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rhumavfme , atteinte 3 javart interne » contuf on 3
plaie j farc-n , eaux aux jafnbes.
La perte de l'appétit, l'abattement, la fièvre,
font les fuites ordinaires des claudications très-
d julourenies & long temps prolongées.
CLAUSÈNE. Claufena. A<bre de Java , fur
lequel on a établi un genre dans l’oétanclrie mono
gy nie & dans la.famille des hefperidéès.
il né fe cultive pas en Europe.
CLAVAIRE. Cia varia. Genre de plantes établi
aux dépens des V arecs.
CL AVE. Le T rèfle cultivé porte ce nom
dans quelques cantons.
CLAVUE. Clavija. Genre de plantes de la polygamie
dioecie , qui ra.ff.mble quatre arbriffeaux
du Pérou y dont aucun n’eft cultivé dans nos
jardins*
CLÉMENTÉE. C/ementea. Deux genres de
plantes ont porté ce nom. L’un eft TAngïôp--
tere j l’autre rentre dans les Dolîcs.
CLÉÜNIE'. Cleo nia. Genre de plantes que quelques
botan fies réunifient aux Brünelles.
CLÉOPHORE.-C/eôpAom. Genre de Palmier.
Il ne diffère pas du Latanier.
CLETHRA. Clethra. Genre de plantes de la
décandrie monogynie & de la famil’e des b i- ,
cornes, qui rafiemble fix efpèces y la plupart
cultivées dans nos jardins.
Efpeces.i s
i. Le CleThha à feuilles d’aune./
Clethra alnifoha. Linn. f) De l’Amérique fep-
tentrionale.
i . Le C lethra pubefcent. _
Clethra pubefccns. Midi. T) De l’Amérique fep-
tentrionale.
g. Le Clethra à feuilles acuminées.
Clethra acuminata. Midi, f) De l’Amérique
feptentrionale.
4. Le C lethra à feuilles rondes.
Clethra fedbra. Ait. T? De l’Amérique feptentrionale.
5. Le C lethra paniculé.
Clethra paniculata. Ait. D De l’Amérique feptentrionale.
6. Le C lethra arborefeent.
Clethra arborea. Air. T> Des Canaries.
Culture.
Les cinq prémières efpèces fe. cultivent en
pleine terre dans nos jardins , mais les deux premières
feules y font communes. La manière de
lgs multiplie rde les conduire & de les placer
c l 1
étant la même, ce que je vais dire leur fera
commun.
Ces efpèces forment des buiflons de fix à huit
pieds de haut, d’un afpeét agréable quand elles
font, en fleurs ; en conféquence on les place fré-
quemnrent fur le devant des maflifs, le long des
allées, fur le bord des eaux, dans les jardinjs payfa-
gers. Elles aiment Un fol lé ge r, humide ou ombragé.
On ne doit jamais les tondre , mais quelquefois
les,réceper, car elles perdent de leur
beauté en vieilli (Tant, tant parce qu’elles fe dégar-
niffent du pied, que parce que leurs épis de fleurs
deviennent plus petits. Du refte, elles ne craignent
point les froids du climat de Paris.
On multiplie les châtras de femences, de marcottes
, de rejetons.
Les femences mûri(fent rarement dans le climat
de Paris, demandent à être femées a.yec beaucoup
de précautions (voyeç Andromède) > & ne
donnent des pieds bons à mettre en^ place qu’au
bout de trois ou quatre ans, ce qui fait que ce
moyen de multiplication eft peu ufité.
Les marcottes prennent racine dès la même
année, & peuvent être levées au printemps fui-
vant.
Les rejetons font toujours fi abondans, quartd.
les ciethras font én terre de bruyère & au.nord,
qu’ ils fourni fient plus que les befoins dtrcqmmerce
l’exigent j 84 c’eft le moyen auquel on fe borne le
plus généralement, & d’ autant plus qu’on peut
les mettre en place dès le premier ou au plus tard
le fécond hiver.
Ce qui fait que les trois-dernières efpèces font
plus rares, c’eft qu’elles diffèrent fort peu des
premières,, & qu’ elles ne produifent pas plus
d’ effets dans les jardins que la première, qui s’y
voit depuis le milieu du fiècle dernier. J’ai concouru
à y rendre commune la fécondé 3 en la
multipliant de préférence dans les pépinières de
Verfailles. .
La fixième efpèce exige l’orangerie dans le
climat de Paris. C’eft un très-bel arbre, qui décore
beaucoup en automne , époque où il entre en
fleur. On le multiplie principalement de marcottes
, qui s’enracinent dpms l’année, comme
celles des précéder tes , & qpi peuvent être repiquées
dans d’autres pots dès le printemps fin*
vant. Ç’eft de la terre à oranger, mêlée de terre
de bruyère , qu’on doit mettre dans ces pots , qui
feront, de plus, abondamment arrofés en été.
Il eft à defirer que cet arbre foit introduit dans
les jardins du mi.-.i de la France, où il profpérera
fans doute comme dam fon pays natal.
CLEYÈRE. Cleyera. Arbufte du Japon , q11*
fert de type à un genre de la polyandrie monogy-
nie, fort voifin des T euersTroëmies.
Il ne fe cultive pas en Europe.
CLJBADIE. Clibadia. Plante de Surinam , qui
nfe
«e fe cultive pas en Europe. Elle forme feule un
genre dans la monoecie pentandrie.
GLlE ou CLIO. Barrière tournante par laquelle-
on entre dans les enclos.
CLINANTHE. On a ainfi nommé le réceptacle
des fleurs compofées , foit que ces fleurs appartiennent
aux plan ces de la fyngénéfie, foit qu’elles
faflenc partie dés genres Dorstène , Sc a -
bieuse, & c.
CLISSE. Sorte de C l ArE faite avec des vieux
cercles de tonneau & des rofeaux, fur laquelle
on pofe les prunes pour les deffëcher au four. -
CLOMÈNE. Clomena. Plante graminée du Pérou,
qui conftitue un genre voifin des Agrostides.
Nous ne la poffédons pas en Europe.
CLOMION. Clomium. Genre établi par Adan-
fon , mais qui ne fe diftingue pas des C irses.
Voye[ Chardon. .
CLOMPAN. Arbrifleau grimpant des Molu-
ques, appartenant à la famille des légumineufes,
mais dont les caractères ne font pas encore bien
connus.: ' ' • '' ■ L '
Il ne fe voit pas dans nos jardins.
ÇLQQUE. Dans quelques cantons, ce mot s’applique
aux grains de froment C aries ou C har-
b o n n e s qui nefe brifent pas fous le fléau.
C LO T T E R. C ’ e ft, en Bretagne , le fécond
Labour qu’on donne aux terres deftinées à re-,
cevoir du Froment.
CLOUQUE. Les Poules couveufes portent ce
nom dans le département de la Haute-Garonne.
C’eft limitation du cri qu’ elles jettent alors.
CLOVER. Le trèfle s’appelle aînfi dans quelques
lieux.
CLUYTIE. Cluytia. Genre de plantes établi aux
dépens des Clutelles.
COBÉE. Cob&a. Plante vivace , grimpante , du
Mexique, qui conftitue feule un genre dans la pen-
taudrie monogynie & dans la famille des polémoi-
nes ou des bignonées.
Cette plante eft aujourd’hui très-cultivée dans
nos jardins :T& elle le mérite par l’élégance de fes
guirlandes , par la grandeur de fes fleurs & par la
rapidité de fa c roi (Tance. Elle demande une expo-
fition chaude , & profpère mieux dans la terré de
bruyère que dans toute autre. On la fait monter
contre les murs , fur les arbres5 on la dirige, par
le moyen d’une ficelle, d’ un côté à l’autre des
allées, des rues, & c . Partout elle fe fait remarquer
pendant l’automne ; mais dans le climat de
Paris,les gelées la font périr, lorfqu’clle eft encore'
dans toute fa beauté.'C’ eft dommage.
D*ns le midi, cet inconvénient n’a pas lieu,
Did, des Arbres & Arbujles■
auffi eft ce enEfpagne & en Italie quelle eft véritablement
une conquête pour les jardins.
Il eft rare que les cobées ne donnent pas chaque
année de bonnes graines, même en pleine terre
dans le climat de Paris. En conféquence, on a renoncé
à les tenir dans les orangeries, comme on
le fiifoit dans le commencement de leur arrivée
d’Efpagne, où elles ont d’abord été cultivées. Ces
graines fe fèment en mars, dans des pots qu’ on
place fur couche & fous châliis. Celles qui germent
ainfi gagnent un mois ou deux de croifianee fur
celles qui font miles en pleine terre, ce qui eft fort
important pour la jouifiance, puifque les plantes
qu’elles produifent, doivent, ainfi que je l’ai déjà
obfervé, être frappées par les premières- gelees de
l’automne. C ’eft feulement à la fin d’ avril , ou au
commencement de mai, qu’il eft prudent de mettre
ces jeunes cobées en place. On ne les taille point,
màis on dirige leurs rameaux à la main , lorfqu’on
veut leur faire prendre une direètioh fpéciale. Ces
rameaux , couchés en terre » prennent de fuite racine,
8c peuvent quelquefois être relevés a fiez à
temps pour donner des fleurs la même année; mais
il faut éviter de les couper au-deffous du dernier
oeil, car la cobée ne repouflé pas dé boutons a travers
l’écorce, ainfi que l’a obfervé Gillet-Lau-
mont. ’
Ôn peut auffi diviferles vieux pieds & faire des
boutures» mais, je le répète, c’eft aujourd’hui
prefqu’exclufivement de graines qu’on fe procura
des cobées, du moins à Paris.
COBITE. Cobitis. Genre de pôiffons dont ü eft
bon que les cultivateurs multiplient les efpèces,
parce que l’une d’ elles profpère dans les étangs les
plus va feux , & l’autre dans les ruifleaux les plus
petits.
COBRES1E. Cobrefia. Genre de plantes établi
aux dépens des Laiches. Il a pour type le carex
Beltardi.
COCCINELLE. Cocçinella. Genre d’ infectrS
de l’ordre des coléoptères, qui raffemb.le un très-
grand nombre d’efpèces in.iigènes & exotique?
(près de.deux cent'), les unes^dévorant lef- feuilles
des plantes , les autres faifant, en état de larve ,
une guerre à mort aux Pucerons & aux Cochenilles.
11 mérite donc, fous ces deux rapports, l’attention
des cultivateurs.
Quelques coccinelles , dans l’état parfait, vivent
aux dépens des feuilles des plantes, & lorfqu’ elles
font tiès*multipîiées , nuifent beaucoup aux cultures.
On rapporte que les coccinelles à fept points
détruifetit quelquefois les luzernes. En Amérique,
celle qui a été appelée boréale, dévoroitles feuilles
de mes melons & de mes courges avec une telle
; activité, quelle les empê.hoit fouvent d’amener
; leurs fruits à maturité , ou au moins d acquérir la
• faveur fucrée qui eft propre à ces fruits.