fil a r ia à feuilles étroites.
P h i l l a r i a a n g u f i i f o l i a . Linn. L Du midi de la
France.
C u l t u r e .
On attribue trois variétés à la première efpèce,
celle à d e n t s o b t u f e s , celle à d e n t s é p in e u f e s , celle
à f e u i l l e s o b liq u e s ; cinq variétés a la fécondé, à
f e u i l l e s de t ro è n e , à r a m e a u x e f f ilé s , à r am e a u x peu-
d a n s , à f e u i l l e s d ‘ o l i v i e r , à f e u i l l e s de b u i s ; trois a
la troifième, celle à f e u i l l e s l a n c é o l é e s , celle a
f e u i l l e s f u b u lé e s , celle à r a m e a u x d i v e r g e a s .
Dans le midi de la France, les f i l a r i a s qui croit*
fent dans les terres incultes, au milieu des jachères
, ne parviennent jamais à plus de 12 ou 1J pi^5
de haut, & à la groffeur du bras, parce qu’on les
coupe toujours avant l’âge', pour les brûler, 011
parce qu’on les emploie à faire des haies quon
rapproche de loin en loin j mais il eft probable
dans un bon terrain, &laifles à eux-mêmes, ils se-
leveroient davantage. Je ne fâche pas que leur bois
.foit employé dans les arts , quoique fa dureté & »
couleur jaune le rendent propre pour le tour. Peu
d’arbres varient autant, car je ne fais pas fi j ®1
ai vu deux pieds parfaitement femblables dans les
montagnes du midi de la France, ainfi que dans
celles du"nord de l’EJpagne & de l’Italie que)**
parcourues. ' ' 1 ■ - •' , ...
La culture des M a r i a s eft fort en faveur dans j
ïardins payfagers' des environs de Paris, quoique f!
les fortes gelées-les frappent allez fouverit, parce j
qu’ils ont un afpeél élégant & qu’ils conieryent ;
leurs feuilles pendant tout l’hiver. On les place
dans les parties les plus fèches de ces jardins, foit
à une petite diftance des maflîfs, foit au milieu des
gazons. C ’eft une erreur de croire qu’ils foient
plus affurés contre les gelées à l’expofition du
midi j au contraire, d'après l’expérience, celle du
nord eft préférable.
La fleur des f i l a r i a s eft fort petite, nullement
remarquable, & fans odeur. Il eft rare qu’elle ne coule pas dans nos jardins} en conféquence il faut
faire venir des graines tous lés ans des environs de
Nîmes ou de Montpellier, lorfqu’on veut les multiplier
par cette voie. Le femis des graines des f i -
la ria s a lieu, ou en pleine terre, ou dans des terrines.
On réuflit également par ces deux moyens}
cependant, lorfqu’on n’a pas befoin d’une très-
grande quantité dé pieds, le fécond eft préférable,
parce qu’on peut rentrer les terrines dans l’orangerie
pendant l’hiver, & ainfi les fouftraire, avec
certitude, aux effets des gelées, dont des couvertures
de feuilles, ou de fougère, ou de paille, ne
garantiflenc pas toujours le$ plants en pleine terre.
; Il eft fréquent que les graines des f i l a r i a s ne lè-
j vent que la fécondé année j en conféquence, iF
faut lever avec précaution, l’hiver fuivant, Je
plant qui a paru, pour le repiquer ifolément dans
1 de petits pots, afin que les graines laiffées en terre
i ne foient pas trop dérangées. Ce n’eft guère qu’à
la fixième année, terme moyen, que ce plant eft
dans le cas d’être mis définitivement en place.
La longue attente & la dépenfe qui eft la fuite
de la multiplication des f i l a r i a s par graines, ont dé-,
terminé les pépinériftes des environs de Paris à
préférer celle par marcottes} en conféquence, ils
ont des mères qui, chaque année, en couchant,
pendant l’hiver, leurs poufles de l’année précédente,
fatisfont au befoin de leur commerce , ces
rejetons s’enracinant dans le cours de l’été, & pouvant
être mis en place dès le printemps de l’année
Suivante. Je dis leurs poufles de l’année, parce que
les marcottes faites avec les plus vieilles ne s'enracinent
fouvent qu’au bout de deux, & même
tjois ans, à moins qu’on les torde, qu’on les
ligature, qu’on les cerne, opérations qu’il eft
ty>n dévitér. V o y e ^ Marcotte & MèRE.
Quoique les f i l a r i a s fe prêtent fort bien à la taille,
il m’a paru que ceux qui étoient abandonnés à eux-
mêmes produifoient plus d’effet que ceux que le
croiffant ou la ferpette avoir mutilés. En conféquence,
je confeille aux amateurs de fe contenter
i de fupprimer les gourmands qui menacent de ren-
■ 4re trop irrégulière la tête de leurs arbres ou de
leurs buiflbns, car on donne l ’ une & l’autre de ces
di.pofitions aux f i l a r i a s .
] Ie n’ai jamais vu les couvertures de paille garan-
| tir complètement les f i l a r i a s des fortes gelées, &
tout f i l a r i a mutilé eft hideux à mes yeux. D’un
D i c i . d e s A r b r e s '& A r b u j i e s ,
| autre cô té , lors même qu’ il ne gèle pas j les couvertures
& leurs liens donnent aux branches de
ces arbuftes une difpofition forcée très-défagréa-
ble} aufli je préfère ne les point couvrir ^malgré
les rifques, fauf à les réceper rez>terre s’ ils font
gelés, les racines ne périflant jamais, & le bpiflon,
qui eft le résultat de leur repoufle, étant fouvent
plus beau que la tige qu’ il remplace.
Les beftiaux font fort avides des feuilles desjf-
l a r i a s . Il faut donc les empêcher d’en approcher.
FILET ou FILLEUIL. Quelques jardiniers donnent
ce nom aux OEilletons des Artichauts.
Filet. Réfeaux de fil avec lefquels on garantit
les C erisiers , les V ignes, & c . , des atteintes
des oiféaux.
Un jardin bien monté doit être pourvu de f i l e t s
à mailles d’un pouce de large & à fil fo r t, pour
fatisfaire aux befoins que je viens d’indiquer.^
Un cultivateur qui a un étang, ou une rivière ,
fur fa propriété, doit aufli avoir des ^ « p ro p re s
à prendre le poiflon, tels qu’ É TiQUE T, T r o u b l e ,
Ë p e r v i e r , S e i n e , &c.
Pour durer long-temps, les f i l e t s ont befoin d’être
ferrés bien fées & mis à l’abri des rats.
Filet. Soutien de 1’Anthère dans les étamines.
FILTONPASSÉS. Nom vulgaire du Seran-
çoiRdans le midi de la France.
FIMBRER. Synonyme de Fumer.
FIMBRIÈRE. On donne ce nom au tas de Fumier
dans quelques cantons.
' FIMBRISTYLE. F im b r i f t y l i s . Genre de plantes
établi aux -dépens des Scirpes. Il rentre dans
ceux appelés Isolèpe & Echinolytre.
FIORIN. Nom anglais de I’A grostide sto-
lonifère.
FIRRENSIE. F i r r e n f ia . Genre de plantes qui a
pour type le Sebestier flavescent.
FISCHERIE. F i f c h e r i a . Plante ligneufe & grimpante,
probablement originaire de l’Amérique
méridionale, qui fert de type a un genre de la pen-
tandrie digynie & de la famille des A pocinées.
On a cultivé cette plante à Montpellier.
FISSIDENT. F i f f t d e n s . Genre de plantes delà
famille des moufles, qui ne diffère pas des Ceca-
lyphes, ainfi que des Fendules, & qui fe rapproche
infiniment des Dicranes» des Fuscines,
des OcTODicÈRES & desSckitophylles. L’Hy -
pne brîOÏde de Linnæus luifert de type.
FISSILIER. F i f f i l i a . ArbréBe l’ île de la Réunion,
qui feul conftitue, dans la triandrie monogynie
& dans la famille des hefpéridées, un genre fort
voilin des O l a x . Nnn