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marcottes &r par divifion des vieux pieds , quoi-
quelles fe prêtent à tous les modes indiqués plus
haut.
Les Cornouillers de Suède & de C anada
font de très-petites plantes (de deux à trois pouces
de haut au plus), dont les fleurs font, comme celles
du c o r n o u i lle r d e l a f l o r i d e , entourées de larges
collerettes. Le fécond eft plus commun dans nos
jardins que le premier, & s’y fait remarquer au
printemps, quand il eft en fleur & en fruit. Lorf-
qu’on lui donne de la terre de bruyère, dè l’ombre
& de l’humidité, il trace tant, qu’ il peut, en un
été , couvrir un pied carré de terrain. On le place
fur le bord des corbeilles ou des plates-bandes. Sa
multiplication a lieu par le déchirement des vieux
pieds en hiver.
CORNULAQUE. C o r n u l a c a . Genre établi par
De lifle, pour placer la Soude m uriq üé e.
CORONOPE. C o r o n o p u s . Genre de plantes
établi pour placer le Cranson cornè-de-
cerf.
CORONOPIFEUTLLE. C o r o n o p i f o l i a . Genre
de plantes formé aux dépens des V a r e c s , qui
ne diffère pas fuffifamment du Flo c am io n . h
COROZO. Nom vulgaire d’un Palmier de
l ’Amérique méridionale, fort voifin du C ocotier.
On mange fes fruits»
CORREE. C o r r e a . Genre de plantes de I’oc-
tandrie monogynie & de la famille des zan-
thoxyllées, qui rafll-mble fix efpèces, dont trois
font cultivées dans nos orangeries. Il avoit été
appelé Ma z eu to x e r o n par Labillardière.
E f p e c e s .
i. La C orrée blanche.
C o r r e a a lb a . Smith. J y De la Nouvelle-Hollande.
2. La C orrée rouffe,
C o r r e a r u f a . Smith. T> De la Nouvelle-Hollande.
3. La C orrée à feuilles réfléchies.
C o r r e a r e f ie x a . Smith, De la Nouvelle-Hollande.
4. La C orrée à feuilles repliées.
C o r r e a r e v o lu t a . Smith. Jy De la Nouvelle-
Hollande.
5 ..La Corrée à fleurs vertes.
C o r r e a v i r i d i j l o r a . Andrews. 1} De la Nouvelle-
Hollande.
6 . La C orrée élégante.
C o r r e a f p e c io f a . Hoxt. Angl.B De la Nouvelle-
Hollande.
C O R
C u l t u r e .
La première & lés deux dernières efpèces font
celles qui fe voient dans nos jardins > mais la première
feulé y eft commune. Ses feuilles font couvertes
d’écailles blanches, en étoile, qui lui donnent
un afpeét fort remarquable, & la font con-
trafter avec prefque toutes les autres plantes. On
la tient dans l’orangerie, ou mieux, dans la ferre
tempérée pendant tout l’ hiver. Elle fleurit à U
fin de l'été. Rarement elle donne des fruits dans
le climat de Paris j mais elle reprend tî facilement
de marcottes & de boutures, qu’ on fe borne aces
deux moyens de multiplication, qui ont lieu, le
premier dans des pots en l’air, le fécond, fur couche
à châflis. Leurs produits fe mettent en pots,
remplis de terre de bruyère, dès avant l’hiver, 8c
fleuriffent la fécondé ou au plus tard la troifième
année. Des arroferhens fréquens font nécefiaires
pendant les chaleurs de l’é té , & aux jeunes & aux
vieux pieds.
COI?RINANTHOA. C o r r in a n i k o a . Genre établi
pour les Jongermannes , dont les fleurs
font éparfes fur les feuilles.
CORROYÈRE. Nom vulgaire d’une efpèce
de Sum a c .
CORTÉSIE. C o r t e jia . Arbriffeau des environs
des Buenos-Ayres, qui feul conftitue un genre
dans la pentandrie monogynie & dans la famille
des borraginées.
Cet arbriffeau n’a pas encore été introduit dans
nos cultures.
COR T 1NAIRE. C o r t ï n a r i a . Genre de champignon
qui a pour type I’A g aric n u .
CORVISARTIE. C o r v i f a n i a . Genre établi fur l’iNULE CAMP ANE.
CORYCÎON. C o r y c iu m . Genre de plantes qui
fépare le Sa t y r io n orobanchoïde des autres.
CORYDALE. C o r y d a l i s . On a donné ce nom
à un nouveau genre qui fépare des Fumeterres
les efpèces dont le fruit eft polyfperme. 11 s’ap-
I pelle auffi C apno ïde , Bîscutelle & Dii
CLYTRE.
CORYMBORKIS, C o r y m b o r h i s . Genre établi
fur une Or-chidee de l ’Ile-de-France, dont la
fleur n’eft pas connue.
CORYNOPHORE. C o r y n o p h o r u s , Ce nom a
été donné à un nouveau genre qui fépare des
autres les C anches ar ticu lé e & blanch
â t r e .
CORYSANTHE. C o r y f a n t h e s . Genre de plantes
établi fur trois orchidées de la Nouvelle-
Hollande, dont aucune n’eft cultivée dans nos
jardins.
c o s
rOSJVtfLIE. C o fm e l ia . Arbriffeau de la Noil-
«pUe-Hollande, conftituant un genre dans la pen-
tandrie monogynie & dans la famille des bruyères.
Il ne fe cultive pas en Europe.
COSMIBUÈNE. C o fm ib u e n a . Genre de plantes
qui ne diffère pas de celui àppelé HiRtellb.
COSMIE. C o fm i a . Genre de plantes qu’on a
réuni aux T al in s .
COSMOS. C o fm o s . Genre de plantes de la
fvneénefie polygamie fruftranée & de la famille
des corymbifères, fort voifin des Coreopes ,
ne contenant qu’une efpèce, laquelle fe cultive
dans nos jardins* 3 M , - . . .
Cette efpèce eft annuelle. On la fème en avril
dans un pot rempli de bonne terre, & placé fur
couche nue. Lorfque les pieds ont acquis deux
ou trois pouces de haut, on les repique dans
d'autres pots qui fe mettent à une expofition méridienne.
Aux approches des gelées on les rentre
dans l’orangerie pour affiurer la maturité des
graines. _ , . . , a
Il eft fâcheux que le c o fm o s bipinne fleurine
fi tard & foit fi fenfible à la gelée , car il eft d un
bel afpedt lorfque fes fleurs font ouvertes.
Il pourra fervir, fans doute, un jour à l’ornement
des parterres dans le midi de l’Europe.
COSSIGNI. C o f t g n i a . Genre de plantes de
l ’hexandrie monogynie & de la famille des balfa-
miers, réunifiant deux arbriffeaux, l’un de l’Ile-
de-France, & l’autre de celle de la Réunion, ni
l’un ni l’autre cultivés dans nos ferres.
C O S SO N . Dans le vignoble d’Orléans, ce
mot eft fynonyme dé‘ Bouton ou d OEilleton.
Voye\ V igne.
COSSUS. Cojfus. Genre d’ infe&es de l’ ordre
des lépidoptères, dont les larves de toutes les
efpèces vivent dans l’intérieur du bois des arbres
vivaris, & nuifent. beaucoup à leur croif-
fance & à leur vente.
Les deux efpèces les plus communes de ce genre
font :
Le Cossus du marronier dont on a fait
un genre appelé Zeuzère. Sa larve vit de la
moelle des branches de deux à trois ans des mar-
roniets d’Inde, des tilleuls, des peupliers , des
pommiers & autres arbres, & les fait prefque
toujours périr. 11 n’y a moyen de s’oppofer à fa
multiplication que par la mort des infeétes parfaits
au moment où ils vont dépofer leurs oeufs
fur les branches , moyen d’un effet très-peu certain
, attendu que c’ eft fur les hautes branches
qu’ils fe tiennent.
Le C ossu s gâte- bois. Sa larve, de quatre
pouces de long fur fix lignes de large, vit dans
le tronc du fibule, de l ’orme & de quelques autres
arbres. Elle , eft bien plus abondante & bien plus
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( nuifible que celle de la précédente. Le dommage
quelle caufe aux ormes des avenues & des routes
des environs de Paris eft incalculable^, ceux
où elle eft multipliée, périffant avant^l âge de
leur coupe , & n’étant plus bons qu à brûler. ,
On a propofé beaucoup de moyens pour détruire
les larves de ce c o j f u s , mais aucun n eft praticable
ou d’ un effet marquant en grand, ainn
que je m’en fuis perfqr.nellement affuré. principalement
celui de les ruer dans leur trou, au
moyen d’un fil de fer. 1 Le feul confeil que je puifle indiquer comme
propre à arriver au but, au moins jufqu à un certain
point, c’eft de faite la cliaffe aux înffctes
parfaits, immédiatement après leur naillance ,
c’ eft-à-dire, pendant le mois de mai, époque où
ils fe Trouvent , furtouc le femelles, appliques
contre le tronc des faules & des ormes, au plus a
la hauteur de la main. Une femelle tuee, c eft plus
de cent larves de moins. ,
On reconnoît le papillon du c o jfu s a ja grolleur
de plus d’un pouce 8c à fa couleur grife, variée
de brun.
COSTUS. V o y e i A mome.
COT . Dans le vignoble de Bordeaux on donne
ce nom à la partie du farment qui eft refervée
par la taille lorfqu’ elle ne porte que deux ou trois
yeux. Si elle en avoit davantage, ce feroit un
T ir a n t .
' COTONNIÈRE. Nom vulgaire des F ilages
& des G n a ph a le s. Voye^ El y c h r y s e .
COT TON . Synonyme de R eg ain aux environs
de Luxembourg. V o y e - [ Pr a ir ie .
C O T Y L 1SQUE. C o t y l i f c u s . Genre établi pour
féparer le C r anson n il o ï iQue des autres.
C O U C A R E L , CO C A R IL , COUCOUS. On
donne ces noms aux E pis de Maïs dépouillés de
leur grain, dans le midi de la France.
COUCHES CORTICALES. Après que le C am b
ium , c’eft-à-dire, la SEVE organifée, a dépofé
fur la furface de I’A ubier des arbres, une malfe
de tubercules qui doivent devenir une C ouche
LIGNEUSE, les relies s’ appliquent contre la dernière
co u ch e c o r t ic a le & deviennent le L ib er .
11 y a une grande différence d organifation encre
le liber ou les c o u c h e s c o r t i c a l e s , & 1 aubier ou les
. c o u c h e s ligneufes, quoique les unes & les autres
J foient compofées de T is su c ellulaire.
En effet, les c o u c h e s c o r t ic a le s font des lefeaux
minces, fans principe vital, appliquées 1 une contre
l’autre, mais nullement réunies. Elles font fuf-
ceptibles de fe diftendre par fuite de l augmentation
des c o u c h e s ligneufes. On peut, d’après les expériences
de Duhamel, lesdivifer prefqu’a l'infini.
La dernière eft recouverte d’un Epiderme qui n®
fe renouvelle pas quand il a été enlevé.